Whisky : best way to end with another fight || Al 1453055880-header-fullhd
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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Whisky : best way to end with another fight || Al

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    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
    Adrian Rosier
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    Adrian Rosier


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MessageSujet: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptyJeu 7 Sep - 14:32

Ca faisait un bail qu'Adrian n'était pas retourné au Emerald's. A vrai dire, il n'en avait pas trop envie, il se tenait à ce qu'il avait dit. Replonger, c'est hors de question. Un seul verre, c'est hors de question. On commence comme ça, et on vide toute la bouteille. Il se connaissait. S'il se remettait à essayer de jouer au con, il sombrerait définitivement. Il n'était pas capable de se contrôler, pas capable de doser, de s'arrêter au premier verre. Adrian en avait conscience, donc il avait évité les bars dans un premier temps et choisit délibérément de se tenir loin de Londres et de ses tentations. Au moins dans un premier temps, il estimait ça nécessaire. Au départ, ça lui avait manqué, vraiment, il reconnaissait les symptômes. J'ai un poulpe à l'intérieur de moi, si vous voulez. Un mollusque déshydraté, lové contre mon diaphragme, attend patiemment. Bientôt il s'agite, réclame sa nourriture. Je connais ses habitudes. À dix-huit heures il diffuse son poison dans mes réseaux nerveux, sanguin, lymphatique, alors je lui cherche de l'alcool. Voilà, les premiers jours, ça avait été ça, tout le temps, régulièrement. Edgar avait soigneusement fait disparaître toutes les bouteilles de Red Rose Castle. Edgar était la fidélité même, et il avait toujours eu à cœur de s'occuper de tous les enfants et petits-enfants Rosier presque comme les siens, avec la manière réservée d'un majordome de grande classe. Il n'avait plié à aucune menace ni aucune supplique. Il s'en était sorti, ça avait pris du temps, il avait été terriblement mal, mais ça allait.

Il espérait que ça continuerait. En tout cas, il se sentait assez bien pour accompagner ce soir là, un potentiel client au Emerald's. Ambrosius Flannigan possédait une grande entreprise de construction magique, il avait besoin d'offrir aux clients pour qui il construisait des villas un système de sécurité performant. Rosiam était là pour ça, et Adrian Rosier, son nouveau directeur général, était là pour faire la publicité de leurs produits. Flannigan aimaient les jeux de casinos et la fête. Un tour chez Emy's le mettrait sans doute dans de bonnes dispositions pour signer un contrat.

« Évidemment, monsieur le directeur, nous vous avons prévu un budget... »
Thorncliff Wynmar, l'assistant que Chapman lui avait attribué, faisait un récapitulatif. « Le président Rosier vous laisse toute la marge de manœuvre que vous estimez nécessaire. Il vous souhaite bonne chance, également.
- Il est bien bon. Ne m'appelez pas directeur, Thorncliff, s'il vous plaît, ce n'est pas la peine, et j'ai l'impression de prendre vingt ans dans la figure. Je ne suis pas le président. Bon, alors, donnez moi les contrats, merci. Est-ce que j'ai l'air présentable ? » En meilleure forme que lorsqu'il était ivre mort douze heures par jour. Adrian remit en place sa cravate, et ajouta : « Ca ira. Bien, je vais aller le chercher à son hôtel et nous partirons. A samedi prochain. »

Ca paraissait toujours étrange à Adrian de se retrouver à gérer des affaires pour Rosiam. Ca le perturbait déjà lorsqu'il était directeur financier, alors directeur général... Il partageait son temps entre ça et le bureau des mangemorts. La société familiale l'occupait le week-end, ce qui avait l'avantage de l'empêcher de traîner, de s'ennuyer, ou de fréquenter les fêtes où il traînait habituellement.

Sauf bien sûr lorsqu'il allait conclure des contrats avec Ambrosius Flannigan. Ce dernier avait une tête étroite, revêche, et ne sembla se détendre que lorsqu'il vit les tables de jeux.

« Un verre, mon garçon ? »
Il secoua gentiment la tête et remercia Flannigan. « Bon, alors j'en prendrais un pour vous. Un petit poker pour commencer alors ? »

Il suivit Flanningan dans le bar, tâchant d'ignorer les boissons qui passaient, tout en parlant un peu des contrats avec l'autre. Ca promet d'être une soirée magnifique. Dommage, Tom ne bossait plus au Emerald's, il n'y aurait personne avec qui boire un dernier verre – non alcoolisé. Il filait le parfait amour avec sa petite irlandaise, le bougre. A croire que le monde entier se fout de ma gueule. Et effectivement pour le narguer, il ne manquait plus que Al, et qui était évidemment assis à une table pas très loin d'eux ? Aldébaran Holmwood-Black, mais oui, bien sûr.

Il fallait qu'il se raisonne, qu'il se calme. Sur le papier, c'était une bonne idée, mais dans les faits, il n'avait pas spécialement envie de parler à Al ou de faire quoique ce soit avec lui en ce moment – à commencer par essayer d'être aimable ou de se comporter comme si de rien n'était, à savoir que Al sortait avec Juliet Birch et pas lui. Allez, c’est bon. Un signe de la main. Adrian ne se sentait pas de faire plus, et n’obtint même pas de réponse. Curieusement, Al devait être dans les mêmes dispositions que lui.  Flanningan jeta un oeil à la table de ce dernier :

« Un ami à vous, peut-être ?

- Pas en ce moment, apparemment. Une autre partie ? »


Ca le rendait un peu triste : des années d’amitié pour en arriver à là. Si t’étais pas aussi con, Adrian, ça irait mieux. Oui, d’accord, mais lui, je lui ai fait quoi ? Pourquoi il fait la gueule ? Aucune idée. Il décida de se préoccuper de son jeu, tricha contre lui même pour laisser Flannigan gagner au moins une partie, et finalement, ils se saluèrent et prirent rendez-vous pour la signature des contrats. Bon, au moins, le vieux serait content. Adrian se pencha pour ramasser un jeton tombé à terre et envisagea de payer. Cependant, lorsqu’il se releva, un Al à l’air moyennement fin se tenait devant lui. Il se redressa pour lui faire face, un peu interloqué.

«Salut mon vieux...ça va ? Navré, j’étais avec un client.»
Il lui jeta un regard circonspect. « Y a un problème ? »

Al avait sa gueule des mauvais jours, celle où il avait bu - celles où ils étaient foutus de se battre. Adrian le savait, il connaissait bien le genre des gens qu’on rencontrait dans les bars en fin de soirée.

Des ivrognes vous ne connaissez que les malades, ceux qui vomissent, et le brutes, ceux qui recherchent l'agression à tout prix ;  mais il y a aussi les princes incognito qu'on devine sans parvenir à les identifier. Ils sont semblables à l'assassin du fameux crime parfait, dont on ne parle que lorsqu'il est raté. Ceux-ci, l'opinion ne les soupçonne même pas ; ils sont capables des plus beaux compliments ou des plus vives injures; ils sont entourés de ténèbres et d'éclairs ; ce sont des funambules persuadés qu'ils continuent de s'avancer sur le fil alors qu'ils l'ont déjà quitté, provoquant les cris d'admiration ou d'effroi qui peuvent les relancer ou précipiter leur chute. Car chute il y a, à la fin, s'ils ne décident pas d'ôter la corde qu'ils se sont eux-mêmes passés au cou.

