HJ: Navré, je ne parviens plus à retrouver le mot de passe de mon compte Lee Orcus, ce qui un tantinet emmerdant, mais pas assez pour m'empêcher de mener mes sombres projets à exécution!
----

Azkaban la sinistre apparaissait dans le ciel à la manière d'une sorte de grosse dent perdue au milieu des flots déchaînés. Plus noire que la nuit, l'immense prison symbolisait l'un des actes de défi les plus audacieux à la liberté. Sa construction remontait à des siècles anciens et barbares que le temps avait fini par vaincre partout ailleurs, mais pas ici. C'est comme si le cours inexorable des années n'avait eu aucun pouvoir sur ces lieux. Coupée du monde, Azkaban continuait de vivre dans son atmosphère arriérée et inhumaine. Curieusement, cette prison avait continué à servir au temps du très démocratique Ministère de la magie de Cornélius Fudge et de ses prédécesseurs. Son usage n'avait pas manqué de soulever nombre de débats sur les conditions des détenus et la nature des gardiens.
L'avènement du Seigneur des Ténèbres avait eu le mérite de clarifier cette question. Avec l'Ordre nouveau, Azkaban n'apparaissait plus comme un anachronisme, elle se retrouvait enfin dans une ère qui était tout à fait la sienne.

C'est de cette manière que Lee Orcus se serait plu à décrire cet endroit s'il avait été journaliste et suicidaire. Mais, bien que peu captivé par la vie, il y tenait assez pour ne pas l'achever sur un coup de tête et de plume emporté. Et de toute manière, son métier consistait à former et contrôler la population d'Azkaban, pas la décrire. Sous le regard méfiant des gardiens, le directeur des exécuteurs de nuisibles gravit les marches menant à l'entrée avec une joie non dissimulée.

-C'est pour quoi?
-Un reportage sur les meilleures destinations touristiques du monde magique. On m'a vanté le confort des locaux et la cuisine d'Azkaban, je tenais à les éprouver moi-même.

Au regard que lui jeta le gardien, Lee comprit qu'il se demandait si, par le plus grand des hasards, il n'était pas en train de se moquer de lui. Pour dissiper tout soupçon, Orcus sortit sa carte d'agent du Ministère et exhiba son sceau de directeur, le genre de jouets qui donne accès à tout ce qu'il est permis d'imaginer en matière de nuisances. Avec ceci, le directeur des exécuteurs de nuisibles bénéficiait d'un certain nombre d'offres spéciales: l'accès aux dossiers de fichage, le droit d'arrêter quiconque se met en travers de la loi, ou encore la possibilité de mener une visite à Azkaban.
Cette dernière chance n'était pas le droit qu'il chérissait le plus, mais son métier l'exigeait et, à défaut de femme, Orcus se faisait un devoir de satisfaire au mieux les exigences, -peut-être tout aussi compliquées et pesantes- de son métier. Le gardien ce serait fait un plaisir de jeter cet homme dans la plus sale des cellules pour lui apprendre à être insolent, mais des deux, c'était Orcus qui possédait les meilleures cartes.

-Je dois voir un détenu pour l'interroger.
-Signez ceci! Quel détenu?
-Lacey Schwimmers, terroriste.

Le garde d'Azkaban lui tira quelques documents officiels que Lee signa et marqua de son sceau de représentant de l'ordre nouveau. Azkaban était réputée pour ses murs infranchissables. On ne pouvait s'en évader de force, et au cas où certains corrompus auraient eu l'idée de rendre la liberté à quelques hors-la-loi par abus de leur fonction, le dispositif administratif avait été renforcé.

