Cardiff
Malkavian sortait de la maison moldue des Roseburns, il lui fallait trouver la gamine, une chance que le père parle un peu russe, c'était important, lui écrire aurait été inutile, il devait la trouver.
L'envie de lui parler, ce n'était pas que ça, il s'agissait de la petite Lovegood, qu'allait il en faire une fois que l'entrainement serait fini, c'était ça le soucis.
Pour ça, il l'avait laissé libre pour une journée, et lui s'en irait trouver la blondasse, il n'allait pas se trainer la petite comme boulet pour toujours, il avait des choses de prévues, et pas qu'une, elle n'avait pas sa place au coté d'un vrai terroriste.
À vrai dire, les moldus avaient été surpris de voir quelqu'un débarquer chez eux, surtout un type comme Malkavian.
Il avait frappé à la porte, avait montré sa baguette, ça avait suffit pour qu'on le laisse rentrer, il s'était assis tranquillement, et expliqua brièvement l'objet de sa venue, où était Meredith, d'abord réticents, les parents comprirent après quelques détails que l'homme aux cheveux gris clair devant eux, connaissait leur fille, et devinrent donc plus amicaux, demandant quel genre de relation il entretenait avec leur progéniture, il répondit, je cite : « It's just about Business, don't take it personnaly ».
Car oui, maintenant , il arrivait à mieux s'exprimer en anglais, la compréhension de celui ci restait tout de même à travailler, mais il y avait des progrès.
Il ne resta pas longtemps, juste pour les quelques informations, c'était à dire, que la résistante Roseburn irait à l'exécution des résistants, dans la ville de Godric's Hollow, une fois sorti de la baraque, il cracha à terre avant de jurer.
« Quelle sotte tu fais ! »Et il transplana.
Godric's Hollow
La ville était calme, l'éclair blanc du transplanage de Malkavian fut visible, sa robe grise à capuchon se fondait presque dans le paysage, même malgré ce magnifique temps, c'était donc là qu'elle était, au fond, il savait qu'elle avait encore eu une idée merdique.
Vagabondant, il arriva à l'embranchement d'une ruelle, et aperçut au loin une flaque de sang, qu'avait elle fait encore …
Il se mit à courir, et arriva au lieu dit, pas de trace de vie, il s'approcha de la flaque, elle était épaisse et assez fraiche, elle était là depuis moins de deux heures, prenant un peu du précieux liquide dans sa main, il le porta au niveau de son nez, puis il se lécha la main, avant de jurer.
C'était l'odeur de Meredith, un trace magique autre que la sienne, un sortilège avait été assez violent, et elle l'avait bien reçu, de la magie noire, il y avait peu de sortilèges capables d'un tel résultat, l'adversaire devait être puissant.
Il regarda un peu la scène, toujours accroupi à coté de cette pataugeoire rouge, tournant la tête, il remarqua une baguette, souple, couleur de bois étrange, qu'est ce qui lui était passé par la tête.
Il emporta l'arme avec lui et transplana à nouveau.
Un appartement du Londres Moldu
Allongé dans le canapé miteux, un hors la loi attendait, et se questionnait, avait elle merdé dans un de ses plans ?
Il hésita un instant, puis il se décida, il jouait avec la baguette de son contact de l'ordre depuis un moment, et après avoir examiné la scène, il se décida.
Le seul moyen de savoir qu'est ce qu'elle avait fait était simple, empoignant la baguette, il lança un prior incanto, il eut la désagréable surprise de constater qu'elle avait bien lancé quelques sorts.
Escrimo et Glavius elementalis, deux sorts de combat, il y avait bien eu lutte, elle s'était fait battre et son assaillant avait laissé la baguette là bas, curieuse situation.
Après cette découverte, il continua à jouer avec cette baguette sans propriétaire, et entendit un bruit de planche, voilà des nouvelles.
Le vieux hibou décharné amenait la gazette, et une annonce fit sursauter Malkavian.
Roseburn capturée par un mangemort, son agresseur était à St Mangouste, et elle, en taule à Azkaban … bravo la résistance, il commençait à comprendre pourquoi elle trainait avec l'ordre, elle avait de la prestance mais pas le niveau de baguette qui allait avec, joli cadeau.