Restait à savoir quel genre de mec bourré était Al ce soir : le genre qui n’annonçait rien de bon, Adrian voulait bien le parier.
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    | Apothicaire mal embouché
    |  Apothicaire mal embouché
    Al Holmwood-Black
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MessageSujet: Re: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptyMer 20 Sep - 18:28

Il fallait s'en douter : ça devait bien finir par friter un jour ou l'autre entre Al et orion, et c'était tombé ce jour-là. Excédé par l'attitude de son jumeau, Al avait refusé tout net de travailler, affirmant - à raison - que lui n'avait pas eu un seul jour de congé depuis plus de trois semaines. Le grand avait ressorti son couplet sur le départ tragique de l'éventuelle mère de ses éventuels enfants, sur la compassion qu'il eût été en droit d'attendre de son frère en pareilles circonstances... Il n'en avait pas fallu davantage à Al pour piquer une crise maison. Ah, il ne manquait pas d'air, ce grand fainéant ! Il se déchargeait de tout son boulot sur son frère depuis presque un mois, et il lui fallait encore de la compassion ? On aurait vraiment tout entendu, dans cette baraque. A ce point de la discussion, tenue au deuxième étage à un volume honorable, Vega était monté s'enquérir des événements. Depuis la rupture, il couvait Orion comme s'il se fût agi d'un poussin prématuré, et il lui donna raison. Al ne se rendait pas compte, il souffrait, il avait besoin de temps, il devait se vider la tête... ç'avait été la goutte de potion qui avait fait déborder la marmite. Alors comme ça, personne ne s'imaginait que le frère indigne avait lui aussi besoin de souffler un peu ? Enquiller trois semaines de boulot, ce n'était peut-être pas suffisant pour prouver sa sympathie à Orion, mais ça finissait par crever.

-Vous savez quoi, tous les deux ? moi je me casse. Je prends ma journée. Vous aurez qu'à pleurer sur l'épaule l'un de l'autre, ça a l'air d'être votre truc.

Il avait à moitié arraché le porte-manteau en décrochant son blouson en cuir de dragon et, encore fumace, avait claqué la porte sur son père et son frère abasourdis. Il avait commencé par marcher en les traitant mentalement de tous les noms, non sans fumer cigarette sur cigarette pour se calmer. Il ne savait pas quoi faire de sa journée, mais il était bien décidé à ne pas rentrer avant sept heures, des fois qu'on ait l'audace de lui demander de l'aide au magasin. Ses pas l'avaient mené jusqu'à Gringotts, où, pris d'une soudaine inspiration, il avait envoyé un patronus à Betty pour l'inviter à déjeuner. Elle devait être au courant de la méchante tisane qui se tramait au Manoir Holmwood-Black. Si quelqu'un pouvait secouer le cocotier, c'était bien elle.

Il s'était attendu à ce que ce rapide déjeuner familial améliore son humeur, mais c'était tout l'inverse qui s'était produit. Entre deux bouchées de sandwich - la courte pause de sa sœur ne permettait pas un repas plus élaboré - Betty lui avait confié, sans donner de détails, qu'elle avait été convoquée au Bureau des Mangemorts, par Adrian Rosier en personne. Al en était presque tombé de son tabouret. Adrian... il n'allait quand même pas s'y mettre aussi, celui-là ? Il avait toujours été un bon ami, Mangemort ou pas... alors qu'est-ce qui lui prenait de convoquer Betty ? Elle refusa d'en dire plus, laissant son petit frère réduit aux hypothèses. Petit frère qu'elle planta là, en promettant de venir botter le cul d'Orion, pour de bon, et, plus symboliquement, celui du paternel.

Qu'est-ce qui s'est passé ? attablé devant la fin de son repas, Al regarda s'éloigner sa soeur. Elle ne semblait pas spécialement inquiète, mais la miss Betty était douée pour ne rien laisser paraître de ses sentiments. Sans doute pour ça qu'elle avait fini à Serpentard, d'ailleurs. Putain ! si j'y avais été aussi, à Serpentard, je serais pas pote avec ce connard d'Adrian, et je serais pas en train de me demander quelle mouche l'a piqué...

Doublement contrarié par les événements familiaux, Al passa son après-midi à bricoler sa moto, dans un petit local qu'il louait à l'angle du Chemin de Traverse et de l'Allée des Embrumes. Occuper ses mains ne calma pas son esprit, qui continua de vagabonder à sa guise. Cambouis, bière, cambouis, bière, il avait avait les mains noires et l'alcool méchant lorsqu'il sortit de son atelier, vers six heures du soir. Encore une heure à tuer avant de pouvoir rentrer sans risquer de se faire embaucher au magasin... Tout naturellement, ses pas se dirigèrent vers l'Emerald's. Joe n'était pas là, mais il se posa à une table, avec la Gazette devant lui pour avoir l'air moins con à picoler tout seul, et commanda un Pur-Feu-orange. Un, et puis un autre, et puis... Il ne remarqua d'abord pas Adrian, le fameux salopard d'Adrian, avec un type qui avait une tête de cintre. Après un bon moment, alors qu'il rêvassait sans réfléchir à quoi que ce soit de précis, il finit par s'aviser de la présence de Rosier. Ah, t'es là, mon pote. Mon pote. Ça semblait sonner faux, ces deux mots. Tu peux pas être mon pote si tu t'amuses à convoquer ma sœur comme n'importe quelle voleuse d'oeufs de Doxys... La petite machine dans sa tête ne demandait qu'à se remettre en route. Hypothèses, imprécations, ruminations, le tout arrosé de Pur-Feu-orange, puis de Pur-Feu sans orange. Un traitement de choc pour aggraver la mauvaise humeur qui avait été la sienne toute la journée, en somme. Bien entendu, lorsqu'il se décida à quitter l'Emeu, il avait nettement du vent dans les voiles. Le bar commençait à se remplir, il fallait jouer des coudes pour essayer de gagner la porte, et bien sûr, qui se trouvait sur le passage ? Rosier. Al aurait pourtant juré qu'il était parti un petit moment avant, ce con-là. Emmerdant jusqu'au bout, ce type. L'apothicaire toisa cet ami proche de la disgrâce, qui essayait de le saluer comme si de rien n'était.

-Ah, ouais, salut, fit Al sur un ton passablement agressif. Un problème ? Moi non, j'ai aucun problème, où tu vas chercher ça ? Quel problème je pourrais avoir, hein ? C'est pas comme si un petit enculé qui est censé être mon pote avait convoqué ma sœur chez les mangemerde, pas vrai ?

Trop bourré, trop bourrin pour ne pas aborder le sujet de front. Il toisait le Mangemort, l'air bravache, comme pour le défier de riposter. Rien ne lui ferait plus plaisir que de démolir la tronche à cette petite pourriture de Rosier, ce soir-là.
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    Adrian Rosier
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    Adrian Rosier


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MessageSujet: Re: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptyLun 25 Sep - 13:00

Par nature, Adrian Rosier n'était pas foncièrement belliqueux. Il ne détestait pas les gens et n'avait pas a priori envie de leur casser la gueule, se détester lui même mobilisant la plupart de son énergie. Quand il buvait, c'était autre chose, mais tout était toujours autre chose quand les gens buvaient et il ne faisait pas exception à la règle, c'était simplement qu'à un moment, cet état était devenu la norme. Maintenant qu'il essayait de se calmer, cette nature profondément pacifique reprenait le dessus. Pour ce que ça nous réussit, à tous, de nous battre. Pour que ça nous apporte. Si on combat sérieusement, on finit par faire des horreurs et on est hanté toute sa vie par les mauvais choix qu'on fait, et sans même aller jusqu'à cette échelle là, si on se bat, tout combat à des conséquences, et on finit minable dans un caniveau le visage en sang parce qu'on a décidé de répondre à un mec un peu ivre, parce qu'on était un peu ivre soi même. Parce qu'on ne sait pas comment s'arrêter. Adrian n'aimait pas la violence, au fond, et c'était sans doute pour cela que son parcours le rendait malheureux. Vous savez, ça commence toujours pareil, avec un poing dans la gueule et après on finissait par s'écharper jusqu'à la mort, jusqu'à tuer des gens, et on comprend à peine comment et pourquoi on en est là.