Sous l'escorte de deux autres gardiens, les hommes se mirent à progresser dans les couloirs sombres et humides d'Azkaban. Hormis les gémissements des détenus qui étaient à la prison ce que les chants d'oiseaux sont à la campagne, de temps à autre apparaissait dans un coin d'ombre une silhouette maléfique que les patronus des gardes tenaient le plus à l'écart possible. Malgré cela, les détraqueurs étaient si nombreux qu'il était impossible de ne pas ressentir leur souffle maudit. Les détenus devenaient fous en leur présence. Lee avait beau se répéter que les gens qui se trouvaient ici payaient leur insouciance et leur criminalité passées, il admettait que la perspective de finir un jour ici l'effrayait lui aussi. En principe, il n'avait pas grand chose à se reprocher, mais le Ministère était si susceptible... Enfin, il franchit quelques grilles très bien gardées et pénétra dans le quartier de haute sécurité, celui où étaient détenus les terroristes et dangereux opposants de l'Ordre nouveau. Le genre de personnes avec qui les exécuteurs de nuisibles travaillaient.

-Lacey Schwimmers... C'est ici!

Lentement, la porte de la cellule s'ouvrit dans un grincement strident. Tout au fond du cachot gisait une petite ombre que les gardiens obligèrent à s'extraire à grands coups de jurons et de menaces. Quand Lacey Schwimmers apparut devant Orcus, ce dernier ne lui accorda qu'un regard en coin. Il avait allumé sa pipe pour rendre le temps moins long. Même un homme sans âme craignait le pouvoir des détraqueurs. Le sinistre cortège se remit en route dans le plus grand des silences. On les conduisit à une salle qui portait l'aimable nom de "salle des tortures". Une parodie des films moldus sur le Moyen-âge! Lee y entra le premier, suivi des gardiens qui forcèrent Schwimmers à s'asseoir. A vrai dire, celle-ci semblait si affaiblie par le pouvoir d'Azkaban qu'elle ne semblait plus en état de faire grande résistance. Cette gamine, une terroriste? Orcus fit signe aux gardiens de sortir. On lui laissa une clé sur la table, la porte se referma.
Ils étaient plus que deux, l'exécuteur et la nuisible.

En silence, Lee prit la clé et la glissa dans sa poche intérieure, puis tira un dossier de sa serviette qu'il posa sur la table. La salle était munie de nombreux appareils aux fonctions aussi saugrenues que leur forme. Orcus misait sur leur impact psychologique pour traumatiser Schwimmers car il n'entendait en aucun cas s'en servir. Le sang et les cris de douleur ne lui donnaient aucun plaisir. Il n'avait pas l'âme d'un Michael Scofield. A vrai dire, il n'était même pas content d'être ici, il aurait voulu se passer de cette visite, mais il n'avait pas le choix. Orcus n'était pas en situation de prendre trop de libertés, après ce qui s'était passé à Poudlard, il devait faire encore les preuves de son efficacité pour écarter le mauvais oeil de Michael Scofield, probablement à l'affut de la moindre faute.

-Miss Schwimmers...

Commença doucement le vieil homme en reposant le dossier sur la table. Il s'était adossé à un mur, la jeune femme était avachie sur une chaise, à quelques mètres de lui, et lui tournait le dos.

-Je vais jouer franc jeu avec vous. Je suis ici pour obtenir de vous toutes les informations que vous pourrez me donner sur le terrorisme. Plus vite nous aurons fini cette besogne, plus vite vous regagnerez la tranquillité de votre cellule et la présence de votre mari. D'ordinaire, je ne suis pas un adepte de la brutalité, néanmoins, s'il vous vient à l'idée de jouer les grandes héroïnes, je me verrai dans l'obligation de faire appel à d'autres méthodes. Vous me suivez?

Faible réaction de la part de son interlocutrice. Lacey semblait presque vide de toute pensée. Les détraqueurs auraient-ils déjà fait leur oeuvre avant même la condamnation à mort? Comme quelques sons sortirent de sa bouche, c'était peu probable, néanmoins, elle se trouvait dans un état de santé précaire. Orcus livra ses premières interrogations.

