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POUDNOIR
Cher (e) Sorcier (e),
Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
Auras tu le courage de nous rejoindre ?
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Mystère & Suspens [terminé]

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    | Gryffondor ;; 6ème année

| Gryffondor ;; 6ème année
Cassidy H. Faulkner-Nott
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Cassidy H. Faulkner-Nott


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MessageSujet: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptyVen 2 Sep - 13:59

Londres moldu – Cimetière de High Gate.

Cassidy Faulkner-Nott était appuyée contre les grilles du cimetière, attendant patiemment l’arrivée de ses sujets d’études. La revue d’étude des moldus organisait un grand concours et celui ou celle qui présenterait la meilleure dissertation remporterait une journée dans le cabinet du Premier Moldu, enfin du Premier Ministre. Elle venait de terminer le chapitre sur « les formations politiques du Royaume Uni moldu » et avait opté pour un devoir sur le terrain. Pour cela elle avait choisi d’infiltrer les rangs du Parti Communiste Britannique. La Gryffondor n’avait pas poussé le vice jusqu’à prendre sa carte, elle avait juste prétendu être une étudiante qui faisait un devoir de sociologie sur « l’héritage des mouvements ouvriers Britannique.» Et jusque-là, l’infiltration se passait à merveille, elle avait même sympathisé avec le petit groupe des Jeunes Communiste, qui l’avait invité aujourd’hui à un événement surprise.

Ils lui avaient donné rendez-vous ici à 14H. Il était déjà 14h15 et elle était toujours sans nouvelle d’eux. Cassidy ouvrit son sac pour en sortir son tout nouveau téléphone portable. Elle venait tout juste de l’acheter, et même si elle était capable de faire un filtre de mort vivante, elle se trouvait souvent démunie face à une telle technologie. Mais c’était un investissement nécessaire quand vous souhaitiez étudier les moldus sur le terrain, si vous vouliez rester en contact, vous ne pouviez pas leur demander de vous envoyer un hibou. Elle avait bien demandé à sa mère la permission de faire installer le téléphone à la maison, mais celle-ci avait catégoriquement refusé. Et la voisine commençait à en avoir assez qu’on téléphone chez elle pour parler à la petite dingo d’à côté, alors Cassidy s’était acheté un portable. Et présentement, elle se donnait beaucoup de mal pour tenter d’envoyer un « sms », les hiboux c’était quand même plus chaleureux comme moyen de communication.

Un petit groupe vint finalement la rejoindre, une dizaine de filles et de garçons, plus ou moins du même âge que Cassidy. Elle leur demanda ce qu’ils comptaient faire dans ce cimetière. Le groupuscule avait voulu se réunir ici sur la tombe de Karl Marx pour fêter les 150 ans de la parution du Manifeste du Parti Communiste. Parfait ! Ca donnerait une jolie touche finale à la conclusion de son devoir, cette petite fiesta. La Gryffondor leur emboîta gaiment le pas.

Malheureusement ils furent stoppés à l’entrée par un gardien à l’air rageur. Il leur demanda à chacun deux livres sterling pour avoir le droit de rentrer dans le cimetière et aller se recueillir sur la tombe du philosophe. Des protestations montèrent rapidement au sein de la petite troupe, le gardien refusait toujours de les laisser rentrer, et les protestations des jeunes communistes se faisaient de plus en plus virulentes.

« Nous demander de payer pour voir la tombe de Karl Marx, c’est de la trahison ! » Aboya un petit mec, l’air hargneux.
« Salauds de capitalistes ! » renchéri une fille blonde décolorée.
« On paiera pas, rien à foutre, à trois on fonce, camarades ! » ajouta un barbu, qui semblait être le chef de la bande. « TROIS ! »

L’une des filles poussa le gardien dans un massif de houx et tous foncèrent par la grille ouverte, droit sur la tombe du philosophe. Cassidy jubilait, ce petit accrochage rajouterait une dose de sel dans la conclusion de son devoir. Si avec ça elle ne gagnait pas le droit de passer une journée au 10 Downing Street. Les camarades se rassemblèrent autour de la pierre tombale, sous le regard sévère du buste de pierre, indifférent à toute cette agitation. Le barbu en chef commença un petit discours qui célébrait la dictature du prolétariat, la fin de l’histoire et la proche venue de la révolution ouvrière. Très lyrique intervention, certains en avait même les larmes aux yeux.  