Comment en est-on arrivé là était la question que se posait présentement Adrian Rosier. Ady avait en réalité peu de proches et rares étaient ses amitiés qui avaient tenus longtemps – plus que après son passage à Azkaban, en tout cas et plus qu'après qu'il soit devenu mangemort. Avec Al et Tom, il aurait pu dire honnnêtement que c'était à la vie à la mort. Et même maintenant, avec cette histoire avec Juliet, même si ça l'aurait tué de le reconnaître, même si lui aussi avait volontiers envie de casser la gueule au Holmwood-Black qui se tenait devant lui, penchant légèrement en avant comme s'il allait lui foutre un coup de boule – ou lui vomir dessus, ce qui n'était pas impossible non plus vu son état d'ébriété avancée – ça aurait probablement été pareil en cas de besoin. Il nous est toujours de nous taper dessus, mais quand la nécessité se présente, on a toujours été là les uns pour les autres et on a toujours pris la défense de chacun. Toujours. Partout.

Apparemment, ce n'était plus le cas aujourd'hui, et ça désolait Adrian, mais après tout, ce n'était pas tellement sa faute, non ? Qui a trahi le premier, hein, qui ? La colère sourde qu'il avait en lui venait du fait qu'il était persuadé que Al savait pour Juliet et lui et qu'en conséquence, c'était foncièrement une trahison de la lui avoir piqué. Le raisonnement n'était pas clair, pas précis. Evidemment que Juliet faisait ce qu'elle voulait, qu'elle l'aurait engueulé comme le crétin qu'il était si elle avait connu ce raisonnement, parce qu'après tout elle ne lui appartenait pas, en fait elle n'appartenait à personne, d'ailleurs, et qu'elle faisait bien ce qu'elle voulait, puisqu'ils n'avaient ni l'un ni l'autre de comptes à se rendre. Mais évidemment encore, ce n'était pas aussi simple ni aussi facile que ça, et en réalité, Adrian ne pouvait s'empêcher d'être jaloux.

En réalité, même sobre, il restait en colère et il n'avait pas besoin de beaucoup pour avoir un motif de se défouler. Al lui en fournissait un, en lui donnant l'occasion de continuer à garder son apparence de type raisonnable. Fausse, bien sûr, Adrian n'était guère mieux que son ami, juste un peu plus sobre. Juste d'une humeur sombre qui le poussa, entendant les insultes, à choper d'un coup Al par le col et à lancer d'une voix ferme, sans pitié, froide :

« Oh, t'as un problème avec le fait que j'ai convoqué ta sœur ? Moi j'ai un problème avec le fait que sa copine soit une terroriste qui bute des gens, c'est con, hein ? »
Il ressemblait à son père lorsqu'il était en colère. Au point de devenir aussi con et cassant que lui, au point de devenir vraiment insupportable. « Tu penses que j'ai quoi, le choix ? Ca marche pas comme ça, Al, et tu le sais très bien. Elle va bien, on va pas lui causer d'emmerdes, mais j'ai pas le choix, fous toi ça dans le crâne, et ça aurait pu être largement pire si c'était pas sur moi qu'elle était tombée.  »

Putain, c'est donc ça d'avoir des amis. Je crois que je vais prendre un chat ou que je vais rester avec mes plantes. En tout cas avec un truc qui n'a pas de répartie, là ça devient pénible. Au fond, même en colère, il savait que ce n'était pas raisonnable et que ça ne ménerait à rien. Ca le désolait, vraiment, parce qu'ils se connaissaient depuis si longtemps qu'il ne pouvait pas en être autrement. Mais ça ne peut pas se passer différement, pas vrai ? Y a un abcès à crever. Sauf s'il est raisonnable, sauf si tu es raisonnable. Aucun d'entre eux ne l'étaient vraiment. Adrian se sentait blessé, et il estimait qu'il avait des raisons légitimes de l'être, et presque plus que Al. Ca n'en restait pas moins idiot et stupide et en plus c'était inégalitaire, lui n'était pas ivre mort.

« Puis franchement, crois moi, mon pote, c'est pas toi qui va la ramener en matière de trahison et d'amitié, épargne moi la grande scène du deux, t'es vraiment mal placé pour ça. C'est bien parce que t'es complètement jeté que tu t'en es pas encore pris un. »


Ils pouvaient encore échapper au pire s'ils s'arrêtaient là. Manifestement, ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde, Al était sur ses rails, lui sur les siens, mais bon Gryffondor – bon Gryffondor sobre – Adrian répugnait à se battre avec quelqu'un dans un combat qui n'était pas loyal. Bourré, il serait sans doute passé directement à un combat d'ivrognes sans se poser de question, là il ne l'était pas et une minuscule partie de lui, celle peut-être qui se rappelait vaguement qu'à la base, ils étaient amis, malgré tout, lui disait que tout ça était une mauvaise idée. Finalement il le lâcha. Adrian était toujours en colère. L'autre partie de lui avait envie de péter illico la gueule à Al et de faire dans la provocation à deux mornilles parce que ça permettait d'évacuer un peu la colère tout en prétendant rester raisonnable, conciliant, tout en prétendant négocier. L'autre manqua de chuter, pas très stable sur ses jambes. Il soupira finalement, essayant de redescendre :

« Ah, allez. Regarde toi, tu tiens à peine debout, tu crois vraiment que tu vas te battre avec quiconque ? C'est ça que tu veux ? Je vais pas me battre avec toi, t'es pas en état mon gars, un fut de whisky serait moins rempli que toi. Allez, rentre chez toi. Tu sais que j'ai raison, Al. Tu rentres chez toi, tu réfléchis, et on reparlera demain quand tu seras moins minable. On verra si tu veux toujours essayer de me péter les dents après. Je vais pas me battre avec toi maintenant, ça me ferait pitié de te péter la gueule comme ça. »


Tout son discours était sincère. Mais au fond, Adrian savait que ça n'allait pas marcher et que Al n'allait pas l'écouter, qu'ils allaient effectivement se battre, et même s'il n'en était pas très fier, il fallait bien l'avouer : il n'attendait que ça, et il comptait bien lui filer une raclée. Juste histoire de passer ses nerfs.
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    | Apothicaire mal embouché
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    Al Holmwood-Black
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MessageSujet: Re: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptyVen 29 Sep - 17:15

Adrian Rosier était une énigme à lui seul. Al l'avait connu à Poudlard, et avait même eu le privilège de lui succéder comme Batteur au sein de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. D'emblée, Rosier lui avait plu. Brave type, vraiment le bon gars, pas teigneux pour un sou. Pour dire à quel point il était cool : il avait même accepté de donner quelques master classes à un mioche pour lui enseigner l'art des cognards dans la gueule. Rares étaient les élèves des années supérieures qui se seraient ainsi commis avec un petiot comme Al. Ils étaient très vite devenus de bons potes, puis, imperceptiblement, des amis proches. Et puis Adrian était devenu Mangemort. Là résidait l'énigme. Comment un type aussi foncièrement sympa avait-il pu rejoindre les encagoulés ? Merde, leur réputation n'était plus à faire : tueurs, violeurs, tortionnaires, pas un pour rattraper les autres. Que pouvait bien faire Adrian Rosier là au milieu ? Il devait salement détoner – ou alors, mais Al préférait ne pas envisager cette hypothèse, il était comme eux, une fois son masque de brave mec mis au vestiaire. L'apothicaire y pensait souvent. Comment Adrian s'était-il laissé convaincre ? Était-il un mouton parmi les loups, ou un loup déguisé en mouton ? Il défendait pourtant son ami, toutes les fois où on – un on qui, bien souvent, s'appelait Betty – lui reprochait de fréquenter un Mangemort. Lui, c'est pas pareil. C'est un bon gars. C'est mon ami. J'ai pas pu me tromper à ce point sur son compte, si ?

