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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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D'où que vienne la haine [DSC]

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John Mulciber
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John Mulciber


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MessageSujet: D'où que vienne la haine [DSC] D'où que vienne la haine [DSC] EmptyMer 9 Jan - 18:56


John Mulciber contempla un instant l'épée qu'il avait hérité de son combat avec Jugson, le tout premier avant de réaliser ce qu'il tenait en main. Il l'avait sortie pour la première fois depuis aout. On était un dimanche d'hiver. Et il avait trouvé la seule chose qui lui manquait pour aller bien plus loin que Lovecraft et Aligheri dans la démonologie. Il la saisit, incrédule. L'épée perdit d'un coup sa rouille et son coté sombre. Elle était en réalité en argent. Sa garde était un corbeau aux ailes écartées, avec deux yeux qui étaient des rubis. Sur sa lame était inscrit dans une écriture qui venait d'un autre monde que John connaissait bien en théorie. Caliburn. Excalibur. Le feu qui brule et qui éclaire. L'étoile du matin.

Il en aurait pleuré. J'ai trouvé la clé. Nom d'un chien, j'ai trouvé la clé de la Gabala ! Personne ne comprenait plus ce que ça signifiait. Sauf John Mulciber, et puis les grands démonistes dont il faisait partie, plus ou moins. La Gabala était à l'origine un monde humain. Un monde très lointain, qui avait été créé il y a sept mille ans, au bas mot. A cette époque lointaine, régnait un roi dont le nom était Ahak. Force de la nature, il possédait comme principale force les neuf chevaliers de la Gabala, commandés par le Seigneur chevalier Samildanach. Mais Ahak voulait le savoir. Il envoya ses chevaliers à la conquête de la Ville des Vyres, les démons de la Gabala, dirigés par les Trois Grands Rois : Carleth, Gareth et Gologoleth, bien sur, qui était le plus puissant d'entre eux. Ils savaient tout, ces Rois, mais ils aspiraient la vie. Et les Chevaliers échouèrent, devenant des Vyres eux mêmes. Seul Mananan en rééchappa. Il voulut avertir le roi, mais Golgoleth les tua tous les deux.

Alors se dressa l'Etoile du Matin. Nul ne savait qui il était. Ni pourquoi il était là. Il ramassa l'épée de Mananan, et avec trois compagnons, il combattit les Rois Vyres ; il faillit y laisser la vie, car il était moins puissant qu'eux. Mais il restait tout de même un grand magicien. Il fit reculer les Rois jusqu'à leur cité, et ouvrit un portail. Il arriva dans ce monde ci, et scella la porte avec son épée, qui devint la clé...et ainsi fut perdu le monde de la Gabala, qui restait hanté par les Rois Vyres.

Le héros de cette légende s'appelait Rabain, le Roi des Batailles. Il transmit son épée de siècles en siècles, pour qu'elle perdure, soit protégée, et protège de menaces de même style que celle des Rois Vyres. Arthur la nomma Excalibur : elle lui servit à défaire les Pictes, les Saxons, et Mordred. Jarek Mace, le premier roi sorcier, s'en servit pour se légitimer, et défit ses trois challengers. Julian Outlander l'obtint et défit Carleon Yaxley, Farago Winters, et Denis de Mull Cair Bren. Puis l'épée se perdit.

Et aujourd'hui c'est moi qui l'ai. Aujourd'hui, j'ai l'accès à la Gabala. Je peux tenter de retrouver Golgoleth. John s'arrêta. Il ne tenterait pas le diable ce jour là. Ou plutôt si. Il allait le faire. Après tout, il était protégé par le Du du Millénaire. Alors il sortit le Thésaurus. Le vieux livre était abimé, détruit. L'oeil vert de John fixa sans peur les incantations de la Gabala. Il récita, posant l'épée sur le livre comme indiqué. Il ne se passa rien. Aurais-je échoué ?

John Mulciber disparut. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il n'était pas chez lui. Il était au pied d'un immense trône noir, et il avait l'épée en main. Il releva la tête lentement, très lentement.

S'il avait du décrire le Diable, il aurait décrit Golgoleth.

Le Roi Vyre siégait sur son trone. Il n'était qu'un crane, un crane qui n'avait pas d'yeux mais qui voyait pourtant. Sa couronne était posée dessus. Il était vêtu d'une robe noire. Et on avait l'impression qu'il souriait. Ses frères étaient assis à coté de lui, avec un visage humain, eux, penché sur leur poitrine, comme si ils étaient morts. Seigneur, sauvez moi. Dans quoi me suis-je embarqué ?

Le Roi Vyre parla. John l'entendait :

" Es-tu l'Etoile du Matin ? Non, je vois bien que non...et pourtant tu nous as trouvé. Veux-tu mourir, mortel ? Ton heure n'est pas venue. Pas encore, je le vois...et notre heure non plus n'a pas sonnée. Mais tu as l'épée...alors qui es-tu ?"

Il parlait beaucoup, et John ne comprenait rien.

"Je suis John Mulciber...
- Je sais cela, et ce que tu as été avant et ce que tu seras après. Tu ne m'apprends rien. Je devrais te détruire pour prolonger mon immortalité !"

Une sorte de filament noire, une excroissance, qu'importe, plongea en John et le déchira, essaya de s'emparer de lui, de son ame, de son sang, de tout ce qu'il était. Mais cela se retira. Golgoleth partit :

"Tu es protégé par les démons d'Arkham. Je vois. Alors que veux tu ?
- Votre allégeance."

Le Roi Vyre n'avait pas d'humour. Pourtant son rire explosa détruisant tout ce qu'il avait dans la salle du trone. Il ne resta plus que John et lui. Sa main squelettique attrapa le visage du mangemort par le menton :

" Tu es l'un des Trois, je vois...l'un de ceux que le descendant de Rabain doit tuer pour perpétuer la prophétie...mais qui sont les deux autres ?"


De quoi parlait-il ? De la Prophétie ? De la légende ? Auquel cas, parlait-il de Brom et du Lord ? Non, sans doute pas. Le regard vide du Roi plongea dans l'oeil vert de John.

" Oui, je parle de tes Maitres, John Mulciber. L'héritier de Rabain est à vos trousses. Ce n'est qu'une question de temps...Tu cherches vraiment à mourir. Je te prêterai ma puissance à l'occasion. "

John était éberlué :

"Pourquoi ?"

Golgoleth sembla sourire, avant de disparaitre en désignant ses frères qui étaient réapparus, reprenant visage humain, un beau visage, brun et pale. Un visage de gisant, qui me tuera.

"Parce que nous aussi voulons mourir."

John Mulciber décida de ne pas oublier, de tout garder pour lui, pour l'instant. Il reprit le chemin du ministère le lendemain. Il étudiait les cartes, cherchant à localiser Jugson par tous les moyens. Je te tuerais, Tom, je vais t'avoir. John Mulciber était un homme haineux et determiné. Où te caches-tu, Tom ? Ici ? Ou là ? Il écrasa la pointe de son cigare sur la carte sur la place où se situait Outlander, village natal de Tom. Mulciber comprenait le raisonnement de Jugson. C'est la différence entre ceux qui croient qu'il faut vivre pour une cause et ceux qui croient qu'il faut mourir pour elle. John se fichait de mourir. Mais il n'oubliait pas le Roi Vyre. Qui était l'Héritier ? Jugson, héritier de l'épée ? Ou un autre ? Et si lui, John Mulciber, la donnait à quelqu'un en ferait il l'Heritier ? Ou alors c'était De SaintClair, et sa haine des mangemorts. John n'avait pas de réponses. Il savait peu de choses. Juste ça : si je dois crever, alors c'est comme ça.

Il y avait aussi Delacour et Robards. John n'oubliait pas ceux qui avaient tué son père. Il avait demandé un rapport au niveau 2, l'avait eu. Même promotion que Tryan...du coup il avait fouillé le passé du directeur du rccm. Une amie, hein ? Il allait lui demander des précisions. Il ne m'aidera pas. John le savait. Mais il avait les moyens de lui faire faire ce qu'il voulait.

Et il y avait Larsen. Je ne bougerais pas. De SaintClair affronterait seul le lord. Mais John voulait comprendre. Il voulait voir l'héritier de Rabain, enfin un potentiel héritier.

