Le mauvais côté des choses [Fred]

Date de naissance du joueur

"Je hais les essayages!"

Assise à côté d'elle et sur un tabouret plus petit que le sien, la filette pouffa de rire, la main devant la bouche pour se faire discrete. Les grimaces de Shaé ne cessaient de la faire rire. Il faut avouer : c'était un peu fait exprès.

"Je ne dis pas ça contre vous, madame. Je sais que vous faites de votre mieux. Mais j'arriverais jamais à m'y faire."

Madame Guipire qui était en train de mettre des épingles pour délimité l'endroit où devait être mis l'écusson de Poudlard, sourit avec un grognement en lui jetant un regard.
C'était le mauvais côté des choses. Etre engagée à Poudlard lui permettait certes d'avoir des vétements digne d'une sorcière, mais avant de les avoir il fallait passer par les essayages. Et s'il y avait bien une chose que Shaé détestait c'était ça! Shaé avait par la même occasion, acheté trois robes de sorcières pour Miranda. Trois parce que la filette avait un don certain pour se fourré dans les ennuis! Cette dernière avait déjà finit les essayaes et c'était comporté avec un calme exemplaire, faisant sa grande et riait à présent du malaise que Shaé éprouvait à se laisser faire ainsi. D'unn autre côté, le fait qu'elle s'amuse bien l'empéchait de courrir partout et de faire des bétises. Elle restait donc assise sagement sur son tabouret.
La porte s'ouvrit en sonnant et madame Guipire soupira et retirant l'épingle de sa bouche, demanda à Miranda :

"Tu veux bien aller voir qui c'est et l'ammener à s'assoir sur ton tabouret?

-J'aurais le droit de m'assoir sur le bureau comme ça?"

Madame Guipure jeta un coup d'oeil à Shaé qui haussa les épaules :

"Je suis désolée. Elle a un don impossible pour ce genre de marché. A vous de voir."

Madame Guipure sembla se résigné :

"D'accord, tu aura le droit de t'assoir sur mon bureau. Mais juste le temps que je finisse de..."

Madame Guipure ne put finir sa phrase acr la petite était déjà partit en courant vers la porte. Les deux femmes l'entendirent parlé au client :

"Bonjour! Je m'appele Miranda! Et la dame des vétements a dit que vous deviez me suivre! Comme ça, j'aurais le droit de monté sur son bureau!"

Shaé sourit, puis grimaça. Madame Guipure avait un peu trop enfoncé son épingle.

"Désolée."

Puis elle en mit encore une et lui fit signe d'enlevé la robe :

"Ce sera bon pour celle là. Vous avez aussi besoin d'une cape?

-En effet."

Madame Guipire disparut dans l'arrière de son magasin alors que Shaé retirait la robe pour se retrouvé en jean délavé, un gros trou au genou et un pull mauve, col en V, usé et dont les manches étaient trop courte. Il n'y avait pas que les robes de sorcier qu'il faudrait changé! Miranda revint avec le client et Shaé leva les yeux pour voir qui c'était.

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Frédérique avait besoin de tenue bien particulière pour être une professeur digne de ce nom à Poudlard. On lui avait prêté dans l’urgence une seule robe de sorcière mais elle était un peu trop longue, elle sentait le renfermé et en plus elle n’avait même pas de cape ! Heureusement qu’on lui avait donné une avance. Vu qu’elle n’avait plus de dépense annexe comme l’alimentation et l’hébergement, elle pouvait dépenser son argent à sa guise afin de se faire faire une robe qui lui ressemble.
Elle avait d’abord faire un tour à Pré au Lard mais ne trouvant rien à son gout, elle avait décidé de faire un tour au Chemin de Traverse et puis c’était dans une boutique là bas qu’on lui avait fait toute ses tenues d’écolière à l’époque de sa scolarité à Poudlard. Elle adorait tant cet endroit. Cela lui rappelait les achats qu’elle y avait menés pour s’acheter des fournitures en compagnie de ses parents. Ses parents…

Flânant le long de la route, elle passa devant une boutique et ne put s’empêcher de s’y arrêter pour parcourir la vitrine des yeux. Elle était sur que c’était là. Mais le nom ne lui disait rien. A moins que sa mémoire lui jouait des tours, mais elle se souvenait généralement de tout. Mais ces tissus, ses matières… c’était là qu’elle allait se faire faire ses tenues. Elle espérait que la responsable avant un peu de temps. Elle était pas mal exigeante coté habillement.
Elle se décida enfin à pousser la porte et celle-ci sonna doucement. Elle entendait des voix au fond de la boutique et n’osa pas s’avancer plus dans l’immédiat, regardant les vêtements présentés sur les mannequins ainsi que les différents tissus mis à disposition.
Mais une petite fille, décidemment, elle en croisait pas mal en ce moment, vint à sa rencontre.

« Bonjour Miranda. Et bien, si la dame des vêtements t’a dit que je devais te suivre, nous ne devrions pas la contrarier n’est-ce pas ? »

Frédérique ne put s’empêcher de rire doucement quand la petite évoquant le bureau sur lequel elle aurait donc le droit d’y monter.
La suivant, elles arrivèrent là où devait se faire les essayages et une jeune femme y était déjà présente. Ne pouvant s’empêcher de la dévisager, elle se souvint de l’avoir vu à Poudlard… mais bien sur, elle était leur concierge ! Comment avait-elle pu l’oublier ! Il fallait dire qu’elles ne s’étaient jamais adressées la parole.

« Bonjour, je suis le Professeur Frédérique LeeRoy.

Elle préféra lui rappeler son nom. Elle n’était pas non plus très réputée et encore trop nouvelle pour que tout le monde se souvienne de son nom.
La jeune femme semblait soit ne pas avoir les moyens d’avoir des vêtements corrects soit elle aimait ce style négligé. Ce qui n’était pas le cas de Frédérique qui adorait être habillée class. Ce jour là, elle portait une chemise cintrée de couleur vert foncé, un pantalon de tailleur noir, des bottes à talon carré. Ses cheveux retombaient en cascade sur ses épaules et elle n’avait pas trouvé nécessaire de porter ses lunettes afin de faire ses achats.

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Miranda revint avec une jeune femme d'allure... distinguée... ou en tout cas plus correct qu'elle. La jeune femme lui était vaguement familière mais Shaé trouvait tellement de gens familier au regard qu'elle ne faisait plus attention. Avec enthousiasme, Miranda sauta sur le bureau avec un cri de joie et se mit à jouer avec une pelotte de laine, s'amusant à la défaire. c'était madame Guipure qui n'allait pas être contente.
Shaé soupira, levant le syeux aux ciels, tandis que l'autre jeune femme se présentait sous le nom de Fredérique LeeRoy... et professeur par-dessus le marché. Shaé esquissa un sourire poli :

"Ravi de vous rencontré. Shaé Lee. Simple concierge. Je me disais bien que vous m'étiez familière."

Madame Guipure revint avec un cape et saluant la nouvelle cliente, entreprit et de mettre la cape à Shaé. Miranda se plaisit à raconté à Fredérique :

"Vous savez, madame la professeur, Sh'é, elle déteste les essayages. Tout-à-l'heure, elle faisait plein de grimaces. Je suis plus courageuse qu'elle. Moi, je suis resté sage et immobile pendant tout le temps des essayages. La dame aux vétements m'a même félicité, hein, madame?"

Mais madame Guipure se trouvait dans l'incapacité de réponse une épingle à nourisse entre les dents. Mais Miranda cessa de parlé et s'amusa à laisser tombé la pelotte par terre, en la tenant par un bout, laquelle alla rouler jusqu'au pieds de Frédérique. Shaé soupira d'un air sévère :

"Mira, s'il te plait, tiens-toi tranquille. Qu'un chat joue avec les pelottes de laine, c'est compréhensible. Mais tu n'es pas un chat que je saches! Je suis désolée, madame, aujourd'hui, elle n'en fais qu'à sa tête."

Comme pour confirmer ses paroles, Miranda émit un miaulement pour contredire Shaé. Cette dernière émit un dernier soupir de lassitude puis éleva encore la voix :

"Mira, tu vois mon sac? Il y a un livre pour toi dedans. mais si tu n'es pas sage, je crois que je vais être obligée de le donner à un des enfants de Poudlard. je suis sûre qu'eux, ils seraient ravi de...

-Non! c'est mon livre! Et de toute façon, je suis très sage! Hein, madame la professeur?"

Shaé leva les yeux aux ciels puis jeta un coup d'oeil vers Frédérique :

"Excusez-la, à cinq ans..."

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Frédérique ne connaissait pas jusque là le nom de la concierge de Poudlard, il fallait dire qu’elle ne s’en était jamais posée la question, la surnommant tout simplement la concierge quand elle devait parler d’elle, et elle fut un peu surprise en le découvrant. Lee, son nom de famille paternel, vu que son propre nom de famille est une association des deux noms de famille de ses parents. Peut-être qu’elles étaient deux cousines éloignées. Elle la regarda de la tête aux pieds. Bon, de très lointaines cousines alors.

« Enchantée moi de même. Nous avons du nous croiser une fois ou deux lors des repas à Poudlard. Mais étant nouvelle, je me fais encore assez discrète. Je dois encore prendre mes marques. Et ne trouvez pas simple de dire que vous êtes concierge. Votre tache est bien plus ardue que la notre nous professeurs. »

Quittant donc ses pensées, elle sourit doucement en voyant la petite fille jouer comme elle pouvait avec une pelote de laine. Elle ne la trouvait pas bien méchante, bien au contraire, et elle la trouvait relativement calme face à la situation où de nombreux enfants auraient pu s’agacer depuis bien longtemps piquant des scènes qui là aurait pu véritablement être désagréables et déplacées.
La petite, qui ne semblait pas être réservée, lui raconta un peu les mésaventures de Shaé laissant Frédérique se demandait si elles étaient mère et fille. La petite l’avait vouvoyé et malgré le fait qu’elle semblait un peu turbulente, elle n’en était pas moins polie et de bonne conversation.

« Je te félicite Miranda pour ton courage. Tu sembles très sage il est vrai. »

Le Professeur réprima un petit rire quand la petite lui avait révélé que Shaé avait fait des grimaces durant ses essayages qu’elle ne semblait pas apprécier. Mais poliment, elle se retint de tout commentaire à ce sujet. Il fallait dire que les essayages étaient un moment pénible pour tous mais qu’on ne regrettait pas quand on voyait le résultat final.
Madame Guipure était revenue et elle la salua comme il se devait. Elle continuait de s’occuper de la Miss Lee et elle la regardait faire. L’observation lui montrerait si elle ne s’était pas trompée de s’être arrêtée dans cette boutique là. Elle trouva la cape simple mais jolie.
Shaé s’excusa pour le comportement de la petite qui venait de se pousser un petit miaulement comme pour lui tenir tête. Elle avait du caractère cette petite ! Elle s’en excusa pour elle alors que la pelote roula sur le sol pour arriver jusqu’aux pieds de Frédérique.

« Ce n’est rien. Votre fille est adorable. Et elle fait ce qu’elle peut pour passer le temps. »

Elle ramassa la pelote, et la lança, avec un geste digne d’un lanceur de BaseBall avant de faire un clin d’œil à la petite quand elle l’eut réceptionnée. Elle adorait tant les enfants ! Et puis Daniel lui manquait tant…

« Et puis ça me change de nos petits turbulents de Poudlard. Il n’y a eu aucun soucis ces derniers temps ? Enfin je veux dire, dans le cadre de vos taches bien sur. »

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Shaé esquissa un sourire blasé. Sa tâche "ardue" comme elle disait était une simple partit de plaisir. Aujourd'hui qu'elle avait Miranda sinon elle s'ennuirait ferme! Par rapport au Japon, veiller sur une bande de gamin était un jeu d'enfant! Elle connaissait elle-même la plupart des ruses pour rouler les adultes et voir leur mine dépitée ou leur lueur de colère était presque amusant. Elle choisit néanmoins de ne pas la détrompé. Ca n'avait aucune importance. Frédérique continua en flattant Miranda qui parut très fière d'elle. Shaé grimaça. Miranda avait un caractère très sûre d'elle, fière, très créative, surtout pour l'amadouer, elle n'avait pas besoin qu'on la flatte plus. Sinon, elle serait ingérable. Quand Shaé s'excusa, Frédérique prétendit que sa fille était adorable. Shaé se figea sur place puis regarda Miranda pour voir comment la petite réagissait. Mais la filette avait été trop occupée pour récupéré la balle de laine pour y prté attention. Frédérique enchaina pour lui demander si ça changeait des enfants à Poudlard, et si elle avait de sproblèmes. Shaé sourit, amusée, couvant Miranda d'un regard malicieux :

"Je vous prie de me croire quand je dis que Mira me cause plus de soucis que tout Poudlard réunit. Et Mira n'est pas ma fille... pas exactement. Ma nièce en faite. Mais je dois avouer qu'elle tire certain de mes traits de caractère, j'étais aussi éveillé à son âge... et une rédoutable source d'ennuis... Mais elle est ressemble beaucoup à ma soeur, ausis curieuse même plus si c'est possible..."