Avec la convocation de Betty, Adrian lui était, pour la première fois, apparu comme ce qu'il était vraiment : un Mangemort, un flic, un des bras armés de ce gouvernement. Jamais encore cela n'avait été aussi tangible que lorsque Betty lui avait raconté, très sommairement, son interrogatoire. Al s'était rendu compte, soudain, que son ami avait des ordres à exécuter, des ordres pas drôles du tout, des ordres un peu dégueulasses même. Convoquer la soeur d'un pote n'était pas grand-chose, mais c'était un premier pas. Enverrait-il cette soeur à Azkaban pour suivre les ordres ? Et Al, son ami, qui avait toujours pris sa défense, serait-il capable de le coffrer ? Jusqu'à quel point exécuterait-il les ordres ? La colère de l'apothicaire procédait de cette angoisse. Quel est mon poids, quel est notre poids à tous, face à ceux à qui il doit obéir ? Bien sûr, il était désormais trop ivre pour formuler cela aussi clairement, mais il ne voulait profondément à Adrian parce qu'il ne pourrait plus le défendre avec la même conviction. Je ne peux plus ignorer que t'es un Mangemort, mec. Jusqu'à présent, c'était virtuel, un simple mot. Maintenant, t'es le connard du Bureau des Mangemorts qui a convoqué ma frangine, et qui me toise avec sa supériorité de mec sobre. Oui, je suis beurré, mais c'est pas la peine de jouer au père-la-vertu avec moi, je t'ai trop souvent vu saoul à en crever. Al s'efforça de ne pas parler trop fort lorsqu'il répliqua à son pote :

-Oui ça me pose un problème que t'aies convoqué ma soeur, oui. Tu dirais quoi, toi, à ma place ? Tu serais happy ? Ben moi ça me pose problème. Et ça me pose problème que t'aies pas le choix, comme tu dis. Tu feras quoi, le jour où tu devras foutre un pote en prison ? Le jour où on te dira d'en crever un ? Tu chialeras que t'as pas le choix, là aussi ?

Et Adrian continuait, parlait de trahison, accusait Al de félonie. Bon, OK, je suis saoul comme cochon, mais je comprends rien à ce qu'il me reproche, là.
Rien, rien ?
Bah non, rien, rien. Pourquoi, tu vois un truc, toi ?
Ben non, justement, moi non plus.
Ah ! Ben si même toi t'es aux fraises, c'est qu'il y a vraiment un truc qui m'échappe.


-Qu'est-ce que tu baves avec tes histoires de trahison, Rosier ? Rappelle-moi un peu quand je t'ai trahi... Ou alors t'as pas encore digéré le jour où je t'ai piqué ta part de tarte aux pommes, à l'école, c'est ça ? Non parce que depuis, tu m'excuses, mais je vois rien.

Si on avait parlé à Al des sentiments d'Adrian pour Juliet, il aurait hurlé de rire. Pourquoi pas Lucius Malefoy amoureux de McGonagall, tant qu'on y était, et Betty avec un Mangemort capitaliste et macho ? No way, mon pote. C'était tout bonnement inimaginable, même à jeun – a fortiori avec une mine comme celle que se tenait Al. Ce n'était pas maintenant qu'il était bourré comme un porc qu'il allait tirer des plans sur la comète et se figurer qu'Adrian en pinçait pour Ju...

Bourré, mais susceptible, le mec. Ou alors : bourré et donc encore plus susceptible que d'habitude. Quoi qu'il en soit, le petit air de grand frère raisonnable d'Adrian, son discours moralisant, et surtout le fait qu'il chope Al au colback, eurent raison de la patience de l'apothicaire. Il n'essaya même pas, cette fois, de garder sa voix dans un volume raisonnable. Plusieurs têtes se tournèrent vers lui lorsqu'il gueula, vacillant un peu sur ses appuis :


-Si j'veux, je rentre chez moi, si j'veux ! J'ai pas d'ordres à recevoir d'un minable comme toi... ni de conseils non plus... et tes leçons tu peux te les tailler en biseau et te les foutre dans le cul, c'est vu ? Et j'te remercie mais je tiens parfaitement debout, tiens, la preuve !

Les clients les plus réactifs eurent le temps de se pousser pour éviter les dégâts collatéraux : sans prendre la peine de sortir sa baguette, Al, avec un sens de la nuance digne d'un buffle sous amphétamines, avait violemment bousculé le Mangemort, manquant de le faire tomber.

-Allez, t'as plus qu'à m'arrêter, hein, railla-t-il. Après tout, t'as pas le choix, c'est ça...
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    Adrian Rosier


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MessageSujet: Re: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptyMar 3 Oct - 16:49

Il comprenait bien ce que Al lui reprochait. Adrian pouvait l’admettre, c’étaient des questions qu’il s’était lui même posé. Mais évidemment, il ne voyait pas les choses de la même manière. Et il était inutile de discuter, parce qu’ils camperaient tous les deux sur leurs positions : même redescendu, même sobre, Adrian savait bien qu’il n’y aurait rien à y faire. Parce que ce que les humains veulent avant tout, c'est avoir raison. Même si nous avons raison à propos de notre propre malheur. Si nous croyons qu'il y a des monstres au coin de la rue prêts à nous dévorer, nous préférerions littéralement avoir raison sur les monstres, que de se montrer faux aux yeux des autres et de ce fait paraître stupide.

Ils pouvaient bien continuer à s’engueuler, ça ne changeait rien. Oui, bien sûr qu’il était passé du côté des salauds. Bien sûr que tout avait changé et qu’il était coincé, qu’il faisait des choses dont il n’était pas fier - cette gamine, morte, est-ce que c’était lui ou Travers qui l’avait descendu, dans ce combat ? Le père l’avait jeté devant eux comme bouclier humain, alors est-ce que ce n’était pas son géniteur le responsable ? Pas de réponse, pas de réponse : Adrian savait que le doute était la pire des punitions. Non, le temps de l’insouciance, s’il en y avait un jour eu un, était fini depuis longtemps. Mais ce n’est pas si facile, je sais bien que quelque part, on croit toujours qu’on a vingt ans. Mais la fin n’est pas proche, non, elle est déjà arrivée, c’est juste qu’on a décidé de l’ignorer.

“Oh, tu crois ça ?”
Le ton était plein de colère, aussi agressif que celui de Al, maintenant, mais presque indigné. “Pourquoi est-ce que tu veux pas comprendre ? Tu me prends pour quoi, abruti ? Tout ce que je fais, tout ce que j’ai toujours fait, c’est d’essayer de limiter la casse, tu penses vraiment que je vous laisserais tomber ? ”

Ca pouvait paraitre bizarre, mais aux yeux de Adrian, c’était vrai. Aucun de ses choix n’avait été dicté par la volonté de faire du mal aux gens. Je ne suis pas le salaud de l’histoire, arrêtez de prétendre ça, on sait tous que c’est faux. C’est plus compliqué que ça. Je suis désolé, je déteste cette phrase. Je déteste l’usage qu’en font les esprits subtils. Le malheur est qu’elle est souvent vraie. Ici, elle l’est. Au fond, Adrian n’avait même pas tellement choisi. Il faisait ce que lui semblait logique, prenant les seules décisions viables. Chapman risquerait d’emmerder son monde et pourrir la vie au reste de la famille si je ne lui obéissais pas ? Pas de problème, faisons ce qu’il veut. La soeur d’un pote sort avec une terroriste ? Mieux vaut que ce soit moi qui l’interroge qu’un type qui cognera sans comprendre. Oui, c’était ça. Aucun véritable choix : juste quelque chose de logique, qui s’imposait avec la force de l’évidence. Il ne pouvait pas le remettre en cause, c’était comme ça. Oui, mais, il n’a pas tort, Adrian. Qu’est-ce que tu feras, le jour où on te demandera de tuer un pote ? Oh, ça suffit. Tu le sais déjà. On ne touche pas aux amis, peu importe ce qui se passe. Il avait déjà résolu de ce qui se passerait si un jour il était amené à devoir exécuter ce genre d’ordre. Si c’est entre eux et moi, alors c’est moi : c’est à dire que c’est moi qui crève, et eux qui s’en sortent.