Au fond, il lui en voulait à cette blondasse, c'était elle qui l'avait fait chié, 'n'attaques pas Jugson, Valverde, Menroth et Brom, c'est une autre pointure que Rowel', quelle imbécile ! Pas foutue de gérer elle même une attaque, elle lui forçait la main. C'était de sa faute, elle n'avait qu'à se démerder maintenant tiens !
Il fit venir à lui une bouteille d'hydromel, le voilà qui buvait à la connerie de la taularde, elle le méritait bien.
Mais après tout, il éprouvait une certaine haine, envers elle, pourquoi elle l'abandonnait maintenant ? Mais pas que, aussi pour ses mangemorts qui lui forçait désormais la main, pourquoi eux ? Pourquoi lui ? Qu'avait il fait ?
Il s'énerva et balança sa bouteille contre le mûr, elle éclata répandant le liquide alcoolisé par terre.
Cet énervement soudain, il retira la latte, pris la statuette, et direction la salle d'entrainement.
Une fois dans celle ci, il prit le couloir sombre, poussa la porte métallique de couleur verte moche, franchit le second couloir, arriva au niveau de la première porte coulissante sur sa gauche, et poussant celle ci dans un fracas de taule monumental, se retrouva dans une pièce éclairée par un néon électrique, une installation moldue.
Par terre, se trouvait un carrelage blanc, devant lui, une grande vitre, voilà concernant la pièce, mais elle n'était pas vide, loin de la.
Sur la droite, on pouvait voir sur les mûrs des marques de crochets, au nombre de quatre, deux en haut du mûr, deux en bas, en supplément, des chaines métalliques tendues, elles convergeaient toutes vers un quelque chose, cette chose était recouverte par un immense drap qui dissimulait la nature de cette bizarrerie, qui bougea sous la couverture, entrainant un bruit de chaine.
« Oui c'est moi, et non tu ne sors pas, je suis pas venu pour toi alors tiens toi tranquille. »Dans son allemand propre et impeccable, la chose continua de bouger.
« Tu me gaves, arrêtes de suite ou tu vas te reprendre une dose ... »De suite la chose ne bougea plus. Voilà Malkavian en colère que tout à l'heure.
À coté de tout ceci, une baignoire plutôt sale, avec elle aussi des crochets, mais rien d'attacher, il y avait aussi un placard, comme ceux des vestiaires de sport chez les moldus, et à coté, une autre porte, mais celle ci plus petite.
De couleur bleu, un léger reflet métallique, derrière celle ci, se trouvait le trésor le plus précieux de Tremere, il le savait, le sortir, n'était jamais très bon, mais il n'avait pas le choix.
Il passa la porte, la pièce bien plus petite de que l'autre, était sombre, pas de lumière, à peine eut il ouvert la porte, qu'au fond, on entendit un mouvement, de la visite ?
« Salut mon grand, je crois qu'aujourd'hui, tu vas être de sortie, on a du boulot. »*Manoir de Rainsborough, Epsom*
A proximité de l'entrée, on voyait deux formes s'avancer, deux êtres encapuchonnés.
Le premier, vêtu de sa même robe grise, correspondant sous son capuchon à la description de Tremere Malkavian.
L'autre quand à lui, faisait approximativement la même taille, il portait quelque chose de beaucoup plus ample qu'une simple robe, ou alors il nageait vraiment dans celle ci, pour cause, on ne voyait pas les bras dépasser des manches interminables dont la finalité pendait dans le vide, le bas de ce vêtement de tissu frottait sur l'herbe et trainait d'au moins trente centimètre derrière le passage de ce personnage à l'allure étrange et goût vestimentaire discutable.
Tremere parla en allemand à son compagnon, d'une voix calme mais qui traduisait une haine importante.
« Dès qu'on sera là bas, on sera repéré, tu te charges des gardes pendant que j'infiltre le manoir, tu peux laisser des traces, on saura que c'est moi, si tu tombes sur quelque chose qui à une allure différente de celle d'un garde, tu me préviens. »Pas de réponse venant de l'autre. Qui continuait à suivre celui qui devait être le chef des opérations.
