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Il était fier de lui. Si Drago avait un ego incroyable, il était aussi satisfait du travail de ses camarades. Même s'il se concentrait sur son propre combat, il pouvait apercevoir les sortilèges lancés par ses collègues, qui touchaient régulièrement leurs cibles. Si au début, le jeune puriste avait paniqué suite à la tournure des événements, persuadé que les partisans de Dumbledore étaient de véritables furies qui les écraseraient - il fallait les voir lors de la bataille de Poudlard - il savait maintenant qu'ils pouvaient gagner. Cette marche vers la victoire renforçait sa confiance en lui, déjà bien suffisante ainsi.

Cependant, alors qu'il s'avançait de nouveau pour lancer des sorts, il entendit une explosion, et le mur s'écroula. C'était une occasion rêvée pour l'Ordre, qui s'y engouffrèrent aussitôt et barricadèrent derrière eux. Ils étaient enfermés, et ces saletés étaient en sécurité pour le moment. Cela dit, la tension retombait, maintenant que les deux camps étaient séparés. Tandis que l'adrénaline retombait, Drago remarquait enfin que son corps était engourdit, que certaines parties de son corps le faisaient souffrir. Il souleva légèrement son haut, remarquant une entaille plutôt profonde sur ses côtes. Il grimaça, la blessure lui piquait.

Goyle s'approcha derrière lui, le faisant sursauter quand il attrapa le bras de Drago pour lui demander comment il allait. Encore sur ses gardes, le blond dégaina de nouveau sa baguette, pensant qu'un ennemi n'avait pas eu le temps de se réfugier avec les autres. Il soupira de soulagement quand il comprit que ce n'était que son camarade, lui grognant tout de même dessus. Goyle semblait pour sa part parfaitement en forme. Il titubait à peine, seulement sonné par l'explosion. Il tendit sa baguette vers la blessure de Drago, voulant certainement le soigner. Mais dans sa maladresse, il échoua lamentablement, son sort faisant un petit bruit de pet assez pathétique.

▬ A quoi tu sers, franchement ? C'est bon, je vais bien, écarte-toi un peu, râla Drago, pour la forme.

Il se dirigea vers ses camarades, ils devaient prendre le temps de se remettre, même s'ils allaient devoir rejoindre l'ennemi rapidement. Goyle sur ses talons, Drago avisa Anne, qui lui semblait dans un assez mauvais état. Il posa une main sur son épaule pour la soutenir, puis fit un signe de tête à la camarade de celle-ci.

▬ Anne, tu m'as l'air assez mal en point, laisse moi t'aider, je tiens encore debout.

Il n'était pas du genre serviable, mais toutes les troupes devaient retrouver la forme pour attraper leurs adversaires. Et Drago ne pouvait pas laisser une Sang-Pur et cousine dans cet état. Il en allait de leur dignité à tous. D'un léger coup de baguette, il soigna les plus grosses blessures de la jeune femme, lui laissant encore quelques éraflures. Il observa les autres, ils étaient toujours aussi dynamique. Bien, ils garderaient l'avantage s'ils se tiraient de là. Il se tourna ensuite vers Theodore et Adrian.

▬ Bon, ils sont de l'autre côté les gars, on va devoir les rejoindre. C’est évident. Quoique potentiellement problématique. Débarrassons nous de ces débris, ils vont payer pour tous ces dégâts. Bordel, c'était une si belle architecture ! Maugréa-t-il en délogeant une poutre tant bien que mal.

Il sortit de nouveau sa baguette, envoyant voler des morceaux de mur morceaux par morceaux. Ils perdaient bien trop de temps. Il rageait de laisser ses sang-de-bourbe et merlinistesdemonfion se reposer.

Stats:

Dans le fond, Anne n’avait rien contre les Merlinistes. Au vu de ses origines, qui faisait au mieux d’elle un sujet d’étude si elles étaient découvertes, on ne pouvait pas douter de sa sympathie pour le camp des modérés. Si elle ne pouvait pas les soutenir en plein jour (et ne le souhaitait d’ailleurs pas puisque ça ne lui rapportait aucun avantage), elle avait donc une certaine sympathie pour leur cause. Sympathie qui avait tendance à s’effacer quand on lui gâchait son congé. En dame égoïste, elle détestait devoir travailler alors qu’elle n’était pas de service. Pire, elle pestait contre les blessures qu’elle recevait et l’état déplorable d’une de ses plus belles robes.

Il fallait dire que se battre contre Augusta Londubat n’était pas de tout repos. Qui aurait cru, qu’à son âge, la vieille femme pouvait encore se battre avec autant d’acharnement. Si on disait que son petit fils n’était guère avec une baguette et avait plus d’affinité avec les plantes que le reste; ce n’était clairement pas son cas. En témoignait l’état d’Anne et de Maria, la langue de plomb qui se battait à ses côtés. L’ancienne Serpentard n’était pas en reste, elle avait rendu coup sur coup, mais elle n’était pas sûre qu’elle aurait pu avoir le dessus sur le long terme.

Le pan de mur qui s’écroula fut une trêve bénéfique pour Anne. Une pause lui ferait le plus grand bien même si elle ne l’aurait avoué à personne. Elle escalada un morceau de mur étant tombé avec difficultée pour rejoindre l’ensemble du groupe et accepta avec reconnaissance les soins de Drago.

- Je ne dis pas non, Drago. Cette garce a vraiment plus d’un tour dans son sac. Je ne pensais pas qu’elle me donnerait autant de fil à retordre.

Elle même procéda à un sort de soin sur elle-même et Maria fit de même, éliminant les dernières blessures. Bénie soit la magie.

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