Moment de (presque) solitude...[C.G.W]

Invité **Invité**

Il était un de ces jours où le désespoir nous tient particulièrement, où il est presque maître de nos moindres faits et gestes. Un jour comme celui d'aujourd'hui, un jour où la neige recouvrait la totalité du parc comme un manteau blanc, aggrementé de seulement quelques traces de pas. Un jour où, évidemment, puisque le sort s'acharne contre nous, tout le monde arbore un sourire niais. Un jour où le monde entier semble être joyeux, un jour des plus heureux de l'humanité, un jour où... La liste peut-être encore longue. Cela n'était sûrement pas la vérité, mais c'est toujours l'impression que l'on a dans ce genre de situations. Des situations atroces.

Smith n'avait qu'une envie, rien qu'une seule, et encore, il fallait que ce soit trop demandé. Juste être seule un moment. Regarder le problème en face, le contourner, ça, jamais, mais prendre un minimum de recul face à des évènements qui nous dépassent. Analyser la situation, et tout faire pour s'en sortir. Et pour pouvoir y arriver, un seule solution, s'isoler. Seulement l'isolement était difficile à Poudlard. Entre les quelques crétins qui se lançaient des boules de neige dans le parc, réduisant ainsi le nombre de possibilités d'endroit tranquilles, le nombre impressionant de première année, qui, sûrment par magie, impossible d'en être autrement, passaient leur vie à se perdre dans les dédales du château et à se retrouver dans des endroits saugrenus. Ou encore ces imbéciles de gens qui ne trouvaient rien de mieux à faire que de traînailler dans les couloirs. En tout cas, pour être seule, c'était tout sauf une chose aisée.

La Serpentarde décida, c'était sans conteste le meilleur moyen pour être enfin en paix, d'aller faire un tour du côté des toilettes des filles. Après le couvre-feu. Au moins, tous les élèves étaient parqués dans leurs dortoirs. Et qu'importe qu'il y ait ce fantôme, toujours bien trop occupé à pleurnicher dans son coin que de s'intesser un minimum à la vie du château. La pire chose qu'il aurait pu lui arriver c'était qu'un professeur ait envie d'aller aux toilettes au moment précis où elle serait enfermée dans une cabine à ruminer de sombres pensées.

L'heure du couvre-feu était enfin arrivée. Smith se dirigea discrètement vers les toilettes, feignant d'avoir oublié un livre dans une salle de cours. De tout de manière, personne ne remarquerait qu'elle ne reviendrait pas. Ellen avait toujours été une personne particulièrement seule, marquée par un passé, un présent, et un avenir qui ne lui permettaient d'entretenir des relations amicales avec qui que ce soit. Il vallait toujours être plus proche de ses ennemis que de ces amis, lui avait-on dit, mais dans son cas, seuls les ennemis pouvaient prétendre au titre de "proches".

La jeune fille poussa donc le lourd battant de la porte de bois massif qui menait aux toilettes, qui s'ouvrit dans un horrible grincement. Elle pénétra à l'interieur, et, comme prévu, personne n'était là.
Les miroirs étaient tous cassés. Ils avaient sans doute dû subir les quelques duels entre élèves. Les robinets, eux non plus n'étaient pas au meilleur de leur forme. Il y avait aussi de l'eau partout. Le fantôme le plus débile de Poudlard avait encore fait des siennes. Smith s'approcha lentement des lavabos. Elle fit couler un mince filet d'eau, et s'en aspérgea le visage, avant de mieux se détailler dans le semblant de miroir qui restait, sans doute par magie, accoché au mur. Elle pu constater les cernes qui soulignaient ses yeux, son teint qui perdait de son éclat. Les nuits n'étaient vraiment pas bonnes, depuis quelques semaines...

Smith se dirigea vers une cabine, histoire d'être enfin en paix avec elle même. S'il le fallait, elle y passerait la nuit, le jour... Le temps était tout sauf un ennemi. Elle entra dans une cabine, quand des bruits de pas virent l'interrompre dans ses pensées. Ellen n'était pas du genre à se planquer derrière la porte, adviendrait ce qu'il adviendrait. Alors autant s'annoncer tout de suite. Elle demanda d'une voix qu'elle souhaita la plus claire et la plus ferme possible :

- Qui est là ?

Invité **Invité**

- Crys , tu me caches quelque chose !
- Oui et pour la ennième fois je ne peux pas te dire quoi !
- Je suis ton meilleur ami ,tu peux tout me dire !
- Non pas ça c'est quelques chose de trop grave.

- Tu n'as pas confiance en moi ?!!!
- Si !
- Alors dis moi !!! Je peux comprendre !!!
- Non tu ne peux pas !

- Qui est là ?