Mais aller expliquer ça à Al maintenant, c’était complètement impossible. Les critiques envers les sang purs étaient faciles et il se trouvait que Adrian avait exactement les mêmes, peut-être formulées dans des termes moins alcoolisés. C’étaient toujours les mêmes vieux travers. Ils ne sont pas dignes : seulement habillés à la mode. Ils ne sont pas éduqués : seulement passagers de l’éducation. Ils ne sont pas moraux, seulement conventionnels. Ils ne sont pas vertueux seulement lâches. Ils ne sont même pas cruels, seulement fragiles. Ils ne sont pas prospères, seulement riches. Ils ne sont pas fidèles, seulement serviles; pas dévoués, seulement timides; pas courageux, seulement querelleurs; pas sociaux, seulement grégaire; ils ne prennent pas en considération les autres, ils sont seulement, seulement polis; pas intelligents, seulement opiniâtres; pas progressifs, seulement factices; pas imaginatifs, seulement superstitieux; ils ne sont pas justes seulement vindicatifs; pas disciplinés, seulement intimidés; et surtout, ils ne sont pas vrais, pas du tout: menteurs chacun d'eux, jusqu’à la structure même de leur âme.

Il ne valait guère mieux, avec sa jalousie maladive, et lorsqu’il s’aperçut que Al ne comprenait même pas de quoi il en retournait, Adrian se sentit vaguement honteux, aussi bien qu’en colère, parce qu’après tout, en bon Gryffondor, il hésitait quand même à cogner sur la gueule d’un mec bourré qui ne savait pas de quoi il en retournait. En même temps, il supposait, plutôt avec justesse à ce qu’il lui semblait, qu’il était plutôt logique que Juliet n’ait pas parlé de leur relation, ce n’était pas exactement la chose à dire lorsqu’on se mettait à sortir avec quelqu’un. De toute façon, il n’eut pas le temps de répondre que Al se remettait à gueuler et à se foutre de lui. Il manqua de s’écraser par terre et ne fut retenu que la présence inopinée d’un pékin qui passait par là. Furieux et décidé à mettre à cette mascarade - Al serait moins pire quand il aurait déssaoulé et un bon aguamenti dans la tronche ne lui ferait pas de mal - Adrian se redressa et sortit sa baguette :

“Ca, mon vieux, c’est quand même une putain de mauvaise idée.”


Mais quelqu’un bloqua son sort au moment où il le lançait. Surpris, Adrian se tourna vers le fauteur de trouble - ou plutôt l’empêcheur de tourner en rond. Fenton Emerald. Ben, parole, manquait plus que lui.

“Qu’est-ce que tu fous, Fenton ? Tu vas commencer à essayer de faire régner l’ordre comme ton père, si ? Tu vois pas que tu nous emmerdes.

-Je fais ce que je veux, et vous ne battrez pas ici, c’est hors de question. Allez vous écharper sur la voie publique, espèce de crétins, je tiens pas à vous avoir sur le dos. Allez, dehors, je suis clair, bordel ?


La situation devenait confuse, franchement. On ne s’entendait pas, la musique continuait, des gens les regardaient, c’était parfaitement ridicule. Finissant par se rendre à l’idée de partir, Adrian entreprit de s’excuser auprès de la personne sur qui il avait failli tomber, et se retrouva nez à nez avec un autre mangemort.

Macnair. Bordel.

“Walden. Salut.”
Génial. On ne pouvait pas faire pire. Il tenta de faire signe à Al, discrètement. Tire toi donc, reste pas là. “Désolé de déranger ta soirée. Petite querelle entre amis. On va régler ça. On s'en va de toute façon.”

Et merde.



Dernière édition par Adrian Rosier le Mer 11 Oct - 11:12, édité 1 fois
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Whisky : best way to end with another fight || Al Empty
MessageSujet: Re: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptyMar 3 Oct - 16:49

Le membre 'Adrian Rosier' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptySam 14 Oct - 15:46

La solitude existentialiste de l’homme post-moderne et son illustration dans la vie réelle : Walden Macnair buvant une bière, seul au bar, après une harassante journée à faire régner l’ordre et la justice au bureau des Mangemorts. En fait d’ordre et de justice, il s’était surtout cassé les dents sur des fausses pistes concernant de soi-disant terroristes qui ne l’avait mené nulle part. Il avait pourtant bien proposé, pour égayer la fin de journée, qu’on ramena les bons à lappes qui leur avaient refourgués des tuyaux percés, histoire de les secouer un peu pour voir si la mémoire des faits leur revenait, mais personne n’avait voulu suivre son idée, et le chef avait préféré laisser tomber. Des mous, tous autant qu’ils étaient. Ça lui aurait pas déplu pourtant à Macnair de bousculer un peu leurs informateurs, il était plutôt bon à ce petit jeu-là il avait l’art de faire avouer n’importe quoi à n’importe qui en un temps record, et si on ne regardait pas de trop près l’état des gus après qu’ils soient passés entre ses mains, on pouvait même dire qu’il faisait du bon boulot. Et s’il était aussi bon, c’est qu’il aimait ça, tenir les gens entre ses mains et les pressurer pour leur faire dire tout ce qu’ils savaient. Enfin ça, s’était avant, avant que les Mangemorts ne rentrent au Ministère et que ne commence le règne de la bureaucratie. Sérieux, respectabilité, bonne image publique, et autre ramassis de connerie qui filait à Macnair de l’urticaire aux parties. S’il avait voulu être respectable, il ne serait pas devenu Mangemort pour commencer, il serait devenu gratte-papier au Service des Transports Magiques, ou vendeur de confiseries chez Honeyduck. Heureusement que le Seigneur des Ténèbres n’était pas là pour voir ça, ses fidèles Mangemorts transformés en braves petits fonctionnaires. Y’en avait sûrement que ça faisait bander d’avoir des états de service impeccable, Macnair lui n’en avait rien à foutre, son trip c’était la mort et la désolation, pas les dossiers bien classés.

En clair, l’ultra-moderne solitude ne lui allait pas au teint. Fichue époque, tout foutait le camp. Même la bière avait un goût dégueulasse, à croire que le vieux Joe pissait dans l’alambique pour réduire les coûts. D’ailleurs, il en avait sa claque de ce bouge, il attrapa sa veste, et se prépara à rentrer chez lui, mettre la viande dans le torchon. Et pour ajouter à sa bonne humeur, deux têtes de nœuds avait choisi l’Emerald’s comme estrade de duel pour régler leur différents de soiffard. À l’époque on avait au moins la décence de sortir dans les arrières-cours quand on voulait se foutre sur la gueule. Macnair empoigna fermement par le col l’empaffé qui avait eu le mauvais goût de lui rentrer dedans.

« Dis donc ducon, tu veux pas regarder où tu fous les pieds ? Ah, c’est toi gamin. » Il relâcha Adrian, non sans grommeler « C’pas grave. Qu’est-ce qui se passe ici ? »

Tiens, un collègue, bon, il allait pas avoiner un autre Mangemort. Même s’il en avait bien envie. Il haussa un sourcil perplexe en entendant les explications de Rosier. Petite querelle entre amis. C’était pas à ça que ça ressemblait par les yeux de Macnair. Non, ce qu’il voyait en face de lui, c’était un sac à vin qui venait d’attaquer un, désormais respectable, Mangemort. Il y avait offense, il y avait outrage même. Parfait. Macnair n’en avait rien à cirer de la loi, il n’était même pas certain qu’il exista réellement un tel délit. Mais il s’emmerdait, et embarquer un connard aviné au bureau était exactement le genre de divertissement dont il avait besoin ce soir. Il décida donc de s’en mêler.