-Vous avez été arrêtée pour votre implication dans l'Ordre du Phoenix, une organisation terroriste. Miss Schwimmers, quelle place occupiez-vous dans cette organisation? Etiez-vous un membre important? Comment y avez-vous été integrée? Pourquoi? Répondez le plus précisément possible.

Jamais elle n’avait porté un œil attentif à ce qui se passait à Azkaban du temps de sa scolarité. En faite, jamais elle n’avait pensé être un jour captive de ces mûrs qui lui avait toujours inspirée la peur et le désespoir. Pourtant, aujourd’hui, notre résistante était belle et bien là, captive. Et ici, à Azkaban, Lacey Schwimmers n’avait aucun droit. Tout était inhumain ici. Autant les conditions que la nourriture qu’elle ne se risquait presque pas à avaler de toute façon. Elle était là depuis quelques jours seulement, et pourtant, son corps portait autant de marque que les prisonniers qui étaient là depuis des années. Les gardiens l’avaient ciblé et elle était leur proie favorite. Chaque jour, elle devait endurée des séances de torture toujours plus violente. Elle était en proie à de la violence gratuite et son corps l’abandonnait de plus en plus. Les détraqueurs avaient commencé leur sale besogne avant même que son procès n’aille commencer. Ces monstres avaient prit plaisir à lui faire revivre toutes les atrocités qu'elle avait connu dans sa vie. Les images de l'assassinat de sa fille étant les plus douloureuses jusqu'à présent. Les détraqueurs allaient-ils avoir raison de cette résistante qui avait déjà endurée plusieurs fois le doloris ?
Peut-être auriez-vous pensez que son seul réconfort aurait été Kameron ? Là encore, Lacey n’avait plus la force de lui parler ou même de lui exprimée une simple tendresse. Elle devenait de plus en plus pénible, piquant des crises d’hystérie sans raison ou alors en tombant dans un profond silence pouvant durer plusieurs heures.

À chaque fois que les portes de sa cellule s’ouvraient, s’était tout son corps qui tremblait. De plus en plus effrayé par le visage de ses bourrots. Par le bruit de leurs chaînes, de leur voix, de leur pas sur le sol de la prison. Elle n’entendait que ça. Les belles paroles rassurantes qui lui susurraient Kameron n’avaient même plus de sens dans ses oreilles. Tout ce qu’elle entendait c’était ses propres lamentations, ses propres plaintes… ses yeux étaient vides, il n’y avait plus aucune étincelle comme avant. Son corps était meurtrit, plusieurs équimoses sur le visage et sur le corps. Ses lèvres étaient enflées, son œil droit était aussi noir que sa cellule. Son corps était aussi mou qu’une poupée de chiffon. Complètement drainée de son énergie…

- Lève-toi Schwimmers, quelqu’un est là pour toi
- Allez, bouge ton c*l…

On aurait put croire que Lacey, têtue comme elle l’était, aurait répondu ou riposter. Et bien non, aussi docilement qu’un animal dressé, la prisonnière d’avança et regarda brièvement qui venait la chercher. Elle reconnut le visage âgé de Lee Orcus et des frissons lui parcouraient le corps tandis qu’ils se dirigeaient vers la salle qu’elle connaissait bien maintenant.

On la fit s’assoir sur une chaise, face à Lee. Elle fixait le sol, sans expression, vidés de toute pensée. Elle savait très bien que tout était terminé pour elle. Aucune issue possible…

- Miss Schwimmers...

À moins que…

- Je vais jouer franc jeu avec vous. Je suis ici pour obtenir de vous toutes les informations que vous pourrez me donner sur le terrorisme. Plus vite nous aurons fini cette besogne, plus vite vous regagnerez la tranquillité de votre cellule et la présence de votre mari. D'ordinaire, je ne suis pas un adepte de la brutalité, néanmoins, s'il vous vient à l'idée de jouer les grandes héroïnes, je me verrai dans l'obligation de faire appel à d'autres méthodes. Vous me suivez?

