Ils étaient soignés et remis sur pieds. Si Drago n'avait reçu aucun soin, il n'en ressentait pas le besoin, il tenait encore bien sur ses jambes. Avec l'aide de ses acolytes, il parvint à dégager les gravas qui les bloquaient, non sans effort. Tandis qu'ils terminaient, Drago se retourna pour observer l'état des lieux. Il prit le temps de s'asseoir deux minutes avant de repartir, constatant le temps qu'ils allaient passer pour remettre le Siège en état. Il passa une main sur son visage, rempli de colère. Ces empotés de l'Ordre ne perdaient rien pour attendre. Alors que le dernier débris fut ôté, Drago se releva prestement pour rejoindre les autres.

▬ Bien, allons-y, s'élança-t-il avant de s'arrêter subitement, la main dans son manteau. Attends Goyle, où est ma baguette ?

Alors que les autres se mirent à poursuivre leurs adversaires, Drago se mit à paniquer. Il avait beau tâtonner sa poche, sa baguette n'y était plus. Il se tourna et se retourna, cherchant le précieux objet des yeux. Mais rien, aucun morceau de bois ne lui attira le regard, simplement la pierre entassée et les morceaux d'escaliers explosés. Il n'avait pas le temps de chercher, il devait aller aider les autres. Avec remord, il passa dans la pièce suivante, déjà quittée par ses camarades, qui devaient avoir rejoint les opposants. Furieux et sans doute nerveux d'avoir à se battre sans magie, son regard fut attiré par un éclat de lumière. Plissant les yeux, il aperçu un plateau d'argent, de nombreux petits fours étalés devant. Drago grommela, mais s'approcha pour s'en emparer. Le grand plat était orné d'une bonne dizaine de serpents cornus, et dégoulinait encore de sauce tomate.

▬ Bon... Ça fera l'affaire. Je reviendrais chercher ma baguette plus tard dans les décombres, soupira-t-il.

Le plateau entre ses mains et Goyle derrière lui, Drago se remit à poursuivre l'Ordre, rejoignant ses acolytes. Ils étaient déjà aux prises avec l'ennemi, et les sorts avaient recommencé à fuser. Se frayant un passage, Drago se retrouva rapidement face à une vieille dame et un homme inconnu. Il eu un rictus, se battre contre une momie ne devrait pas être bien difficile, même avec un plateau de gâteau apéritifs qui sentait la tomate.

▬ Le chat est entré dans la cage aux lutins, à présent, déclara-t-il à la femme. Vous n'irez pas plus loin, vous êtes cernés.

Dans ce couloir, ils étaient assez proches pour que Drago n'ai pas à trop s'approcher et risquer de se prendre un sort. Il ne pensa pas à quoi il pouvait bien ressembler, accourant vers cette femme pour lui asséner un coup de plateau sur la tête. Avec ça, elle serait bien sonnée. Aussitôt après, Drago recula en un geste, laissant Goyle lancer son sort à l'acolyte de la vieille femme. Mais cet idiot ne parvint même pas à faire quelques étincelles.

▬ Goyle, si c'est pour échouer tous tes sorts, laisse moi faire et contente de toi d'en bloquer quelques uns.

Malgré tout, Drago regrettait sa baguette, quel piètre sorcier il faisait. Il se sentait presque comme un moldu en ce battant ainsi, mais il n'avait pas le choix. Il ne pouvait pas faire demi-tour et abandonner tout le monde, alors qu'ils avaient l'avantage jusqu'ici. Mais en perdant sa baguette et avec les cheminées droit devant, Drago sentait que la chance tournait.

Stats:

La sortie était proche, c'était un bon point, s'ils y arrivaient, c'était fini. Nelson se demanda si la bannière qu'ils avaient accroché tenait toujours. Il espérait que oui. Il avait beau beaucoup râler sur l'utilité de cette opération, si les journalistes étaient là et qu'ils la prenaient en photo, il y avait fort à parier que demain, les gros titres seraient accompagnés partout d'une magnifique photo où s'afficherait leur bannière, une mauvaise pub pour Fawley : partout dans le pays, on verrait le siège de Force Puriste affublé de la mention que leur candidat était un assassin. Ce serait imprimé à des milliers d'exemplaires. Ca rentrerait dans l'esprit des gens. Ils ne lisaient pas les journaux. Et puis le MpM les soutiendraient bien un peu, quand même ! Même s'il savait que le Mouvement pour Merlin était plutôt frileux, non d'un dragon, sur ce genre de questions, à un moment donné, il était sûr qu'il ne serait pas le seul militant à défendre ça. Ils ne croyaient quand même pas que le peuple allait soutenir le régime qui bouffait des petits fours et qui faisait la fiesta et élire un assassin ?

En attendant, ils avaient sans doute des problèmes plus urgents que leur popularité politique, au nombre desquels survivre et réussir à s'échapper de cet enfer figurait en bonne place. Pour ça, il fallait reprendre un peu de force, et réengager le combat. Personne n'était au mieux de sa forme, mais il remercia tout de même Juliet, pour l'avoir soigné. Il espéra qu'elle s'en sortirait en retournant au combat. Contrairement à ce qu'elle disait, cette histoire avec Adrian Rosier semblait assez la remuer. Sonny ne pouvait pas s'en préoccuper maintenant : il fallait déjà qu'ils déblayent et ce n'était pas gagné qu'ils réussissent à passer.