La petite sorcière prenait discrètement note de toute cette sarabande. La cérémonie touchait à sa fin, les jeunes communistes levèrent le poing gauche et entonnèrent une chanson incitant les damnés de la terre et les forçats de la faim à se mettre debout, car la raison tonnait en son cratère et que c’était l’éruption de la fin. Ils n’eurent pas le temps de proclamer que l’international serait le genre humain, que les bruits de bottes se firent entendre dans le cimetière.

Le gardien, furieux, avait décidé d’appeler la police pour faire évacuer ces délinquants juvéniles de son pré carré. Et la flicaille arriva, au pas de charge, troublant le repos des morts.

« ALLEZ LES GARS, EMBARQUEZ-MOI TOUTE CETTE VERMINE GAUCHISTE. »

Et la vermine marxisante fut évacuée, à grand coup de pompe dans le derch pour les plus récalcitrants. Une  fois devant les grilles, la maréchaussée procéda à  l’habituel contrôle des papiers, sauf pour le barbu, à en croire les flics c’était sa cinquième arrestation depuis le début de l’année, bientôt il aurait une plaque à son nom sur la porte de la cellule des gardés à vue. Puis ce fut le tour de Cassidy, bien embêtée, elle savait très bien que la police n’accepterait pas de la laisser repartir simplement parce qu’elle aurait « oublié » sa carte d’identité. Et ce n’était que le début des ennuis, qu’allait-il se passer quand les officiers constateraient qu’elle n’avait aucune existence dans l’administration britannique ? Pas d’acte de naissance, pas d’adresse, jamais scolarisée, même jamais hospitalisée, ou autre. Elle venait une fois de plus de se fourrer dans de très, très, gros ennuis.

« Fouillez le sac de celle qui a -oublié- ses papiers, on trouvera bien quelque chose dedans. »

Cassie commençait à sérieusement paniquer. Elle était habillée comme une véritable moldue, et était très douée pour se faire passer pour l’une d’entre eux, mais si les flics commençaient à fouiller dans ses affaires, ils ne manqueraient d’y trouver une ou deux choses pour le moins inhabituelle, même pour une adolescente un peu rebelle. L’un des agents ouvrit son sac à dos et commença à en vider le contenu : une plume d’aigle, un morceau de parchemin et une vieille carte de chocogrenouille toute écornée. Cassidy retint son souffle. Le flic la retourna dans tous les sens, mais heureusement, Morgan Le Fay avait profité de ce bel après-midi pour aller faire un tour. Cassidy laissa échapper un long soupir de soulagement, tandis que le policier balançait la carte à la poubelle. Il fouilla dans le fond du sac, et en ressorti un bâton, 25.3 cm, bois de rose.

« Ma baguette… » gémit la sorcière.
« Ta quoi gamine ? Ta baguette ? Ta baguette magique tu veux dire ? Qu’est-ce que t’es au juste, encore une de ces cinglées de wiccans ? »
« Euh, ben oui, oui, absolument, je suis wiccan, voilà. » bredouilla Cassidy « Y’a quoi ? C’est une religion reconnue officiellement. »

Les wiccans étaient des moldus maboules qui se prenaient pour des sorciers, enfin plutôt pour des druides en fait. Ils adoraient se promener à poil dans les forêts pour y communier avec la nature en faisant brûler des kilos d’encens. S’ils pouvaient voir à quoi ressemblaient réellement les sorciers... Le flic remit la baguette dans le sac en pestant contre ses soi-disant religions qui se multipliaient, faisant de nouveaux adeptes chaque jour.

Il s’attaqua ensuite au portefeuille de la Gryffondor. Malheur, cette fois, elle était cuite. Il en sortie la photo de Nietzsche que la gamine avait toujours sur elle. Un tirage sépia, sur lequel une chatte grise s’amusait avec une pelote de laine. Le policier retourna la photo dans tous les sens, - ils les font de plus en petit ces machin numériques, c’est pas croyable.- Heureusement pour la petite blonde que les moldus étaient prêt à croire n’importe quoi plutôt que d’admettre qu’ils étaient face à un phénomène magique. Puis il sorti de la pochette intérieur un petit morceau de parchemin, soigneusement plié.

