En cette journée de début 2004, la pluie avait arbitrairement décidé de tomber sur la Grande-Bretagne, une fois de plus. Le temps était terriblement maussade. A vrai dire, on ne pouvait plus trop rêver à un beau temps et à un grand soleil: depuis maintenant presque sept ans, les détraqueurs éraient dans les rues de Londres, dans les moindres sentiers, rendant ainsi le climat particulièrement inquiétant, presque invivable.
Mais pour ceux qui s'y étaient habitués, même qui avaient contribué à tel un enchaînement des choses, on ne pouvait pas avoir meilleure satisfaction que l'actuel état des choses puisqu'ils en étaient les pionniers. Puisque la supériorité de la civilisation sorcière ne pouvait pas être oubliée: les sorciers avaient depuis toujours le pouvoir sur les autres races et on ne pouvait réfléchir autrement. Longtemps ils s'étaient placés au service des moldus, mais eux, pervertis par leur envie de mettre en avant leurs intérêts avaient chassé les sorciers, dans l'infime espoir profond d'acquérir leurs pouvoirs, ou plus, en trouver d'autres bien plus forts pour rivaliser avec une infime minorité puisqu'ils étaient en train de décimer la plupart de la gente sorcière. Mais ils n'avaient pas été trop bêtes: tels des lionnes dans leurs cachettes ils avaient attendu le moment venu, celui où la Sorcellerie reprendrait le dessus sur toutes les autres races. Car la Sorcellerie était la meilleure race qu'il soit: celle qui était pour le progrès, prête à se sacrifier pour la survie des siens. Au contraire, les moldus avaient tout fait pour prendre le dessus et avaient forniqué avec des sorciers pour mieux les détruire de l'intérieur: heureusement le Seigneur des Ténèbres avait réussi à prendre le dessus, à comprendre la perfide machination et le funeste complot qu'ils entreprenaient et avait depuis toujours oeuvré pour le bien de la Sorcellerie.

Ainsi donc, en cette journée de début 2004, il était très tôt et on ne pouvait pas mieux se trouver que Mangemort haut-placé au Ministère, attérissant au Ministère de la Magie aux alentours de neuf-heures. Il était étonnant de voir comment la population avait craché sur les Mangemorts et combien ils étaient les êtres les plus respectés actuellement. Mais il était tout à fait normal, il ne fallait pas s'en prendre aux sorciers pervertis par ceux qui possedaient un sang moldu dans leurs veines. Ils avaient été lâchement manipulés par les autres et on ne pouvait pas leur reprocher d'avoir été trop faible à un moment ou un autre. Mais ces temps étaient révolus pour le meilleur des mondes et on pouvait maintenant vivre dans un air pur, de confiance, justice et droiture.

Eris Valverde arriva donc aux alentours de neuf-heures, sous le regard de tous les autres employés: et pour cause, il était actuellement leur seul plus haut représentant. Il était le seul Directeur de Département, le seul encore présent après l'ère terrifiante de Jugson au pouvoir. Le pays avait tremblé, mais ce n'était qu'un pur commencement.

« Vous serez gentille Gilberte, vous arrêterez de vous regarder dans ce miroir aussi sale que vos dents et vous irez à Fleury & Bott's me chercher ma commande de livres. Le propriétaire sait très bien que je suis au courant que son fils a fricoté avec une née-moldue, donc au moindre problème, vous me prévenez. » avait-il dit à sa vieille secrétaire d'un ton inquiétant mais toujours aussi calme et froid.

C'était surement cela qui avait de plus terrifiant chez le vieux Mangemort fidèle depuis la première guerre à Lord Voldemort. Son calme impressionnant, toujours présent à n'importe quelle épreuve, même à l'article de la mort. Cette façon de refroidir la première personne qu'il croisait, ce regard noir et rempli de froideur qui vous aurez fais fuir un détraqueur en personne. Le vieil homme était redouté, il le savait, il le fallait. En politique, c'était marcher ou mourir. Alors il avait trouvé son rythme, la façon avec laquelle il pourrait marcher.

Après avoir donc envoyer la vieille Gilberte faire un petit tour au Chemin de Traverse, le vieil homme entra dans son bureau circulaire aux couleurs beiges et marrons et s'installa derrière sa table de travail.
Il ouvrit un premier dossier qui se tenait devant lui: Comptes-rendus de l'Ordre Nouveau de Novembre 2003 à Février 2004. Eris s'était absenté du Département de l'Ordre Nouveau durant ces quelques mois et avait laissé les reines à son jeune petit-cousin, Tryan de Saint-Clair. Un jeune-homme trop brillant, trop subtile pour le laisser à l'Ordre Nouveau. La politique le ferait devenir fou. Il lui fallait à tout prix un poste au Département des Mystères, un autre sujet sur lequel travaillerait Eris.

Au bout de deux heures, il eu finit d'observer avec minutie la moindre ligne du dossier de rapports. Tryan avait fait un bon travail mais n'avait pas assez travaillé sur la propagande puriste voulue par le Seigneur des Ténèbres. C'était donc pour cette raison qu'Eris traita en seconde partie un tout autre dossier: "Réformes réglementaires concernant la presse". Dans quelque temps, Eris ferait paraître des lois quant à la liberté de la presse. Beaucoup trop de Sang Impur avait travaillé en ces lieux et il fallait remettre tout cela en marche et en droit chemin.

Le vieil homme se leva de son bureau et regarda par les fenêtres qui s'y trouvaient juste derrière l'Atrium sur lequel elles donnaient. Les gens étaient toujours aussi nombreux. On aurait certes pu croire qu'aux heures précises, une meute de gens était présent, puis le vide s'installait. Mais non, il y avait toujours autant de personne. A croire que certains tournaient en rond toute la journée et repartait avant de revenir le lendemain. C'est qu'on voyait de tout dans ce monde.

Quelqu'un toqua à la porte, sans-doutes Gilberte, la porte s'ouvrit et Eris entendit une semblant de voix de vieille femme qui fut rapidement dépassée par une toute autre, fraîchement masculine. Un jeune-homme était aussi présent dans le bureau avec Gilberte.

« Monsieur Valverde, voici votre commande. »
« Intéressant comme livre La Magie celtique au service des grands sorciers , il m’a beaucoup apporté même si je trouve que l’auteur a la mauvaise tendance de distribuer le titre de « grand sorcier » à tout bout de champ. »

Cette voix, il aurait pu la reconnaitre entre toutes. Maleficius Serpens se tenait dans le bureau de l'actuel Directeur du Département de l'Ordre Nouveau. Il avait déjà croisé ce jeune-homme à des soirées données en l'honneur du Seigneur des Ténèbres.

« J'ignorais encore que la priorité des jeunes sorciers était de faire le coursier. » répondit le vieil homme d'un voix cassant et froide. Il se retourna et vit le jeune-homme blond qui se tenait dans l'entrée. Eris, lui, toujours derrière le bureau regardait de ses yeux froids le jeune Serdaigle. « Si vous aviez été un Sang-de-Bourbe, je vous aurez surement pardonné un tel irrespect. On ne peut en vouloir à un barbare d'être aussi civilisé qu'un porc. Mais venant d'un Sang-Pur, cela me déçoit, monsieur Serpens. Que voulez-vous? » ajouta-t-il d'un ton toujours aussi calme mais qui n'enlevait en rien à la froideur du personnage.

Même si Serpens était un brillant élève de Serdaigle, surement propice à de grandes choses, Eris n'avait jamais aimé les adolescents et n'aimait rarement leurs manières.

Apprendre, toujours apprendre, étudier et s’adapter. Maleficus Serpens était un bon Serdaigle. Peut-être le meilleur. Erudit lecteur, il se passionne de tous les sujets qui arrivent à le captiver. Peu satisfait des cours de Poudlard, le Sang Pur était à la recherche de nouvelles expériences et de nouveaux savoirs à acquérir. Qui mieux qu’un ancien Serdaigle pourrait l’aider sur cette voie ?

Eris Valverde était un des grands de ce monde, le genre de Mangemort le plus proche du Seigneur des Ténèbres, il était indétrônable. Son visage forçait le respect, ses gestes la curiosité, sa Magie l’admiration. Plus politique que diplomate, plus fanatique que tolérant : c’était une figure emblématique dans la grande galerie des idoles de Maleficus Serpens.

Son air arrogant se reflétait dans celui du Directeur de l’Ordre Nouveau, ce mépris des autres, ces idées puristes légèrement fanatiques, cette envie de connaissances… presque tout leur était commun.

Les deux sorciers s’étaient rencontrés pour l’une des premières fois lors d’une soirée élitiste accordée aux plus fidèles Serviteurs du Maître après sa victoire face à Harry Potter. Elle s’était déroulée chez les Sweet et avait vu se rapprocher encore plus les alliés de ce qui allait devenir l’un des Régimes les plus stricts du Monde de la Magie. Cet ordre était une force et Valverde mieux que quiconque le savait.

Le temps maussade dû aux Détraqueurs n’arrangeait pas la chape de plomb puriste qui s’était abattue sur les régions anglo-saxonnes. Le pays tremblait, le Monde bougeait brusquement. Tous les employés du Ministère avaient subi les conséquences des lois Jugson qui rendaient quasiment à l’état d’esclaves les plus bas fonctionnaires de l’échelle sociale, l’ambiance terne et morose se confirmait, les puissants s’enrichissaient et les pauvres s’appauvrissaient.

Certaines civilisations valent mieux que d’autres…

Décidément, cette Gilberte avait besoin de discipline, ou peut-être d’un cours de Magie. Sans doute des deux. Sa bêtise avait été une aubaine pour le Sang Pur malin comme un renard, c’était à lui de savoir la saisir entre ses longs doigts blanchâtres de la manière la plus rusée qu’il le pouvait. Dans ce bureau, les fenêtres du fond donnaient sur l'Atrium.

« J'ignorais encore que la priorité des jeunes sorciers était de faire le coursier. »
« Si vous aviez été un Sang-de-Bourbe, je vous aurez surement pardonné un tel irrespect. On ne peut en vouloir à un barbare d'être aussi civilisé qu'un porc. Mais venant d'un Sang-Pur, cela me déçoit, monsieur Serpens. Que voulez-vous? »

Rien d’étonnant pour l’instant, Maleficus aurait pu facilement être déstabilisé par ces paroles froides et peu propices aux discussions amicales s’il ne connaissait pas déjà son interlocuteur. Eris Valverde détestait les adolescents, il les haïssait sans raisons valables… Avait-il oublié qu’il l’avait été jadis ?
Son ton fut direct mais calme, celui du Serdaigle fut le même, quoiqu’un peu plus doux et plus respectueux. Il toussota légèrement.

« Monsieur. Vous savez… je n’ai pu m’empêcher d’aller chercher ces livres à votre profit tellement ma passion pour eux est grande. Je passe ma journée au Ministère pour régler des affaires avec l’Administration Magique, j’ai voulu en profiter pour vous rencontrer à nouveau, je dois dire que vous manquez à Poudlard. Ces Woods et Fanning ne vous arriveront jamais à la cheville. »

Il ne dit rien d’autre pendant quelques secondes, cette phrase sonnait comme une question « Avez-vous du temps à m’accorder ? » mais celle-ci aurait été trop irrespectueuse. Maleficus était Sang Pur, intelligent, de Serdaigle, puissant et doué en Magie. Il avait un certain cachet qu’Eris Leddicus Valverde ne pouvait nier.

« J’ai quelque chose à vous demander, quelque chose d’important. »

Il ne fallait pas aller trop vite. Etre franc, direct mais pas précipitamment.

Mais le vieil homme n'avait vraiment jamais eu l'occasion de parler face à face à Maleficius Serpens, il savait qu'il était un adolescent respectueux des valeurs puristes du Seigneur des Ténèbres et que plus tard, il deviendrai surement un des meilleurs Mangemorts que l'on puisse rêver. Fallait-il toujours qu'il se mette en évidence dans ce monde où chacun veut avoir sa place.

Il est vrai que quand on se trouvait comme Eris Valverde, Mangemort depuis la Première Guerre, qui avait eu une grande place dans les Mangemorts à l'époque, parti en prison et de retour après la retour de Lord Voldemort. On reconnaissait ses talents magiques, mais il préférait laisser l'art des combats à Bellatrix Lestrange ou Dolohov. Même s'il avait participé à la Bataille de Poudlard, il s'était particulièrement illustré dans la prise de pouvoir de 1997. Il avait réussi à placer sous Imperium le Président-Sorcier du Mangenmagot et avait donc tiré les ficelles pendant quelques années tout en gardant sa place de Juge chargé des affaires de Sang-Impur. Il avait ensuite été placé à l'Ordre Nouveau et avait réformé complètement le département qui faisait peur de par son nom mais pas par ses actions. On le savait contrôlé par Voldemort. On savait que c'était la place forte du Ministère de la Magie, qu'il grouillait de Mangemorts, mais on ignorait complètement ses actions. Eris avait placé une véritable propagande bourbiste tout en établissant une surveillance minutieuse de la population sans oublier d'organiser les Commissions du Sang. Il avait été le Mangemort qui soutenu Jugson, et fit parti d'un des gouvernements les plus totalitaires et craint de l'Angleterre Magique. Il était devenu la personne la plus crainte au Ministère, et le duel avec Meredith Roseburn avait donné raison à ceux qui le craignait. Toutefois, ceci l'avait fatigué et il avait laissé l'Ordre Nouveau trois mois le temps de se ressourcer et avait assuré la propagande à Poudlard.

Maintenant, il était de retour et c'était tant mieux pour tout le monde. Le Ministère était reparti dans un nouveau cycle et il était donc tout naturel de voir qu'Eris Valverde n'avait pas perdu de son tempérament à la politique. Au contraire, il s'y était entraîné et était devenu bien plus fort. Il n'y avait plus aucun Directeurs de Département, il était celui qui dirigeait le Ministère. Alors il fallait que les choses soient de nouveau mise en ordre. Il représentait le Ministère. D'une part d'une manière policière, rôle qu'assurait avant Tom mais d'une autre part de la même manière qu'avant. Il était la façon de penser, la propagande du Ministère de la Magie que voulait le Seigneur des Ténèbres.

« Monsieur. Vous savez… je n’ai pu m’empêcher d’aller chercher ces livres à votre profit tellement ma passion pour eux est grande. Je passe ma journée au Ministère pour régler des affaires avec l’Administration Magique, j’ai voulu en profiter pour vous rencontrer à nouveau, je dois dire que vous manquez à Poudlard. Ces Woods et Fanning ne vous arriveront jamais à la cheville. »

Le vieil homme était resté derrière son bureau et regardait Maleficius d'un regard froid et noir. Il observa le jeune homme quelques instants, comme il le faisait à chaque fois. Ce qui avait de plus méprisable chez un adolescent c'était sa façon de vouloir égaler avec les adultes.. Alors, la plupart du temps, il le faisait particulièrement mal et se montrait irrespectueux, vulgaire. Mais Serpens avait quelque chose de différent. Il paraissait vouloir être un adulte mais était conscient que de nombreuses étapes l'attendaient avant.

« Posez-les là. » répondit-il d'une voix froide en indiquant du regard l'immense bureau en bois marron foncé et aux multiples dorures qui était placé devant lui. Une fois que le jeune-homme eu executé l'ordre du vieux Mangemort, Valverde s'installa derrière son bureau. « Le Professeur LeeRoy sera reconnaître de ses professeurs lesquels sont les moins à même de servir les intérêts généraux du Ministère de la Magie et de l'Intendance. Asseyez-vous. »

Le bureau était encombré d'une multitudes de dossiers et de feuilles de parchemins. Eris claqua des mains et le bureau s'ordonna d'un seul coup. Il déposa ensuite son regard sur le jeune homme. Regard froid et rempli à l'apparence d'un vide. Personne ne pouvait imaginer ce que pensait le vieil homme. Ses yeux étaient devenus une armure froide, grise.

« Je vous écoute. »

L'ambiance était particulièrement tendue. Non pas parce qu'il y avait une quelconque tension, mais parce qu'on voyait très bien qu'on était sur le point de créer quelque chose, un projet. C'est comme dans ces moments où on secoue la personne morte et qu'on refuse d'y croire. Ce moment entre deux vies, où la mort représente cette frontière inaccessible mais tellement impitoyable. C'est ce moment là où deux corps se rencontrent pour la dernière fois, dans une optique bien précise: vivre la vie un dernier moment. Là, on voit combien on est sur le point de voir quelque chose de nouveau se créer pour une nouvelle et surement dernière fois. Ce sont ces moments où l'on se rend compte que quelque chose est en train de changer mais où on ne sait pas comment réagir, où on ne réalise pas que les choses sont en train de changer une nouvelle fois, où quelque chose de nouveau va modifier notre vie. On le sait, on le voit, mais a du mal à savoir comment les choses seront une fois que ce temps merveilleusement destructeur va arriver.

Eris n'avait pas cessé d'observer le jeune-homme dans toute sa splendeur. C'était une personne où l'on percevait sans aucun problème une ambition liée à une croyance et une volonté d'esprit forte. Si forte qu'on ne pourrait plus l'empêcher d'évoluer au rythme de la vie, au rythme de la saison. Bientôt il ferait parti des hommes les plus puissants du Royaume-Uni. Il avait réussi à se faire un nom parmi les sorciers du Royaume-Uni et peut-être même plus. Sa famille était réputée, mais elle n'était pas la seule. Elle entrait perpétuellement dans ce concours entre les familles de Sang-Pur qui se veulent être à la première place.

Maleficius, lui, dans l'ombre de sa famille, qui n'avait jamais voulu montrer un exploit quelconque, qui n'avait jamais répondu de ses actions par son nom mais par sa volonté et son ambition avait prouvé que ce n'était pas son nom qui avait fait qui il était actuellement: c'était sa pureté du Sang. C'était en lui qu'on pouvait voir la nouvelle génération de sorciers qui allaient venir en Angleterre dans pas longtemps. Il représentait ceux qui allaient prendre le flambeaux de la victoire et de la paix. Dans un monde meilleur, il représenterait un nouvel espoir.

Et c'est pour cette raison qu'Eris Valverde ne pouvait refuser la proposition du jeune Serpens. Non pas parce qu'il voulait être proche de la célébrité de ce jeune Serdaigle, puisque le vieil homme était lui aussi réputé pour ses actions en politique et sorcellerie et non pas par son nom et celui de ses ancêtres, mais parce qu'il voyait en Maleficius la possibilité de le rendre aussi puissant que d'autres sorciers.

Eris était depuis toujours un homme de l'ombre. Un homme sur qui on pouvait compter pour prendre appui et s'élancer dans l'univers de la célébrité et de la réussite. Mais jamais il n'avait souhaité se montrer au même rang que Tom Jugson ou ceux qu'il avait soutenu. Il avait permis à Tom de devenir Ministre de la Magie. Tout le monde sait que si Eris s'était opposé au Président du Magenmagot de l'époque, l'opinion n'aurait pas suivi cet homme de si près. Eris s'était montré proche de ce nouvel espoir. Il lui avait donné les meilleurs conseils en politique qu'on pouvait lui donner. Il avait été un messager de son ambition politique. Hélas Tom était tombé peu de temps après. Mais telle la nature, il se relèverait et les sorciers sont les plus proches de la nature: ils sont l'incarnation d'une volonté puissante de domination, de civilisation et de savoir.

Le vieil homme observa un temps le jeune homme qui se tenait devant lui et acquiesça de la tête. Il le regarda droit dans les yeux sans pour autant lâcher son armure grise et glaciale contre qui tout le monde se heurter chaque fois qu'il souhaitait y voir quelque chose.

« Je prendrai bientôt contact avec toi Maleficius. Méfie-toi des personnes à Poudlard. Méfie-toi de tout le monde. Bonne journée. »

Il regarda alors le jeune-homme droit dans les yeux. Le marché était conclu. Avant que le jeune blond ne parte, Eris se leva et contourna son bureau pour aller jusqu'à une des bibliothèques qui avaient fini par remplacer les murs circulaires du bureau. Il n'y avait que des bibliothèques qui étaient installées autour des murs, remplies de livres, de dossiers, de parchemins entassés et d'objets tout à fait étranges. Il sorti alors un livre et le tendit à Maleficius Serpens. On pouvait voir sur la couverture noire et grise en cuire du livre gravé en lettres d'or "Les contes de Beedle le Barde: une propagande bourbiste."

« Je t'invite à lire ce livre immédiatement. Tu y découvriras bien des choses sur les façons les plus subtiles de plier un enfant à la cruauté et à l'horreur. Ce livre fut ma base. Ce livre est la base de tout Sorcier qui veut relever sa communauté et la remplacer par une nation. »

Il regarda un temps le Serdaigle de son regard froid avant de se détourner et de se réinstaller à son bureau. Derrière lui, les baies vitrées donnaient sur l'Atrium bondé de monde, qui tournait autour de l'immense statue "La Magie est Puissance".

Le jeune-homme quitta le bureau et la journée continua. Le soir venu, Eris Valverde s'installerait dans son fauteuil dans son salon au Manoir Valverde, placé devant une immense cheminée où des flammes se battraient dans une volonté puissante: vaincre et brûler tout. Il réfléchirait l'avenir de ce jeune prodige. Mais avant tout cela il y avait une autre mission: faire de la Sorcellerie la maîtresse d'un monde gangrené par les moldus.