Shaé détourna les yeux pour reporter son attention sur la prof :

"J'ai fait partit des élèves turbulents. Toujours à faire les pires bétises. Un jour j'ai déposé une bouse de dragon devant la porte du bureau de mon prof de sortilèges. Je vous assure que ni le prof ni le concierge n'ont partagé mon goût de la plaisanterie. Alors vous savez... il va leur falloir du boulot avant de réussir à m'embobiner. Et ce jour-là, je serais la première à en rire! Ce serait presque bien que l'un d'eux me dépasse en matière des 400 coups... mais je dois avouer que pour l'instant, ils sont presque decevants... pas un qui arrive à la cheville de Mira... alors avant de me dépasser... mais je ne desespere pas!"

Frédérique devait surement être étonné. Généralement, les concierges étaient de viel célibataire amer, bougon et à moitié sourd... et elle devait avouer qu'elle avait une cette vision des choses à une époque. En revanche, une concierge qui cherchait que les élèves lui donne du fil à retordre... c'était plus rare. Shaé aimait les défis, quelqu'il soit, avec n'importe quoi et n'importe qui! Mais pour l'instant, la seule qui la défiait c'était Mira!

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Alors là, pour être étonnée, Frédérique en fut étonnée. Non mais elle avait donné quoi en ce moment pour qu’aux premières paroles on soit aussi hargneuse avec elle ? Sa tête ne revenait à personne ou quoi ? On aurait dit qu’aux premiers contacts avec les gens de Poudlard depuis son arrivée s’était la seule chose dont ils étaient tous capable ces derniers temps. Ce n’était pas tous les jours la pleine lune pourtant. Elle laissa faire. Quand elle en aura fini de se vanter et de louer ses exploits, peut-être qu’elles pourront tranquillement discuter comme bon personnel de Poudlard qui s’entend, ou bien, elles ne se diront plus un mot. Et puis elle, elle avait été une élève relativement calme et discrète, à la gueule d’ange mais dont les pensées étaient loin d’être louable. Mais elle avait toujours su éviter les ennuis. Alors, elle tenta de lui répondre du mieux qu’elle pouvait, pour lui montrer qu’elle avait bien saisi tout ce qu’elle lui avait appris.

« Je vous crois, je vous crois... Je ne connais pas votre situation alors je ne peux que vous croire... ».

Le professeur LeeRoy n’appréciait pas vraiment les personnes qui parlaient d’elle et qui se vantait car s’était les premiers à se casser la figure quand les situations les échappaient et il n’y avait pas d’exception à cette règle. Alors elle la laissa parler, si ça pouvait lui faire plaisir. Elle se demandait si s’était elle qui avait un soucis ou cette nouvelle concierge. Quoi que, pour avoir ce poste, il fallait forcement être fou comme Russard qui avait quelque chose de pas net. Là elle la trouvait complètement cinglée.
Et voilà qu’elle lui racontait sa vie. Comme si elle en avait dans l’immédiat quelque chose à faire de sa vie. Elle pouvait être sur que si elle elle en faisait autant, la jeune femme ne l’aurait même pas écouté. Et puis elle, elle considérait que sa vie ne pouvait être intéressante que pour elle, et elle seule. Alors qui voudrait la connaître ? Bon, dans l’heure il lui suffisait d’être calme, bien plus qu’elle ce qui ne semblait pas compliqué. Madame Guipure ne devait pas tarder à finir.