L'heure du rendez vous était dans un quart d'heure.
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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: D'où que vienne la haine [DSC] D'où que vienne la haine [DSC] EmptyJeu 10 Jan - 20:20

Les larmes du ciel tombent toujours sur les innocents car seul ceux ci ne peuvent réellement les comprendre.
Tryan sortait tout juste de chez lui pour se rendre au ministère que le tonnerre retentit au loin.
L'orage arrivait, comme la tempête d'il y avait deux jours, celle provoquée par le français lui même, qui sans le savoir venait d'avoir accès la maîtrise la plus brutale de son affinité.
Mais là, il semblait être redevenu le même Tryan d'avant la disparition de sa petite amie, on avait l'impression d'assister au retour de l'hiver.
À la différence près, que seul les plus fins connaisseurs et compagnons du jeune homme pourraient peut être voir, que son regard un peu changé. D'un froid vide miroir, il était passé à un froid plus complexe, plus difficile à cerner, un peu comme Eris, mais en différent, car l'appréhension de la vie n'était pas la même pour les deux hommes, bien que sans doute fort semblable.

Sorti de la demeure, il passa la cascade avant de disparaître dans une fumée blanche pour atterrir dans l'atrium du ministère.
Cette arrivée surprit un certain nombre de sorciers présents, et sans dire un mot, ni leur accorder un regard, le français prit l'ascenseur pour le niveau quatre.
Le département était plus vide que d'ordinaire, mais ce n'était pas une impression, une moitié était actuellement sur le terrain en Irlande, du moins, à part quelques embuscades, il s'agissait exclusivement de camper et préparer la suite de la guerre. On s'étonna de voir le directeur dans la place.
Sur son chemin, il fut salué par des visages surpris, certains de manière vraiment interrogative, d'autres après une grimace.
Mais qu'importe, il était là, il était de retour.

Tirant sa baguette tranquillement alors qu'il marchait en direction de son bureau, il ouvrit celle de Roxane d'un coup de baguette avant lui, de pénétrer dans le sien, retrouvant la froide atmosphère qu'il y avait instauré depuis peu.
Prenant place sur son siège de dirigeant, la secrétaire, au visage surpris, arriva à son tour dans l'endroit et ne cacha pas son étonnement.

« Tryan tu … tu es revenu ici ? Comment ? Comment ça se fait ? Tu vas bien ? »

Le regard dédaigneux de son directeur la refroidit d'un coup, elle constatait que les civilités d'usage seraient quelque peu écourtées. Et la réponse fut coupante et lancée avec mépris ou presque.

« Tu es payée pour être secrétaire par psy … alors quel programme aujourd'hui ? »

Elle ne cacha pas une moue déplaisante, elle n'avait pas apprécié la réponse, mais elle était patiente, et elle se disait qu'un jour, elle l'aurait.
Mais elle ne savait pas encore que celui qui tirait les ficelles, c'était lui et lui seul, et qu'au jeu de la domination, il n'y en avait qu'un au sommet, à cette échelle, c'était lui, et de loin.
Qu'elle ne cherche pas à dominer, sous peine d'être écrasée, elle le savait, au jeu de la magie, elle n'était pas de taille.
Alors elle dut obéir, contrainte de s'incliner devant plus fort, tel était la loi de la société magique, et elle revint dans le bureau avec des dossiers. Posant une pile sur le bureau du patron, elle résuma brièvement.

« Ok, ça c'est les rapports de l'Irlande de cette dernière semaine, les opérations potentielles. Là ton courrier … dont une du niveau un, ça vient de mon père. »

La secrétaire eut l'air gêné avant de continuer mais le ton en dessous.

« Tu sais Tryan, si jamais tu as un problème ou besoin d'un truc je ... »

Le français se leva du siège, récupérant la lettre il coupa la fille Mulciber en français.

« Que diable me veut il encore celui là ! »

Laissant en plan la secrétaire et son état de métastase, le français remit sa cape et fila pour sortir du département, direction l'ascenseur pour le niveau un, niveau qu'il n'aimait pas fréquenter.
Cette convocation en fausse cloche devait vraiment être là pour emmerder le monde, le sujet devait être politique, car cela ne pouvait être que cela.
Mulciber n'était pas du genre à remercier ceux qui l'avaient sauvé, et encore moins à récompenser, donc le problème était évidemment d'ordre politique, et il n'était pas improbable que le sujet soit Menroth.
Ce lâche allait bientôt passer l'arme à gauche, et bien évidemment, les charognards commençaient à s'approcher du cadavre pour avoir leur part du gâteau, et l'alliance, ou plutôt l'accord entre le ministre et De SaintClair tenait toujours, Menroth mort, et les choses seraient différentes.

Passant dans les couloirs, passant presque inaperçu malgré sa habit noir et sa cape, le jeune homme arriva devant le bureau de Mulciber, là où attendait son larbin, que le français ne salua pas, rentrant dans le bureau une fois ouvert, il ne salua que d'un signe de tête le dirigeant du régime d'Angleterre, un crétin alcoolique.
Arrivé à l'heure précise, Tryan s'adressa aussitôt au poivrot pour lui demander d'une voix calme :

« Alors que me vaut cette convocation monsieur le Ministre ? »

Il avait énormément de travail, entre la guerre en Irlande, son département, et les déboires sentimentaux dus à la mort de sa petite amie, il avait mieux à faire qu'écouter les manigances politiques d'un soiffard qui ne trouverait de consolation que dans une mer de whisky, où il boirait la tasse jusqu'à en mourir.

Ne restait qu'à écouter le ministre pour savoir de quoi il s'agissait, mais il devait bien se douter que l'autre ne coopérerait pas facilement.
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John Mulciber
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MessageSujet: Re: D'où que vienne la haine [DSC] D'où que vienne la haine [DSC] EmptyDim 13 Jan - 18:05

Résumer le personnage de John Mulciber à un alcoolique violent et bourrin était profondément stupide. Tout simplement parce qu'en simplifiant John à cela, on niait toutes les subtilités qui faisaient le caractère du Ministre de la Magie. Il était tellement paranoiaque qu'il en devenait intelligent, et surtout, il était très lucide. Je sais ce que tu penses de moi, petit. Je sais que tu n'attends qu'une chose, c'est de pouvoir me faire tomber. L'alliance avec De SaintClair n'avait aucune valeur pour lui. C'était un accord de circonstance, au final, parce qu'ils s'étaient retrouvés sur Menroth, mais ça n'irait pas plus loin, jamais.

Tu me hais, gamin, tu me hais comme tu hais les autres. Tryan De SaintClair ressemblait à Tom Jugson, d'où le fait qu'on eut pu le prendre pour l'Etoile du Matin, l'Héritier de Rabain et la Légende de la Gabala. Oui, le directeur de département ressemblait à Jugson, ce qui ne lui aurait peut-être pas fait plaisir du temps où Jugson était mangemort, mais qui devait un peu plus le satisfaire maintenant. John sourit. Il sentait l'agacement et l'ennui dans la voix de son directeur de département. L'épée était posée en travers du bureau de John. Les habituels bouteilles de whisky et verres avaient disparu, pour une fois. Il y avait des dossiers, et puis une boite de cigare, un encrier, une plume, des journaux. Un bordel sans nom, comme d'habitude, il ne fallait pas s'attendre à mieux de la part de Mulciber. Il attrapa l'épée d'une main, la passa d'un geste dans l'autre, répondant avec un brin de sarcasme, et beaucoup d'amusement à Tryan :

" Vous connaissez l'Empire de la Gabala, De SaintClair ? Non bien sur, les royaumes démoniques ne doivent pas être votre fort. Pourtant, il y a tant de choses dans la démonologie qui prouvent que la magie blanche et noire sont liées...comme cette épée."

Il l'a fit basculer dans l'autre sens, et la planta dans le sol, main sur la garde. La lame s'y enfonça comme dans du beurre. John n'était pourtant pas menaçant, malgré l'ambiance très tendue. Ici, c'est moi qui ait le pouvoir. John avait pris pas mal de précautions sur cette affaire. Le Ministre savait que l'autre ne s'arrêterait pas à Menroth. S'il tolérait au départ le français, à présent il s'en méfiait. Il avait écrit à Crow, les lettres étaient là, pour s'assurer de détails. Car tout ne jouait pas en la faveur de Tryan De SaintClair, non...

" Ne vous y trompez pas, vous voir n'est pas pour moi un plaisir, et j'aurais préféré m'épargner ça."

