Dossier n°FDL-017 | F. D. Lyautey (E. L. Valverde)

Date de naissance du joueur

Il pleuvait à saut en cette matinée brumeuse. Les détraqueurs étaient une nouvelle fois de sortie, à en juger l'épais brouillard qui s'était installé dans les rues Londoniennes. Une fois de plus, les "phares" des voitures moldues brillaient à tout va, bien de quoi énerver les sorciers qui se seraient bien passés de tout cela. Un jour au l'autre, ce seraient à leur tour de disparaître. La Sorcellerie vaincrait. Mais encore un peu de patience, la menace des Sangs-Impurs n'était pas totalement éradiquer du Monde de la Magie. Car tant que la menace serait toujours aussi oppressante dans le Monde magique, ils ne pourraient pas éradiquer les Moldus du monde. De plus, ce serait un travail titanesque. Non, pour le moment, on avait encore un peu de temps devant soit.

La journée venait donc de commencer. Peu de personnes étaient encore levées dans tout le Monde, mais qu'importe. On devait à tout prix avancer dans la quête de Purification, et il fallait donc travailler d’arrache-pied. Il ne fallait pas perdre une minutes dans ce travail. Chaque minutes comptait pour permettre au Monde de pouvoir enfin vivre dans un endroit libre, où il est bon de se sentir respiré. Où il est bon de pouvoir se promener à notre aise sans encourir une quelconque menace venant de ceux qui n'ont pas de pouvoirs. Ceux qui avaient volé les pouvoirs se devaient d'être punis pour la faute qu'ils avaient commise. Une faute grave et qui ne doit pas rester impunie. Sinon, où pourrait-on montrer qu'il y a un semblant de Justice dans ce monde? Nul part. Si les coupables ne se font pas condamner et si les victimes doivent côtoyer ceux qui risquent de leur voler leurs pouvoirs, alors rien n'est plus sûr en ce bas monde. Heureusement pour elle, la population avait des personnes sur lesquelles elle pouvait compter.

En un petit crac sonore, le vieux Directeur du Département de l'Ordre Nouveau fit son apparition dans l'Atrium du Ministère de la Magie. Il avait beau être huit heures et demie du matin, l'endroit était déjà pleins à craquer de monde. Des employés se marchant presque dessus pour être les premiers arrivés à leurs bureaux, pour montrer à leurs responsables qu'ils étaient dignes de confiance. Néanmoins, seule la Pureté du Sang prouve la dignité de quelqu'un.

Arrivant au Niveau 6, c'est-à-dire l'étage consacré au Département de l'Ordre Nouveau, Eris croisa de nombreux employés qui le saluèrent. Avant de se rendre à la Commission du Sang, le vieil homme devait déjà passer rapidement à son bureau, afin de prendre les dossiers. Toute la matinée serait consacrée à faire passer les Commissions.

« Bonjour Monsieur le Directeur. »

« Je me passerai des manifestations de votre politesse excessive. » se contenta de répondre Eris. « Avez-vous reçu l'heure et le lieu des procès des Sangs-de-Bourbes présidés par Monsieur Jugson? »

« Oui Monsieur le Directeur, j'ai mis le papier concernant les horaires avec les dossiers des... des... Sangs-de-Bourbes qui seront interrogés, sur votre bureau. Et tenez, voici les dossiers concernant les Commissions du Sang de ce matin. »

D'un geste rapide, Eris prit les dossiers que lui tendit la vieille Gilberte, avant de se rendre à la Commission du Sang. Juste après, évidemment, avoir pris sa plume et ses lunettes.

Une fois installé dans la salle de la Commission du Sang, Eris mit ses lunettes et prit le premier dossier. "Dossier n°FDL-017: Francis Dorn Lyautey ". Il vit que la personne venant était sois-disant de Sang-Mêlé. On ne pouvait pas mieux commencer.
Après avoir demandé à ce qu'on fasse entrer ce monsieur Lyautey, Eris prit sa plume afin d'inscrire différentes choses dans le dossier, tout ceci pendant que l'homme entrait.

Il leva la tête, son regard noir et froid et son visage calme toujours présent, et prit la parole.

« Dossier FDL-017. Individu interrogé, Monsieur Francis Dorn Lyautey. Interrogateur, Monsieur Eris Leddicus Valverde, en qualité de Directeur du Département de l'Ordre Nouveau. Veuillez vous asseoir. »

Pendant que l'homme en question s'installa, Eris se permis une nouvelle fois d'inscrire de nouvelles informations dans le dossier de la personne. Il avait déjà commencé à l'observer. Et il avait tout l'air d'être une personne qui n'aime pas parler. Parfait, ils allaient bien s'entendre!