« T’as pas l’air de savoir t’y prendre pour régler ça, Rosier. » Il releva la manche de sa robe et dévoila son avant-bras « Outrage à Mangemort. » Il pointa l’index sur Al’ « J’embarque celui-ci. »

Il sortit sa baguette, ligota soigneusement l’apothicaire, confisqua sa baguette, et le traîna vers la sortie, en prenant bien soin de faire cogner sa tête contre le rebord des portes, et les marches du perron. En espérant que la victime avait la tête dure, parce que la nuit ne faisait que commencer. Il lança un « Bonne soirée Adrian » des plus cordiaux, avant de transplaner avec Al’, en direction du bureau des Mangemorts.

Il entraîna le jeune homme vers son bureau, ouvrit la porte d’un coup de pied, et balança le suspect sur une chaise, sans ménagement. Macnair retira sa veste, un sifflotant une variation de « De Bon Matin, J’ai Rencontré l’Hippogriffe », rien de tel qu’un petit interrogatoire nocturne pour vous remettre du baume au cœur. Pas de rapport à remplir, pas de Shafiq pour lui dire de suivre les procédures, personne pour entendre la victime gueuler comme un putois. Il ouvrit un tiroir de son bureau, en sorti un exemplaire de « Noble par nature, une généalogie des sang-pur », reliure plein cuir, doré sur tranche, et une bouteille d’Ogden Old Fire Whisky. Macnair s’assit sur le rebord du bureau, se servit un verre, qu’il sirota en interrogeant le prévenu.

« Alors, ton nom, tas de fiente. C’est pour la paperasse. »

Et pas coopératif avec ça. Excellent, c’était le genre qu’il préférait interroger. Ceux qui faisaient les beaux d’entrée, et qui refusaient même de donner leur nom. Le nec plus ultra, c’était ceux qui lui conseillaient d’aller se faire foutre. Et le sac à vin qu’il venait de ramener avait tout à fait l’air de cette trempe-là. La preuve, il semblait avoir du mal à se souvenir de son nom.

« Ça te reviens pas ? Attends, je vais t’aider. »

VLAM, un coup de généalogie des sang-pur sur le coin de la gueule. On avait pas trouvé meilleur remède aux trous de mémoire. Tant qu’on calibrait soigneusement les doses, pour éviter les pertes de mémoires à long terme, bien entendu. L’autre ne semblait toujours pas se souvenir de son propre nom. Embêtant ça, Macnair lui asséna un deuxième coup de bouquin, pour l’engager à se concentrer. Lui connaissait parfaitement le nom du mec, il était un vieil ami de sa mère après tout. Mais il voulait l’entendre de la bouche de l’intéressé.

« Al’ Holmwood-Black hein ? Voyons ça. » Macnair bu une gorgée de pur feu, et se mit à tourner les pages de Noble Par Nature. « Voyons, voyons, Bellatrix Black, Narcissa Black, Andromeda Black, Sirius Black, Regulus Black, etc, etc... » Il asséna un coup de plus sur la tête du mec « MAIS JE VOIS AUCUN PUTAIN D’ALDEBARAN BLACK LA-DEDANS, ALORS, C’EST QUOI TON NOM ? »

Plaisir pur et sadique. Macnair n’en avait magistralement rien à foutre que le vieux Vega soit frappé du chaudron et se promène partout en se prenant pour un Black. En plus, c’était peut-être bien un vrai Black, le vieil Alphard aurait pas été le premier sang-pur à laisser traîner sa teub n’importe où. Mais il avait un trop plein d’énergie à évacuer, alors ça lui faisait du bien de secouer un ivrogne ramassé au Emerald’s. Le Mangemort termina son verre, s’en servit un deuxième, et s’alluma une cigarette. Bon sang de sang pur, ce qu’on était bien ici.

« Et, puisque je te tiens, tu saurais pas où est passé ta mère, par hasard ? Non, et la poulette de ta sœur ? Non plus, décidément... »

Un coup de bouquin de plus, pour lui apprendre à être un peu plus loquace. Et pour le plaisir aussi. Rien de mieux de tabasser quelqu’un à grand coup d’édition de luxe. C’était un art raffiné, et pas galvaudé.

« Bon, question bonus, si je te fends le crâne en deux, quel œil va se fermer le premier ? »

Malheureusement, la réponse à cette question brûlante devrait attendre, on frappait à la porte. Walden reposa le bouquin, et se dirigea tranquillement vers la porte. Il l’entrouvrit et passa la tête dans l’ouverture.

« Moui, c’est à quel sujet ? »
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MessageSujet: Re: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptyMar 24 Oct - 14:53

Même à jeun, Al n'était pas homme à comprendre les messages subliminaux. Alors quand Adrian lui avait fait signe de se casser, loin, vite, il était obstinément resté planté là à se demander quelle mouche piquait son pote. On était en train de se foutre sur la gueule, mec, remember ? Enfin, on essayait, entre l'intervention de Fenton et le type qui râle, derrière toi, parce que t'es à moitié tombé dessus. Al aurait presque rigolé de cette scène, tiens. Fenton, le visage fermé, qui leur ordonnait de débarrasser le plancher – mais ton paternel, lui, il nous aurait dégagés en personne, un dans chaque main, comme si on était des mioches de quatre ans. Et le lendemain, ou plus tard selon la gravité de la situation, j'aurais dû venir m'excuser, me prendre un soufflon, un de plus. Toi, t'as zéro panache, gars. Al adressa à Fenton un regard qui se voulait princier, le genre de regard qui dit mieux qu'un long discours tout le mépris du monde et de sa banlieue, mais dans l'état où il était, il devait plutôt avoir l'air du mec qui essaie désespérément de faire le point sur les éléments qui l'entourent. Peu importait : lui avait la certitude d'avoir cette mine altière, so Black, ce dédain élégant qui réduisait l'adversaire au rang de petite moisissure.

Et voilà qu'une espèce de gros con empoignait Adrian au col, l'air bien décidé à lui avoiner la tronche – mais non, finalement. Ouais, tu laisses Rosier, mec, ce soir c'est moi qui lui pète la gueule et personne d'autre. Touche pas à mon pote. Adrian lança à Al un regard éperdu, que l'ancien Gryffondor, subtil comme un hippogriffe en rut, ne comprit donc pas. Au contraire, il demeura campé là, pas peu fier d'être stable avec ce qu'il avait enquillé. On a les fiertés qu'on peut. Pendant ce temps, l'armoire à glace qui avait menacé de ratatiner Adrian relevait sa manche, provoquant un spectaculaire reflux parmi les clampins attroupés. Un Mangemort, merdum. Marrant comme tout un chacun se rappelait soudain un truc urgent à faire à la seule apparition de leur marque à la con. Al se retrouva ligoté en deux-deux ; nonchalamment, l'autre grand connard l'envoya valser au sol et l'attrapa par un pied, avant de sortir du bar en traînant son fardeau. Les consommateurs s'écartaient vivement devant eux, et Al put, entre deux rebonds de sa tête sur les marches de l'Emerald's, apercevoir des visages consternés, dont ceux de Fenton et d'Adrian.