C’était une chance qui s’offrait à elle. Jamais elle n’y avait pensé. Mais, elle n’avait plus grand choix à présent…

-Vous avez été arrêtée pour votre implication dans l'Ordre du Phoenix, une organisation terroriste. Miss Schwimmers, quelle place occupiez-vous dans cette organisation? Etiez-vous un membre important? Comment y avez-vous été integrée? Pourquoi? Répondez le plus précisément possible.
- J’ai quelque chose à vous proposez Orcus… avait répondu Lacey sur un ton assez faible tout de même. Si je vous donnais tout les noms des résistants et que je vous aidais à les traquer, allez vous me rendre ma liberté ?


[ HJ : Ça fesait longtemps que ette idée me trotait en tête. "Trahir la résistance"... J'en ai parler à john sur MSN, il m'a dit que je pouvais toujours essayé, c'est à toi de voir. ]

HJ: Tu es maîtresse de ton personnage, tu fais comme tu l'entends! Mais tu ne pourras plus revenir en arrière ensuite. En tout cas, j'apprécie que tu joues le jeu!
---


Sur le dossier, il était indiqué que Schwimmers était une femme impulsive, résistante et déterminée. Azkaban adoucissait bien des tempéraments, car elle céda sans broncher à l'idée de trahir les siens. En soi, ce n'était pas quelque chose de nouveau. Les détraqueurs étaient très utiles aux services de police. Ce qui étonna Orcus, ce fut la spontanéité avec laquelle la jeune femme lui fit part de ce projet de coopérer. Comme si elle avait mûrement réfléchi à ce projet. Quoiqu'il ne voyait pas tellement ce qu'il pouvait risquer, Lee resta méfiant, un sursaut d'héroïsme était toujours possible. Au pied du mur, cette femme pouvait s'imaginer tenter n'importe quoi pour entrainer quelques adversaires dans sa chute. Orcus répéta les mots dans sa tête. Le marché était simple: sa liberté contre sa trahison. L'Ecossais n'était pas un grand adepte des contes de chevaliers honorables prêts à tous les sacrifices pour la gloire et la vie d'un ami, mais tout de même, voir cette jeune femme à l'apparence douce et aimable proposer de procéder elle-même à la chute de ses alliés... Lee hésita quelques secondes, puis répondit avec franchise, ce qui lui semblait en toute circonstance la meilleure des voies.

-Je ne suis pas un menteur, miss Schwimmers, vous ne serez pas liberée du jour au lendemain quelles que soient vos révélations. Néanmoins, il est intelligent de chercher un compromis. Votre procès n'a pas encore eu lieu, si vous acceptiez de coopérer, le Magenmagot daignerait sûrement alléger votre peine. Vous n'êtes pas une dangereuse nuisible...

Lee aurait pu lui promettre n'importe quoi, abuser de sa naïveté pour tout obtenir, mais le mensonge ne faisait pas partie de ses méthodes principales. D'autre part, il ne doutait pas que Schwimmers aurait fini par céder au maléfice d'Azkaban. Plutôt que le recours à la brutalité, le compromis était plus efficace, il fallait la mettre en confiance. Lacey n'était pas un véritable danger. Si elle apportait des informations précieuses de son plein gré, on ferait sûrement un geste pour elle. Peut-être lui rendrait-on sa liberté. Néanmoins, sa dignité serait anéantie à jamais. D'abord, ses compagnons terroristes chercheraient certainement à se venger pour l'exemple. Sa vie deviendrait un calvaire, mais ne l'était-elle déjà pas à Azkaban? Le Ministère lui ferait signer toutes ses déclarations, toutes ses accusations, ainsi qu'un engagement sur l'honneur à ne plus jamais s'opposer à l'Ordre nouveau. Si Schwimmers dénonçait ses camarades, le Ministère en ferait une femme libre -aussi libre qu'on peut l'être dans une dictature- et soumise.