« Vous venez en ces lieux pour prouver que votre Sang est bien mêlé. J'aimerai donc que vous me présentiez les preuves que vous avez un côté Pur dans votre Sang, et que ce côté Pur n'est pas entaché par le côté Impur qui tenterait de faire du mal à la population. »

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Fichu brouillard, fichus détraqueurs, fichue pluie, fichu tout, de manière globale et générale. Dorn leva les yeux vers le Ministère, ou plutôt son entrée. Il était pressé. Il fallait qu'il aille à la commission, et il n'aimait pas rester sous la pluie. Il fit donc rapidement son entrée dans l'antre du régime, ignorant pour une fois ses informateurs officiels et officieux, et se contenta de prendre l'ascenceur jusqu'à la commission. Là, une petite secrétaire lui fit savoir qu'on allait le recevoir. Il patienta donc tranquillement, seul comme d'habitude. Il n'avait rien à dire à personne ici. Et il n'était pas en service pour le moment, donc il n'interrogeait personne aujourd'hui. On lui fit enfin savoir qu'il pouvait y aller. La secrétaire lui ouvrit la porte sur le commissaire qui allait l'interroger...

Oulà. Pour le coup, il faillit reculer. Il tombait sur le redoutable Eris L. Valverde, le directeur de l'Ordre nouveau. Mauvais, ça, très mauvais. Mais il ne pouvait pas ne pas y aller, et après tout, il n'avait rien à se reprocher. Il fit donc quelques pas et s'installa lorsqu'on lui demanda.

« Dossier FDL-017. Individu interrogé, Monsieur Francis Dorn Lyautey. Interrogateur, Monsieur Eris Leddicus Valverde, en qualité de Directeur du Département de l'Ordre Nouveau. Veuillez vous asseoir. »

Il fit ce qu'on lui demandait et attendit en silence, d'un air sombre et maussade, ce qui allait arriver.

« Vous venez en ces lieux pour prouver que votre Sang est bien mêlé. J'aimerai donc que vous me présentiez les preuves que vous avez un côté Pur dans votre Sang, et que ce côté Pur n'est pas entaché par le côté Impur qui tenterait de faire du mal à la population. »

Pour la première fois, Dorn sourit, mais d'un air très détaché :

"Bien sur, Mr Valverde. Mon père est Francis Alec Lyautey Sr : il était autrefois potionniste, et il a fondé avec Mr Dagworth-Granger la Très Extraordinaire Société des Potionnistes. Il est assez célèbre dans son milieu, et il a été reconnu sang pur. Voici son acte de naissance, son certificat de métier magique et la copie de son acte du sang. Son père, Maxim Edmond Lyautey, est aussi connu en tant que duelliste, et inventeur de sortilège. Son acte de naissance est quant à lui en français, car il est de cette nationalité. C'est aussi le cas de ma grand mère Rebecca Alicia Lyautey, née de Winter, sa femme : elle était poursuiveuse dans l'équipe des Phénix de Paris. Je vous apportée l'intégralité des résultats sportifs de cette équipe pour la durée ou elle y a joué, avec son acte de naissance.

Du coté de ma mère, ma mère Lysandra Stairway a été certifiée comme sang mêlée. Voici son certificat du sang, son acte de naissance et le certificat délivré par le ministère prouvant qu'elle exerce bien le métier de peintre. Son père était oubliator, voici les mêmes documents que pour ma mère, plus son acte de décès. Ma grand-mère, une moldue, est morte elle aussi. "

Il posa l'ensemble des documents sur le bureau et attendit patiemment.

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Il n'avait pas lâché du regard la personne qui se tenait devant lui. Il le faisait d'ailleurs tout le temps. Ne jamais lâcher du regard les gens. Ils étaient capables de tout. Eris savait très bien qu'on avait dû prendre la baguette de cet individu juste avant, mais qui sait, il maîtrisait peut-être une magie qui dépassait le vieil homme. Enfin, dont il ignorait la nature du moins. Parce qu'une magie qui dépasse celle d'Eris, à part celle de Voldemort, Eris ne voyait pas du tout.