Mais je n'ai pas le choix, et vous non plus. John se foutait de Menroth. Ce serait au maitre de trancher, au Seigneur des Ténèbres de définir ce qu'il allait se passer ensuite. John travaillait avec les collaborateurs qu'Il lui donnait. S'Il estimait qu'il fallait les retirer, il Lui obéirait. S'Il estimait que les laisser en place était bon, il se tairait. John n'aimait pas Menroth. C'est une bonne chose, pour moi, s'il tombe. Mais si le Maitre veut le garder, je m'adapterais. La position du Ministre n'avait pas changé depuis le début. Elle resterait la même jusqu'au bout.

Par conséquent, il n'agirait pas lui même. On pouvait taxer John d'immobilisme mais c'était juste pragmatique. Pourquoi est-ce que je bougerais, en prenant le risque de déplaire au Maitre, si De SaintClair peut le faire ? Dans l'idéal, il serait débarassé des deux...

" J'ai deux questions pour vous, dans un premier temps. Je ne vous aiderais pas, pour Menroth, mais je ne ferais rien contre vous. C'est vous qui avez tout découvert, à vous de terminer cette histoire. Mais je voudrais comprendre. Qu'est-ce qu'il s'est passé, au final ?"

Et la deuxième. John était lucide. Il savait. Il se leva, reprenant l'épée, qu'il cala sur son épaule, regardant par la fenetre,donnant volontairement l'impression d'un dingue avec une arme :

" Vous ne comptez pas vous arrêter là, n'est-ce pas ?"


Qui serait le prochain ? LeeRoy ? Brom ? Mulciber lui même ? Ou alors tout autre chose ?
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Tryan De SaintClair
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Tryan De SaintClair


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MessageSujet: Re: D'où que vienne la haine [DSC] D'où que vienne la haine [DSC] EmptyLun 14 Jan - 17:07

Mulciber n'était rien de plus qu'un allié qu'il faudrait tôt ou tard combattre, au mieux ignorer, Tryan le savait.
Son poste sous le gouvernement Mulciber était une grosse erreur que devait regretter le mangemort, à l'époque en manque de soutien et d'hommes compétents, mais sans s'en douter, il avait accueilli un futur ennemi parmi son équipe, sans s'en douter, et qui eut pu prévoir une avancée aussi grande ? Brom, et Eris peut être, deux esprits éclairés, mais le ministre pensait plus à son cul, sa cuite de la veille et celle qui prendrait le lendemain qu'autre chose, pouvait on lui en vouloir ? Pas vraiment, il faisait son boulot, et laissait de la liberté à ses directeurs, il ne faisait pas ministre potiche mais presque, enfin, à sa manière.
En fait De SaintClair ne savait pas s'il se montrait plus intrusif dans les autres départements, et il s'en foutait royalement, il avait son indépendance officieuse, et cela suffisait, et peut être même sans que le ministre le sache vraiment, il y grandissait en son sein un purisme bien différent de celui apporté par les mangemorts et Voldemort quelques années plus tôt.

Il n'était pas un mauvais politique, ni un mauvais ministre, il était différent, et à la fois si bizarre, que le cerner était quelque chose dont le français ne se préoccupait pas, du moins plus depuis qu'il avait permis à ce bourrin de sortir vivant d'une confrontation contre Sweet et Jugson, l'honneur avait été sauf, la dette réglée, point final, un partout, balle au centre.
Et peut être que cette donnée effrayait le ministre dans la mesure de ses compétences.
Oui, voir qu'un jeunot avait su faire mieux que lui, et venait de lui faire perdre une dette, c'était un cruel constat, quoi que, peut être pouvait il encore espérer jouer de son statut de supérieur hiérarchique, mais ce n'était pas dit que son autorité ne soit pas contestable.
Il devait se douter que si De SaintClair quittait le ministère, il ne perdrait pas qu'un directeur, mais un département entier, et en temps de guerre et de crise, il ne pouvait se le permettre.
Le rôle et la stratégie du français portait ses fruits, se rendre indispensable …

Le manipulateur Mulciber avait été manipulé, et qui savait vraiment ce qu'il ressentait à la vue de ce sorcier qui avait en main tant de cartes, et qui en jouait si peu découvertes.

Non, Tryan ne haïssait pas le ministre, fusse t'il un mangemort exécrable et débile dans ses désirs de foncer dans le tas sur plus fort que lui, non, il s'en foutait, l'indifférence pas la plus totale, mais presque. Le ministre n'était pas gênant dans la mesure ou il ne tentait rien contre lui, il avait toujours été relativement franc, du moins, il avait appris que cela importait dans les rapports avec Mulciber, sans quoi, il devenait méprisable, le mangemort voulait la vérité la plus crue, celle qui rendait nu le sarcasme d'une divergence d'opinion.
Et au fond, il n'avait pas tord le père Mulciber, c'était bien la seule façon de garder un allié potentiel sous le coude, demander la vérité sans l'exiger.

" Vous connaissez l'Empire de la Gabala, De SaintClair ? Non bien sur, les royaumes démoniques ne doivent pas être votre fort. Pourtant, il y a tant de choses dans la démonologie qui prouvent que la magie blanche et noire sont liées...comme cette épée."

Non, il s'en foutait des démons.
Après tout, sa famille avait contribué à en chasser un petit paquet au Moyen-Âge, et lui même, il connaissait des sorts de magie blanche assez utiles contre ceux ci, mais pas plus que ça. Le nom de Gabala lui était inconnu, et il le resterait probablement, le savoir impie ne l'intéressait pas.
Et cette épée ne lui disait rien du tout, et qu'en avait il à foutre de ça ? S'il venait pour parler démonologie, qu'il trouve un autre larbin prêt à apprendre, il y en avait tant dehors, mais cela ne le regardait pas.
Non, il connaissait le Mulciber franc et direct, mais où était il passé ? Achevé mourant sur un lit de Sainte-Mangouste ?

" Ne vous y trompez pas, vous voir n'est pas pour moi un plaisir, et j'aurais préféré m'épargner ça." 

Un bref rire suffit comme réponse.
Là, il revenait, et au moins, c'était clair, les deux n'aimaient pas collaborer, mais il était parfois nécessaire d'y arriver. Enfin, là n'était pas le problème, le sujet viendrait, et le sourire en coin du français spécifiait qu'il avait légèrement hâte de savoir de quoi il en retournait.
Seulement une chose commençait à faire naître une petite inquiétude : le fait que ce brave gars jouait avec une épée comme ça.
Un coup d'oeil discret à sa ceinture pour y voir sa baguette rassura d'un coup le français, maintenant, il savait à quoi s'attendre, et il avait de quoi se défendre, de toute façon, il ne s'était pas assis, cela ne servait à rien, et il préférait autant rester debout, ne serait ce que par sûreté.

" J'ai deux questions pour vous, dans un premier temps. Je ne vous aiderais pas, pour Menroth, mais je ne ferais rien contre vous. C'est vous qui avez tout découvert, à vous de terminer cette histoire. Mais je voudrais comprendre. Qu'est-ce qu'il s'est passé, au final ?"

D'une façon calme, il se leva et tourna le dos au français, qui porta une main discrète à sa ceinture, la baguette était bien là, ce n'était pas une illusion, donc tout était convenablement orchestré pour qu'il puisse se défendre et dégainer au besoin.
Mais là n'était pas le sujet, puisqu'il fallait parler de Menroth, on parlerait de Menroth, mais jamais il n'aurait toute la vérité, non, il aurait seulement le gros et pas le détail.

« Soit. Ce qu'il s'est vraiment passé, c'est que Jugson et Menroth ont couvert Malkavian, laissé Rachel Borgia croupir dans des sous-sols pour servir de sac de sang. Il s'est passé que sans ordre, Menroth a été voir ces dits vampires et qu'il en a profité pour taguer une marque des ténèbres sur Malkavian, terroriste notoire qui aurait du être mort. »

Alors le français ajouta :

« J'appelle ça une trahison au purisme, et je ne suis pas le seul à le penser. »

La confirmation d'Eris l'avait conforté dans sa position, et la prochaine étape, on ne peut plus importante, était le dévoilement de cette information à Brom, lui aussi jugerait de la situation, et devrait la régler, car on savait que désormais, c'était plus ou moins lui qui chapeautait les mangemorts et les intrigues puristes.

Mais la prochaine question de Mulciber était plus intrigante encore.

" Vous ne comptez pas vous arrêter là, n'est-ce pas ?"

Toujours de dos, le ministre avait une voix presque hésitante, du moins, Tryan le prit ainsi.
Auriez vous peur Mulciber ?
Oui, il était paranoïaque, c'était confirmé, mais voyant le pouvoir du jeune homme grandir, il comprenait qu'il pouvait se transformer en menace, et qu'à trop faire attendre, il pourrait être dépassé. Quoi que, il se pensait le plus beau, le plus fort, le meilleur, mais Jugson et Sweet lui avait rappelé l'inverse en l'envoyant finir sur une civière à se baver dessus.
Le ministre était plus réfléchi qu'il en avait l'air, et c'était peut être là tout le sens de sa mise en scène avec l'épée, de son penchant pour la bouteille qui n'incitait que moyennement à la méfiance, car on se méfiait du poivrot mais pas du mangemort.
C'était sans compter sur un discernement efficace de son directeur de département, De SaintClair était un stratège intelligent et réfléchi, doublé d'un manipulateur, jouer des apparences, il connaissait.

Mais il avait eu vent des projets du français, ou au moins de ses pensées, le purisme sans magie noire, le purisme légitime, pas celui qui est voulu en complément du port d'un tatouage obsolète et en aucun cas signe de redevance et d'élitisme, on touchait plus au piètre qu'à l'excellence en acceptant de le porter, même si le talent avec la baguette était là, les chaînes d'une servitude était un signe de faiblesse.
Cependant Tryan n'avait toujours pas répondu à la question, et il comptait bien y venir, sans sarcasmes, inutile de le mettre sur une éventuelle piste trop hasardeuse, même s'il n'était pas dans les cibles de l'instant, tôt ou tard, il aurait la cible sur le dos, que ce jour vienne le plus tard, les deux ne s'en porteraient que mieux.

« S'il faut éliminer ce qui nuit au purisme … non en effet je ne compte pas m'arrêter là. »

La réponse était cinglante et dite avec un calme et une certaine froideur dans la vérité qui n'était pas sans rappeler un certain Eris Valverde.

« Dois je comprendre que vous êtes inquiet ? Ou n'est ce là qu'une question qui vise à introduire un autre sujet beaucoup moins explicite ? »

L'indice était donné, et Tryan en jouerait, même s'il l'avouerait assez vite, sa prochaine cible n'était pas Mulciber, non, il avait encore trop de valeur, et faisait une bonne couverture en cas de retournement de situation.
Sait on jamais, mieux valait prendre ses précautions, et ça, l'autre le savait mieux que personne.
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MessageSujet: Re: D'où que vienne la haine [DSC] D'où que vienne la haine [DSC] EmptyMer 16 Jan - 16:44

Indispensable. Ce mot ne voulait rien dire. Pour personne. Pas plus pour Tryan De SaintClair que pour John Mulciber. Personne n'était indispensable à personne, il suffisait de bien jouer pour ne pas dépendre de ses alliés. Et John Mulciber ne dépendait pas de Tryan De SaintClair. Pourquoi ? La réponse était très simple : parce qu'il s'en foutait. De SaintClair ? Il s'en foutait. Le RCCM ? Un département minable qui n'avait pas cessé d'être minable, juste qu'il avait un directeur avec un peu plus de charisme. Les employés du RCCM ? Achetables, il suffisait d'y mettre le prix ? Le purisme que De SaintClair y instaurait ? Aisément résorbable.

Il suffisait de se débarasser de Tryan, et de bombarber un de ses employés au poste de directeur. Les gens ne désobéissent pas à ceux qui les aident, ceux qui font qu'ils deviennent quelque chose de plus important et qu'ils s'élevent. De SaintClair pouvait bien opposer sa vision du purisme à celle des mangemorts, peu importait. Il n'y a que le Pouvoir. Et c'est la même chose pour tout le monde, les gens intégres ça n'existe presque plus. Il faut être dingue pour l'être. John Mulciber était dingue : il était l'un des derniers à agir par pure idéologie. Pas aussi bon que Brom en démonologie, pas aussi bon que Valverde en politique, pas aussi bon que Witcher comme soldat, pas aussi bon qu'Avery dans le role de pilier silencieux et droit, pas aussi bon dans les magouilles que Crow, pas aussi bon en combat que Lars...qu'est-ce que je suis à la fin ? Pourquoi m'avoir choisi, Maitre ? Parce qu'au niveau de la croyance et de la loyauté, Mulciber était le meilleur. Il suivait aveuglément le Lord. Pourquoi ? Mais enfin, la raison était simple. C'est le Lord qui avait instauré le purisme en Angleterre. Il peut raler, Tryan, il peut...qu'a fait sa famille pour le Purisme ? Où ils étaient, les Sinclair, les Anderson, les Campbell, s'ils voulaient faire valoir leurs idées durant les deux guerres ? Nul part.

C'est nous qui avons tout fait. Nous, les mangemorts. Nous, et le Maitre. Oh, pour sur, Lord Voldemort se fichait bien du purisme, ce n'était qu'un prétexte. John le savait. Tout le monde le savait. Le purisme était un outil pour obtenir le pouvoir. Mais que pouvions nous faire d'autre ? Il était le seul à pouvoir nous aider. Le seul capable de réussir. Et c'est lui qui nous a fait. Peut-être que c'était de la servitude, oui. Sans doute que la vision du français n'était pas fausse. Mais qui ne servait pas quelqu'un d'autre dans ce monde ?

Qui jouait réellement pour lui-même ? Tryan ? Non, ça c'est une blague. Le jour où le Maitre n'aura plus besoin de lui, en admettant qu'il ait besoin de lui, il le tuera. Le jour où De SaintClair n'aura plus besoin du lord, il ne pourrait pas le tuer. La vie était si injuste, parfois...

Il le laissa répondre à toutes ses questions, jouant tranquillement avec l'épée, qui passa rapidement de sa main droite à sa main gauche, car il ne fallait pas l'oublier, Mulciber était gaucher. Il souriait d'un air de plus en plus froid, de moins en moins sympathique aussi.

Jugson et Menroth, hein ? Trahison ? Non, pas vraiment, enfin pas pour Jugson, à ce moment là. Car tous les mangemorts étaient au courant. John l'était, il avait la preuve que Crow l'était, Menroth l'était par définition...Et le Maitre, avait à cette époque là, pardonné à Jugson. Oh, John n'irait rien faire avec le Maitre, non. Il apprécierait peu d'entendre parler de Tom, même par moi. Mais sur le reste, John avait une carte à jouer.

Il se mit à rire, se retourna, faisant tourner l'épée dans un geste ample, et souple. Un rire froid, dur, sans aucune joie.

" Inquiet, De SaintClair ? Inquiet de ce que vous pourriez me faire ? Non. Si je dois tomber, je tomberais. Le plus tard possible, j'espère, avec une retraite qui me permettra de prendre le soleil sur une terrasse, assis bien confortablement sur une chaise à bascule. Si ce n'est pas ça...eh bien tant pis. J'ai rien à perdre, moi."

Inquiet, la blague. John Mulciber n'était jamais inquiet pour lui même. Sur le reste, oui. Mais sur moi...je suis un rouage, point barre, personne ne s’inquiète des rouages. Et à la fin, je serais juste un crane, une boule, qui susurrera, plaintif, la chanson du Néant...

John souriait toujours. L'épée tourna une dernière fois, et sa pointe s'arrêta juste sur la gorge de Tryan De SaintClair, dans un mouvement gracieux et ample. Il lui sourit amicalement, comme si de rien n'était et que tout était tout à fait normal :

"Si j'étais vous, je laisserais votre baguette, mon ami. Il y a juste de l'autre coté de cette porte - ouverte, notez bien - un autre mangemort, quatre gardes du corps, et un secrétaire qui se précipiteront si vous m'attaquez."

John fit une pause, observant De SaintClair. L'autre n'avait pas révélé tous ses atouts. John non plus, et il menait la danse. Il peut bien avoir le soutien de Brom, même si John en doutait, celui de Valverde. J'ai le soutien du Lord. Et je suis maitre dans mon ministère. Il releva légérement la point de l'épée, forçant Tryan à le regarder.

"Alors, maintenant nous allons parler un peu, hm ? Alors...voyons ça...Jugson ayant couvert Malkavian, sans le dire à personne ? Faux...tous les mangemorts le savaient. Enfin du moins la plupart. Imaginez un instant, voulez vous, ce qui se passerait si tous ces mangemorts venaient à apprendre que vous les accusez tous de trahison...que croyez vous qu'ils feraient ? Oh oui, je sais. Ils vous tueraient."


John souriait toujours :

"Et si moi, par exemple, je venais d'apprendre que vous allez tous les accuser, que vous comptez tous nous faire tomber ? Et par la même, essayer de trahir le Maitre, car le Maitre avait pardonné à Tom, à cette époque là ? Si moi je venais d'apprendre, que vous remettez en cause son jugement en contestant le pardon qu'il avait accordé à Jugson à cette époque ? Que pensez vous que je devrais faire ?"


L'épée appuya un peu plus fort sur le cou, y laissant une légère coupure. Sans laisser le temps à Tryan de répondre, John reprit posément :

" Je devrais vous tuer. Et personne ne me dirait que j'ai mal agis, non. Ce serait ma parole de mangemort, mangemort depuis vingt-cinq ans, ministre de la Magie, n'ayant jamais trahi, contre la parole d'un petit français, directeur d'un petit département, mort qui plus est. Personne ne m'en voudrait. Pas Valverde. Pas Brom. Pas le Maitre."

Mulciber souriait toujours. Tu joues à un jeu que tu ne maitrises pas, petit, et tu as fait l'erreur de croire que je n'avais pas de cartes dans ma manche. L'épée resta en place. John continua :

" Je devrais le faire, oui...seulement je n'aime pas vraiment tuer des gosses-surtout des gamins pouvant avoir un avenir brillant. Alors toi et moi on va passer un marché. Tu vas faire tomber Menroth, ça je m'en fous, lui a vraiment trahi. Et puis tu vas t'arrêter là. Tu vas faire ton boulot dans l'état major, tu vas faire ton boulot de directeur de département, et rien d'autre. Sinon, il se peut que malencontreusement, mes camarades apprennent que tu comptes les accuser de trahison."

Trapped.
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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: D'où que vienne la haine [DSC] D'où que vienne la haine [DSC] EmptyLun 21 Jan - 19:44

Le ministre, ou plutôt le sinistre, n'était pas quelqu'un de fin, pas de raffinement, on devinait en lui tout ce qu'il y avait de plus dégueulasse dans le sang pur, des générations consanguines qui abrutissaient les descendants. Bien sûr il n'était pas le seul dans ce cas là, mais la plupart des mangemorts anglais étaient le frère de leur cousin, ou des conneries du genre, à vrai dire, le terme mangemort n'était de base pas quelque chose de sain.
Des êtres abjects qui ne faisaient valoir leur droit que par une marque, qui au fond ne prouvait rien.
Mais certains avaient eu l'intelligence de penser qu'autre chose chapeautait l'ascension, un droit de sang plus qu'un tatouage inutile.
Brom et Eris en étaient la preuve, ce dernier ne faisait pas valoir sa marque, il faisait valoir son sang pur, et là était le vrai purisme, celui qui était légitime.

Mais ça, combien de péons à tatouage le comprenaient ? Une grosse minorité. L'esclave ne voit pas ce que le maître ne lui dit pas de voir.
Le sang était une guerre perpétuelle, contre soi et contre les autres, les calomnies, les mensonges, les trahisons, les envies de foutre sur la gueule aux abrutis, c'était un travail sur soi avant d'agir sur les autres. Et si on avait pu penser que Mulciber aurait eu le temps d'y méditer en cellule à Azkaban, cela ne devait pas être le cas, et probablement était il plus à même de se toucher en pensant aux détraqueurs ou à quelques démons grotesques au lieu d'y réfléchir.
D'un psychorigide ahurissant, il n'avait rien d'un politique et tout d'un suiveur borné.
Un bon petit soldat qui suivait les ordres sans tous les comprendre.

Un bon comme un mauvais.
Certes cela faisait de lui un crétin à ce niveau, mais il était tout de même un homme de l'idéologie, et il se battait, certes mal, mais se battait pour l'idéologie, et en homme de conviction, malgré des méthodes à la fois douteuses et foireuses, il trouvait un soutien, et il en aurait certainement trouvé auprès de Tryan s'il avait agi autrement.

Il s'amusait avec cette épée qui lui donnait un air chevaleresque, si on oubliait son penchant pour la bouteille, la débauche et tout ce qui avait un trou ( et à ceux qui se le demandent, oui les bouteilles en ont un ).

" Inquiet, De SaintClair ? Inquiet de ce que vous pourriez me faire ? Non. Si je dois tomber, je tomberais. Le plus tard possible, j'espère, avec une retraite qui me permettra de prendre le soleil sur une terrasse, assis bien confortablement sur une chaise à bascule. Si ce n'est pas ça...eh bien tant pis. J'ai rien à perdre, moi."

Purisme caviar ?
Non, le plus gros des égoïstes avait beau prétendre le contraire, il tenait plus à sa tête qu'au reste, et là était la faille argumentative de son discours. Il pensait plus à son cul qu'à autre chose, un homme qui obéissait à ses moindre pulsions, toute plus dégueulasses les unes que les autres, et il disait ne rien avoir à perdre ? Un bluff.
Mulciber était un bluff.
Un ministre passager qui tomberait avec ou sans aide, car tôt ou tard, personne ne rattraperait ses conneries, et il finirait par les assumer, parcequ'au moins il les assumait.
Sans Tryan, il ne serait déjà plus rien.

"Si j'étais vous, je laisserais votre baguette, mon ami. Il y a juste de l'autre coté de cette porte - ouverte, notez bien - un autre mangemort, quatre gardes du corps, et un secrétaire qui se précipiteront si vous m'attaquez."

Et ? Tryan ne quittait jamais sa baguette, pas même pour dormir où elle veillait sur lui à portée de main sur sa table de nuit, et il espérait l'intimider ainsi ? Quatres gardes, un mangemort et un secrétaire ? Mais savait il vraiment combien d'aurors irlandais il avait berné et dépassé ? Piètre réflexion que cette remarque qui ne fit pas réagir le français, un simple coup d'oeil vers sa baguette.
La menace de l'épée ne fit pas tiquer Tryan, juste un haussement de sourcil, pas d'inquiétude dans son regard, de tremblement, il était confiant.
Brom avait besoin de lui, et il l'avait clairement dit, et Mulciber n'aurait pas le culot de priver l'Intendant d'un homme loyal et compétent, même s'il ne réfléchissait pas toujours, le ministre avait ça dans le sang, une violence, des menaces, un guerrier ce gars là, mais un piètre guerrier.
Il s'était fait allongé par Jugson et Sweet, un traître et une pimbêche, c'était moche la vie.

"Alors, maintenant nous allons parler un peu, hm ? Alors...voyons ça...Jugson ayant couvert Malkavian, sans le dire à personne ? Faux...tous les mangemorts le savaient. Enfin du moins la plupart. Imaginez un instant, voulez vous, ce qui se passerait si tous ces mangemorts venaient à apprendre que vous les accusez tous de trahison...que croyez vous qu'ils feraient ? Oh oui, je sais. Ils vous tueraient."

Certes, mais il avait oublié une donnée, les autres sorciers.
Qu'était un souverain sans le soutien de son peuple ? Un tyran, et un abrutis voué à être décapité. Décapité car pour une pensée française nationaliste, tradition oblige, un tyran ça se raccourcit.
Ce qu'il se passerait ? On lui courrait après, et ? Le peuple ne les suivrait pas si les actes étaient révélés au grand jour, ça non, le peu de crédibilité qu'ils avaient s'évaporerait avec les dires prouvés du jeune homme. Des menteurs, des manipulateurs, des vaux-rien, voilà pour quoi ils passeraient, et le peuple se soulèverait, emporté par une violence qui condamnerait non pas à la mort, cela serait trop sympathique, mais au baiser du détraqueur.

"Et si moi, par exemple, je venais d'apprendre que vous allez tous les accuser, que vous comptez tous nous faire tomber ? Et par la même, essayer de trahir le Maitre, car le Maitre avait pardonné à Tom, à cette époque là ? Si moi je venais d'apprendre, que vous remettez en cause son jugement en contestant le pardon qu'il avait accordé à Jugson à cette époque ? Que pensez vous que je devrais faire ? Je devrais vous tuer. Et personne ne me dirait que j'ai mal agis, non. Ce serait ma parole de mangemort, mangemort depuis vingt-cinq ans, ministre de la Magie, n'ayant jamais trahi, contre la parole d'un petit français, directeur d'un petit département, mort qui plus est. Personne ne m'en voudrait. Pas Valverde. Pas Brom. Pas le Maitre."