« Ben voilà, y’a ton nom là-dessus. » Il fronça les sourcils « Hey Burt ! Regardes moi ça. »
Le dénommé Burt se saisi du papier et y jeta un regard circonspect « Cassidy Hephzibah Faulkner-Nott, statut du sang : pur. Ministère de la magie. » Il se tourna vers la Gryffondor. « C’est ton vrai nom au moins gamine ? »
« Oui » souffla-t-elle, les yeux obstinément fixés sur le sol.
« Bon, on embarque tout ce beau monde, et Kiki la petite sorcière avec. Direction, votre comico préféré les jeunes coco. »

Un agent commença à pousser Cassidy en direction du panier à salade. Si dieu n’était pas mort, il pouvait lui envoyer un signe. Y’avait un numéro d’urgence au Ministère pour les sorciers en détresse ?


Dernière édition par Cassidy H. Faulkner-Nott le Ven 4 Aoû - 12:38, édité 2 fois
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Anne Fraser
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Anne Fraser


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MessageSujet: Re: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptyVen 2 Sep - 15:07

Quand on parle d’espionnage ou de mission de reconnaissance aux sorciers comme aux moldus, ils s’imaginent toujours le grand jeu. Si on ne sait pas ce que les langues de plomb font et qui ils sont pour la plupart, on se doute que l’espionnage est une partie de leur travail. Personne n’en est sur, mais dans les contes pour enfant, l’imaginaire populaire leur prête toujours la tenue de fonction de ceux-ci. Le masque identique pour tous, la tenue ou on va jusqu’à cacher les mains pour éviter tout signe de reconnaissance. Où comment ne pas être discret dans une foule. On est toujours mieux caché dans la masse et parfois, le mieux c’est de ne pas se cacher. Depuis que Malefoy avait pris fonction au ministère, on avait attribué, en plus de la recherche et de l’espionnage, une troisième fonction aux langues de plomb. Désormais, des oubliators, triés sur le volet avaient rejoint leur rang et eux-mêmes avaient été formés. Le but, c’était que le département et ses agents soient polyvalents. Anne n’avait pas l’oreille des hautes sphères, mais elle ne doutait pas qu’en cas d’attaque par l’Ordre, Malefoy voulait avoir des agents efficaces à pouvoir poser partout.

La spécialité d’Anne, à l’origine, c’était la recherche. Elle était une des rares sorcières de son époque à avoir compléter une scolarité moldue et sorcière. Elle avait un diplôme de secondaire en poche et elle avait même poussé le vice à tenter quelques années à l’université avant d’abandonner tant il était difficile de vivre dans les deux mondes. Néanmoins, tout ça n’avait pas été perdu, ses connaissances du monde moldu et en technologie moldue – dont elle taisait élégamment la provenance – faisaient d’elle un atout. Lors des missions de terrain dans le monde moldu, c’était souvent elle qu’on envoyait. Sa capacité à se fondre dans le décor était prodigieuse.

Sa mission, ici, n’était pas des plus simples. Chez les moldus, dans les hautes instances, seul le premier ministre était au courant de l’existence du monde sorcier. Il ne connaissait que son homologue sorcier avec qui il était en contact durant la durée de son mandat et qui lors d’accident sorcier, lui donnait les informations dont il avait besoin. Le secret magique, dans le climat politique tendu du moment, était plus que jamais d’actualité. Pourtant, plusieurs rapports étaient parvenus au ministère. On soupçonnait un groupe de sorcier clandestin d’avoir infiltré certaines instances moldues pour tenter d’éventer le secret magique et d’aller les moldus à leur cause pour destituer les puristes au pouvoir. Si le nom de l’Ordre du Phénix était venu plusieurs fois sur la table, Anne estimait qu’il y avait peu de chance pour que l’action soit de leur fait.

Depuis l’élection de Malefoy, quelques sorciers un peu marginaux avaient décidé de quitter le monde sorcier en protestation à son élection et à se reconvertir dans le monde moldu. Pour la plupart, c’était des né-moldus et quelques sangs mêlés ayant une connaissance de cet autre monde. Ils avaient en général des métiers anodins comme vendeurs, restaurateurs, etc. qui ne leur demandaient pas de compétences particulières. Quelques profils, plus rares, avaient des postes à plus haute fonction. Dont un inspecteur de police. Anne avait eut droit au profil de chacune des personnes à surveiller dans un rayon de 10km².

Son premier profil, l’inspecteur Marc Bours, un homme d’une cinquantaine d’année, sorcier de son état. Il avait travaillé au ministère jusqu’en 1995 où il avait démissionné juste après le retour de celui-dont-on-ne-doit pas-prononcer-le-nom pour se réinstaller dans le monde moldu avec sa femme.

