Franchement, même s'il se répétait, Adrian aurait vraiment définitivement aimé être ailleurs. J'avais un bon plan pour aller en Grèce. L'Attique n'avait aucune chance de le tuer au moins : cela dit il ne pensait pas que s'investir un peu dans le purisme en allant à une réception pourrait le mettre en danger. James semblait lui dans son élément. Mais Mulciber était en service. Et il aimait la bagarre. Adrian, lui n'était pas assez ivre pour avoir envie de se battre sérieusement, quelle que soit la cause à défendre. Mauvais puriste, lui ? Non, je suis juste la personne la plus blasée du monde, dont l'unique chance de survie est de trouver une nouvelle bouteille de champagne, histoire d'oublier que je pourrais mourir bientôt. 

Les combats durèrent un moment encore, un des merlinistes fut pétrifié, mais ils réussirent à s'enfuir. Adrian eut juste eut le temps de voir qu'ils n'avaient plus d'issues avant que la porte entre eux et l'ordre du Phénix ne se referme.

« Ils sont bloqués, on doit pouvoir les atteindre facilement.» Un joli traquenard pour eux, une fin heureuse et rapide pour nous. Parfait. Il déblaya un peu et céda la place à d'autres. Le combat l'avait un peu  amoché. Il lança à son acolyte. « Ça va James ? Tu fous du sang partout. 
- Tu parles, c'est la faute de l'autre conne. Elle m'a bien amoché, cette grognasse. Alors aie un peu pitié de moi, satine lui la gueule, je suis pas en état de vous apporter du thé. 
- Si on la recroise, tas de viande. Son copain est mauvais, je serai ravi de le choper, lui. »

Et elle ? Il ne savait pas. Drôle d'impression de déjà-vu, c'est marrant. Ady chassa cette pensée de son esprit. Les Merlinistes il en avait combattu un paquet. Certains étaient sympathiques. Sincères. Je vous laisserai bien une chance. Mais je peux pas, on me tuerait moi, et il resterait qui, alors, pour limiter les dégâts ?

Imitant Mulciber, qui se soigna d'un sort avec succès, Adrian agita sa baguette, prononça un sortilège de soin. Se sentant de nouveau d'attaque, il se releva et retourna déblayer.

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Bon, ce n’était pas la joie. Qui eut cru que aller accrocher une foutue banderole dans le QG de Force Puriste allait dégénérer comme ça ? Pas elle. Bon si, ok, elle l’avait totalement prédit, mais ce n’était peut-être pas le moment rêvé pour narguer ses camarades de galère en ajoutant un petit : J’vous l’avais bien dis. Non, ce n’était vraiment pas le moment. D’ailleurs, on sous estimait à quel point les gens pouvaient devenir susceptible dans ce genre de cas. Au vu de la tension qui régnait pour le moment, elle préférait franchement éviter de se retrouver la cible d’un de ces alliés qui en aurait eu marre de ses réflexions.

L’éboulis fut un soulagement. Un répit qu’elle attendait avec impatience. L’occasion de panser ses blessures ou celle des autres. Jule se tourna vers le parrain de Sean, bien plus mal en point qu’elle et le soigna tandis qu’Eric faisait de même avec elle en râlant. Aucun d’eux, Merlin soit loué, n’avait de blessures graves, mais c’était l’occasion où jamais. Le mur de gravats entre les deux camps ne tiendrait pas éternellement et le combat reprendrait encore plus férocement après. Elle saisit la fiole que lui tendit Sonny avec reconnaissance et l’avala d’une traite. Elle déglutit avec difficulté, le goût était tout simplement répugnant et elle n’avait rien pour le faire passer.

- Merci, tu es l’homme de ma vie pour les dix prochaines minutes, Sonny. Elle fronça les sourcils à sa question et se contenta d’hausser les épaules, fataliste. Ca devait arriver. J’ai juste été surprise, je ne m’attendais pas à ce que ça soit aussi tôt. Elle lui fit un sourire triste, mais résolu. Chacun choisit son camp, je ne crois pas à la contrainte dans ce genre de cas.

C’est ce qu’elle préférait croire. Qu’un choix soit difficile, elle le concevait, mais un choix restait un choix et c’était par manque de volonté qu’on faisait parfois les mauvais choix, se laissant aller à la facilité. Rien de plus, rien de moins. Adrian avait fait son choix bien longtemps avant qu’elle ne le recroise. C’était frustrant, mais il n’y avait rien à y faire. Elle avait fait les siens et vivaient avec tous les jours.

- Au moins, il ne sait pas que c’est moi. C’est plus simple, je préférerais ne pas avoir à quitter mon travail et le reste juste pour ça.

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