Encore faux, décidément, c'était un échec.
Car Tryan avait tout prévu en cas de mort. Le prenait il pour un débile fini ? Les souvenirs ne seraient pas perdus, et les lègues seraient bien confiés. Et un billet attendait un certain mangemort pour accomplir une dernière volonté que l'autre serait obligé de respecter par dette.
Et ça, le ministre ne le savait pas, mais il n'avait pas la moindre chance de survie face à Brom.
L'entaille dérangea le français, pour qui se prenait il à jouer à la menace sans savoir qui il avait en face de lui ? C'était là son erreur, la même que Menroth avait commise, sous estimer Tryan.

" Je devrais le faire, oui...seulement je n'aime pas vraiment tuer des gosses-surtout des gamins pouvant avoir un avenir brillant. Alors toi et moi on va passer un marché. Tu vas faire tomber Menroth, ça je m'en fous, lui a vraiment trahi. Et puis tu vas t'arrêter là. Tu vas faire ton boulot dans l'état major, tu vas faire ton boulot de directeur de département, et rien d'autre. Sinon, il se peut que malencontreusement, mes camarades apprennent que tu comptes les accuser de trahison."

Et il perdrait le soutien du purisme et du peuple.
Tel était pris qui croyait prendre.

Mais on ne pouvait pas lui reprocher de jouer franc-jeu. Ah il était doué pour ça, pas très fin mais doué, et sans paquet cadeau, il livrait sa pensée, seulement par la même occasion, il faisait preuve d'une maladresse et d'une médisance qui le rendait méprisable en plus d'être plus pathétique qu'il ne l'avait été allongé sur une civière à se baver dessus.
À croire qu'il avait le pouvoir, alors qu'il était dans l'illusion de celui ci, et dans l'ignorance de celui des autres, il passait de franc à débile. Mulciber ou le tout ou rien.

Les menaces n'avaient pas d'effet, du moins, pas celle d'un soiffard avec une dette de vie, et la présence d'une épée ne changeait strictement rien, car il ne pouvait pas le faire, sans l'intervention de Tryan, il serait mort torturé de la main de Jugson, Sweet n'était qu'une suiveuse, qu'il s'estime heureux, sans quoi il se pourrait bien que la chute soit plus dur pour lui, son petit postérieur ministériel étant plus habitué à un siège confortable qu'au sol caillouteux de la bassesse.

Bien droit, le regardant dans les yeux, Tryan ne sourit pas, et n'afficha qu'un air calme et terriblement froid, un brin ressemblant à Eris de par son attitude, c'était la proximité spirituelle plus que le lien de sang qui donnait cette impression à l'instant.
La réponse cingla alors qu'elle était dite avec un calme presque énervant tant il s'agissait d'un contrôle de soi.

« Si j'avais voulu tuer les mangemorts, vous n'auriez pas quitté ce bar sur une civière. »

Non, il l'aurait quitté les deux pieds devant.

« Et si vous pensez que ce genre de pactes m'intéresse, je me serais mis à la démonologie. »

Il bougea son bras pour le rapprocher doucement de la lame avant de l'écarter d'un revers de main, toujours avec délicatesse et finesse.
Puis il poursuivit.

« Je ne suis peut être pas votre conseiller, et je ne veux pas vous apprendre la politique, mais on attrape pas des veracrasses avec du steak de sombral. Vous êtes peut être Ministre et avez le pouvoir, pensant que vous n'avez rien à perdre, des alliés sont toujours utiles, vous le savez. »

Une manière de lui dire que ce genre de manières ne marchait pas avec tout le monde, et s'il pouvait piéger les faibles avec de simples menaces, il n'avait pas vraiment de prises sur son directeur de département, pas après la dette de vie qu'il avait contracté.
Mais il avait en face de lui un borné, alors fatalement, il ne changerait pas ses habitudes pour des conseils d'un gamin nouveau en politique, qui avait certes du talent, mais pas vraiment de poids réel à l'heure actuelle.

De toute façon, il ne pouvait pas contrecarrer les plans de Tryan, tout comme Tryan ne pouvait pas contrecarrer les siens, ce qu'il ferait ? Il ignorerait Mulciber jusqu'à ce qu'il se mette sur son chemin, sans quoi le combat reprendrait, mais mieux valait pour les deux partis qu'il n'y ait jamais de mésentente, le ministère était déjà divisé, et le bateau semblait couler devant le manque de charisme flagrant de Mulciber, son absence de poigne et de prise réelle sur les départements, chacun pensait à ses intérêts plus qu'au bien de la politique, et c'était pour ça qu'Eris avait réussi à faire sortir l'Ordre Nouveau du ministère, tout simplement.

Tirant calmement sa baguette, le français la porta à son cou, et le bout de la baguette passa le long de la coupure pour refermer la peau comme si de rien n'était, une des joies de la magie blanche et d'y être plus que familier.
La baguette revint à son fourreau alors que le jeune homme ne se débinait pas devant le ministre.

« Je n'ai pas besoin qu'on me dise quoi faire, je sais ce que j'ai à faire, que ça soit ici au ministère comme en Irlande, la suite ne regarde que moi, et libre à moi de penser que certains individus sont nuisibles au purisme. Vous ne l'êtes pas à mes yeux, alors cela ne vous regarde pas, je connais les risques, même à énoncer l'évidence. Alors oui je vais faire tomber Menroth, et si d'autres trahissent comme lui, leur infamie sera révélée à qui de droit. Seulement là est mon avis, à trop cacher au peuple, il se peut qu'il le prenne mal le jour où il apprendra la vérité. »

Eris l'avait prévenu.
Mais là n'était pas la question, l'autre jouait franc jeu, le français suivait le mouvement, ils n'avaient pas besoin l'un de l'autre, ce n'était pas aujourd'hui que cela changerait.
Tel était pris qui croyait prendre.
On attrapait pas des mouches avec du vinaigre, bien malin celui qui prendrait aussi facilement un esprit libre.
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John Mulciber
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MessageSujet: Re: D'où que vienne la haine [DSC] D'où que vienne la haine [DSC] EmptyLun 28 Jan - 16:09




D'où venait la légitimité de John Mulciber ? Pas seulement en temps que Ministre, s'entend. En tant qu'homme, aussi. En tant que tout. Qu'est-ce qui faisait la différence ? Cette épée, qu'il tenait là ? Non. Le droit de son nom ? Non plus. Le titre de Ministre ? Pas plus. Alors quoi ? Le droit du sang ? En partie, sans doute, car la lignée était longue. Mais la lignée Mulciber ne s'était jamais imposée grâce au sang. La légitimité, la grandeur, et l'éternelle malédiction de la simple existence des Mulciber venait d'autre chose. Pas du droit du sang. Non. Par le droit du fer et du feux. Par le droit de l'épée rouge de Denis, maniée sur les champs de batailles pour détruire l'ennemi. Snaga l'exécutrice, qui combattit Ashrael, l'épée de la Gabala. L'étoile du matin contre le crépuscule sanglant. Voilà d'où je viens. Du fer et du feu. Je suis John William Randolph Mulciber, comte de Mull Cair Bren, Marteau des Batailles, Lord-protecteur du Norfolk, Mage-commandeur de l'Ordre de Salazar, Ministre de la Magie, et Mangemort. Je suis maitre chez moi.

Et toi, petit, tu viens de faire une erreur. Indispensable ? Non, Tryan De SaintClair n'était pas indispensable. Lui avait-il sauvé la vie ? Sans doute. Pour quel résultat ? Une demi-victoire, et une demi-défaite. Ils ne font jamais rien jusqu'au bout. Jamais. Mulciber méprisait le monde parce que personne dans le monde qu'il connaissait n'atteignait sa folie, et personne n'était aussi jusqu'au boutiste que lui, parce que, et c'était logique, personne ne comprenait pourquoi mourir était une bonne chose. Les gens veulent vivre. Mais pas moi. Tu veux mourir, John ? Non, je veux qu'on m'arrête. Donc mourir. Ca va avec, oui, mais je veux vivre en attendant. Et pas vivre une vie misérable comme celle que Tryan De SaintClair lui avait offerte, parce que ça n'avait aucune utilité. La vraie défaite, ça aurait été que je meure. La vraie victoire, ça aurait été de capturer Jugson et Sweet. Rien de tout cela n'a été fait. J'ai perdu, oui, mais quel impact ça a ? Je cherche celui qui m'arrêtera, celui qui me tuera...et ils n'ont pas réussi. Alors à quoi dela servait-il ? A rien. Ce n'était ni plus ni moins qu'une mascarade. Une connerie. Ca resterait une connerie.