Elle avait pris rendez-vous avec le commissaire sous son identité moldue pour traiter d’une affaire « délicate ». Le rendez-vous dûment pris, elle avait fait appel au chauffeur de ses parents et s’était rendue jusqu’au commissariat où elle avait reprit son rôle de jeune femme de la bonne société moldue. Du pantalon, en passant par le chemisier, le sac à main, le téléphone de marque ou encore les bijoux, on ne pouvait pas faire plus moldue qu’elle. Une fois installée dans la salle d’attente, une boisson à la main, elle pianota sur son Gsm et attendit. Ce fut sans compter sur une voix familière qui semblait particulièrement désespérée. Un peu plus loin, Cassidy, habillée comme une moldue qui se faisait fouillée et embarquée par un policier. Une heure de plus et s’était une escouade d’oubliator qui débarquait mettant son plan à mal.

Il ne fallut que deux minutes à Anne pour réagir. Elle se leva précipitamment et se dirigea vers la jeune fille :

«  - Cassidy ! », le ton mêlait sévérité et soulagement intense. « Je t’ai cherchée PARTOUT. Tu m’as fais une de ses frayeurs. Qu’est-ce que j’aurais dis à tes parents ? »

Le policier qui embarquait tout ce beau monde se tourna vers elle, la dévisageant de la tête au pied avant de demander un peu revêche :

« - Vous la connaissez celle-là ? »

Celle-ci tendit sa main au policier qu’il sera :

«  - Cassidy est ma cousine. Pourrais-je savoir ce qui lui vaut d’être embarqué ? »

Techniquement parlant, ce n’était pas totalement faux. Hypérion étant un cousin très éloigné d’Anne, Cassidy et elle étaient apparentée, même si c’était de bien trop loin pour que l’une et l’autre se considèrent réellement comme cousines au quotidien.

«  - La p’tit demoiselle à forcé un cimetière avec ses camarades là. Ils ont agressés le gardien. »

Des protestations montèrent dans le petit groupe qu’on fit rondement taire.

« Et ils ont refusés de payer en plus ! Tout ça pour voir la tombe d’un vieux macchabée. »

Anne jeta le regard furieux qu’on attendait d’elle à Cassidy et se tourna vers le policier qui s’impatientait en se confondant en excuse.

« - Je ne sais que dire monsieur l’officier, c’est ma faute, j’aurai du mieux la surveiller. Elle est en visite en Angleterre et depuis qu’elle est arrivée, elle s’est faite influencée par ses propres à rien.
- ‘Coutez, c’est bien joli tout ça, mais moi j’vais la placer en garde à vue avec les autres et ses parents n’auront qu’à venir la chercher. »

Voilà qui n’arrangeait pas non plus Anne. Faire venir les parents impliquaient beaucoup de complication et faire venir les oubliators. Il lui fallait autre chose :

« - Pourriez-vous demander à l’inspecteur Bours de venir ? J’ai rendez-vous avec lui de toute façon, cette histoire se réglera plus facilement comme ça.
- Et vous êtes qui pour me demandez ça ?
- Oh, toutes mes excuses, je ne me suis pas présentée. »

Avec un sourire, elle ouvrit son sac et fouilla un instant jusqu’à sortir un gracieux petit étuis en argent dans lequel se trouvait une de ses cartes de visite accompagné de son titre, son numéro de téléphone et sa fonction tout à fais fictive de directrice adjointe au sein de l’entreprise de son père. Le ton du policier se fit nettement plus respectueux :

« - Lady Moore. Ah toutes mes excuses, je ne savais pas. Monsieur l’inspecteur a en effet mentionné un rendez-vous avec vous cet après-midi. Je vous en prie suivez-moi avec mademoiselle. Je vais vous installer. »

Il se tourna vers son collègue et cria :

« - Oh Peter, tu vas conduite la mauvaise troupe là ? Je m’occupe des dames. »

Ces quelques secondes de répit fut tout ce dont Anne disposa pour faire passer un message discret à Cassidy :

« - Tu approuves tout ce que je dis et pas d’insolences. »

On les conduisit dans un bureau isolé où on les fit s’installer. On proposa à boire aux deux jeunes femmes en expliquant que l’inspecteur n’allait pas tarder. Quand la porte se referma, Anne se détendit quelque peu et se tourna vers Cassidy plutôt curieuse :

« - Eh bien et eh bien, voilà un endroit où je ne pensais pas te voir. Dis-moi un peu, je préviens Hypérion ou ta maman ? »