- Je t'ai fait peur ?

Invité **Invité**

Bien sûr que non, être tranquille ici n'était pas possible... Bien sûr que oui, il fallait toujours qu'une ou deux personnes viennent l'importuner...
Etait-ce une autre âme en détresse ? Ou était-ce une sale petite fouineuse ? Si la jeune femme qui venait juste de pénétrer dans les toilettes n'en avait pas au moins une bonne raison, eh bien Smith n'aurait pas pu tenir sa baguette au chaud très bien longtemps. Certes, la fille, de Poufsouffle vu son blason, avait l'air d'être plus grande, et plus expérimentée qu'elle. Mais si elle la prenait par surprise, elle n'avait pas beaucoup de plus de chances. En admettant qu'elle avait sa baguette sur elle. La Serpentarde ne pu pas bien distinguer son visage, puisqu'elle venait juste de tamiser la lumière des chandelles avant la dérangeante arrivée de la jeune fille. Celle-ci lui demanda :

- Je t'ai fait peur ?

C'était une question stupide. Comme si Smith n'était pas encore capable d'assumer ses conneries sans garder son sang-froid. Ca ne devait sûrement pas être de le cas des élèves de la maison Poufsouffle, mais alors qu'elle arrête de la voir comme une fillette apeurée. Cela faisait un certain nombre de temps qu'Ellen encaissait des coups, qu'elle résistait, ne pouvant pas répliquer. Mais si la fille la cherchait encore avec des remarques pareilles, elle n'hésiterait pas à se défouler sur celle-ci. Smith sentit un muscle de sa tempe se contracter. Elle ne devait rien laisser paraître de son état d'esprit. Elle estima bon de répondre à la Poufsouffle afin de ne pas la laisser la détailler et attendre plus longtemps :

- Non. Te crois-tu effrayante à ce point ?

La jeune fille ouvrit la bouche pour répondre, mais Smith ne lui en laissa pas le temps. Elle enchaîna de suite :

- Qu'est ce que tu fais là ?

Cette fois-ci, elle lui laissa la parole. Cependant, elle sentit le tremblement dans sa voix. Celle qui voulait avoir un masque de marbre s'était trahie. Par le simple biais de la parole. Sa voix avait tremblée. Non pas de peur, mais de rage. Miss Poufsouffle ne lui avait rien fait, et la colère n'était pas forcément tournée contre elle, mais au bout d'un moment, personne ne peut plus rien encaisser. Tout le monde craque, un jour où l'autre. Et la fille avait eu la bonne idée de la déranger au moment où elle allait faire le vide dans sa tête, et faire le point.
A présent, elle sentait clairement que le tremblement ne s'arrêtait pas à la voix. Sa main, elle aussi, était victime de ce genre de secousses. Elle l'avait laissée posée sur le lavabo. Maintenant, elle le serrait si fort que ses phalanges en devenaient blanches.

Elle n'avait pas dû lui laisser vraiment le temps de répondre, mais maintenant c'était comme si les secondes devanaient des heures. Smith n'avait aucune idée si la jeune fille lui avait répondu ou pas, bien trop concentrée sur la possibilitée d'un éventuel duel. Qu'importe. Elle préféra continuer à parler comme si de rien n'était :

- Laisse-moi. Pars.

Smith ne se sentait vraiment pas bien. Peut-être était-ce le fruit d'une enfance brisée, dont tous les souvenirs refoulés lui revenaient en mémoire depuis quelques semaines. Elle ne voulait rien à la Poufsouffle. Elle ne voulait rien à personne, mais on ne lui avait jamais laissé le choix. Elle... Perdit conscience.

Invité **Invité**

- Non. Te crois-tu effrayante à ce point ?

- Qu'est ce que tu fais là ?

- C'est si gentillement demandé, pas étonnant venant d'un serpent...et tu crois que je vais te répondre ?

- Laisse-moi. Pars.

* Bon c'était quoi le sortilège déjà... ah oui !*

" Ferula"

Invité **Invité**

Smith conmmença à reprendre conscience. Elle avait pu entendre, d'un soin lointain et étouffé, tel un écho, la jeune fille tenter de la soigner à l'aide d'une formule magique. Cependant, rien n'était vraiment trop clair. C'était comme si les cinq dernières minutes n'avaient jamais existées, car Smith n'en avait plus aucun souvenir...Tout était flou dans sa tête... D'ailleurs, celle-ci était bien douloureuse. Elle avait dû heurter quelque chose en tombant. Son bras souffrait lui aussi. Mauvaise chute, à en conclure.