-Je vais vous donner de quoi écrire, miss Schwimmers. Si vous voulez que le Magenmagot vous écoute, vous devrez retranscrire et signer toutes les révélations que vous me ferez. Après quoi... Votre procès sera ordonné et on tiendra compte de votre coopération.

Sur ces mots, Orcus ouvrit de nouveau sa sacoche et en tira quelques feuilles puis une plume et un petit flacon d'encre. Il mit le tout à disposition de la jeune femme et s'écarta de nouveau.

-Je vous écoute! Commencez par répondre à mes questions précédentes, sur votre intégration et votre place au sein de l'Ordre du Phoenix, après quoi, vous me livrerez vos noms.

- Écoutez, je ne suis pas le Magenmagot, je ne peux rien vous prédire au sujet de ses décisions! Obtenir une promesse du Magenmagot à la suite de ce premier témoignage nécessiterait une démarche très longue, durant laquelle vous resteriez à Azkaban. Ce n'est pas ce que vous voulez? Et entre nous, Schwimmers... Si le Magenmagot décidait quand même de ne pas honorer sa parole...
- Je ne vous en dirais pas plus… avait conclut la résistante à la place du directeur.

Lacey fesait face à un problème. Le ministère était corrompu. Les mangemorts travaillaient en étroite collaboration avec les agents et les exécuteurs. Lacey réalisa brutalement que, jamais, elle n’aurait plus de liberté. Son esprit troubler jonglait entre deux possibilités. Tout dire, tout avouer, tous les trahir. Ou alors mentir, ne plus en dire plus. Il lui restait un pied à déposer pour trahir complètement son clan ou l’avoir vendu à moitié… elle n’avait pas beaucoup de temps pour réfléchir à sa solution. Laceface se doutait bien que Kameron allait être en danger si elle ne parlait pas… mais… elle s’y risquerait !

- Puisque vous souhaitez plus que tout votre liberté, miss, vous avez tout à gagner à nous faire vos aveux. Vous devez comprendre que le Magenmagot appréciera que vous l'aidiez volontairement. Pour inciter les autres terroristes à en faire de même, il consentira à faire un geste pour vous. Cela s'est déjà vu. Mais il faut aller jusqu'au bout... Vous nous en avez donné un petit peu, c'est déjà trop tard. Il faut tout donner à présent, ou l'on vous prendra le reste de force et vous resterez à Azkaban. Je n'ai pas de preuves, miss Schwimmers, juste mon expérience.

Lacey ne dit rien. Elle continuait de chercher une quelqu’once issu. La résistance la tuerait si un seul membre apprenait que Lacey les avait trahit. Ils se mettraient à sa recherche. Elle craignait beaucoup Valentine, un grand résistant au pouvoir presque sur-humain. Elle se rappelait très bien de l’épisode de sa transformation diabolique à laquelle il avait été en proie dans la chambre d’hôtel. Les exécuteurs les avaient attaqués, il s’était transformer et tuer quelques-uns. Mais s’était Elliot qui l’effrayait… et elle ne savait pas pourquoi il créait chez elle autant de peur, autant de panique. Presque aussi palpable que celle qu’elle ressentait face au seigneur des ténèbres.

- Reprenez votre plume, miss.

Docilement, elle reprit la plume et elle attendit.

- D'après ce que vous m'avez dit, vous étiez quand même bien intégrée à l'Ordre. Vous connaissiez bien ses membres. Certains étaient des amis intimes, ou des gens avec qui vous étiez souvent en rapport, comme... Valentine.

Elle dissimula un petit sourire en coin. Jamais elle n’avait aimé Valentine…

- Parlez-moi de lui, Lacey. Quelles sont les habitudes de Valentine? Où sont ses planques? Ses complices? Il faut... avait-il dit avant de reprendre après s’être éclaircir la voix, Il faut que vous sachiez que plus vous nous donnerez d'informations déterminantes et plus le Magenmagot sera enclin à vous écouter. Soyez précise, soyez honnête, soyez utile! Ne mentez pas, on ne vous le pardonnerait pas et le Ministère possède un vaste réseau d'informateurs. D'autre part, j'ai toujours un flacon de veritaserum dans ma poche. Son emploi me répugne, mais si je n'ai pas le choix... Donnez-nous les noms, les refuges que nous ne connaissons pas, miss Schwimmers.