Le type transplana ; l'atterrissage se révéla plutôt douloureux, dans la mesure où l'un de ses grands gros pieds tout moches trouva appui sur l'une des chevilles d'Al. L'ivresse se dissipait rapidement à présent, laissant place à une trouille que l'ancien Gryffondor ne connaissait pas. Jusqu'alors, il avait toujours été assez immature pour ne pas avoir peur, mais à présent qu'il se retrouvait seul avec un Mangemort, dans un Ministère désert, en pleine nuit, il commençait à se dire que l'enfant ne se présentait pas vraiment bien. D'ailleurs, en guise de préliminaire, l'autre lui colla un coup de son bouquin dans la tronche, sans même lui laisser le temps d'assimiler la question posée – parce qu'en fait, il était encore suffisamment bourré pour avoir besoin d'un peu de temps avant de réagir. Drôle d'impression, à la fois hyper-vigilant et au ralenti. Al secoua la tête en clignant plusieurs fois des yeux pour chasser les papillons, mais le Mangemort lui administra un autre coup de grimoire dans la foulée. Al gueula un coup, essaya de lever le bras pour se protéger – mais t'es toujours ligoté, ducon, tu peux rien faire. Il décida de répondre à la question : après tout, on n'était pas encore dans l'information classée top-secret.

-Holmwood-Black, Adélbran. Euh Aldébaran.

Il utilisait tellement peu son prénom complet qu'il n'arrivait plus à le prononcer avec sa bouche pâteuse. Le Mangemort ouvrit son bouquin à beignes, dont Al put alors déchiffrer le titre, et se mit à chercher. Bon, apparemment, ça ne lui convenait pas. Le prisonnier, rattrapé par son esprit rusé et plein d'à-propos, grogna :

-T'as qu'à apprendre à lire, connard.

Mauvaise réponse, avalanche de coups de bouquin, nouveaux cris de douleur. Un peu de sang tachait la couverture de cuir lorsque le gros con cessa de matraquer pour poser une nouvelle question. Sa mère ? Tu veux dire la nana que j'ai pas vue depuis mes deux ans et demi ? Mis de travers par les gnons, Al répliqua :

-Elle t'emmerde, ma mère, et la poulette de ma sœur aussi.

Il ne connaissait ni l'une ni l'autre, mais était certain que sa réponse était correcte. Pourtant, elle ne sembla pas du goût de son nouvel ami, qui arma une nouvelle fois son bras pour balancer un coup de grimoire.
Sinon, Al, si c'est le suicide qui t'intéresse, y a plus propre et plus rapide.
De toute façon, j'vais en prendre plein la tronche, alors autant ramener un peu ma fraise, non ?
Tu t'es pas dit que justement, en la ramenant un peu moins, tu pourrais éviter quelques mandales ?
Tu crois, toi ?
C'est vrai que t'es pas programmé pour réfléchir, surtout bourré. Attention, livraison à domicile... et BAM !
Cette fois, le coup de bouquin manqua de le faire tomber de sa chaise – ce type était assez fort pour plier en deux une vache gestante, à mains nues. Al essaya de ne pas imaginer la scène, et puis finalement si, plutôt que de devoir répondre à la question sur les conséquences d'un fendage de crâne à coups de
Nobles par nature. Il n'avait même pas gueulé, cette fois, juste poussé un gémissement ; après tout, avec ce qu'il venait d'encaisser, il était à moitié assommé.

Il s'attendait à devoir subir la suite, mais quelqu'un frappa à la porte. Merde, du renfort. Ça commence par la porte, ça finit sur ma pauvre gueule d'empeigne. L'ancien Gryffondor paniqua, s'agita sur sa chaise, et parvint à se casser glorieusement la gueule, tombant à moitié sous le bureau. Mais t'es toujours ligoté, ducon ! Tu penses aller loin ?

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    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
    Adrian Rosier
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MessageSujet: Re: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptyVen 15 Juin - 16:53

« Non, mais, Walden…franchement… »

Il devait avoir l’air pitoyable, à essayer de protester comme ça. D’ailleurs, Adrian n’avait pas l’impression que MacNair l’écoutait beaucoup. Putain. Il savait comment ça allait finir et savait aussi qu’il ne pourrait rien y faire. Le temps qu’il réalise, l’autre avait déjà embarqué Al. Adrian les regarda transplaner, les bras ballants, sans savoir quoi faire. Il y avait deux minutes, à peine, il était sur le point de se battre avec Al, un de ses meilleurs amis, pour une raison qu’ils auraient trouvé tous les deux idiotes s’ils s’étaient mis à discuter sérieusement. Ou peut-être pas. Qui savait ? Mais au moins il aurait pu expliquer, dire quelque chose, pas simplement manqué de se prendre un coup. Peut-être que si tu étais moins con, plus courageux, moins immobiliste, tu aurais pu faire quelque chose, aussi ? Que ce soit à propos de cette histoire ou de Walden, d’ailleurs. Une voix le tira de sa torpeur :

« Qu’est-ce qu’on fait ? J’appelle mon père ? Il saura gérer ça. »


Fenton Emerald, toujours utile en temps de crise. Adrian secoua la tête, un peu remonté :

« Mais on s’en fout, de ton père, par Merlin. T’entends ? Tu crois qu’il peut aider à gérer quoi que ce soit, qu’un type comme MacNair va l’écouter ? On est plus des gosses, Fenton, et ton paternel, il a beau diriger son monde, il peut plus rien arranger. Sers-moi un verre, plutôt. Il faut que je réfléchisse. »

Le verre en question n’arriva jamais, et dépité, il se contenta de sortir dans la rue – des fois que Walden aurait ramené Al et l’aurait abandonné dans un caniveau. Fumant nerveusement une cigarette, il essayait de décider quoi faire. Le laisser là-bas ? Il le mérite un peu, ce con, pas foutu de m’écouter, de s’arrêter à temps, pas foutu non plus de ficher la paix à Juliet. Ca, c’était une véritable trahison, il avait eu le choix, il aurait du savoir. Oui, mais voilà, mon vieux : il ne savait pas. Et quand bien même, tu sais parfaitement que tu ne peux pas être jaloux ni exiger des choses de Juliet. Ca ne marche pas comme ça.

Mais qu’est-ce qu’il était censé faire, alors ? Adrian n’était pas dupe. Walden Macnair était dingue, un mangemort de la vieille époque qu’il ne pourrait pas raisonner. Mulciber était un peu du même style, simplement Mulciber n’était pas complètement frappé. La violence ne le dérangeait pas, ce qui faisait une grande différence avec Macnair, qui vivait littéralement pour ça. Putain de psychopathe. Alors qu’est-ce qu’il faisait ? Il ne pouvait pas laisser Al comme ça, clairement. Le vieux ? L’idée lui tira un petit rire. Autant lui demander de soutenir le MpM. Mulciber ? Le chef ? Il ne voulait pas avoir l’air de supplier, comme un naze. Si je peux même pas régler ça tout seul, je suis vraiment foutu, bon pour la casse. Adrian Rosier n’était pas un violent, mais il refusait qu’on le prenne pour la simple erreur du bureau des mangemorts.

Et puis ce n’était pas seulement ça. Ce n’est pas qu’une question de putain de fierté personnelle. Ce n’est pas seulement une question d’amitié. C’est au delà. Un sentiment qui avait le gout du plomb, de la rouille, un sentiment de colère sourde, mal identifié, montait au fond de l’esprit de Adrian Rosier. C’est pour toutes les fois où j’ai fermé ma gueule. Toutes les fois où j’ai laissé faire. C’est pour les interrogatoires de Toby “Demi-cerveau” Wilkes. Pour chaque coup de pelle mis dans la gueule de quelqu’un qui n’avait rien à dire. Pour cette fille qui l’avait aidé et dont il ne connaissait pas le nom. Pour le regard d’impuissance de Fenton Emerald. Ce n’est pas de la colère. C’est de la révolte.

“Putain, ça suffit.”
Il eut un petit rire, sans joie, et répéta durement : “Putain, ça suffit.”

L’instant d’après, il transplanait dans le hall d’un ministère parfaitement vide, rejoignant en un tour de main le bureau des mangemorts, avant de cogner violemment à la porte du bureau de MacNair. Il n’avait aucune idée de ce qu’il allait faire. Aucun plan. Juste de la rage. Excellente idée.