On est Serpentard où on ne l’est pas et il n’était pas dis qu’elle ne s’amuserait peut-être pas un peu pour autant.
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Cassidy H. Faulkner-Nott
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MessageSujet: Re: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptySam 3 Sep - 12:08

Assise dans le fond de l’estafette, Cassidy méditait sur sa malchance. Elle avait le chic pour se fourrer dans des situations vraiment merdiques. Quel karma pourri ! Elle avait certainement été un boucher abducteur d’enfants dans sa vie précédente, et en payait chèrement le prix dans celle-ci. Il fallait qu'elle assure niveau bonnes actions si elle voulait offrir une prochaine réincarnation moins misérable à son âme. Elle essaya bien de réfléchir à un moyen de se sortir de ce pétrin, mais impossible de se concentrer avec le barbu qui n’arrêtait pas de gueuler à la restriction des libertés et à l'état policier.

« Manu, ta gueule ! » gueula l'un des flics à l'avant du véhicule.

L'une des filles à côté de Cassie lui offrit une cigarette. Elle accepta. Elle fumait rarement, mais pour le coup, ça lui donnait l'air d'être une vraie dure. Si les camarades savaient quelle petite fille de bonne famille sorcière elle était en réalité. Ça lui permettait surtout d'avoir l'air sombre et absorbée par le tragique de la situation, tout en réfléchissant à une éventuelle porte de sortie. Récupérer sa baguette et stupéfier tout le commissariat ? Non merci, une arrestation et en plus une convocation devant la commission des usages abusifs de la magie, très peu pour elle. Et même s’ils réussissaient à mettre la main sur ses parents, ça n'arrangerait pas la situation, ils n'avaient pas plus de papier qu'elle, juste leur statut du sang. Demelza Faulkner : sang pur (importé), Hypérion Aldéran Nott : sang (extra) pur. Être un adulte vous donnait le droit d'utiliser la magie, mais pas sur des moldus, même des flics. On avait le droit à un coup de téléphone quand on était arrêté. C'était quoi le numéro d'entrée au Ministère déjà ? 62442 ? Si on le composait sur un téléphone moldu, est-ce qu'on tombait sur un standard d'urgence ?

La camionnette stoppa brusquement. Ils étaient arrivés. Les bleus firent descendre la petite troupe, direction cellule en attendant que leurs parents viennent les récupérer. « Allez, on vide ses poches, on retire sa ceinture et ses lacets. Et pour ceux qui ont des parents indignes, ce soir, c'est ragoût de rognon. »  Nom d'une goule pestiférée, elle détestait le ragoût de rognon, il faudrait qu'elle sorte de cet enfer, et au plus vite.  La Gryffondor aurait bien eu besoin d'un miracle, n'importe lequel, elle était preneuse même du plus minable et du plus pathétique disponible en stock.

Et le miracle eu lieu, quelqu'un cria son nom et l'attrapa par les épaules. Hallelujah, dieu n'était pas mort. Et son envoyée sur terre n'était autre qu'Anne Fraser. Bon ce n'était peut-être pas exactement dieu, mais plutôt une intervention ministérielle. Ils étaient étrangement rapides, Cassidy en venait presque à regretter toutes les fois où elle les avait qualifiés de tas de feignasses incompétentes. Après la nièce de l'ambassadeur d'Allemagne, voilà qu'elle était la petite cousine d'une langue de plomb du ministère. La Gryffondor remercia intérieurement sa bonne étoile et joua le jeu docilement.

« Désolé Anne, je me suis laissé entraîner par le groupe. » dit elle tout en essayant d'afficher sa meilleure face de repentance, pas franchement des plus convaincantes, mais assez bonne pour les poulardins.

Signe d'une bonne volonté, inusité pour Cassidy, elle se mordit la lèvre pour ne pas faire remarquer à l'officier de police que dans les cimetières, on trouvait rarement la tombe de quelqu'un qui n'était pas un macchabée. Elle jugeait la situation assez sérieuse pour réprimer ses pulsions premières, et en particulier celles qui la poussaient à faire remarquer aux imbéciles qu'ils venaient de dire un truc totalement idiot.

« Oui, sur la tombe de Karl Marx en fait. 'Fin bref. » Elle renonça à expliciter plus en avant, tout ça était beaucoup trop long et compliqué.

Elle n'avait aucune idée de qui pouvait bien être lady Moore. Mais ce qui était certain, c'est que son nom pesait lourd, très lourd. Les policiers laissèrent Cassidy partir sans même demander aucun papiers, ou vérifier que Cassidy était bien sa cousine, et lui rendirent ses affaires sans faire d'histoire. Anne était une sacrée veinarde, sang-pur respectée chez les sorciers et avec ça noble infiltrée chez les moldus. Ça se trouve, elle prenait le thé chez la reine tous les vendredis à cinq heures et on en savait rien. Le nom de lady Moore provoqua même un petit remous chez les jeunes communistes.

« Hey ! Mais t'es une bourgeoise en fait ! »
« Déso pas déso les gars. » répondit Cassie en leur adressant un signe de la main. Elle n'avait nullement envie de passer la nuit au poste. Tant pis pour sa couverture, de toute façon elle avait assez de matériel pour son essai.

« Manu, ta gueule ! » Conclus le flic en poussant le barbu à l'intérieur de la cellule.

Faulkner-Nott suivit Anne et l'agent de police jusqu'à un bureau isolé, essayant toujours d'avoir l'air d'une pénitente, honteuse d'avoir déçu la confiance de sa cousine. Mais elle commençait sérieusement à se détendre et à retrouver sa morgue habituelle, heureusement, il les laissa seules et elle put enfin laisser échapper ce très long soupir de soulagement qu'elle retenait depuis qu'Anne était apparue pour la sortir de là.

« Cher efficaces les interventions de secours du ministère. » commenta-t-elle lorsque la porte se referma.

Cassidy en profita pour se servir à boire, elle ouvrit une attirante canette rouge. Du coca-cola, elle bu une gorgée et repoussa la boîte avec une grimace de dégoût. Qu'est-ce que c'était que cette saloperie ultra-sucrée au goût de médicament ? Et dire que certains se permettaient de critiquer le soda de branchiflore.

Elle sortie son téléphone de son sac, magnanime, elle décida quand même de prévenir le chef de section qu'il devait venir récupérer ses ouailles au commissariat 323. Tapant péniblement sur les petites touches de l'appareil, elle expliqua à l'employée du ministère comment elle en était arrivé là.

« J'avais infiltré les communistes pour un concours de la revue des études moldues... »

Une fois son récit terminé, elle dévisagea Anne de la tête aux pieds et la félicita. Elle était très douée pour se déguiser en moldue, si Cassidy n'avait pas su que c'était une sorcière, même elle se serait laissée prendre, l'illusion était parfaite. Est-ce qu'elle avait un A.S.P.I.C en étude des moldus ?

La dernière question de la jeune femme poussa Cassidy dans la perplexité. Elle prit quelques minutes de réflexions pour peser le pour et le contre. D'un côté, sa mère, Demelza serait certainement totalement, complètement, sidéralement furieuse, mais dans sa hâte de pouvoir punir Cassidy, il ne lui faudrait pas plus de cinq minutes pour arriver ici et la ramener à la maison. De l'autre, Hypérion, qui pourrait même trouver l'histoire amusante, la dernière arrestation de sa fille ne l'avait pas traumatisé plus que ça, mais lui ne viendrait la chercher qu'une fois qu'il aurait fini ce qu'il était en train de faire, et si ce qu'il était en train de faire était une blonde aux formes généreuses, demain matin, elle était encore là.

« Ma mère, définitivement ma mère. » Elle craignait moins le courroux maternel que le laxisme paternel. « Ou personne ça marche aussi, je saurai retrouver le chemin de la maison. »

Gryffondor, fière et brave. Et si Anne voulait s'amuser un évoquant les parents de la gosse, c'était raté. Cassidy ne craignait ni les engueulades, ni les punitions, et pas plus l’autorité de sa mère. Demelza aboyait beaucoup mais ne mordait pas vraiment. C'était une pitoyable menteuse de toute façon, elle lorsqu'elle avait fait une autre bêtise, elle préférait avouer son forfait tout de suite, subir la sentence et passer à autre chose. Inventer mensonge sur mensonge pour couvrir ses traces, ce n'était pas dans son champ de compétence.