De plus, il fallait être extrêmement vigilent avec ce genre de personnes. C'était peut-être eux les plus dangereux. Car les Sangs-Impurs, tout le monde savait très bien qu'ils étaient une menace grandissante pour la sécurité du Monde Magique. Il n'y avait plus besoin de le prouver. Cela avait été démontré de nombreuses fois. Mais ceux qui pouvaient se révéler dangereux si on ne les surveillaient pas étaient bien les Sangs-Mêlés. En ayant un côté Sang-Pur, ils pouvaient très bien servir la Société Magique, comme l'avait fait Severus (même si passer des années sous l'aile bienveillante de Dumbledore et les fesses posées dans les fauteuils confortables de Poudlard était une bien drôle manière de le faire). Cependant, il y avait aussi le côté Moldu. Le côté dangereux, celui qui pouvait risquer de provoquer un Mal encore plus fort. Les Moldus étaient la source de Mal dans tous les endroits du Monde. Et les Sangs-Mêlés en avait une partie. Des fois très minimes. Les plus dangereux étaient sans-doutes ceux qui avaient un père ou une mère Moldue. Puisque là, dans ces cas là, la menace était terrifiante. Il fallait même pas espérer que le côté Pur prenne le dessus. Même si la Magie est Puissance, les Moldus et leur Sang peut pervertir même les plus puissants esprits.

D'après ce que disait ce Monsieur, sa grand-mère était une Moldues. Ainsi donc, le Sang Moldu et le siens étaient séparés de seulement deux générations. Une menace donc par conséquent bien plus que possible. Il prit alors sa plume et inscrivit en rouge (la plume avait comme capacité de changer de couleur à volonté) "Prétendu Sang-Mêlé de deux générations. INDIVIDU A SURVEILLER". Peut-être ceci porterait ses fruits. Quoiqu'il en soit, le Sang Moldu coulait encore bien dans ses veines, et il faudrait de ce fait se méfier de lui.

Il reprit alors son attitude d'avant, qui consistait à regarder froidement la personne qui se tenait devant lui. Une fois qu'il eu posé les papiers sur le bureau d'Eris, ce dernier les pris, les regarda attentivement avant de les reposer.

« Monsieur Dagworth-Granger dites-vous? De la famille Granger donc? Je vous rappelles Monsieur Lyautey, qu'à mon bon souvenir, la seule représentante qu'il en reste est une Sang-de-Bourbe, qui plus est, Hors-la-Loi. » Il regarda une nouvelle fois les feuilles, puis jeta un regard noir à Lyautey tout en parlant avec le plus grand calme. « Je ne m'avouerais pas généalogiste hors-pair, mais voyez-vous, le nom Granger est très rare. Ce monsieur aurait-il un liens avec les Moldus ou pire? Ainsi votre père se serait lié d'amitié et aurait fait affaire avec ce monsieur... » Il prit sa plume et y nota quelque chose, avant de relever la tête, le regard toujours aussi froid. « Je vois. Des antécédents familiaux guère envieux. Les papiers sont exacts, cependant, pouvez-vous me renseigner sur l'école fréquentée par vos deux parents? Si j'en déduis de la nationalité de votre père, il était scolarisé à Beaux-Bâtons, qui à l'époque, était dirigé par une hybride qui s'est liée d'amitié avec l'organisation terroriste appelée l'Ordre du Phénix. Vos grands-parents paternels auraient peut-être dû réfléchir à deux fois avant de l'envoyer là-bas, du moins, s'il l'on fait? Vous ne croyez pas? »

Il n'avait pas descendu son regard, avait soutenu sa froideur et son calme si gênant. Il comptait donc foutre une sacrée frousse à ce journaliste.

« Oui, je connais tout le blabla concernant les actes de naissance. Vous serez gré de bien vouloir me donner la lettre qu'aurait reçu votre mère concernant son admission à Poudlard, plus un bulletin. Cela ne ferait que renforcer votre plaidoirie. » Il regarda une nouvelle fois Dorn et lâcha un soupire en entendant parler de sa grand-mère maternelle. « Oui, elle est morte, et ce n'est pas plus mal. Moins il y a de moldus, mieux on se porte. C'est dommage je trouve... Une si belle famille gâchée par un Sang moldu. Vous savez, Monsieur Lyautey, les individus comme vous et votre mère peuvent être dangereux dans la mesure où ils détiennent du Sang-Impur en eux, voyez-vous. J'aimerai que vous me prouviez que votre cause sera toujours dévouée à la Magie et à la Pureté du Sang. Faites-moi en le serment, Monsieur Lyautey. Il serait bien dommage que vous y manquiez. »