« Oui sans aucun doute... »

Quoi dire de plus, hein ? Bien sur qu’il y en avait plus à dire, mais le ton monterait et elles finiraient se battre et Frédérique n’était pas là pour ça. Elle aurait bien volontiers discuté quand on lui en donnait la possibilité. Elle ne s’était pas montrée agressive ni prétentieuse alors ne comprenait toujours pas son comportement. Et une discussion se faisait avec au minimum deux personnes, alors si s’était pour joué un monologue, ça ne l’intéressait pas.
Il fallait trouver un sujet intéressant. Si toutes ses suppositions étaient s’avérer fondées, elle allait le prendre mal. Mais au point où vont les choses elle se doutait qu’elle allait en avoir d’autres de remarques. Mais tant qu’elle restait calme et maîtresse d’elle même, tout irait bien. Depuis l’incident, elle s’était promis de changer et de ne plus se laisser emporter par ses émotions et ses pulsions. Pour l’instant, elle restait fidèlement à ses résolutions. Mais il ne fallait pas trop l’agacer non plus.

« Cela fait longtemps que vous êtes concierge ? »

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Shaé jeta un coup d'oeil étonné à la jeune femme. Au début, elle avait eu l'air chaleureuse mais d'un coup, elle semblait plus froide, plus distante, plus prudente. Elle répondit par monosyllabes. Shaé plaignait les élèves d'avoir un bloc de glace comme prof, avoir des cours avec un professeur qui reste aussi distant, ce n'est pas jamais ni passionant, ni captivant. La concierge se réprimanda de la jugée aussi vite, mais c'était son caractère. Elle marchait sur l'intuition, le naturel, le vif, tant pis pour le reste. Et jusqu'à présent, elle ne s'était guère trompée.

Miranda sauta du bureau pour se baladé entre les robes de sorcières pendant que Madame Guipure continuait à faire des retouches. Frédérique brisa le silence en lui demandant si ça faisait longtemps qu'elle était concierge. Shaé eut un sourire ironique, comme si elle s'amusait d'une balgue qu'elle seule était capable de comprendre.

"Pas du tout. Je suis arrivée quelques jours après la rentrée. Croyez-moi si vous voulez, mais vous m'auriez dit y a deux ans que j'allais finir concierge, je vous aurais prit pour une cinglée."

Son séjour de huit ans avait transformée la jeune femme vivante, gaie, espiègle, encore touchée par des traits enfantin, en une jeune femme plus ferme, toujours aussi taquine, plus décidée, déterminée et surtout plus prudente. Se battre contre le régime actuel n'était pas la meilleure idée, en tout cas pas ici et sans appui? Et puis il y avait Miranda. Si elle voulait que sa nièce puisse vivre à peu près normalement, il fallait qu'elle garde pour elle ses opinions et "rentre dans le droit chemin". Elle n'avait toute fois pas décidée de se taire définitivement. Un jour prochain, elle se lèverais à nouveau et se battrait, impulsive qu'elle était. Mais ce n'était demain la veille. Et pour l'instant, elle devait rongé son frein.

"Sh'é, tu me l'achète?"

Shaé sortit de ses pensées pour regardé Miranda lui montré une robe rouge sang, recouverte de pailettes sur les bord des manches et du col dont le décoletté était discret. Une robe pour adulte. Shaé sourit :

"Désolée Mira, mais tu vas devoir attendre un peu pour pouvoir déjà l'enfilé et qu'elle t'aille. Ce jour-là, j'aviserais."

Miranda se renfrogna sous le regard quelque peu inquiet de Shaé. Elle ne savait comment se débrouillé avec elle. Ses frères étaient soit plus grand, et le plus petit avait toujours renfermé sur lui-même, plus droit, plus terre à terre, plus raisonnable. Elle avait l'habitude d'être "materné", même si ça l'agaçait, elle avait déjà moins l'habitude de materné quelqu'un. En dehors de Kristin. Mais celle-ci avait disparu de sa vie depuis huit ans. Le souvenir de la jeune asiatique la laissa pensive. Elle ne savait pas ce qu'elle était devenu. En tout cas, elle n'était pas recherché, puisqu'elle n'était pas sur les affiches. Est-ce une bonne nouvelle? La réponse était encore absente. Shaé reporta son attention sur sa nièce. Elle lui donnait du fil à retordre. Elle avait l'impression de se revoir à son âge, éveillé, curieuse et vive d'esprit. Et avec un caractère affirmé. Elle ne savait pas encore si'l fallait qu'elle l'netraine dans cette voie ou s'il fallaut qu'elle la tempère. De plus Miranda avait un trait de caractère hérité de ses parents, car parfois très calme, attentive, pensive. Elle n'était pas comme elle, toujours sous l'envie de bougé. Comment s'y prendre?