« C'est compris ? Les gardes et seulement les gardes, je ne sais pas combien ils peuvent être, mais fais vite et tu surveilles l'entrée du manoir, tu ne laisses personne entrer, jusqu'à ce que j'arrive, j'espère que c'est clair. »Toujours pas de réponse alors qu'ils arrivèrent au niveau d'un somptueuse allée fleurie, au loin, la demeure des Jugsons.
« Pas de prise de risque ok ? On a vingt minutes, pas plus, si jamais il t'arrive un truc, tu m'avertis hein, en particulier si ça arrive, tu évites de trop t'exposer, comme d'hab' quoi … allez on y va, dispersion. »Sur ces mots, Malkavian informula son sort de camouflage alors que l'autre ne broncha pas, le hors la loi s'écarta du sentier, et l'autre avança en direction du manoir.
Intérieur du Manoir des Jugsons, grand salon
L'autre était débout au milieu du salon, autour de lui, quatre cadavres de gardes, une marre de sang souillait le tapis qui devait valoir une fortune.
Malkavian se baissa et examina ceux ci alors que son compère était toujours debout.
Le premier avait vu sa nuque rompre, les os avaient clairement été déplacés avec force, celui là n'avait pas souffert. Deux autres nageaient au milieu de ce qui restait d'une magnifique pièce à vivre, l'un avait été ouvert au niveau du thorax, pour l'autre c'était un peu plus délicat à constater vu que le corps était recouvert du liquide vital.
Un dernier se trouvait au pied d'un grand escalier montant, le choc contre la parois de celui ci et particulièrement le léger empalement sur la rampe, étaient à l'origine de sa mort.
« Tu y as pas été de main morte ... »Il tourna la tête pour apercevoir son compagnon, une entaille au niveau de ce qui devait être une partie du torse saignait et avait recouvert une partie de la robe, mais ça ne semblait pas déranger le blessé pour autant.
Malkavian se releva, baguette en main, il avança vers l'autre, pointant le sang de la blessure.
« Par contre, tu aurais pu éviter ça … c'est quand même du bon boulot ! On fait comme prévu, tu montes la garde, j'y vais ... »Passant à coté d'une fenêtre brisé, Malkavian rejeta son capuchon en arrière, plus besoin de se cacher, il n'y aurait pas de survivants.
Cuisine du Manoir Jugson
La porte grande ouverte, Malkavian, dans l'embrasure, contemplait un chétif elfe de maison, celui ci avait l'air terrorisé et ne semblait pas en mesure de réagir, il n'avait pas reçu d'ordre, que devait il faire.
Le hors la loi avança alors que l'elfe parla très vite dans un anglais incompréhensible pour l'autre, il était devenu chiant ce petit bonhomme, il s'était réfugié derrière une table, sans doute devait il essayer de sauver sa vie en essayant de raisonner Tremere, mais d'autres avant lui avait essayé, la plupart était quotidiennement occupés à bouffer le pissenlit par la racine, les autres ne devaient guère apprécier le goût actuel de la vie, pour cause, sans langue c'était de suite plus difficile.
C'était la première fois pour Malkavian qu'il se retrouvait devant un elfe dans cette situation, il n'en avait jamais tué, pas même par devoir, c'était étrange.
Il voyait devant lui un être esclave, prisonnier de sa condition, il n'avait pas été si différent de lui, il le comprenait, servir n'était jamais agréable, la liberté était plus attrayante, beaucoup plus.
Ce n'était pas de la pitié qu'il éprouvait, plus de la compréhension, et presque de la compassion, cet elfe qui n'avait rien à lui, c'était malheureux, les chaines de la servitude devaient l'étouffer, et ça, Tremere le comprenait.
À quoi bon tuer un être qui ne savait ce que c'était que de vivre, ne serait ce que pour soi, c'était inimaginable, tuer sans raison n'était pas le fort de ce hors la loi la, et pourtant, la gazette semblait dire le contraire, c'était avant tout parce qu'ils ne comprenaient pas.