Le veritaserum allait lui cause des problèmes. Lacey s’était résigner à ne pas tout avouer, pour leur laisser une chance… elle cacha magnifiquement son jeu et continua son histoire comme si elle n’avait jamais eut un seul doute :

- Je ne peux pas vous avouez où se cache les résistants parce que je ne le sais pas ! Vincent ne nous avait jamais rien dit… je ne connaissais même pas l’endroit de la première réunion… avoua Lacey. Elle poursuivit en fronçant les sourcils, Mais je me rappel d’un détail assez… embêtant. Vincent avait parlé brièvement des Gobelins. Je crois qu’il prépare quelque chose avec eux…

Et merde, ça devenait vraiment très difficile… comment continuer sans tout révéler ?

- La résistance n’est pas très grande. Il n’y a que Vincent Valentine, Elliot Manrey, Versus Dolcadis, Rachel Draan, John Sheppard, Kameron Blink et moi que je connaisse...

Les deux mains de Lee, qui paraissait visiblement agacé par les propos maigres de Lacey, vinrent se poser sur la petite table qui servait de bureau à la résistante. Elle sursauta et ses yeux gris ne regardèrent pas ceux du vieil homme. Elle ne voulait, ni être démasquer, ni être trahit par ses émotions. Son corps tremblait légèrement sur sa chaise. Elle avait été la victime de plusieurs brutalité depuis quelques temps, elle ne fesait plus confiance à personne…

- Je vois...

Avait-il simplement dit. Ill donnait l’impression d’être en parfais contrôle de lui-même et de cette interrogatoire. Lacey n’avait pas à faire à un débutant, mais plutôt à un vieux loup qui n’en était pas à sa première expérience. Les yeux de la résistante continuaient de fixer le sol. Elle évitait le regard du directeur qui poursuivait :

- Dans ce cas, miss Schwimmers, avait-il dit en prenant la feuille qu'il avait commencé à plier pour la ranger dans une sacoche, nous allons nous contenter de cela. Je transmettrai ce témoignage au Magenmagot. Je doute que cela lui suffise, mais il y a bien assez de quoi faire un article dans la gazette des sorciers... Vous allez regagner votre cellule.

À cet instant précis, Lacey sut qu’elle était piégée. La corde autour de son cou se resserrait. Elle savait maintenant qu’un article allait paraître dans la gazette sur tous ses aveux. Tous les résistants seraient bientôt au courant de sa trahison. Ils la tueraient probablement. D’un côté ou d’une autre, elle était piégée. Lee reprit de nouveau la parole avec plus de fermeté dans la voix. Les sourcils de Schwimmers se froncèrent, mais son regard resta bas :

- Je me suis efforcé d'être honnête et agréable avec vous, Schwimmers, aussi agréable qu'on peut l'être dans ce genre d'exercice. D'autres vous auraient giflée, mentie, torturée. Estimez-vous heureuse d'être tombée sur moi plutôt qu'un autre. Je n'ai aucun intérêt à vous détruire, vous avez agi de votre propre chef et je vous ai écouté, et pourtant, j'ai la désagréable impression que vous vous payez ma tête!

La bouche de Lacey se pinça en une moue boudeuse. Elle leva finalement les yeux vers Lee qui y avait déjà plongé son regard. Le regard désorienté de la résistante exprimait complètement le désespoir et la peur qui la saisissait de plus en plus.

- C'est trop tard pour reculer! Vous comprenez? Trop tard! Dès le moment où vous avez fait le premier pas, votre vie de résistante s'est éteinte. Assumez vos actes! Je ne vous ai soumise à aucune torture, vous vous êtes livrée vous même, vous avez trahi et vos camarades le sauront, pour votre liberté. Alors tâchez de la récupérer ou vous aurez tout perdu! Votre mari, vos amis, votre foyer...

