Il n'y avait pas énormément de monde dehors aujourd'hui, pourtant il faisait beau et il y avait une légère bise tout ce qu'il y a de plus agréable en somme. Observant quelques troisièmes années dans le parc en train de s'amuser a se lancer un souafle un sourire évasif se dessina sur les traits fins et anguleux du visage de Raphaël Sorel. Il se pencha a nouveau sur son bureau pour corriger un devoir des deuxième années. "Le sortilège de désarmement permet de désarmer son adversaire... Ok monsieur Denton a le sens des évidences apparemment! Faut qu'je fasse une pause moi!"

Il se leva, empoigna sa baguette et un paquet en carton sur lequel il y avait écrit "Phillip Morris" et sortit de son bureau. En passant devant la salle de torture il y vit le mangemort qui y était assigné et il passa devant d'une moue dégoutée. Dévalent les escaliers il traversa le Hall d'un pas félin et majestueux. Le bas de sa chemise assez ouvert, le bout de tissu noir voltigeait derrière lui. Il n'était pas pressé et marchait d'une manière totalement détendue, mais il ne lui avait fallu que quelques secondes pour dépasser les grandes portes et se retrouver dans le parc. Il s'alluma une cigarette de sa baguette magique et fit un tour en fredonnant une chanson de sa voix grave. Grave comme la chanson qu'il chantait. La dernière ballade nostalgique et tellement mélodieuse du plus grand groupe de rock de tous les temps.

Il s'arrêta et s'assit dans l'herbe pour voir les troisième année s'entrainer au souafle en espérant que plus tard ils seraient dans leur équipe de maison. Il remarqua ensuite a l'autre bout du parc, une élève isolée, et adossée contre un arbre pas très loin du lac. Cette vision lui rappelant de lointains et agréables souvenirs il se leva et marcha dans sa direction. Ses longs cheveux blancs voletant sur le côté ainsi que sa chemise, soulevés par la brise. Le torse saillant et le port altier. La cigarette finie il la jeta en l'air, saisit sa baguette promptement et d'un informulé la dispersa en fumée avant qu'elle ne touche le sol.

L'élève rangea son bouquin et sortit une feuille et un crayon. Raphaël s'accota à l'arbre, debout et au-dessus de la jeune fille.

_C'est inhabituel de voir si peu d'élèves dehors par ce temps. Mais ce qui est encore plus inhabituel c'est de voir une jeune fille dehors, seule et complètement a l'écart.

Il reconnût alors son interlocutrice, une de ses élèves évidemment, Crystal Warren de Poufsouffle, elle était dans ses cours de dernier niveau, donc 6° ou 7° année.

_Que cherchez-vous a fuir miss Warren? Si ce n'est pas trop indiscret.

Crystal G. Warren a écrit:

- Beaucoup de chose, monsieur.

Cette réponse arracha un sourire au professeur qui regarda le lac l'espace de quelques instants, avant que Crystal ne reprenne la parole. La curiosité malsaine des élèves? Evidemment, a cet âge les hormones travaillent, et tout cela n'est que renforcé par l'atmosphère de crainte et de suspicion qui planait sur cette école.

Elle inclina la tête vers lui et lui demanda a son tour la raison de sa présence ici. Raphaël s'assit a côté d'elle comme le ferait un simple camarade et il répondit avec un large sourire:

_Nous avons tous quelque chose à fuir, pour moi en ce moment ce sont les horribles copies de mes deuxième année. Au fait si tu vois Denton dans ta salle commune tu pourras lui dire qu'il vient de gagner un nouveau Piètre en Défense Absolue.

Il s'allongea dans l'herbe, sa chemise se gonflant au rythme de sa poitrine qui respirait. Il laissa ses yeux regarder les nuages qui défilaient au-dessus de leur tête lorsqu'il ajouta:

_En général les personnes n'aiment pas les commérages parce qu'elles en sont les cibles. Et elles deviennent des cibles lorsqu'elle montrent aux autres qu'elles ont quelque chose a cacher.

Si je peux me permettre un conseil: soyez avenante sans être trop en vue. Cachez vous en pleine lumière en gros. Plus vous éviterez les autres et plus ils chercheront a savoir pourquoi. Le meilleur moyen de cacher quelque chose, c'est encore de faire comme si nous n'avions rien à cacher.

Mais je ne vous force a rien. Je vous donne juste mon opinion en tant que professeur et je vous parle de vécu.