"Voilà, fini Mlle."

Shaé sortit de ses pensées et détourna le regard de Miranda pour reporté son attention sur madame Guipure qui avait terminée, Shaé retrouva son sourire enjouée :

"Merci bien. Pareille que pour la robe, j'imagine?

-Oui, je vous la met de côté. Attendez, je reviens."

Madame Guipure retourna dans l'arrière boutique en emportant la cape, mais avant se retourna vers eux et demanda :

"Mlle, vous pouvez vous assoir, je suis à vous dans deux minutes."

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La Professeur regardait d’un air distrait et pensif la petite fille. Elle se baladait entre les robes de sorcières. Cela semblait remonter si loin l’époque où elle avait été comme elle, si jeune, si peu soucieuse du monde, si innocente. Mais ce temps ne durait pas, et les responsabilités, les conflits, le monde se révélait à nous. Et nous étions obligé de vivre avec lui. Elle n’était pas aussi vive que la petite, même si elle ne la trouvait pas si calamiteuse que le décrivait Shaé. Elle s’en demandait même si elle n’exagérait pas non plus. Elle n’était pas du genre de personne à se laisser influencer et impressionner. Et puis elle n’appréciait pas cela. Elle préférait se faire une idée sur la question avant de se prononcer, et sûrement pas se laisser avoir par l’avis d’une autre personne qu’elle même. C’était pour cela qu’aux premiers abords elle paraissait souvent froide et distante. C’était qu’elle était observatrice et attentive à son environnement, surtout quand celui ci lui était inconnu.

Son regard se porta par la suite vers Madame Guipure qui continuait ses retouches. Alors que ses yeux suivaient les mouvements de ses doigts, Shaé avait repris la parole. Elle l’écoutait avec intérêt mais elle ne la regarda pas dans l’immédiat comme si elle se trouvait ici et ailleurs en même temps. Il fallait dire que la précédente attitude de la jeune femme l’avait assez contrarié et elle s’attendait à en être lassée assez vite. Et puis on disait bien que les yeux ne mentait pas, alors elle voulait éviter tout malentendu. En effet, elle n’était pas contre cette jeune femme. Si elle se trouvait être moins désagréable, elles pourraient bien s’entendre. Il lui suffisait à présent de voir la suite des choses.
Pour l’instant, elle répondait à sa question, ni en se vantant, ni en l’exaspérant. C’était enfin une bonne chose !

« Nous sommes, en quelque sorte, toutes deux nouvelles. Comme vous le savez sans doute, je suis là aussi depuis peu. Apparemment, l’ancien professeur de Sortilèges serait mort brutalement et il n’a pas pu être correctement remplacée dès la rentrée. Mais les élèves sont très attentifs et avides de connaissances. Nous rattrapons déjà très vite le retard. »

Frédérique se dérida enfin à la suite des paroles de la jeune femme. Ou plutôt, elle émit un léger sourire, amicale. En effet, celle ci venait de lui affirmer qu’elle ne s’était pas vu concierge. Et pourtant, d’après tout ce qu’elle lui avait dit plus tôt, on aurait dit que c’était un peu prévisible, voir très même. Mais elle se garda bien entendu de le lui dire. Ce n’était qu’un avis suite à quelques mots échangés. Elle ne la connaissait pas assez pour confirmer ce qu’elle en pensait.

« Par contre, contrairement à vous, depuis le premier jour où j’ai mis les pieds dans cet école en tant qu’élève, je rêvais de ne plus jamais la quitter. Pour ma part, il me semblait évident de finir un jour professeur. Finir, pas vraiment car j’espère devenir par la suite Directrice d’une des maisons. Mais cela semble être une autre paire de manche. Pour l’instant, je me focalise sur ma tache première. »

Elle espérait même pouvoir accéder à la place de Directrice de cette école. Mais pour cela, elle le savait, ou plutôt les rumeurs laissaient entendre qu’il fallait être dans les rangs de Voldemort pour avoir un tel poste… Elle ne savait pas l’école aussi importante ! Quoi que, les élèves étaient des futurs partisans du mal, elle, elle ne le savait que trop bien…
Alors qu’elle pensait à tout cela, la petite fille demandait à sa tante de lui acheter quelque chose qui fut refusée bien évidemment. La robe en question était jolie, mais trop voyante au goût du professeur. Elle aimait les couleurs sombres, discrète et passe partout. En fait, elle aimait être aussi discrète que ses tenus. Aussi invisible, le plus invisible que possible. Mais elle ne voulait pas autant s’effacer qu’à une époque.