“ A ton avis ?”
Il appuya sur la porte pour l’ouvrir en grand. “J’ai peut-être pas été clair tout à l’heure, au fait. Quand j’ai dit que c’était un truc entre amis.” Il fit un pas dans le bureau, repéra Al, à moitié écroulé par terre, le visage en sang.“ Tu t’es bien marré, Wally, mais c’est terminé. Je viens pas foutre la merde quand t’interroges les gens, et je te fous la paix en dehors du bureau aussi. Donc je vais récupérer mon pote, et on va en rester là, ce qui sera mieux pour tout le monde.”

Ce n’était pas du bluff. On aurait pu y croire. Adrian, malgré l’air teigneux qui pouvait lui faire ressembler à son père quand il s’y mettait, n’était pas Evan. Pas cette fois ci. Il était véritablement décidé à faire quelque chose, cette fois là.
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MessageSujet: Re: Whisky : best way to end with another fight || Al Whisky : best way to end with another fight || Al EmptyLun 2 Juil - 12:12

Macnair poussa un grognement et laissa échapper un soupir désabusé, avant d’asséner quelques coups de bouquins supplémentaires sur la tête du prévenu.

« Que j’apprenne à lire ? Et pourquoi faire ? Me mettre des plumes dans le cul et me promener partout en disant que je suis un intellectuel ? Bah ! »


Selon la vision du monde, particulière, de Walden Macnair, il n’existait qu’une différence minime entre une danseuse de cabaret burlesque et un intellectuel. Comme la plupart des brutes épaisses, le Mangemort ne trouvait aucun intérêt à la philosophie et aux débats d’idées. L’éthique, la morale, le mal, le bien, tous ces concepts ronflant et pompeux lui apportaient à peu près autant de bonheur qu’un bon coup de pied dans l’aire génitale. Son idée de l’enfer était de devoir assister à une énième conférence de Yaxley sur les tenants et les aboutissements de la doctrine puriste. Pourquoi salir quelque chose de beau et simple comme la violence gratuite avec des concepts et des justifications ? Ça passait l’entendement de Macnair. Les réflexions qu’il avait pu tirer de la dernière étaient les suivantes : 1/ la taille de ses doigts était parfaitement en rapport avec celle de son nez et permettait un nettoyage en profondeur, 2/ il est matériellement impossible de s’installer confortablement pour une sieste dans un amphithéâtre. Un grand jour pour l’avancement de la science. Pour son dernier anniversaire, quelqu’un, sûrement un pisse froid avec de la fiente dans le cerveau, ou une godiche de Shafiq, lui avait offert un livre sur « le maintien de l’ordre par la violence d’état. » Une sacrée merdasse ce livre, la reliure ne valait pas un pet de niffleur, et avait lâché à la deuxième personne tabassée avec. L’appréciation de Macnair pour la littérature était strictement utilitariste : in-octavo, reliure cuir et doré sur tranche pour la touche artistique, c’était le format le plus solide. Il méprisait l’annuaire, lourd, mais beaucoup trop souple pour un travail bien fait. La seule concession faite par Macnair à l’art était la poésie, il lui arrivait d’écrire des haïkus, et les œuvres complète du bourreau du RCM étaient consultables sur les murs des toilettes du Ministère.

Le Mangemort buvait son verre à petite gorgée, en admirant le visage amoché de la victime. C’était beau, c’était de l’art, il aurait presque fallu l’exposer dans un musée. Ça, ça aurait eu de la gueule. Pour ça, il aurait accepté de se déplacer dans un musée. Il était allé une fois à la galerie nationale sorcière, il avait tué trois résistants et laissé de la merde et des entrailles sur un tableau de maître. C’était le bon vieux temps. Il termina son verre, s’étira, et décocha un coup de pied à l’homme ligoté sur la chaise.

« Tu sais peut-être lire, mais ça t’aide pas à répondre correctement à mes questions, alors à quoi ça sert, hein ? »

Il ne l’avouerait pas, mais dans le fond, ça arrangeait bien Macnair qu’Al ne puisse pas y répondre. Si l’autre imbécile avait eu des réponses sur la localisation de sa mère ou de la donzelle de sa frangine, Macnair aurait été obligé de remplir un rapport et de rouvrir l’enquête sur le champ. Le Mangemort dédaignait autant l’écriture, qu’il méprisait la lecture. En général il confiait la rédaction de ses rapport à Rose Shafiq, ça ne lui posait pas de problème de la réveiller en plein milieu de la nuit pour qu’elle vienne transcrire l’interrogatoire, mais il risquait de réveiller le grand imbécile qui dormait à côté, et de se retrouver avec son rapport d’interrogatoire enfoncé au travers de la gorge. Le jeu n’en valait pas la chandelle.

Les coups frappés à la porte vinrent rappeler à Macnair qu’on ne pouvait jamais bosser tranquillement dans cette cour des miracles qu’était le bureau des Mangemorts. Y’avait toujours un emmerdeur pour venir frapper à la porte, vous demander si vous vouliez un café, vous emprunter une plume, ou gueuler que c’était lui qui avait arrêté le zigue, et que vous aviez pas le droit de l’abîmer. Tas d’enfants de salauds.

Sans surprise, il trouva de l’autre côté de la porte Adrian Rosier, qui ne semblait pas d’humeur à lui offrir un café ou à lui emprunter une plume. Non, il voulait récupérer son « ami. » C’était trop mignon, il essayait même d’avoir l’air énervé. Macnair ne pu s’empêcher de sourire. Il invita son collègue à rentrer dans le bureau. Il pointa un index sur Al’.

« Quelle coïncidence, c’est mon ami aussi. » D’un coup de baguette, il remit la chaise sur ses pieds, et le prisonnier dessus. Il s’approcha, et versa une rasade de pur-feu dans le gosier de Al’. « May Shafiq et moi, on était comme ça, quand Aldébaran est né, elle m’a presque demandé d’être le parrain. » Il posa une paluche sur l’épaule du jeune homme, et serra à lui en fracasser la clavicule. « C’est pas vrai, mon poto ? »

Les Mangemous, c’était le surnom dont Macnair avait affublé la nouvelle génération de Mangemort. Et le jeune Rosier rentrait parfaitement dans le moule de cette description. Ils infestaient le bureau, se prenaient pour des flics, croyant sincèrement qu’on les avait mis là pour faire régner l’ordre et la justice. Cette simple idée suffisait à déformer le visage de Macnair en un affreux rictus. Pour l’heure, il se contenta de rire en entendant le speech de Rosier. « Ça sera mieux pour tout le monde », mais pour qui il se prenait cet avorton ? Macnair portait déjà la marque quand il chiait encore dan ses langes, et il venait devant lui jouer les durs. C’était à se les rouler dans la farine. Faudrait qu’il raconte celle-ci au vieux Chap la prochaine fois qu’il le croiserait, ça le ferait rire. Ou pas, on verrait.

« Arrête, j’en tremble déjà. Je suis à ça de me pisser dessus. » Il agita sa baguette, et défi les liens qui entravaient le prisonnier. « Tirez-vous, bande de guignol. » grommela-t-il en se resservant un pur-feu.

Pfff, il aurait pu leur botter le cul, les éviscérer et se faire un nouveau slibard avec leurs entrailles s’il avait voulu. Il était peut-être vieux, il avait un vilain rhumatisme à l’épaule, mais il était encore un duelliste qui en avait à revendre. Il ne fallait jamais sous estimer les vieux cons aigris comme Macnair. Mais le chef avait été clair, il tolérait tout, sauf les bagarres entre Mangemorts. Alors autant laisser tomber.

Le bourreau les laissa partir, essuya le sang de son précieux bouquin en maugréant qu’on vivait vraiment une époque de merde et que les jeunes ne savaient pas s’amuser.
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