Il abaissa sa baguette, il ne le ferait pas.
À peine eut il le dos tourner que l'elfe claqua des doigts, un fouet invisible vint attraper le mollet de celui qui l'avait épargné, pourquoi avait il fait ça ?
La coupure dans la robe s'était étendue à la jambe, maintenant il saignait … et il était, vous vous en doutez, pas très content de ce résultat, ni une ni deux, il roula sur le coté alors que l'autre semblait se cacher et regretter d'avoir défendu ses maîtres.
De la baguette jaillit un éclair rouge, le sortilège doloris avait touché sa cible, qui s'était repliée sur elle même, poussant des petits couinements d'animal souffrant, oh oui, il allait regretter d'avoir défendu ses maitres.
Malkavian se releva, sa jambe allait le retarder, mais avant il s'occuperait de cette esclave inconscient, et pour cause, il lui dit avec un ton énervé, et dans une anglais très laid mais plus fluide qu'à l'accoutumée.
« Toi tu vas regretter ce geste, esclave … tu ne comprends pas ! »L'autre à terre devait se demander sur quel fou il était tombé, sans trop comprendre pourquoi il dit ça, il ne put réagir fasse à la décharge de douleur qui suivit.
Malgré tout, il revint sur son jugement, c'était un assassin, pas un enfant de coeur.
« Impero ! »L'elfe se releva de suite, et s'approcha du four, les flammes étaient perceptible de l'endroit où était le bourreau, ouvrant la porte sur ordre de celui qui devenait marionnettiste.
« Adieu esclave ... »L'elfe sauta sur le devant de l'âtre brûlant, avant de sauter à nouveau, dans le brasier, et la porte se referma juste après lui.
« Adieu … esclave ... »La cheminée de chez Jugson devait désormais cracher noir.
*Dans un couloir du manoir*
Après avoir enflammer le bas de la maison, Malkavian s'attaquait au deuxième étage, à l'aide plusieurs confringo, il attaquait la maisonnée, plusieurs pièces et chambres avaient subi un triste sort, maintenant, il s'aventurait dans une autre partie de la maison, et il s'avançait dans le couloir principal, avait qu'une porte s'ouvre et qu'un homme lance un sort qui fit exploser le bout de mûr juste à coté du pyromane amateur.
Ouvrant la porte la plus proche pour s'engouffrer dedans, celui qui dirigeait l'assaut de la maison, venait d'avoir très chaud, on lui cria un truc en anglais.
Qu'avaient ils tous avec ça ? Ils en devenaient vraiment lourds, mais comme tout homme poli, on lui répondit.
« Personne ne viendra vous sauver ... »Au moins c'était clair, même avec sa jambe légèrement douloureuse, Malkavian réduirait chaque parcelle de cette baraque en cendre, coute que coute.
Il se rendit juste dans le couloir, en roulant sur le coté, son agresseur lança un deuxième sort qui fit voler une commode dans le couloir, loupant très nettement un homme blessé à la jambe, celui qui défendait la baraque n'était pas un vrai guerrier, plus une fiotte avec la baguette facile.
Le manège continua, Tremere continuait de faire reculer son adversaire alors que lui même avançait, au détour d'un couloir, il fut frappé par un Raiden qui lui remit brièvement les idées en place, pas le temps de jouer, il fallait faire vite. Devenant immédiatement plus agressif dans son style il parvint à avancer rapidement, enfermant l'autre dans une pièce, celle ci serait son tombeau.
Dos au mûr, il allait mener l'assaut de manière musclée, ni une ni deux, il se décala, fit sauter la porte, qui emporta avec elle la fenêtre un peu plus loin derrière elle, dans la pièce, se trouvait un homme plutôt costaud, il avait un corps assez musclé, il était cependant plus épais que Malkavian, donc plus lent, et c'est ce qui fit la différence.
Dès son entrée dans la salle, le gros lourd ( dixit un certain terroriste ), loupa son sortilège qui embrasa une partie de la pièce, quand à Tremere, ce fut une autre histoire, il dévissa son poignet au dernier moment, le confringo toucha donc la bibliothèque juste à coté de son opposant direct, qui esquiva le coup mais trébucha, dans sa maladresse, il lança un sort qui projeta la baguette de son agresseur dans le couloir.
Celui réagit assez rapidement en dégainant son Five-seven, larguant ainsi deux balles dans le torse de son ennemis pas tout à fait mort.
L'autre était coriace, il continuait de bouger mais avait lâché son arme sous l'impact des munitions, son adversaire venait de le rendre plus que vulnérable.
D'ailleurs celui ci s'approcha du corps encore en vie, posa son pied couvert d'une botte de cuir sur ce même torse blessé, le bras s'allongea, le canon vint se rapprocher de la tête du type à terre.
Un bruit métallique, celui de la détente, un coup feu, une douille tombait à terre alors que l'étagère à livre finissait de se consumer, la botte en sang …
Malkavian 1, Jugson 0.
Chambre du couple Jugson
La femme du ministre était gisante à terre, au pied de l'armoire qui devait servir de stockage à fringue, elle était encore consciente et vivait toujours, le bras devait sans doute être bien cassé, surtout vu la position de celui ci.
Elle n'avait pas la fierté d'un Jugson celle la, et encore moins le talent baguette en main, fallait dire que Malkavian n'y avait pas été de main morte et que l'attaquer par surprise était très loyal.
On ne pouvait pas dire qu'elle ait tenu bien longtemps, désarmée et blessée, elle ne pouvait plus grand chose désormais.
Le hors la loi se demandait bien ce qu'il allait en faire, après tout elle n'était pas très utile, un peu combative, pas du genre à coopérer facilement, c'était plus un boulet qu'autre chose.
Oui elle ne lui servirait à rien, il était prêt à en finir avec elle lorsqu'un autre elfe de maison arriva, moins costaud et plus chétif que l'autre, il avait l'air un peu perdu et surtout abasourdi de voir sa maitresse ainsi.
Il se précipita sur elle, sautant sur le lit, puis se jetant vers elle pour voir ce qu'elle avait, touchant, enfin presque, si on était un grand romantique et humaniste dans l'âme, il était difficile d'être un assassin efficace, l'inverse était cependant malheureusement vrai.
Pourquoi ce petit être aidait il la personne qui, sans doute, l'avait roué de coups plus d'une fois, était ce du crétinisme ? Allez savoir pourquoi, les animaux, même battus, venaient toujours manger dans la main de ce maître qui les asservissait plus que de raison.
Cette vision fit ressortir le passé douloureux de l'homme qui avait commencé à tout détruire de la vie de Tom Jugson, et quand on rendait ce Malkavian la nostalgique, c'était jamais bon signe, pour cause, il envoya un trait magique qui fit exploser le dessus de l'armoire au dessus de Rachel, et pourtant il ne bougeait.
Alors par dépit, il fut questionné.
« Pourquoi tu fais tout ça pour elle ? »L'elfe s'exprima très rapidement, et ce devint vite incompréhensible pour un type dont l'anglais ne dépassait guère celui d'un troll norvégien, mais une chose était sûre, le petit elfe croyait en ce qu'il disait et avait les larmes aux yeux …
*Pourquoi tant d'attachement à cette servitude ? Je ne comprends pas.*Debout et droit, baguette en main, Tremere ne comprenait pas, ainsi, il allait s'occuper de l'elfe, mais, à sa manière.
« Endoloris ! »La victime fut touchée par le trait rouge, et fut prise de convulsion, elle avait de suite l'air moins fière la femme du ministre à convulser comme ça, Malkavian reprit.
« Donnes lui une robe ... »Elle le regarda interloquée, oui elle avait bien compris, mais elle ne bougea pas.
Une nouvelle décharge douloureuse, et toujours cette insistance.
« J'ai dit, donnes lui une robe »Les mots étaient bien séparés, et elle se releva, certes difficilement, mais s'exécuta.
L'elfe regarda la scène et ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait, il venait d'être libre.