Et l'autre qui croyait que personne ne le ferait tomber, qu'il était génial, et qu'il ne faisait pas d'erreur. L'erreur était de vouloir raisonner avec John Mulciber. Raisonner avec un homme qui ne voulait pas se plier aux règles de De SaintClair. John ignorait, purement et simplement, le jeu auquel Tryan De SaintClair jouait. Il contournait. Car ce ne sont pas les miennes. Et là, il joue sur mon terrain. Il n'y a pas de règles, juste la loi. Ta loi, Jacky.

C'est pareil.

Pas de demie-mesure. Pas d'arrêts. Pas de compromis. Juste ma loi. John sourit. Un sourire franc, sans animosité aucune; Il ne détestait pas Tryan. Il faisait juste ce qu'il avait à faire. Souriant toujours, il éclata de rire ; comme si la situation était comique, et du point de vue de John, elle l'était. D'un geste, il planta l'épée de la Gabala dans le sol, devant le directeur du RCCM, et revint s'assoir à son bureau, très calme, comme si de rien n'était. Le peuple ? Qu'est-ce qu'on en avait à foutre, du peuple ? Ce n'est pas le mien. Je suis un intermédiaire. Le peuple est le Sien. Et Il m'a nommé pour que je le gère à Sa place. Mais si je le gère mal, alors Il peut me virer. Qu'est-ce que j'en ai à foutre ? J'ai toujours fait ce que je croyais juste; Si c'est injuste, alors tant pis, j'aurais fait de mon mieux. Jusqu'au bout, il aurait cru en la seule chose qui existait pour lui sur terre : sa capacité à agir pour le mieux, pour le Sang. Dans la mesure où John venait du feu et du fer.

Il s'assit, donc, et se remit à parler :

"
Je vous avais pris en période d'essai, je crois, Tryan...eh bien, la période d'essai est terminée. Et elle n'est pas reconduite."

D'une, il n'avait plus de boulot. Il continua, imperturbable, écrivant un ordre sur un parchemin :

" Si Brom veut vous garder dans l'état-major, il peut. De mon coté, vous ne travaillez plus pour moi. Et vous ne travaillerez plus pour mon ministère. J'attends votre démission. Rapidement. "

Et il continua, toujours calme, toujours très froid, comme si rien de tout cela ne le touchait vraiment, en fait.

"Au revoir, De SaintClair. On ne se reverra probablement plus."

Il partit.

Tout brulerait. Car on ne raisonnait pas avec le fer et le feu. On brulait, on mourrait, ou on s'inclinait.

Hilliker entra. John lui lança un regard dur :

"J'aurais du l'envoyer à Azkaban.
- Et te mettre Valverde et Brom à dos ?
- J'emmerde Valverde. J'emmerde Brom. Et j'emmerde De SaintClair. Ils ne m'aiment pas. Et ça aurait valu le coup. Il est un danger pour le régime.
- Tu as le temps. On pourra faire ça après la guerre.
- Certes. Bon, en attendant, il va se prendre une enquête sur le dos. Informe Crow, et Avery. Personne d'autre. Ah, et fais un tour, s'il fait un discours au RCCM, et à la presse."

Hilliker approuva. C'était un bon moyen de pression, avec son air froid et grave, sa taille de géant, puisqu'il atteignait les deux mètres, et sa tranquilité diplomatique. Normal. Plus que John.

Tout était fini.

D'où que vienne la haine, elle devait bien finir par s'arrêter un jour.


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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: D'où que vienne la haine [DSC] D'où que vienne la haine [DSC] EmptyJeu 31 Jan - 18:51

'Je te hais parce que je ne sais plus aimer'



Trop simple que d'essayer de raisonner un fou, il n'y avait pas tâche plus ardue et inutile, et pourtant, c'était la proposition d'une nouvelle alliance, la dernière main tendue à la politique Mulciber.
Si Tryan n'appréciait que peu le ministre, il concevait de devoir le supporter, pour le purisme, car en soi, rien n'était mauvais en ce régime puriste, juste pourri, vicié, mais qu'importe, là n'était pas la question. Tout simplement, l'impulsivité de l'anglais ne donnait rien de subtil, d'intelligent, aucun raffinement en somme, et c'était ce qu'incarnait Mulciber, le plus grossier de l'anglais, son absence de classe, d'élégance, un flegme patibulaire, et à la fois si agaçant et inutile, l'anglais était par définition, différent, et plus encore, à coté de la plaque.

Tryan s'en était rendu compte, ici, rien ne tournait rond, et n'oublions pas qu'il avait été forcé de venir ici, non sans mal et haine à la base. Mais l'Ordre Nouveau, fusse t'il désormais à son apogée, avait connu une période de doute, et lui, jeune inconnu, avait été obligé de tenir la barque, la meilleure partie de l'iceberg était le coté formateur, et la confirmation d'une capacité à diriger.
Puis il y avait eu le Rccm, le plus curieux des passages. À sa direction, De SaintClair avait appris à gérer plus qu'une brigade, à mener une politique, fusse t'il assez bref, ce passage n'était pas inutile.
Car en virant De SaintClair, le ministre avait perdu bien des soutiens, celui des centaures, celui de certains clans vampire, car celui que l'on surnommait Dsc, avait lié ses alliances, non pas au département du ministère, mais à sa personne, en ça, il était un atout que Mulciber semblait ignorer, à sa guise, il comprendrait après l'Irlande, s'il en revenait, la bourde qu'il avait faite.

Fini la danse, plus d'illusions désormais, il en était tout bonnement fini de ces conspirations ambiantes, la fin de toutes les tractations inutiles, celle d'un quotidien éreintant, mais non moins dépourvu d'intérêt.
Même si l'avenir était incertain, le jeune homme savait qu'il ne pourrait plus retravailler au ministère et qu'importe ? Il s'était beaucoup trop négligé jusqu'à présent, pensant plus à sa carrière qu'à ce dont il avait besoin, et c'était en partie la cause de la mort d'Emily, il l'avait négligée … et elle en avait payé le prix par sa faute.
Le petit moment de flottement qui suivit les paroles de Tryan, lui indiqua la réponse, l'autre l'avait mal pris, car sinon, il aurait réagi avec sarcasmes, il avait bien senti, Eris l'avait prévenu, c'était la fin de son passage au ministère.

Affirmant sa fermeté, le ministre planta l'épée dans le sol de son bureau, comme l'avait fait ses ancêtres par le passé probablement, mais cela n'impressionna pas le français, non, il fallait plus qu'une mise en scène pour le déboulonner, et le ministre n'avait ni la carrure, ni la prestance pour ce job.
Retournant derrière son bureau, il se décida à annoncer l'évidence.

" Je vous avais pris en période d'essai, je crois, Tryan...eh bien, la période d'essai est terminée. Et elle n'est pas reconduite."


La fin du Rccm était donc proche, encore un département si prometteur qui allait couler, et cela allait mettre des bâtons dans les roues de Brom, mais qu'importe, c'était entre Mangemorts qu'ils régleraient ça, ce n'était pas son problème après tout.
L’Irlande serait le seul vrai test.

" Si Brom veut vous garder dans l'état-major, il peut. De mon coté, vous ne travaillez plus pour moi. Et vous ne travaillerez plus pour mon ministère. J'attends votre démission. Rapidement. " 

La réponse vint du tac au tac, rapide, et sur un ton à la fois froid et cassant, le jeune homme ne se dégonfla pas, il connaissait la politique, le peuple allait avoir besoin du purisme, l'heure n'était pas encore à la fin des mangemorts, même si elle approchait à grand pas.

« Vous l'aurez dans une heure. »

"Au revoir, De SaintClair. On ne se reverra probablement plus."

Un sourire en coin passa sur le visage du français, qui regardait l'épée. Qu'il croyait … qu'il croyait.
Alors le jeune homme tourna le dos à son interlocuteur, en prenant la sortie.

« Nous verrons ... »

Et pourtant, ils se reverraient, ce jour se promettait d'être mémorable.
Alors tournant une dernière fois pour voir le bureau, le français ajouta avec un grand sarcasme :

« Et il n'est pas improbable que je me renseigne sur l'empire de la Gabala également. »

Un au revoir qui en disait long, très long.
La prochaine fois, il faudrait probablement se battre, et cette épée pouvait probablement faire la différence, qui savait. Sa sortie devait laisser l'autre dans le doute, rien n'était anodin avec Mulciber, et s'il avait parlé de ça, non sans une certaine inquiétude, c'était qu'il y avait matière à chercher.
Quittant le niveau un, De SaintClair partit pour le niveau quatre.
Traversant les couloirs, il trouva Roxane là, d'un signe de main, il lui dit de le suivre.
Tout en marchant vers son bureau, le directeur donna ses ordres :

« Ah Roxane … prends un rendez-vous pour la gazette dans moins d'une heure. Ton père va sans doute envoyer un larbin pour savoir où je suis, si on te demande, je suis à la gazette. Et si mentir te répugne, prends le comme un ordre.