La jeune fille ouvrit les yeux. Sa tête était posée sur quelque chose de mou. La Poufsouffle avait sans doute dû rouler sa veste, ou son pull en boule afin de lui faire un oreiller. Ses cheveux étaient mouillés, suite à l'innondation des toilettes par le fantôme. Son bras était bandé. La jeune fille avait fait du bon boulot, il était parfaitement bien serré autour de son bras. Smith se redressa brusquement. Elle s'écarta de la fille qui était assise à côté d'elle comme si sa vie en dépendait. Elle venait d'être secourue... Par une personne qu'elle ne connaissait même pas. Jusqu'alors, c'était quelque chose qui était totalement inconnu à la Serpetarde. La notion d'entraide. Elle qui avait toujours dû se débrouiller seule...

Smith aurait voulu lui dire merci. Elle aurait presque aimé pouvoir la remercier, lui décrocher ne serait-ce qu'un sourire. Cependant aucun son ne sortit de sa bouche. Et Ellen n'insista pas. Elle n'aurait jamais pu lui dire quelque chose de sympatique sans faire un très gros effort sur elle-même. Et vu son état encore un peu faible, faire des efforts ne faisait pas partie de son programme.
Elle s'approcha d'un mur, et se laissa lentement glisser le long de celui-ci. Smith ouvrit la bouche, puis la referma. Elle n'avait rien pu dire. Elle la rouvrit, puis préféra simplement demander :

- Pourquoi ? Pourquoi tu ne m'as pas laissé là ? T'aurais dû t'en aller. Au moins, si quelqu'un était arrivé, on m'aurait emmené à l'infirmerie, et ça aurait pû t'éviter des questions désobligeantes. Sait-on jamais. N'importe qui aurait pû entrer.

Elle lui avait dit tout ça d'un ton très calme, bien plus calme qu'elle n'aurait pensé le lui dire. Maintenant, elle avait l'impression d'avoir une sorte de... dette envers la jeune Poufsouffle. La notion de service venait de s'imposer à l'esprit d'Ellen. Il lui était difficile de s'imaginer que plusieurs personnes puissent être solidaires entre-elles. Bien sûr, Miss Poufsouffle ne lui avait pas non plus sauvé la vie, et n'avait pas prit d'énormes risques non plus, mais elle aurait très bien pu tourner les talons et la laisser se débrouiller. C'est ce qu'aurait probablement fait Smith. "Ne pense qu'à toi, et ne pense qu'aux autres que quand cela est vraiment nécessaire", lui avait-on enseigné toute sa vie. L'éducation que lui avait donné ses Mangemorts de parents avait porté ses fruits. Cependant, maintenant qu'il en était ainsi, qu'Ellen y voyait un peu plus clair dans sa tête, et lui dit simplement :

- Je suppose que je dois te remercier. Alors... Merci.

Smith se sentait beaucoup mieux à présent. Elle avait juste perdu les pédales quelques minutes, mais maintenant, elle allait presque bien. Et elle n'avait plus envie que d'une chose : continuer à parler avec la jeune fiille. C'était une envie éphemère, elle n'allait pas durer bien longtemps. Elle ne cherchait pas non plus à se faire des amis, mais elle ne voulait que partager sa douleur, ses pensées, ses craintes avec une personne complétement différente que celles qu'elle avait l'habitude de fréquenter. Elle voulait passer la nuit, et tout le temps qu'il lui faurdrait pour être enfin soulagée. C'était un poids en moins sur ses épaules :

- Comment tu t'appelles ? Moi, c'est Ellen. Smith.

Ces mots étaient sortis tout seuls, sans qu'Ellen puisse avoir le temps de réfléchir à ce qu'elle allait lui dire. Dès à présent, elle se sentait complétement hors du temps, hors de tout. Ne restait plus qu'à attendre la réponse de la jeune fille...

Invité **Invité**

- Pourquoi ? Pourquoi tu ne m'as pas laissé là ? T'aurais dû t'en aller. Au moins, si quelqu'un était arrivé, on m'aurait emmené à l'infirmerie, et ça aurait pû t'éviter des questions désobligeantes. Sait-on jamais. N'importe qui aurait pû entrer.

- Je n'apprécie guère les Serpentard qui passe leurs temps à trainer les autres dans la boue et à laisser les autres lorsque ces derniers ont besoins d'aide. Mais voilà je ne suis pas comme eux.

- Je suppose que je dois te remercier. Alors... Merci.
- Derien

- Comment tu t'appelles ? Moi, c'est Ellen. Smith.
- Je m'apelle Crystal Gwendolinda Warren.

- Je n'ai rien contre toi pour l'instant ,mais cela pourrait changer si ce qui vient de se passer venait à se savoir ,si tu voix se que je veux dire.

- Bref ,passons. Que faisait tu ici toute seule ? Si ce n'est pas trop indiscret.

**Contenu sponsorisé**