« On attend quoi là ? Le pape ? Sa sœur ? »

Elle n'avait pas encore réalisé que c'était la bonne fortune et pas la ministère qui avait mit Anne sur son chemin. Patience, après toutes ces émotions, il faudrait un peu de temps pour que l'esprit de déduction se mette en marche.
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Anne Fraser
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MessageSujet: Re: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptyDim 4 Sep - 4:26

Contrairement à beaucoup de trentenaire, Anne avait une bonne tolérance en ce qui concernait les enfants et les adolescents. Probablement parce que ce n'était pas les siens. Si elle avait du se les farcir toute la journée, elle aurait sûrement tenu un autre discours. En tout cas, c'était ce que lui disaient ses amis ayant eu la mauvaise idée d'avoir une progéniture. Elle les trouvait adorables même quand ils étaient insupportables. Elle se doutait bien que ça venait probablement du fait qu'elle n'en aurait pas elle-même. Dans son cas, l'envie était pourtant présente. Quoique ayant un métier prenant, elle se prenait parfois à rêver d'une vie de famille. La sienne, malgré les dissimulations avait été très heureuse. Elle avait eu des parents et un frère aimant. Lorsqu'elle avait pris connaissance de ses pouvoirs, elle avait gagné des grands-parents supplémentaires et toute une tripotée de cousin qui faisait office de fratrie. Elle gardait un souvenir nostalgique des journées de sa jeunesse passée en compagnie de ses cousins dans la maison de ses grands-parents. Les cours de magie avant Poudlard, les discussions sur leurs futures maisons, les jeux, etc. Dans le fond, elle aurait bien voulu transmettre des souvenirs similaires à ses enfants si elle en avait eu. Fonder une famille n'était pourtant pas une option pour elle. Par dépit, elle admirait donc les enfants des autres.

Cassidy, parce qu'elle était la fille d'un de ses plus vieux amis, à savoir Hypérion et donc une parente éloignée, bénéficiait de son indulgence. En particulier dans des circonstances pareilles. Ca ne faisait pas de la jeune femme une vieille cousine gâteuse capable de passer tous les caprices de la jeune fille pour autant. Loin de là. Pendant qu'elle montait un plan improbable pour l'arracher au commissariat moldu, elle réfléchissait à comment cet évènement pouvait lui servir. Bien entendu, dans des circonstances pareilles, son identité moldue était pratique. Quoique fictif, son titre de directrice adjointe impressionnait. Ses lettres de noblesse lui donnait des entrées là où on ne s'y attendait pas et surtout on ne la faisait pas attendre. C'était un peu snob et même très convenu que de s'en servir, mais après tout pourquoi pas. Autant profiter de ce que la naissance vous offre. De ce point de vue, les moldus, comme les sorciers étaient impressionnés et influencés par le pouvoir. Elle était curieuse de savoir si le fameux inspecteur Bours y serait aussi sensible que son collègue.

Agiter devant Cassidy son titre de Lady Moore restait dangereux, la gamine n'était pas la fille d'Hypérion pour rien. Si Anne avait toujours pensé à couvrir ce cas de figure en faisant de Lady Moore une personnalité fictive au ministère qu'elle utilisait pour ses missions dans le monde moldu, on était jamais trop prudent. A force de jouer double jeu depuis si longtemps, elle se perdait parfois elle-même. Un problème à la fois. S'il prenait la mauvaise idée à Cassidy de parler de cet évènement à son père, elle trouverait une parade. Hypérion était tenace, mais elle était une de ses sources d'informations et amies. A ce titre, elle avait droit à un traitement de faveur et comptait bien en user.

En attendant, les choses ne se passaient pas trop mal. Cassidy évitait les insolences et le flic qui s'occupaient d'elle avait filé droit dès qu'il avait vu sa carte. On ne pouvait pas faire mieux. Une fois la porte refermée. Cassidy remarqua que le ministère était particulièrement efficace. Ca arracha un rire moqueur à Anne :

" - On va plutôt dire que tu as un bon karma. J'avais à faire ici, sans quoi, tu étais bonne pour passer la nuit au poste. On va éviter la paperasse et c'est très bien comme ça."

Anne, quoique rigoureuse, n'avait aucun amour pour les procédures administratives et le travail d'oubliator en demandait beaucoup. Elle ne remerciait pas Malefoy pour la réformée qu'il avait appliqué à son département. Evidemment, Anne voulait savoir ce qui valait à la jeune fille de se retrouver dans un endroit aussi improbable, la réponse fut à l'image de la jeune fille.