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Bon, c'était décidé, le directeur du département de l'Ordre Nouveau avait manifestement décidé d'avoir sa peau. Dorn resta cependant très calme. La provocation ne marcherait pas avec lui. C'était des techniques classiques de la Commission du Sang. Il avait interrogé des commissaires à l'occasion de la rédaction d'un dossier sur l'Ordre Nouveau. Il y avait la provocation, bien sur, la mauvaise foi pure, et les accusations injustifiées. Face à ça, deux réactions : soit vous n'aviez rien a cacher et vous répondiez avec précision et de manière réaliste,ce qui était le cas de Dorn. Soit vous mentiez, et alors les conséquences pouvaient être dramatiques...

« Monsieur Dagworth-Granger dites-vous? De la famille Granger donc? Je vous rappelles Monsieur Lyautey, qu'à mon bon souvenir, la seule représentante qu'il en reste est une Sang-de-Bourbe, qui plus est, Hors-la-Loi. Je ne m'avouerais pas généalogiste hors-pair, mais voyez-vous, le nom Granger est très rare. Ce monsieur aurait-il un liens avec les Moldus ou pire? Ainsi votre père se serait lié d'amitié et aurait fait affaire avec ce monsieur... »

Dorn répondit du tac au tac :

"Il me semble que Mr Dagworth-Granger est un sang-pur. Je ne crois pas qu'il ait un quelquonque lien de parenté avec une sang-de-bourbe, quelle qu'elle soit. Cependant, je ne connais pas ce monsieur : je l'ai vu une fois dans ma vie, comme c'est un ami de mon père, et pas un membre de ma famille, je vous avoue que je ne le connais que de réputation ; et il a celle d'un grand potionniste. "

Suivirent d'autres questions :

« Je vois. Des antécédents familiaux guère envieux. Les papiers sont exacts, cependant, pouvez-vous me renseigner sur l'école fréquentée par vos deux parents? Si j'en déduis de la nationalité de votre père, il était scolarisé à Beaux-Bâtons, qui à l'époque, était dirigé par une hybride qui s'est liée d'amitié avec l'organisation terroriste appelée l'Ordre du Phénix. Vos grands-parents paternels auraient peut-être dû réfléchir à deux fois avant de l'envoyer là-bas, du moins, s'il l'on fait? Vous ne croyez pas? »

Cette fois, Dorn s'autorisa un sourire franc :

"Inexact, monsieur. Mon père a fait ses études à Poudlard, plus précisément à Serpentard, comme moi d'ailleurs. Mon grand-père a toujours estimé que l'enseignement de Beaux-bâtons était, comment dire...singulièrement dépourvu de valeurs, aussi bien morales que magiques."

Si Valverde avait essayé de lui faire peur, ça n'avait pour l'instant pas marché du tout. Mais Dorn se méfiait quand même. Le mangemort avait un drôle de regard, froid et impassible. Il n'aimait pas les sangs-melés. Mais aimait-il quelqu'un au fait ?

« Oui, je connais tout le blabla concernant les actes de naissance. Vous serez gré de bien vouloir me donner la lettre qu'aurait reçu votre mère concernant son admission à Poudlard, plus un bulletin. Cela ne ferait que renforcer votre plaidoirie. »

Et voilà, il avait eu raison d'insister pour emporter les lettres et les bulletins des BUSES de Lysandra et Francis. Lysandra, éthérée et tête en l'air, n'avait même pas du comprendre pourquoi son fils avait pris tout cela. Il savait parfaitement que ça pourrait être utile s'il tombait sur un commissaire un peu pointilleux. Ce qui était le cas ici. Épineuse question maintenant : retrouver lesdites lettres parmi le fouilli des documents qui encombraient sa mallette. Alors, non...ça c'était une lettre, ça un article, ça un prospectus pour des bombabouses flottantes, et...ah. C'était ça.

"Voici le bulletin des BUSES de mon père, celui de ma mère, et les deux lettres d'admissions de mes parents. Celle de mon père commence par "suite à votre demande, votre fils Francis Alec Lyautey a bien été inscrit à Poudlard.", car mon grand-père en avait fait la demande personnelle."