Son cœur se pinça et elle secoua la tête négativement. Elle ne voulait pas admettre ça. Mais elle ne voulait pas que Kameron soit en danger, ni Lucy, sa cousin ou alors Benji son frère. S’était la dernière famille qui lui restait. Et les perdre serait probablement le coup fatal à sa vie si ce n’était le ministère qui s’en chargeait. Laceface se mordilla la lèvre inférieure et évita de nouveau du mieux qu’elle le pouvait le regard droit de Lee. Il savait comment la faire marcher. Très bientôt, Lacey allait craquer. Il déplia le parchemin devant le visage de la jeune femme qui regarda ses écrits noirs avec une rage soudaine et beaucoup de honte.

- Il y a quelques minutes, Lacey, vous étiez en train de me pondre un roman plus complet que je ne pouvais l'espérer. Trente secondes après, vous m'affirmez ne plus vouloir coopérer, puis vous reprenez votre plume pour m'écrire quelques vagues lignes au contenu incertain. Je pense que vous en savez plus, Lacey, d'ailleurs, nous savons que vous en savez plus.

Son corps ne cessait pas de trembler. Ses yeux gris fixaient la feuille intensément. Orcus exposa alors à Lacey des fiches à Lacey. Elle reconnu rapidement le visage de Raphael et de Kristin. Tous deux étant très impliqués dans sa vie à une époque, mais aussi dans la résistance. Elle ne pouvait pas toucher au dossier. Mais elle laissa un faible petit grognement nerveux s’échapper de ses lèvres blessées.

- Par exemple... avait reprit doucement Orcus. Nous sommes sûrs que vous avez un complice à Poudlard. Vincent Valentine est très bien informé, ce qui nécessite des indicateurs bien placés. Cet espion se croit à l'abri, mais le Seigneur des Ténèbres n'est pas stupide, il sait qui il engage pour enseigner à Poudlard.

Raph. Elle ne voyait que lui. Mais il était son ami. Elle ne voulait pas le vendre comme ça. Mais d’un autre côté, elle y serrait forcée tôt ou tard. Et son corps n’avait plus la force de résister à rien. On lui avait trop infligé de coup, trop de piqure contre les demi-vampires.

- A force d'actes imprudents, ses provocations ont fini par nous alerter. Quelqu'un en qui elle avait confiance l'a trahie, et bientôt, elle finira à Azkaban. Et quand elle sera à votre place, vous pouvez être certaine qu'elle parlera, ayant beaucoup de choses à perdre. Comme vous possédez certainement à peu près les mêmes informations, le Magenmagot n'écoutera qu'une seule fois, n'accordera qu'une seule liberté. Ne soyez pas stupide, Lacey.

C’était les paroles qui la firent craquer. Des larmes d’impuissance sillonnèrent les joues de Lacey tandis que ses lèvres se pinçaient. Elle allait tout craquer, comme du venin. Tout réveler. Brusquement, elle déposa son visage entre ses mains et secoua la tête. Elle ne reprit pas la plume mais avoua tout de même la voix serré par l’émotion :

- Ils sont plusieurs à avoir infiltrés Poudlard. Il y a Dayana Blue et Mitsuko Uehara. Puis Kristin Kreuk qui agit comme espionne chez les mangemorts. Raphael Sorel est un ami à Vincent. Il doit lui filer des infos sur Poudlard. Je ne sais pas s’il fait partit officiellement de la résistance mais il a des contacts avec plusieurs membres de la chimère.

by Shepp : quel balance *

by Raph: grave! Si raph a des ennuis j'en connais une qui va saigner! lacey tu balances, bah vaut mieux pour toi que tu restes enfermée, si tu retrouves la liberté t'es morte xD

Lace : Vous me faites PRESQUE peur les gars