« Maintenant dégages, profites de ta liberté, et si tu tiens un tant soit peu à elle, fais le vite. »La maîtresse dit un dernier mot au serviteur des Jugsons, qui disparut dans un petit crack.
Ne restait que les deux sorciers, face à face, l'une blessée, l'autre en proie au doute, regard contre regard, des yeux bleus … c'était la couleur de la journée pour Malkavian, un regard si pur, mais qui ne traduisait en rien le fond de l'être qui les possédait.
L'échange fut interrompu, au niveau de la tempe droite, une blessure apparut chez le hors la loi au visage déjà suffisamment balafré, en conséquence, le sang perla et dès qu'il s'en aperçut, il déblatéra un joli et mélodieux 'Schleisse' digne du plus grand politicien allemand.
Il ne l'avait pas prévenu, et en plus, il s'était pris un sort, ils avaient de la visite, et il n'avait pas le temps de bavasser, mais politesse obligeait.
Dessus des escaliers menant à l'étage, salon des Jugsons
En effet, ils avaient de la visite, et qui était ce, Tom Jugson en personne, en chemise et pantalon à pince, la veste étant par terre un peu plus loin, manches déboutonnées, il était au prise avec le compagnon de Malkavian, il semblait déconcerté par l'inefficacité de ses sorts, et pour cause, il ne savait pas vraiment qui il affrontait, comme prévu, l'autre ne cherchait à attaquer Jugson, il se contentait de lui barrer le passage, sans vraiment combattre, évitant les quelques attaques, enfin, il y en avait une qu'il n'avait pas évité, au niveau de ce qui semblait être la tête, le capuchon était maculé de sang, la blessure de Tremere saignait toujours un peu.
Il descendit les escaliers, suivit par l'épouse du ministre, au milieu de ceux ci, il parla bruyamment et en anglais, faisant un effort.
« Tom Jugson, maintenant nous nous rencontrons enfin, face à face, vous voyez désormais ma vraie personne, c'est un honneur ... »Il continua à mi chemin, toujours en s'exprimant en anglais.
« Je ne vous présente pas votre … femme ... »Celle ci suivait le hors la loi, sa baguette à la main, pointée contre sa tempe.
« Un geste Monsieur Jugson, et c'est sa cervelle qui saute, les joies de l'Impero. »La suite fut moins certaine, Malkavian s'adressa en allemand à son compère qui ne bougeait pas.
« Komm' hier daran, schade dass du mir keine Informationen gibst … Egaal … »L'autre bougea, rapidement, on ne put pas vraiment distinguer comment, mais il se retrouva devant le duo Tremere-Rachel.
« Bien je n'ai pas le temps de parler avec vous Jugson … je vais être … clair, vous trouverez ce qui reste de votre … frère, derrière le manoir, la chute du deuxième étage est dommage, mais je n'ai pu faire que ça vu que votre manoir est comme vous l'avez vu en train de tomber en cendre. »Tout le dessus du manoir avait été emporté par les flammes, le terroriste n'y était pas allé de main morte encore une fois.
« Je vous empreinte votre femme, mon dernier conseil est qu'il faut surveiller ses hiboux, Viel Spass Jugson ... »Il se mit à rire, posa une main sur l'épaule de son compagnon et de la femme Jugson, et transplana.
Un lieu inconnu en Angleterre
Madame Jugson était attachée dans la baignoire, façon Gestapo, , les chaines au mûr, elle ne pouvait guère bouger, mais restait consciente, elle ne disait pas grand chose et pour cause, elle avait été capturée par un maniaque du sortilège doloris.
Celui ci était debout, à coté de lui, son compagnon.
Allemand de rigueur pour la communication entre les deux partenaires.
« Tu aurais pu éviter ça … enfin, il n'a sans doute pas compris, une chance pour nous que tu aies réussi à conserver ton anonymat, files te reposer, tu as fait du bon boulot. »L'autre bougea, passant la porte qui menait à son repère, ne restait que deux êtres présents.
« Je vais écrire une lettre à votre mari prochainement, on va voir s'il tient à vous, mais avant, je compte bien laisser Meredith souffrir un peu ... »