Valverde continuait :

« Oui, elle est morte, et ce n'est pas plus mal. Moins il y a de moldus, mieux on se porte. C'est dommage je trouve... Une si belle famille gâchée par un Sang moldu. Vous savez, Monsieur Lyautey, les individus comme vous et votre mère peuvent être dangereux dans la mesure où ils détiennent du Sang-Impur en eux, voyez-vous. J'aimerai que vous me prouviez que votre cause sera toujours dévouée à la Magie et à la Pureté du Sang. Faites-moi en le serment, Monsieur Lyautey. Il serait bien dommage que vous y manquiez. »

Dorn se garda bien de le contredire, le laissant parler. Il avait son opinion, Eris avait la sienne, la différence c'est que contredire le journaliste ne faisait rien, contredire Valverde faisait que vous vous retrouviez en prison.

"Avec tout le respect que je vous dois, je ne crois pas que l'idée de contredire quoique ce soit vienne à l'idée de ma mère. Elle est bien trop déconnectée de la réalité pour savoir même que des hors la loi existent. Quant à moi, j'ai toujours essayé de restituer la gloire et la magnificence de notre régime dans mes articles...et je vous promets que je compte bien continuer à le faire."

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La réputation. La réputation, voilà bien une chose qui faisait rire Eris. La réputation. En fait, c'était plutôt un rire jaune. Car la réputation était bien une notion qu'Eris détestait. La réputation était souvent bien différente des actes des personnes. La réputation est mensonge. Cependant la réputation est essentielle. Elle est la meilleure amie de la propagande. Elle est la meilleure amie voir la soeur de l'apparence. Et dans un Monde tel que celui-ci, dans un Régime tel que celui-ci, l'apparence était quelque chose de primordiale. Dans le mesure où elle était l'habit, dans ce cas là, l'habit du Ministère. Il fallait donner l'apparence d'un Ministère fort, d'un Ministère dur et construit, de bouts en bouts. Un Ministère fort pouvait signifier une Société forte.
C'était ainsi pour cette raison qu'il fallait prendre les menaces des Résistants, Ordre du Phénix ou non, au sérieux. Parce que c'est en déchirant un peu les habits de quelqu'un qu'on peut découvrir ce qu'il se cache derrière. Loin de là l'idée que le Ministère était aussi faible que Dumbledore avant sa mort, mais disons que l'image du Ministère était actuellement parfaite. Aucune choses ne seraient la bienvenue pour la détruire. Grâce à Merlin, pour le moment, les personnes s'assuraient que le Ministère était encore fort. Mais trop d'habits tue l'habit. Voyez quelqu'un de raccommoder les habits de partout sans cesse, devant tout le monde. Que penser? Et bien que cet habit est fragile et qu'il a besoin de traitements pour devenir plus fort. Et si trop d'interventions des membres du Ministère dans la presse avait lieu, ceci pourrait mettre plus en danger le Ministère que le renforcer.

Il parlait de ce monsieur truc-chouette, grand potionniste et tralala. Que dire? On peut s'inventer une carrière. Eris n'avait jamais entendu ce nom, et tout en se penchant sur son bureau, un sourire discret et froid se dessina sur ses lèves.

« La robe ne fait pas le sorcier, cher Monsieur. » Il se redessa, et lui cracha limite au visage ses paroles avec un petit supplément de froideur. « Qu'importe la réputation, le nom est terni. Évitez de l'employer à toutes les sauces, cela pourrait vous valoir de sérieux ennuis. » Il maintenu son regard rempli de froideur, puis, tout en restant calme, rajouta. « Je ne connais pas ce monsieur, et sans vouloir vous offenser, je me contre-fiche de quelle façon vous le connaissez. Vous attachez peut-être trop votre attention sur la réputation, monsieur Lyautey. »

Une nouvelle fois, il prit sa plume et y inscrivit des choses. Et bien, ce monsieur aurait un dossier rempli. C'est bien dommage. Eris détestait les journalistes, qui, justement, s'intéressaient beaucoup trop à la réputation. Sang-mêlé et journaliste, il faudrait bien prouver des millions de fois à ce vieil homme pour qu'il vous croit non atteint par le Sang-Impur.

Il lui parla de l'école de son père, juste après un sourire très provocateur. Cela énerva Eris, qui cependant, resta très calme et très froid face à cela. Rien de tel pour affaiblir une personne. Il garda son calme absolu et fit mine de ne pas voir la provocation de Dorn.