D'ailleurs, immédiatement après qu'ils aient émergé dans le couloir – à une porte près, c'était les cheminées, la délivrance, la sortie – les autres déboulèrent. Et rebelote, ça repartait en combat. Le couloir était étroit, très vite, la voie fut bloquée. Sonny lança à Wally :

« Essaye de m'en dégager un, on va essayer de l'achever pour créer un passage, ça traine trop ! »

Nelson escalada un tas de débris pour trouver un passage, et finalement, ils se trouvèrent devant Theodore Nott et Blaise Zabini. Tomlinson attaqua le premier, mais Zabini lui renvoya son sort, et ce fut le moment que Northanger choisit pour attaquer, lança un diffindo agressif. Pendant ce temps là, Juliet et Eric semblaient encore coincés face à Rosier et Mulciber. Ca allait virer à la catastrophe, leur truc.

« Merlin, Lewis ! Réfléchis un peu, tu vas y passer, telle que t'es faite, franchement, on dit que tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit, c'est pas pour rien non plus ! »

Elle allait se faire dessouder, si elle ne faisait pas gaffe, et c'était la dernière chose qu'il voulait, Sonny, que quelqu'un meure, surtout la veuve de son filleul.

Spoiler:

Spoiler:

Elle était fatiguée. Tout ce dont elle rêvait, c’était de sortir d’ici et de ne plus jamais remettre les pieds dans le bâtiment des Forces Puristes. Elle avait mal partout aussi. Il déblayait autant avec leur baguette que leur main, gardant ce qu’ils leur restaient de magie pour le combat qui ne tarderait à reprendre. Les cheminées n’étaient pas loin, ils étaient à côté. Tout ce qu’ils leur restaient à faire, c’était franchir une porte. Par réflexe, elle vérifia la couleur de sa peau. Le Polynectar - béni soit Nelson - agissait toujours. Elle savait, qu’un jour, dans un futur proche, elle serait démasquée, mais elle préférait que ça ne soit pas maintenant. Jule était fatiguée de se disputer, de devoir se justifier, elle voulait juste être en paix.

Le couloir était encore vide et elle courait pour arriver à la porte quand elle se cogna presque dans Adrian suivit de Mulciber. Elle s’arrêtant brusquement, se tordant la cheville. Peut-être parce que dans le fond, elle ne se faisait pas réellement à l’idée qu’ils ne soient pas dans le même camps elle lui demanda presque naturellement :

- Adrian, aide-moi à ....

Avant de froncer les sourcils et de reculer précipitamment. Son coéquipier semblait en avoir après elle tout particulièrement et elle l’attaqua sans hésiter à coup de Difindo, soutenue par Eric qui souffla rageusement.

- Tu fous quoi, Lewis ? T’as pas remarqué qu’on était pas dans le même camps. Et puis butte moi ce putain de mangemort.
- Oh ta gueule, je suis crevée. Ce n'est pas parce que tu as la capacité émotionnelle d'une cuillère à café qu'il en va de même pour tout le monde.

Crevée ou pas, elle allait se faire remonter les bretelles par Sonny une fois tout ça fini. Heureusement qu’Adrian ne pouvait pas la reconnaître, sans quoi c’était fini.

Spoiler:

Une fois soignée, Anne se sentit tout de suite mieux. Il fallait avouer qu’elle était celle qui avait reçu les blessures les plus sévères parmis ses compagnons d’infortunes. Elle et le bâtiment en réalité. Ils n’avaient pas lésinés sur les sorts et ceux-ci avaient durement touché le siège du Parti Puriste. Si Anne n’était pas politicienne, elle ne pouvait pas manquer de voir les avantages d’une telle attaque pour le camp attaqué. Qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, ça leur ferait de la publicité. Regardez mes bons citoyens ce que fait l’Ordre du Phénix. Ils ont attaqué le Parti Puriste alors que celui-ci ne demandait rien. Les mangemorts et les puristes passent pour les mauvais, mais nous avez-vous déjà vu attaqué le siège du Parti pour Merlin pour autant ? Non, jamais. Elle voyait les gros titres d’ici. Dans le fond, s’ils la jouaient finement, il ne manquerait pas de pouvoir retourner la situation à leur avantage.

Les gravats dégagés, ils purent enfin se lancer à la poursuite de l’Ordre qui avait déjà une petite longueur d’avance sur eux. Ils allaient bientôt rejoindre les cheminées et il fallait à tout prix les empêcher. En chemin, Anne manqua de trébucher sur un bout de bout de bois, elle pesta contre l’imbécile qui avait perdu sa baguette et l’empocha en espérant que c’était plutôt celle de l’ennemi qu’une des leur.

Maria sur ses talons, elle appostropha l’adversaire le plus proche et se retrouva nez à nez avec Alexa Turman. Elle eut un sourire mauvais. Déjà soupçonnée depuis un moment d’être une Merliniste pas tout à fait honnête par les services de renseignement, elle confirmait les soupçons qu’il y avait sur sa personne. Nul doute que le gouvernement donnerait cher pour l’avoir en captivité. Elle l’attaqua tandis que sa collègue s’occupait du coéquipier d’Alexa.

Elle avisage Drago qui se défendait avec un plateau à apéritif et prit le moment d’en rire. Elle avait déjà oublié la baguette qu’elle avait ramassé un peu plus tôt. Maria se tourna vers elle incrédule et chuchota :

- Il n’est quand même pas en train de se battre avec un plateau ? Il va se faire réduire en charpie.
- C’est évident, quoique potentiellement problématique.

Spoiler: