Ce que femme veut ... ( Pv' Tom Jugson ) [Terminé]

Date de naissance du joueur

On avait fini les négociation, enfin les réflexions, savoir qui allait rester ou partir, Rachel ou Seven, Malkavian n'avait pas voulu assister lui même à la négociation, il n'aimait pas ces déchirements familiaux, loin des yeux loin du coeur, ce n'était pas vrai, on avait toujours des gens de sa famille proche de soi, dans la tête et parfois ailleurs, ce n'était qu'une question d'éloignement et surtout de personne.

Un oeil de Jugson était rouge, le ministre avait pleuré, d'avance, il savait que c'était Rachel qui resterait, un vrai mangemort ce type, préférer la loyauté à l'amour, c'était plus de la noblesse que de l'humanité, après tout, c'était son choix, Malkavian n'y pourrait rien, peut être épargner Rachel, et encore, mais certainement pas la lui rendre.
On lui annonça le verdict.

Le ministre écrirait les lettres, et c'était bel et bien Rachel qui resterait ici, prévisible, c'était peut être le seul défaut que lui trouvait Tremere, pas d'originalité, un peu crétin aussi, mais bon, c'était surtout lié au fait que le terroriste savait que Jugson répondrait, il tentait d'imaginer ce que pouvait penser le ministre …

Le cinq sur dix de dangerosité, il pouvait bien se les mettre au cul, et encore, il n'avait rien vu de ce dont était capable ce gars là, la seule personne qui pouvait se douter de la magie du sang, c'était le brigadier fuyard, il avait eu chaud celui là, mais n'avait sans doute rien du noter, sinon, il en aurait avisé ses supérieurs, ou peut être l'avait il fait, mais que ceux ci n'avaient pas voulu le croire, dommage pour monsieur le ministre.
Il y avait sans doute aussi une part de tranquillité, de savoir que maintenant, il ne serait plus dangereux, sans doute le lot de consolation.

"A force d’être un homme incapable de surmonter son ignorance de lui-même et du destin, j'ai peut-être fini par prendre parti pour des êtres différents de celui que j’avais inventé.
Vous ne comprenez pas, hein ? Et pourtant, c'est valable pour nous deux … Puisque que pour vous comme pour moi, l'amour a déjà la couleur de l'exil. "

Jugson avait à la fois raison et tord, Malkavian comprenait, mais pas entièrement, il avait réussi à se sortir de ce cercle d'ignorance, et pourtant, il voulait y retourner, sa vie d'avant n'était pas la plus libre, mais de loin la plus plaisante, la question était de savoir ce qu'on voulait pour l'instant, pas pour la vie.
L'amour, oui il avait bien la couleur de l'exil, loin de ce foyer, loin de son amant, loin de sa cousine, mais aussi loin de sa soeur spirituelle, cet exil douloureux, ce goût amer …
Il fixa le type en face de lui, plongeant son regard dans les yeux bleus du captif, ce petit jeu le fit sourire, il ajouta donc.

« Vous parlez très mal allemand, mais parlez bien ... »

Il se retourna, mais parlait toujours à Jugson, cette fois, il parlerait plus vite, un peu de boulot pour Seven, après tout, elle était là pour ça.

« Sacrifier votre femme … l'idée vient d'elle n'est ce pas ? Ne répondez pas, je le sais, vous avez de la chance de l'avoir connu, la plupart aurait tenté de sauver leurs tignasses inutiles, c'est tout à son honneur, vous pensez encore pouvoir contrôler quelque chose ici. La contrôler elle, parce qu'au fond, c'est ce que vous étiez venu faire, la tuer. Ne répondez pas non plus à ceci, vous perdrez toute crédibilité si c'était le cas, et je ne pense que vous êtes du genre à aimer vous justifier. »

Il glissa un regard sur la baignoire, voyant là celle qui sans doute, n'avait rien compris à cette histoire, mais qui en serait la victime.

« Vous êtes un bon serviteur Jugson, loyal à votre maitre, et quand on vous donne un peu de liberté pour devenir un maitre, vous jouez très bien le jeu.
Mais dès qu'il s'agit d'affronter un homme libre, vous perdez toute valeur, pour la simple et bonne raison que cette servitude, que vous croyez force, n'est rien d'autre que la même machination que vous avez utilisé pour pousser votre femme à se sacrifier. Vous souhaitez être son bourreau ? N'y comptez pas, vous n'aurez pas ce luxe, je ne prétendrais pas être son assassin, posez vous la question suivante ... »

Il se retourna brusquement, avec cette petite étincelle de folie dans le regard, elle en disait long sur le bonhomme, mais pas sur les idées.

« Qui l'aura vraiment tué ? »

Le sous-entendu était assez complexe, si le serviteur tue sur ordre du maitre, qui est vraiment le coupable, toute la question était là.
Malkavian avait la liberté d'actes, et de paroles, dans la limite des conventions humaines bien sûr, encore que l'ancien langage ne le dérangeait guère, juste qu'ici, il n'était pas très utile.
Il leva sa baguette, une table et une chaise arrivèrent par la porte, de sa poche jean, il en tira une plume, qu'il posa sur les nouveaux objets arrivés, puis ce fut quatre rouleaux de parchemin, son papier à lettre fétiche.

« Inutile de préciser que si vous tentez un quelconque acte désespéré, adieu ministre et famille … »

Le hors la loi recula, puis d'un coup de baguette, les chaines autour des membres de Tom se contractèrent d'un coup, avant de lâcher prise, maintenant, c'était la phase la plus délicate de la situation.

« Avancez lentement jusqu'à la table, et asseyez vous, Seven traduira ... »

Le ministre s'exécuta, toujours avec ce petit air fier, celui qui disait presque : 'Je m'en fous je t'obéis pas, je le fais parce que je l'ai décidé'.

« Bien commençons ... »

L'air un peu surpris, les éveillés n'avaient pas l'air de tout saisir, pas d'encre pour écrire ? Bien curieuse méthode, mais si on avait prêté attention aux anciennes lettres, on saurait de suite que le sang était la clef.
Ainsi, Malkavian informula un sort, et son bras gauche s'ouvrit, il n'avait pas l'air très affecté par ce léger détail sanglant. Baguette dans la main droite, elle fut pointée en direction de la table du ministre, une gerbe de sang partit droit en direction de l'invité presque libre, il n'eut rien le temps de voir et comprendre, arrivé au dessus de la table, le sang prit alors une forme d'encrier, le tour s'était solidifié, mais l'intérieur était liquide, système D mode Malkavian.

« Donc la première lettre est pour les autorités roumaines, dis lui d'écrire à sa manière la procédure suivante : application du protocole soixante quatre, sur le dossier quarante-deux, le nom de ce dossier, Tzimisces Malkavian … en complément, il témoigne personnellement en sa qualité de ministre anglais de l'engagement de cette procédure, et qu'il en est le seul auteur et responsable. »

Le nom de Tzimisces devait être difficile à prononcer pour Seven, l'ancien langage, c'était folklorique à apprendre, en deux ans, on arrivait à une prononciation standard, alors une impro comme celle ci made in Seven Jugson, c'était quelque chose à voir.
On lui laissa le temps de faire son petit papier.

« Ok, maintenant demandes lui de signer comme il en a l'habitude, mais qu'il rajoute ceci ... »

Baguette pointée sur la lèvre de Tom, elle s'ouvrit légèrement, sans douleur particulière, et laissa échappé un petit flux sanguin.

« Dis lui de tremper son pouce droit là dedans, et de l'apposé en bas de la lettre, je me chargerais du reste. »

Essayer de comprendre Tremere, ça relevait d'un niveau de psychiatrie important, seul les Malkavians se comprenaient entre eux, le lien du sang avant tout.
Un peu interloqué, l'autre s'exécuta et dès qu'on eut finit la première manipulation, le parchemin partit direction le proprio des lieux, qui sourit au ministre qui tirait une sacrée gueule.

« Allez vous avez été sympa, je vous en paye une ... »

Il tira de sa poche un paquet de Marlboro, du russe était écrit dessus, mais qu'importe, une cigarette s'envola du paquet en direction de Jugson, qui la prit et la porta à sa bouche, celle ci s'alluma sous l'action magique du hors la loi, après tout, c'était un bon hôte, un peu bizarre certes, mais soucieux de ces invités.

« Dans la seconde lettre, il annonce au responsable du fichage des indésirables et nuisibles, que je suis mort, suppression de tout ce qui concerne Tremere Malkavian, il classe l'affaire. Des déclarations de presse de sa part viendront, dis lui qu'il indique aussi la mort de Penelo Guildford, et de sa femme tuées par mes soins, la manière importe peu, tant que c'est fait. Concernant la mort de Tremere Malkavian, il signalera l'usage d'un sort étrange et violent, à l'origine du suicide, il peut préciser son état, ou ce qu'il veut, je passerais derrière pour corriger si ça ne me plait pas. Et tant qu'à faire, qu'il resigne et tout le blabla habituel. »

Le petit amas de sang de Tom continuait de léviter à coté de lui, même procédure, même méthode.
Venait l'heure de vérité, la dernière lettre, la seule et unique dont l'avenir soit incertain.

Le sourire s'effaça du visage abimé de Tremere, il prit de suite un air un peu plus grave et incertain.
Soufflant, il poursuivit.

« Maintenant, il adressera ceci à E.M, il spécifiera qu'il autorise personnellement Tzimisces Malkavian, à réintégrer le clan sans la moindre objection, ni poursuite, qu'il ne sera rien tenté contre le clan ou un de ses membres. Ensuite, il indiquera que Tremere Malkavian est aux yeux du monde magique mort, qu'il ne reviendra plus et n'apparaitra plus dans n'importe quel registre. Qu'il n'y a pas contrepartie et qu'il n'attend que l'aval du clan pour mettre en oeuvre la procédure adéquate. »

Un soupire envahit enfin Malkav', le voilà prêt à rentrer chez lui, si on lui permettait.
Il fixa Jugson, avec un sourire, et ajouta :

« Même procédure pour signer que les trois autres … »

On pouvait lire à la fois la satisfaction et le soulagement sur le visage de Tremere, enfin, il attendait ce moment depuis un moment.

« Je vous laisse finir votre clope, et retour aux chaines, je viendrais vous voir quand j'aurais la réponse. Si elle tarde trop, je vous filerais de quoi manger et boire, pour les besoins autres, vous vous démerderez, sans mauvais jeu de mot. »

Ainsi, dès que Jugson eut fini sa clope, le ministre recula, et les chaines reprirent le prisonnier.
On laissa là la table, la chaise, et la plume, l'encrier et son contenu devinrent une vulgaire flaque sanguine, le sang ministériel fit de même, et Malkavian quitta la pièce, attendant la réponse à cette troisième missive, il n'enverrait les deux autres que si la réponse serait favorable, sinon … et bien sinon, ça sentirait mauvais pour le ministre.

Date de naissance du joueur

Qu'était-il au fond ? Sinon un psychopathe, du moins quelqu'un qui par certains cotés, en était venu par des chemins tout à fait différents, et une idéologie totalement opposée à celle de Tom, à comprendre au moins en partie, ce qu'il disait.

" Vous parlez très mal allemand, mais parlez bien ..."

Tom eut un sourire. Reprit en anglais :

" Je parle avec la pensée que je devrais me taire. Je parle, je parle pour ne rien dire, pour faire peur au silence. Je parle pour tout dire. Et puis... j'ai le souvenir de ceux qui parlaient sans savoir. "

Oui, ceux là, tous morts maintenant. Ceux là qui disaient qu'il renoncerait, ceux là qui disaient qu'il était au fond quelqu'un de bien, Roseburn disant qu'il reviendrait d'Azkaban, et tous les autres... tous ceux qui passeraient, étaient passés, tous ceux qui ne reviendraient plus...

« Sacrifier votre femme … l'idée vient d'elle n'est ce pas ? Ne répondez pas, je le sais, vous avez de la chance de l'avoir connu, la plupart aurait tenté de sauver leurs tignasses inutiles, c'est tout à son honneur, vous pensez encore pouvoir contrôler quelque chose ici. La contrôler elle, parce qu'au fond, c'est ce que vous étiez venu faire, la tuer. Ne répondez pas non plus à ceci, vous perdrez toute crédibilité si c'était le cas, et je ne pense que vous êtes du genre à aimer vous justifier. »

Peut-être, peut-être pas...Qu'était-il venu faire ici ? La réflexion aurait été interessante à mener, mais Tom savait que la réponse ne lui plairait pas. Au fond, il savait que Malkavian avait raison. Il savait parfaitement que quoiqu'il se passe, il avait orchestré tout pour au final tuer Rachel...ou bien était-ce elle qui avait vraiment décidé, au final ? Il ne savait plus, mais au fond, quelle importance ? L'avantage d'être un salaud, c'est qu'il n'avait pas le poids de la culpabilité qui pesait sur ses épaules. Qu'importait au final qui est-ce qui tuait Rachel, lui, elle, ou quelqu'un d'autre ? Non, tout ce qui comptait au fond, c'est qu'elle mourrait. Qu'elle ne reviendrait pas. Et ça...

Pouvait-il faire face ? Il aimait profondément Rachel. Mais il savait. Il savait qu'elle avait raison. Et il lui semblait presque voir dans le regard de sa femme cette injonction : "Allez avance, n'ais pas peur..."

" Vous êtes un bon serviteur Jugson, loyal à votre maitre, et quand on vous donne un peu de liberté pour devenir un maitre, vous jouez très bien le jeu.
Mais dès qu'il s'agit d'affronter un homme libre, vous perdez toute valeur, pour la simple et bonne raison que cette servitude, que vous croyez force, n'est rien d'autre que la même machination que vous avez utilisé pour pousser votre femme à se sacrifier. Vous souhaitez être son bourreau ? N'y comptez pas, vous n'aurez pas ce luxe, je ne prétendrais pas être son assassin, posez vous la question suivante ...Qui l'aura vraiment tué ?
- Moi, vous, Lui, elle-même, tout le monde...Quelle importance, au fond ? Quand on est mort, on ne connait pas le nom de son assassin. Et puis contrairement aux vivants, les morts se fichent pas mal d'être vengés.... "

Silence. Puis :

"Et la liberté, par dessus le marché...Non, non et non. La liberté, ça n'existe pas. Pas pour moi. Azkaban détruit. Azkaban vous fait comprendre que vous ne serez jamais libre. Et ça, avant même que je sois mangemort..."

Ton désabusé, mais pas agressif. Il avait tenté de se dire qu'il était libre, chaque jour après être sorti d'Azkaban. Longtemps. Mais il n'avais jamais eu l'impression de ne pas l'être. Jamais. Et au fond, il savait pourquoi. Et il avait compris. Et réalisé que ce n'était pas si important. Le passé, il ne pouvait pas s'en débarrasser du jour au lendemain. Il fallait attendre, attendre et encore attendre. Et luter. Alors un jour, peut-être qu'il serait libre. Mais pas maintenant. Peut-être jamais. On ne pouvait pas savoir, et Tom n'était pas quelqu'un qui aimait parier sur le futur.

Mentir sur son avenir était un pari risqué. Parfois on réussissait, mais souvent on échouait...

Allez, écrire, encore et encore...qu'on en finisse, de tout ça. Ecrire avec du sang, signer avec le sien...si Tom commençait à se dire que l'adjectif fou que quelques résistants employaient contre lui perdait beaucoup de son sens face à Malkavian, il avait pris le parti de se taire et d'écrire en espérant qu'on le laisse tranquille.

Qui connaissait-il en Roumanie ? Le président du conseil des mages roumains. Bon bah, allons y pour celui ci, puisqu'après tout, il n'y avait pas d'autres possibilités.

Citation :

A Mr Train Boc,

Prière de lancer le protocole 64 sur dossier 42 (Tzimisces Malkavian). Toute responsabilités m'incombe, et le lancement de la procédure se fait par moi seul.

Salutations,
Thomas W. Jugson
Ministre de la Magie d'Angleterre.

Ton sec, officiel, presque autoritaire. Un pur message dans le style de la plupart des lettres qui s'échangeaient entre les dirigeants des différents communautés magiques, avec cependant cela de différent, que d'habitude, il n'y avait pas une empreinte sanglante de pouce au bas de la lettre...

Curieusement aussi, Septima avait plus ou moins réussi à lui épeler ce qu'elle pensait être l'orthographe du prénom que s'attribuait Malkavian...tout en restant incertaine de ce qu'elle disait.

Deuxième lettre pour Lloyd Archdeacon, qui assumait provisoirement la charge de responsable des fichages au Ministère en attendant que Eris nomme quelqu'un :

Citation :

Archdeacon,

Classez dossier TM-612. Supprimez avis de recherches, archivez tous les documents concernant l'affaire. Mentionnez la mort par suicide de Malkavian (sort inconnu particulièrement violent). Mentionnez dans le dossier PG-1782 l'assassinat de la gamine. Fichez Rachel Borgia-Jugson comme assassinée. Déclaration de presse suivront.

Thomas W. Jugson,
Ministre de la Magie.

Et la dernière...pas trop tôt.

Citation :

A E.M,

J'autorise personnellement Tzimisces Malkavian, à réintégrer le clan sans la moindre objection, ni poursuite. Il ne sera rien tenté contre le clan ou un de ses membres. Tremere Malkavian est aux yeux du monde magique mort, il ne reviendra plus et n'apparaitra plus dans aucun registre. Il n'y a pas contrepartie et je n'attend que l'aval du clan pour mettre en oeuvre la procédure adéquate.

Thomas W. Jugson,
Ministre de la Magie d'Angleterre.

Terminé. Il finit sa cigarette. Une fois de plus, il se retrouvèrent seuls. Jetant un oeil presque amusé à sa marque des ténèbres, Tom eut un sourire. Il aurait pu se sortir de là, sans doute. Quoique. Ca rentrait sans doute dans la catégorie acte desespérés...Il aurait pu le faire. Mais non.

Peut-être apprenait-il déjà le sens de ce mot tragique qu'on appelle fatalité...

Date de naissance du joueur

Too Many Lies …

Grande salle, quatre heures plus tard

Un néon se mit à faiblir, oscillant entre l'éclairage et l'ombre, depuis que ceux ci étaient allumés, on avait pas stoppé leurs activités respectives, il faisait un froid de mort.
Pas un bruit dans cette salle de torture, les Jugsons ne parlaient pas, la sentence se faisait attendre.

Quand la porte du fond s'ouvrit, tous les regards se tournèrent vers celui qui venait de rentrer, le même bourreau et tortionnaire qu'à l'habitude, pas d'expression sur son visage, impassible comme rarement il l'était, il vint se poser sur la chaise, la tournant pour être face à tout ce beau monde.
Monsieur le juge Malkavian, ça devait faire bizarre à l'ex directeur du magenmagot d'attendre la sentence comme ça, sans rien pouvoir faire, il avait du plomb dans l'aile l'imperator.

« Comme vous le voyez, la réponse n'a pas tardé, je traduirais en allemand pour qu'il vous soit plus facile de comprendre … votre destin est scellé, et pour être honnête, j'ai déjà pris connaissance du verdict. »

Il les regarda en souriant, après les affaires de famille coté Jugson, on avait celles coté Malkavian.

Citation :: Mon neveu, mon fils,

Il m'a été difficile de trouver les mots, lorsque le hibou est arrivé, je n'osais pas croire que tu puisses encore t'acharner à aller contre la volonté du clan. C'est Envy qui a ouvert cette lettre … et elle m'a indiqué que tu n'en étais pas l'auteur, de manière physique certes.
J'ai pris connaissance des faits sorciers, notamment via les journaux, si un jour on m'avait dit qu'une de mes progénitures arriverait à ce résultat, je n'aurais pas pensé que cela puisse être toi.
Fils qu'as tu fait ?

Tu as été très loin, j'en déduis de cette lettre, que tu as le ministre anglais avec toi, tu es devenu un sorcier puissant et important dans ton monde. Lorsque j'ai lu cette missive, j'ai été pris d'un doute, je me suis demandé si cette affaire me concernait en tant que patriarche seul, ou si elle concernait tout le clan, manifestement, tu sembles avoir agi pour ce dernier par cette lettre, c'est pourquoi j'ai réuni autour de la table ceux qui était disponible, voici la tablée.

Erzam : Patriarche et maitre de cérémonie.
Christie Malkavia : Témoin
Orguilas : Membre
Cléris : Membre
Arvatis : Membre
Thols : Membre
Garmiasdiz : Membre
Luxra : Membre
Envy : Membre et témoin.

Comme tu peux le voir, ta petite cousine et coéquipière a gagné sa place, je te donne de suite le résultat du vote de ta réintégration.

Erzam : Pour
Orguilas : Contre
Cléris : Contre
Arvatis : Contre
Thols : Pour
Garmiasdiz : Contre
Luxra : Pour
Envy : Pour

Le suffrage n'a pas abouti, nous avions donc le choix entre convoquer un ancien, ou nous mettre d'accord, nous avons opté pour la dernière proposition, dans ce cas, seul la voix du patriarche comptait, l'assemblée a donc décidé que tu pouvais réintégrer le clan, nous discuterons des modalités sur place.

J'attends ta prochaine missive pour connaître plus en détail le fonctionnement de ce que tu nous as prévu.

Tu peux rire si tu veux. Ça ne fait rien. Crois que tu es plus malin que le pauvre, le misérable Dément. Ça ne fait rien. Mais réfléchis à ça : tu es une chose morte, comme moi. Tu es mort et tu es rené... en ça. Ce qui nous rend différent? Simple : je me souviens de ce que j'ai vu lorsque j'étais vraiment et totalement mort. Tu serais fou, toi aussi.

Erzam, Patriarche du Clan Malkavian.

Il se tut sur ces mots, laissant les autres comprendre ce qu'il se passait, la procédure avait enfin abouti, relevant la tête, il fixa Tom puis Seven et s'adressa à eux.

« Vous êtes libres … les deux autres lettres ont été envoyés, ce n'est plus qu'une question de temps désormais. »

Une sorte de soulagement pour les captifs, enfin presque, quand on connaissant un peu Tzimisces, car oui, c'était son seul nom officiel actuellement, on savait que tout ne se réglait pas aussi facilement.

« Par contre ... »

Et le ton devint plus grave, il y avait toujours une contrepartie, comme pour la magie du sang, c'était ce qui dictait sa vie.

« Je ne vais pas te laisser t'en tirer ainsi Seven … toi et moi avons une vieille affaire à régler, et je compte bien le faire ici et maintenant. »

Sous les yeux légèrement médusés de Jugson, il avança baguette à la main, arrivant devant la cousine, il posa l'extrémité de celle ci sur la gorge de son ancienne proie.
La regardant les yeux dans les yeux, son petit air dément prenant le dessus.

« Je pourrais te faire exploser la cervelle, mieux, abimer ce joli minois ( la baguette passe le long de la joue de la victime ), souiller ce corps d'une magie qui t'est inconnue ( le bout de bois continue son chemin descendant sur le torse de Seven ). Ou plus simplement, te tuer. »

La baguette s'arrêta au dessus de l'entrejambe de la captive, elle n'avait pas idée de ce qui pouvait se passer dans la tête de son geôlier, des idées de vengeance, de souffrances et de cris.

« Mais je n'ai qu'une parole … tu ferais mieux de remercier ton cousin, c'est lui seul qui vient de te sauver, personne d'autre. Je vais cependant te laisser un petit souvenir de moi ... »

Le point de contact entre la chaire et la baguette de Malkavian s'illumina, puis le sang coula à cet endroit, une forme étrange fut taillée dans la chaire de mademoiselle Septima Jugson, un cadeau et souvenir.

( voici le symbole : Ce que femme veut ... ( Pv' Tom Jugson ) [Terminé] - Page 2 C88000d8acb35719886420963bd185c2_anatheme

Ce que femme veut ... ( Pv' Tom Jugson ) [Terminé] - Page 2 C88000d8acb35719886420963bd185c2_anatheme

)

Elle se lamenta, les larmes perlant sur son visage, un petite blessure pour une douleur intense, du Malkavian tout craché.
Après ce petit spectacle, il se rapprocha de la baignoire de Rachel, éveillée, elle savait pourquoi il venait, enfin elle croyait.

« Toi, tu viens avec moi. »

Elle fut libérée de la baignoire, et passa de suite sous imperium, arrivé à la porte bleue, le hors la loi s'adressa aux deux restants.

« Je reviens avec vos affaires, ne vous en faites pas. Jugson un dernier mot pour votre femme ? »

Rache Jugson passa la porte, elle ne reverrait plus son mari, le lourd bruit métallique étouffa le peu de sanglot qu'elle pouvait ressentir intérieurement.

Cinq minutes plus tard

« Voilà vos affaires, j'ai encore vos baguettes, vous les aurez au dernier moment, sécurité oblige. »

Les frusques tombèrent aux pieds des nouveaux libres, plus de chaines ni d'entraves, c'était la fin du calvaire, on se sortait enfin du bourbier.
Et pourtant, parmi les trois présents, c'était Malkavian le plus souriant, pour lui la route avait été plus longue, mais il en voyait enfin le bout.
Il sortit de son jean les deux anneaux, les faisant léviter, ceux ci arrivèrent sur la table proche de ceux qui s'étaient habillés à la hâte.

« Enfilez moi ça, vous avez deux minutes encore avant que le portoloin s'active ... »

Malkavian sortit également un paquet de Marlboro, il l'envoya manuellement au ministre.

« Comme promis. »

Il se mit à jouer avec son zippo, ce petit tic énervant à l'approche de l'heure du retour.
Le manège dura un moment, alors que l'heure avançait.

« Bien, c'est presque l'heure, Tom Jugson se fut plus une corvée qu'un plaisir d'avoir à faire affaire avec vous, je ne doute pas que ça soit réciproque. Seven, content de vous avoir revu, même remarque que pour votre cousin. »

Le portoloin se mit à vibrer, et toujours pas de baguettes …

« Adieu … et n'oubliez pas ceci. »

Il envoya les baguettes dans la direction du petit couple, qui s'empressa de les prendre, et ils disparurent.

Malkavian ne se retourna pas, il y avait l'autre, dans l'embrasure de la porte.

« On rentre à la maison ... »

Hrp : fini pour moi Smile

Date de naissance du joueur

Il n'y avait plus rien à dire, plus rien à faire. Sinon attendre, attendre encore et toujours. Et espérer.

Espérer ? Qu'est-ce que c'était que cette folie ? Un Jugson ne suppliait pas, un Jugson ne négociait pas avec un Malkavian. Non. Il ne faisait rien de tout ça, il se battait, il ne suppliait pas, et il riait encore quand la mort venait. C'est ce qu'auraient fait les grands noms de la famille, tel Malenor III, ou Ebenizer I. Pourquoi pas lui, alors ? Pourquoi n'avait-il pas combattu ?

Parce qu'il avait eu peur. Parce qu'il avait voulu jouer selon ses propres règles, sans tenir compte de son adversaire. Putain de facteur humain. Le résultat ? Il n'avait pas pu le tuer, avait du négocier et céder sur tous les points, et en plus il perdait Rachel. Ca avait été un choix. Choix imposé, choix arbitraire, choix fait avant qu'on n'ait eu voix au chapitre... Mais aussi, la dernière catégorie, plus dangereuse encore pour celui qui choisit, le choix désiré. Qui savait quel était le choix qu'avait fait Tom ? Qui le saurait ?

Oui. L'amour avait bien les couleur de l'exil. Mais l'exil définitif, cette fois. L'exil dont on ne revient jamais, celui qu'on appelle la mort.

Il finirait par oublier. Il oublierait la défaite, et le rire qui s’arrêtait...malgré tout, il oublierait quand même. Parce qu'un jour il oublierait qu'il n'avait pas su vaincre. Et il sourirait. L'avantage des remords et des regrets, c'est qu'un jour ils deviennent des souvenirs, et qu'ils deviennent la plus précieuse chose qu'on a : notre mémoire, et la conviction de ne pas toujours avoir souffert. Alors la meilleure réponse à la ponctuation finale de la mort est un sourire.

Il en aurait presque oublié que l'autre avait blessé Seven, et il ne reprit conscience qu'on lui parlait réellement que lorsque l'autre lui demanda s'il avait un dernier mot à dire à sa femme. Alors avec un calme étonnant, et un grand sourire, Tom dit :

"Ciao, Rachel. Arrivederci."

Il détestait les adieux. Au revoir, c'était tellement plus simple. Tellement plus facile. Et ça donnait si bien l'espoir d'un retour...

Alors qu'importait au final, s'il se fichait d'eux ou non. Ils étaient libres. Il avait été idiot, mais il n'avait pas eu le choix. Et il avait eut pour projet de combattre. Non, il n'était pas lâche. Mais il faudrait veiller à ne plus reproduire cette erreur.

Alors qu'il regardait autour de lui, revenu au jardin d'Outlander Castle, et aidant Septima à marcher, Tom constata qu'il faisait un temps magnifique, presque chaud. Un ciel sans nuage. C'était l'été. Et il pensait à cette phrase qu'il s'était dite en sortant d'Azkaban : Aujourd'hui est le premier jour du reste de sa vie. Au final, chaque jour était neuf. Chaque jour était le premier jour du reste de sa vie. Il fallait oublier. Oublier les malheurs, oublier les larmes, et chaque jour tout recommencer.

Ne plus rien faire que guetter l'éternel retour de l'éternel été.

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