« Très joli. »

Ce fut ce que Frédérique trouva à dire quand Madame Guipure venait de dire qu’elle avait fini avec la robe de Shaé. Pour une fois, elle avait été impulsive. Mais il fallait dire qu’elle n’était pas si vilaine que ça dans cette tenue alors elle trouvait ça bien de le lui dire. C’était bien mieux que son haut et son jean déchiré. Quelle idée de porter ça au lieu de s’en débarrasser. A moins que, contrairement à elle, la jeune femme avait plus de dépense, notamment pour Miranda qu’elle semblait devoir s’occuper.
Mais alors que la vendeuse disparut à nouveau, elle demanda à LeeRoy de se mettre en place. Celle ci fut un peu prise au dépourvu. Déjà ?
Elle retira sa longue veste noire et la déposa, ainsi que son sac tout aussi noire, au pied de la chaise avant de s’y asseoir. Elle se demandait comme, assise on pourrait s’occuper d’elle. Mais puisqu’elle l’avait demandé, elle s’exécutait. Elle se demandait si Shaé allait rester encore. Mais elle avait fini, alors elle en doutait. Et puis, elle n’aurait sans doute pas d’intérêt à rester.

« Savez vous où je pourrais trouver un très bon cordonnier ? Je ne suis pas vraiment boutiques alors je pensais utile pouvoir faire une pierre deux coups. Et puis ces chaussures Moldues sont d’une qualité déplorable. Mais avant, je n’avais les moyens que pour ça. »

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Shaé hocha la tête. Toutes les deux nouvelles. Seule différence : l'une des deux n'était pas destiné à ce poste. Shaé avait voulu devenir auror. C'était une femme d'action, franche, cinglante, et déterminée. Travaillé dans un bureau, très peu pour elle. Alors essayé d'éduquer des élèves... Heureusement pour elle, son rôle de concierge ne s'arrétait pas à balayer et nettoyer le chateau, job assez simple avec un peu de magie, ça ne s'arrétait pas non plus à remplir des formulaires et des fiches administratives pour le ministère. Encore heureux! Sinon, la pavre Mira et elle, enfermé dans le bureau, elles finiraient par devenir dingue. Histoire de lui dégourdir les jambes, elle faisanet la ronde nesemble le soir, pareil pendant les cours, sauf pendant sa sieste. Surveiller les élèves... heursement que certains étaient soit sympa, soit plein d'imagination pour voiler le réglement, sinon, elle s'ennurait de temps à autre...

"Ah oui! Arthur Nott, je crois. Un type une peu prétentieux, pompeux presque. Mais pas trop embétant d'après ce que je sais. C'est malheureux pour lui."

Malheureux, malheureux, c'était vite dit. Pour sa part, il n'y avait rien malheureux là-dedans. Un de plus, un de moins... ou dans le cas présent surtout un de moins, ça ne lui faisiat ni chaud ni froid. Mieux, même, ou pire, elle approuvait. Un serviteur des Ténèbres en moins, un ennuis de moins, ça empécherait pas la terre de tourner! Shaé fronça vaguement les sourcisl, puis sourit légèrement :

"Oh! Mais j'adorais Poudlard. Ne vous méprisez pas de mes paroles. J'y suis très heureuse... enfin heureuse est un mot un peu trop grand. Mais je n'y suis pas malhereuse. Et puis... sincèrement je ne voyais pas où travaillé tout en éduquant Miranda. Je n'ai pas beaucoup de qualification, juste mes BUSE. Au moins concierge, ça ne demande pas grand-chose... En tout cas, bon courage à vous!"

Madame Guipure, lui annonçant le montant des frais, la jeune femme paya alors que Fred s'installait. Ele regarda sa montre. 14h57. Pas de problème, elle avait encore un peu de temps avant elle. Elle en était là quand Fred lui demanda si elle connaissiat un cordonnier dans le coin. Shaé se mordit la lèvre inférieur avec un sourire espiègle :

"Je suis désolée, je viens à peine de revenir à Londres. J'ai fait un petit séjour à Dublin et new York... et sincèrement, faire les boutiques... non seulement c'est hors de mes moyens, mais ce n'est vraiment pas mon truc. Demandez à Madame Guipure, elle sera plus à même de vous conseillez."