« Un individu bien paradoxale votre grand-père. Il estime l'enseignement d'une école dépourvu d'une quelconque morale, mais s'abaisse à un niveau très bas en acceptant que son fils se marie avec une femme ayant un parent moldu... Quoiqu'il en soit, il a eu raison de ne pas le mettre à Beaux-bâtons, hélas, Poudlard était aussi dirigé par un individu dangereux, qui heureusement, ne fais plus parti de ce monde. »

Dumbledore ce vieux fou. Cet abruti sénile qui l'avait regardé si froidement lors de son procés. Peut-être n'avait-il pas accepté qu'Eris tue toute une élève de Poudlard ainsi que ses parents moldus. Quel vieil abruti. Lui, il était l'exemple parfait du côté obscure du Sang qui s’empreigne en quelqu'un lorsqu'on est Sang-Mêlé. D'après la biographie faite sur lui, il avait commencé en digne Sang-Pur, malgré son Sang-Mêlé, hélas, la vieillesse n'avait pas été sa plus grande alliée, et il s'était bien trop vite ravisé sur son jugement.

Les papiers qui lui donna Dorn étaient exacts, cependant, une fois de plus, Eris fut interpellé par les paroles du journaliste. Et oui, Eris écoutait tout, et avait un excellence sens de l'observation.

« Je sais lire, merci. » Il leva la tête des papiers et lança un regard noir à Dorn. « Votre grand-père en avait fait la demande personnelle vous dites? Y-avait-il des doutes sur les possibles pouvoirs de votre père lors de son plus jeune âge? Poudlard reconnait ceux qui sont sorciers, et envoie des lettres aux sujets concernés. Ou peut-être, est-ce en raison de son changement d'inscription? Mais à mon bon souvenir, il est nécessaire de prévenir le Ministère quand un élève est envoyé dans un autre pays pour son éducation. Je sais pertinemment que le Ministère a toujours été corrompu avant l'arrivée au pouvoir de Pius Thicknesse, cependant, il a toujours été demandé aux parents d'en informer le Ministère de la Magie, qui se chargeait de prévenir le Directeur de l'école. Suis-je dans l'obligation de me pencher sur la première théorie selon laquelle les pouvoirs de votre père étaient incertains? »

Une nouvelle fois, pour ne pas changer à son habitude, Eris prit sa plume pour y inscrire diverses choses sur le dossier du journaliste.
Quand il eu finit de parler du fait qu'il se tiendrait toujours en tête de peloton pour servir le régime, Eris se contenta de répondre sèchement et froidement, sans lever la tête.

« De toute évidence. »

Invité **Invité**

Eris Valverde, la terreur des journalistes. Pas la terreur personnelle de Dorn, qui trouvait juste immonde ce que Valverde faisait. Là, le directeur de l'Ordre Nouveau se trompait du tout au tout : être insultant et mettre en doute ses paroles ne l'effrayait pas vraiment, ça le mettait plus en colère. Il savait que ce qu'il disait était vrai, et il n'aimait pas beaucoup qu'on mette en doute ses paroles, surtout s'il disait la vérité.

Aussi ne répondit-il pas aux premières paroles d'Eris. Il était définitivement sur le point de se mettre en colère, et le faire aurait été suicidaire, très mal vu, et en plus inutile. Il n'avait pas de baguette, on lui avait prise à l'entrée, ça ne servirait à rien d'attaquer Valverde, il se ferait dessouder en moins de trois secondes. De plus, il répugnait un peu un vieillard, même si à son sens le directeur de l'Ordre Nouveau était un con et un salaud fini.

« Un individu bien paradoxale votre grand-père. Il estime l'enseignement d'une école dépourvu d'une quelconque morale, mais s'abaisse à un niveau très bas en acceptant que son fils se marie avec une femme ayant un parent moldu... Quoiqu'il en soit, il a eu raison de ne pas le mettre à Beaux-bâtons, hélas, Poudlard était aussi dirigé par un individu dangereux, qui heureusement, ne fais plus parti de ce monde. »

Sur son grand-père...Dorn ne dit à nouveau rien. Que pouvait-il dire ? Qu'au début de sa vie, Maxim Lyautey était un fervent partisan du seigneur des Ténèbres, et qu'en accord avec ce principe il avait envoyé son fils à Poudlard parce qu'il détestait Karkaroff et Olympe Maxime et que lorsqu'il avait vu ce qui se passait réellement en Angleterre, il avait changé d'avis et s'était montré plus ouvert ? Qu'au final il avait autorisé Francis Sr à épouser qu'il voulait ? Qu'il avait changé, purement et simplement ? Ce n'était pas avouable, et Eris ne comprendrait pas ; pire : c'était dangereux de le revéler. Pour lui, pour Maxim et pour son père. Et ça, c'était non. S'il devait payer le prix fort, Dorn le ferait tout seul.