D'autre part, je veux que dans un peu moins de vingt minutes, tous les employés présents soient dans le hall du niveau quatre est ce clair ? »


La demoiselle demanda aussitôt dans un claquement de talon rapide pour le suivre.

« Qu'est ce qui se passe Tryan ? Ya un problème ? »

Le jeune homme sourit en coin, l'air amusé, entendant le bruit de l'ascenseur, il entra dans son bureau avant de répondre :

« Pas le moins du monde … tiens, tu as de la visite … »

Et la porte de son bureau se ferma, laissant le secrétaire pour gérer le toutou que son connard de père lui avait envoyé pour espionner, car nul doute qu'il le ferait, il était trop méfiant pour se permettre de laisser courir un 'ennemi' dans 'son ministère'.
Qu'il essaye, qu'il essaye, il courait après une bête qui tôt ou tard le mangerait.

Faire les valises n'était pas quelque chose de dur pour Tryan. Bien au contraire, il se sentait débarrassé d'un poids, un peu comme s'il renaissait, comme s'il savait que tôt ou tard cela arriverait et que cela était arrivé, au final, au bon moment.
Fini les dossiers jusqu'à tard le soir, les compte-rendus de mission en retard, la gestion de dragons un peu trop chiants, plus de déplacement dans on ne sait quelle forêt perdue, fini les petits dossiers, la liberté, la vraie, approchait.
Il eut juste un petit pincement au cœur quand il dut ranger la photo de sa petite amie, elle n'aurait pas aimé voir ça, mais était ce mal ? Non, il le faisait pour lui, et ce n'était pas son choix, du moins pas vraiment, elle lui en aurait voulu, mais elle n'était plus là.
Tyler Wallace et le golem irait à la demeure glaciaire, ainsi que tout ce qui se trouvait ici, car cela lui appartenait, en quelque sorte, il embarquait avec lui le Rccm, laissant les dossiers et une grosse partie du savoir ici, emportant ce qu'il y avait de matériel. Les valises furent fermées, et ce ne fut que plus tard que les elfes emportèrent ceci plus loin, dans un lieu secret, avant de partir pour la résidence du français.
C'était la fin d'une période de sa vie, rien de plus.

Sortant de son bureau, il arriva dans le hall du Rccm, regardant droit dans les yeux ceux qui ne baissaient pas le regard à la vue du patron. S'arrêtant devant l'espère d'allée qu'avaient involontairement fait ses subordonnés. Roxane était là, toute prêt et lui indiqua par un signe de tête positif que Mulciber avait bien envoyé quelqu'un, qui devait se mordre les doigts d'avoir été dupé et envoyé à la gazette du sorcier.
Alors le français prit la parole devant la foule du Rccm.

« Comme vous vous en doutez, je ne vous ai pas fait demander par hasard. Je ne viens pas annoncer une réforme, un renvoi, ou autre chose de ce genre … je viens juste vous faire part de mon départ. »

Cela jeta un froid, laissa un blanc que personne ne combla. Dans les rangs, on se regarda, personne n'était au courant, certains semblaient tristes, d'autres cachaient un sourire satisfait, qu'importe, le jeune homme n'en avait plus rien à foutre, il n'était presque plus qu'un sorcier ordinaire dans le statut, mais non dans la magie.

« Je ne m'attarderais pas sur les raisons de celui ci, ni le comment, ou le pourquoi, ce n'est pas ce qui m'intéresse à cet instant, seulement, j'ai encore quelques … choses à vous dire.

Nous avons fait tourner un département neuf, qui fonctionnait bien. Nous nous sommes évertués à faire de l'idéologie puriste une réalité, et avec de bonnes réussites. Nous avons servi la magie, tout simplement.
Seulement, tout ça ne doit pas s'arrêter avec mon départ, non … je vous demande de maintenir tant que vous le pourrez la barque hors de l'eau, qui que soit mon successeur.

Quant à ceux qui voudraient eux aussi quitter le département, je ne dirais qu'une chose : vous avez une femme et des enfants à nourrir, pour d'autre une maison à rembourser, il faudra payer les études des gosses, peut être même prendre des vacances, mais ne me suivez pas par idée, faites ce que la raison vous dit de faire, et fonction des besoins que vous avez.

Je ne commenterais pas la politique Mulciber, ni rien d'autre de tout ça. Cependant, je vous invite à vous poser de réelles questions, sur la motivation de qui vous commande, pourquoi, comment, et s'il est bon, et surtout juste, de suivre aveuglément. Le purisme ne mourra pas avec mon départ, pas ici, pas tant que vous serez fils de la magie. Gardez à l'esprit ce que j'ai apporté ici, comment, et pourquoi. »


Posant ses yeux sur Roxane, il plongea une main dans sa poche pour sortir une insigne du ministère et la lui tendre.

« Il est temps pour moi de raccrocher l'insigne … se fut un plaisir de servir le purisme au niveau quatre … puisse t'il longtemps être ce que j'ai voulu qu'il soit. »

Et il prit le chemin de l'ascenseur, laissant sa secrétaire pleurer, saluer et applaudit sur le chemin par ses anciens employés, collaborateurs, et fidèles, car il y en avait, plus que Mulciber ne l'aurait pensé.
Il n'y avait rien à regretter ici, car il n'avait jamais été chez lui, il ne le serait jamais, c'était la fin, le château de neige s'effondrait avec lui, mais qu'importe, il survivrait, pas le département quatre.
Alors il redescendit dans l'atrium, où il transplana, direction la gazette.


La salle principale de la gazette avait été rapidement aménagée, et le papier de démission était déjà partit pour chez Mulciber depuis bien dix minutes, ce n'était qu'un question de temps avant que le français ne retourne à l'état de civil, mais non moins membre de l'état major de chez Brom.
S'installant seul devant la foule de journaliste, le français regarda les présents.
Évidemment il y avait le larbin de Mulciber, le colosse ne passait pas inaperçu, mais il n'impressionnait pas Tryan, il en fallait plus qu'une simple carrure de catcheur russe pour ça.
Dans un bruit de transplanage, la secrétaire du jeune homme arriva du fond de la salle pour se placer à ses cotés pour l'annonce publique, elle avait eu le temps de se remaquiller, une chance pour elle qui prenait soin de son image, on n'avait pas l'impression qu'à peine avant, elle avait pleuré.
Alors ils s'installèrent, et le directeur du Rccm prit la parole.

« Bonjour à tous … aussi vais je être bref, je viens vous faire part à l'instant de ma démission du poste de Directeur du département de régulation et de contrôle des créatures magiques.
Cette décision est mûrement réfléchie, et j'en ai dors et déjà averti le ministre par courrier.
Pour ce qui est des raisons, elles sont avant tout personnelles … non pas que je ne sois pas dans l'incapacité de gérer mon département, là n'est pas la question. Je pense ne plus pouvoir le gérer comme j'aurais aimé le gérer. Des événements ont fait que je doive me consacrer plus de temps, pour faire le point et avancer à nouveau.

Sachez cependant que je ne tourne pas le dos au purisme, et encore moins à la politique du ministère, c'est comme je l'ai déjà dit, pour des raisons personnelles, et mon soutien va droit à ceux qui contribuent tous les jours, au développement de la magie à travers le monde.
Je tiens à saluer mes collaborateurs, ceci n'est pas un adieu, loin de là. Car si un jour le purisme aura besoin de Tryan De SaintClair, nul doute qu'il saura où le trouver.

Ce sera tout merci. »


Alors le jeune homme se leva, et sortit de l'endroit avant de transplaner.
Direction la demeure de Léon Brom, où il laisserait deux fioles de souvenir, un concernant l'affaire Malkavian et Menroth, l'autre pour l'entretien avec Mulciber.

Ici s'achevait sa période de direction, le ministère lui avait tourné le dos, et la haine avait pris le dessus sur tout ce qui était encore sain, épargné par les préjugés et divergences.
Chercher à anéantir la haine, c'était la renforcer un peu plus, quel que soit sa nature, et d'où qu'elle vienne, on ne pouvait arrêter ce qui était dans l'essence même de l'humain.
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