Frédérique n’était pas d’humeur, mais vraiment pas d’humeur ce jour là. Elle se demandait si son amant n’avait pas choix de la punir que de l’envoyer en reconnaissance pour une peut-être mission. En effet, on avait repéré des activités magique, voir des sortilèges de protection à plusieurs points nommés dans la campagne environnant Londres. Depuis les dernières activités terroristes des hors la loi, la rumeur disait que des groupes d’anciens équipiers de l’ancien ennemi numéro un se reformaient. Personne ne voulait voir revenir la terreur des moments où il avait existé. Le nouveau régime avait ses erreurs mais c’était la meilleure chose qui pouvait leur arriver.

Donc ce jour là, la jeune femme n’était pas d’humeur à sortir du château pour faire un peu de reconnaissance. Elle était brillante en sortilèges, elle n’allait pas le nier, mais elle n’était pas forcement la seule à être capable et de repérer des barrières de protection. On lui avait assuré qu’on l’avait placé sur cette affaire car elle avait l’intelligence de repérer quelque chose. C’était bien beau de vanter ses talents, de flatter son égo, mais il ne fallait pas non plus exagérer. Elle avait du annuler ses cours de la journée pour aller crapahuter dans la boue et baisser sa vigilance par rapport à ses élèves n’était pas non plus une des meilleures de choses pour elle.

Il avait plu toute la nuit et le sol était encore imbibé d’eau. Le temps n’était pas froid, mais lourd et encore couvert. Ses bottes s’enfonçaient par moment dans l’herbe. La pluie pouvait retomber à tout moment et l’eau ne faisait pas parti de ses éléments de prédilections. Heureusement que l’air était chargé en énergie. Elle aimait les énergies, elle aimait la foudre et ses éclairs. Si sa tache l’ennuyait trop, elle pourrait s’amuser avec cela. Mais elle savait qu’elle ne devait pas rentrer sans avoir trouvé ces barrières. Et ce n’était pas une tache des plus faciles, même pour une personne aussi brillante qu’elle pouvait être.

Pantalon en jean noir près du corps afin d’être à son aise, pull noir à col roulé, elle n’avait pas eu besoin ce jour là de s’encombrer du gant long qu’elle portait régulièrement pour dissimuler les traces de brûlures visibles sur son bras et qui commençaient de plus en plus à la complexer. La cape, qu’elle avait refermé autour d’elle, virevoltait autour de ses jambes. Sa capuche recouvrant sa tête, le manque de visibilité lui donnait l’apparence d’un corbeau. Pourtant elle n’était pas véritablement proche de cet animal qu’elle trouvait répugnant.
Sa baguette en main, elle commença à s’enfoncer dans la foret où le manque d’ensoleillement se faisait ressentir. Mais elle aurait pu voir encore devant elle sans lumière si un brouillard ne venait pas l’entourer. Elle devait faire à présent plutôt confiance en ses oreilles qu’en ses yeux. Et justement un craquement se fit entendre quelque part à son coté droit.

« Qui va là… ? »

Il n’y avait aucun tremblement dans sa voix, pire, elle semblait même avoir une grande assurance. Sa baguette tendue un peu à l’aveuglette, elle était prête au combat, bien que ce n’était pas ce qu’elle cherchait ce jour là. Si elle pouvait l’éviter, ça l’arrangerait même. Il ne se passait pas une semaine sans qu’elle soit affectée physiquement par un combat, par un sort. Car quitte à ne pas avoir de cours ce jour là, elle aurait mieux utiliser son temps à la recherche des réponses à ses questions qui restait encore flou…