Il essayait de se calmer progressivement. Il ne gagnerait rien avec de la provocation. C'est pourquoi il répondit plus humblement, plus calme, sans sourire et avec sérieux :

"Je l'ignore, monsieur. Je ne connais pas du tout ses motivations Je n'ai jamais été très proche de mon grand-père. Comme il vit en France..."

Ce qui était parfaitement vrai sur toute la ligne. Dorn respectait Maxim en tant que duelliste, en tant que sorcier. Le sorcier était son modèle. Mais il ne connaissait rien de la personne en elle-même. Ce qu'il savait, c'était l'histoire de sa famille, racontée par son père.

« Votre grand-père en avait fait la demande personnelle vous dites? Y-avait-il des doutes sur les possibles pouvoirs de votre père lors de son plus jeune âge? Poudlard reconnait ceux qui sont sorciers, et envoie des lettres aux sujets concernés. Ou peut-être, est-ce en raison de son changement d'inscription? Mais à mon bon souvenir, il est nécessaire de prévenir le Ministère quand un élève est envoyé dans un autre pays pour son éducation. Je sais pertinemment que le Ministère a toujours été corrompu avant l'arrivée au pouvoir de Pius Thicknesse, cependant, il a toujours été demandé aux parents d'en informer le Ministère de la Magie, qui se chargeait de prévenir le Directeur de l'école. Suis-je dans l'obligation de me pencher sur la première théorie selon laquelle les pouvoirs de votre père étaient incertains? »

Alors là...là, il était paumé. Mais totalement paumé. Dorn ne savait plus du tout quoi dire, ni quoi faire. Il était persuadé qu'un commissaire n'aurait pas du poser cette question, mais il n'osait pas dire ça au directeur du département de l'Ordre nouveau. Il ne fallait pas qu'il le dise. Alors il dit la vérité, simplement et surement, toujours aussi humble que dans sa précédente réponse :

" Je ne crois pas qu'il y ait eu des doutes, monsieur. A mon avis, mon grand-père en a fait la demande personnelle à Poudlard car le collège n'envoie pas de lettres aux personnes normalement scolarisées dans une autre école. Or c'était le cas de mon père, inscrit normalement à Beaux-bâtons. C'est pour cela, je pense, que mon grand-père a du demander cela personnellement. Pour le ministère, il a aussi du le déclarer, je pense. Moi-même, j'avoue que je ne sais pas bien. Mon père doit savoir, lui. Si vous le désirez, il devrait pouvoir venir ici...il vit au 17 Sandford Avenue, à Belfast, avec ma mère et ma soeur...quant à moi, je vis au 6 Rastell Avenue, à Londres."

Il ne précisa pas que son père était actuellement en fauteuil roulant. Pauvre vieux, ça allait le secouer de revenir à la commission...En fait, ça allait déclencher une sacrée pagaille. Lysandra n'allait sans doute pas bien comprendre ce qui se passait (elle était capable de les prendre pour des laitiers), Amy venait juste de rentrer à la maison pour les vacances d'été...Oui, il y allait avoir du monde dans la grande maison de Belfast. Eris allait bien tomber, tiens.

[HRP : Pour les personnages, les lieux, voici des modèles, et des indications, si tu veux faire des descriptions si par exemple tu décide de ramener là le père de Dorn :
Le père de Dorn (Francis Alec) ressemble à ça :
Spoiler:

Sa mère Lysandra à ça :
Spoiler:

Sa soeur Amy à ça :
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La maison de Belfast à ça :
Spoiler:

L'appartement de Francis se trouve dans cet immeuble :
Spoiler:

Voilà, en esperant que ça te serve ]

Date de naissance du joueur

[HJ | Je m'excuse pour la petitesse de cette réponse et du délai qu'elle a engendré, j'ai eu quelques soucis familiaux avec les attentats en Norvège. Tu peux y répondre si tu le souhaites, mais ce n'est pas obligatoire. Merci pour tes aides au niveau de ta famille, mais cela ne sera pas utile.]