Miranda émergea des rangées de robes plus sophistiqués les unes que les autres, alors que Shaé enfilait sa veste en jean.

"Allez, Viens Mira, on y va.

-Veux pas. Sh'é... on peut pas resté ici? Y a plein de robes! Et je veux toutes les essayé! Et puis y a rien à faire à la maison!"

A la maison! Poudlard était devenu la maison de Miranda...Comme celle de beaucoup d'ado!

"Non, Mira. Désolée. On viendra la prochaine fois qu'on passera, d'accord? Viens, on s'en va, il faut qu'on aille à la poste. Tu va pouvoir voir la chouette blanche de tout-à-l'heure.

-Oh oui!"

Miranda traversa tout le magasin en courant sous le sourire malicieux de Shaé qui lui fit enfiler sa petite veste à elle puis ouvrit la porte alors que la filette sortait. Shaé toussota :

"Mira, t'oublie pas quelque chose?

-... Au revoir madame des vétéments et madame la professeur!

-Bonne journée mesdames!"

Shaé ferma la porte derrière elles.

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Arthur Nott ? Oui ça doit être ça.
En fait, elle ne connaissait pas du tout la personne qui l’avait précédé au poste de Professeur de Sortilèges. Et elle ne tenait pas plus que ça à voir qui il avait été. Surtout avec ce qu’en disait Shaé. Tout ce qui l’important c’était ce qu’elle était maintenant. Ce qui avait permis d’y arriver ne l’importait que peu. Et puis ça n’allait rien changer qu’elle le sache ou pas. Alors elle n’allait pas s’embêter avec tout ça. Elle avait d’autres choses à faire et à penser.

Shaé affirma qu’elle adorait Poudlard et qu’elle y était très heureuse. Mais elle ne put s’empêcher d’en penser le contraire. On aurait dit qu’elle aurait préféré être ailleurs en ce moment.
Elle semblait s’occuper réellement de la petite Miranda comme si s’était sa fille et elle trouva ça si attendrissant. Elle ne savait pas elle-même si elle aurait pu s’occuper de Daniel tout en étant en poste à Poudlard. Mais à présent, la question ne se posait plus…

Elle lui souhaita bon courage et elle ne put s’empêcher d’en rire doucement. Comme si les élèves et son travail étaient si compliqués ! Elle n’avait eu aucun soucis jusque là et ça s’annonçait pareil pour la suite.

Mais Madame Guipure réapparut rapidement. Elle annonça le montant des frais de Shaé et alors qu’elle lui payait, elle s’adressa rapidement à Miss LeeRoy.

« Je suis à vous, Madame, que désirez-vous ? »

Le temps qu’elle se souvienne de tout ce qu’elle voulait, Shaé venait de lui remettre son argent avant de regarder sa montre. Mais elle ne sut pas lui répondre au sujet du cordonnier.

« Ce n’est pas grave. Merci tout de même. Au revoir Miranda, bonne continuation Miss Lee. »

Madame Guipure revint vers Frédérique alors qu’elles avaient déjà refermé la porte derrière elle. Elle reporta son attention sur elle.

« Alors ce qu’il me faudrait… Deux robes pour ma fonction de professeur où vous poserez bien sur l’écusson de Poudlard. Une autre en plus, plus simple, moins stricte, pour, comment dirons-nous ça, mes va et vient de tous les jours dans l’école. Et une cape. Nous resterons dans des couleurs des plus foncées. Le plus foncé que vous avez en privilégiant le noir et le vert. Je me souviens à l’époque où j’y étais encore élève, vous m’aviez fait des tenues dont je me souviendrais toujours. »

Sans sourciller, ni émettre le moindre avis, la vendeuse semblait tout noter mentalement, tout en prenant ses mensurations et la faisant tantôt se lever tantôt s’asseoir avant de disparaître en fond de boutique en affirmant avoir tout ce qu’il fallait et qu’elle allait lui montrer différents tissus. Elle se trouvait être à la fois rapide et efficace.
Elle était donc partie pour passer une après-midi dans cette boutique !

Le mauvais côté des choses [Fred] 117415936517

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