Quoiqu'il eu voulu faire, Eris n'avait pas énormément de preuves. Pour dire, il en avait strictement aucune. Il savait néanmoins que l'individu qui se tenait devant lui devait être surveiller du mieux qu'il pouvait, d'ailleurs il l'inscrirait dans le dossier dans les fichages du Ministère. Qui plus est, cette personne est un journaliste, et Eris a le fâcheux don (ou pas) de penser que tous les journalistes ne sont pas dignes de confiance. Traîtres la plupart du temps, il fallait ainsi se méfier d'eux.

Cependant, Eris n'afficha aucun de ses doutes sur son visage. Il ne le souhaitait pour le moins du monde, et pour dire, il avait énormément de choses qui lui passaient par la tête, surtout quand on se retrouve face à une personne comme celle-ci. Une personne qui n'est pas digne de confiance, Eris en connait des milliers, mais qui est, en plus, de Sang-Mêlé, il fallait s'en méfier. Regardez ce qui est arrivé pour Dumbledore. Et Eris savait très bien que cet homme avait quelque chose derrière la tête. Il paraissait beaucoup trop honnête pour ce qu'il était en réalité, beaucoup trop. Hélas, une fois de plus, le vieil homme n'avait aucune preuves de ce qu'il avançait. Mais bientôt, cet individu ce trahirait lui-même, par un moyen quelconque, mais il le ferait. De plus, Eris lisait tous les jours la Gazette, et avait donc de nombreuses fois lu les articles. Dont l'un qui disait qu'il serait peut-être le futur Ministre. Merlin, ce qu'ils sont naïfs. Eris vient d'entrer dans le gouvernement, il n'a pas que cela à faire de vouloir grimper dans les échelons. Et puis, le poste de Ministre ne l'avait jamais intéressé. Non, celui-ci était très bien à son poste à l'Ordre Nouveau, même si il ne savait plus où donner de la tête pour le moment, mais ce ne serait que passager.

Il inscrivit quelques nouvelles choses dans le dossier du journaliste, avant de lever la tête et de relancer un regard froid à l'individu qui était interrogé dans cette Commission.

« La venue de votre père sera strictement inutile. Auquel cas vous auriez menti - ce que au passage, je vous conseille nullement - votre père vous couvrirez je pense, bien malheureusement pour lui. »

Non, la venue du père du journaliste serait une mesure ridicule, qui ferait perdre du temps à Valverde, et qui en ferait perdre à tout le Ministère. L'emblème du gouvernement n'en sortirait que plus affaibli. Non, le père de Lyautey était ben chez lui. Et puis à quoi cela servirait? Car en ce qui concerne toutes les informations sur ce potionniste au nom de Granger, qu'il ne soit sans crainte, Eris prendrait toutes les mesures possibles pour en savoir plus sur son Sang.

« Je ne crois pas qu'il y ait eu des doutes, monsieur. A mon avis, mon grand-père en a fait la demande personnelle à Poudlard car le collège n'envoie pas de lettres aux personnes normalement scolarisées dans une autre école. Or c'était le cas de mon père, inscrit normalement à Beaux-bâtons. C'est pour cela, je pense, que mon grand-père a du demander cela personnellement. Pour le ministère, il a aussi du le déclarer, je pense. Moi-même, j'avoue que je ne sais pas bien. Mon père doit savoir, lui. Si vous le désirez, il devrait pouvoir venir ici...il vit au 17 Sandford Avenue, à Belfast, avec ma mère et ma soeur...quant à moi, je vis au 6 Rastell Avenue, à Londres.»

Une fois de plus, Eris décrocha presque un sourire face à ce qu'il allait lui balancer. Oui car le vieil homme jouait beaucoup sur l'ironie, c'était une de ses plus grandes armes.

« Que croyez-vous faire en me donnant votre adresse? Que je vienne vous apporter des friandises à Noël peut-être? » Il venait de lâcher cela avec la plus grande froideur et le plus grand mépris du monde. « Le Ministère a déjà tout cela, nous saurons où vous retrouver en cas de soucis. Prions désormais pour qu'il n'y en ai pas. Vous pouvez partir, votre statut de Sang est désormais Mêlé. La séance est finie.Au revoir. »

Dans ces derniers mots, Eris rassembla ses papiers sur son bureau, les mis dans un dossiers, pris ses lunettes et sa plume et quitta la salle d'audience. Aussitôt il se rendit dans la salle des fichages pour y inscrire tout de cette commission.

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