" - Un concours de la revue sur les moldus ... Si avec ça tu ne gagnes je ne sais pas ce qu'il faut. Et le premier prix est ? "

Parce qu'après tout, il fallait bien qu'il y ait un prix pour que Cassidy ait poussé le vice jusqu'à la possession d'un Gsm. La jeune femme ne fit aucune remarque, mais étrangement, elle ne doutait pas qu'Hypérion se soit fortement opposé à l'idée que sa fille chérie utilise un appareil moldu et traîne avec eux d'aussi près. L'adolescente la félicita pour son look plus moldu que nature et Anne la remercia. Après tout, elle avait des années d'expérience. Elle se justifia en expliquant qu'elle avait l'habitude de passer dans le monde moldu pour le compte du ministère, ça expliquait sa double identité après tout. Puisque jouer avec les nerfs de la petite Gryffondor ne semblait pas à l'ordre du jour, Anne abandonna avec tristesse la partie. Il n'y a rien d'amusant à tenter d'inquiéter quelqu'un qui ne semble pas craindre les punitions. Surtout quand l'adolescente en question semblait particulièrement pressé de rentrer chez elle. Dommage pour elle, ce n'était pas exactement ce que sa sauveuse du moment avait prévu.

" - On attend l'inspecteur Bours et surtout on essaie d'éviter d'avoir à faire venir une escouade d'oubliator sur place. Si le ministère de la magie pouvait éviter de se mêler de cette histoire, ça serait parfait."

La porte s'ouvrit, laissant entrer un homme d'une cinquantaine d'année. De taille moyenne, athlétique, des cheveux poivre et sel et une mine sympathique. Il était habillé à la moldue avec son uniforme de fonction. Il les salua :

" - Lady Moore, Mademoiselle Faulkner-Nott, désolé de vous avoir fait attendre j'étais à une réunion.
- L'attente ne fut pas longue.", répondit Anne avec le sourire.

Elle lui sera la main et se rassit, à côté de Cassidy. Elle n'avait pas eu le temps de lui expliquer où elle voulait en venir, mais elle ne doutait pas que la jeune fille était assez vive pour rentrer dans son jeu.

" - Eh bien que me vaut votre visite ?
- Elle va être un peu plus courte que prévu. "

Elle fouilla dans son sac, posant son téléphone dernier cris sur le bureau et en sortit son insigne du ministère de la magie qu'elle posa en évidence à côté de celui-ci. L'homme poussa un soupir et son sourire s'estompa. Ce fut sur un ton bien moins aimable qu'il demanda :

" - Et que me veut le ministère ? Je n'ai pas mis les pieds du côté sorcier depuis quelques années maintenant.
- Le ministère ne vous veut rien de particulier. Rassurez-vous. Je viens uniquement à titre personnel. Ma cousine ici présente s'est prise, il y a quelques jours d'une lubie pour le monde moldu. Elle a commencé à avoir de mauvaise fréquentation et quand on lui a demandé d'arrêter, elle a simplement pris la fuite. Inquiet, ses parents ont décidé de passer un avis de recherche dans un poste de police moldu pour plus d'efficacité. On savait qu'elle fréquentait le quartier avec ses nouveaux amis. Au vu de votre statut, j'ai pensé qu'il serait plus simple de passer par vous que par un de vos collègues."

L'inspecteur Bours semblait se détendre un peu en entendant l'histoire d'Anne, mais il n'était toujours à l'aise pour autant.

" - C'est bien joli tout ça, mais elle est là la gamine, ça ne me dit pas ce que je peux faire pour vous pour autant.
- Votre collègue ne veut pas laisser partir qu'en présence de sa mère ou de son père. Quoique je ne sois pas ses géniteurs, je lui suis tout de même apparentée. En tant que membre du Ministère, j'ai également l'autorité pour la ramener chez elle. Néanmoins, user de mes pérogatives provoquerait beaucoup d'ennuis et de paperasses pour pas grand chose. Pour le bien de tous, il me semblerait pertinent que nos noms respectifs ne soient pas associés à cette histoire et je suis sûre que vous aimeriez autant que moi qu'une horde d'oubliators n'envahissent pas cet endroit. Je vous le demande donc comme une faveur, laissez-moi ramener la petite chez elle et oublions cette histoire."

Elle n'avait pas besoin de lire les pensées de l'inspecteur pour savoir que sa réponse était oui. Il avait quitté le monde sorcier pour ne plus rien avoir à faire avec les sbires du Seigneur des Ténèbres, maintenant que ceux-ci étaient au pouvoir pour de bon, il voulait encore moins être en contact eux. Sa réponse ne fut pas longue à venir et Anne le remercia et regarda Cassidy pour qu'elle fasse de même.

A peine sortie du bureau, la jeune femme prit son téléphone et composa un numéro :

" - Arthur, vous pouvez amener la voiture. J'ai fini."

Elle se tourna vers Cassidy et lui dit :

"- Récupère tes affaires. Je te laisserai rentrer chez toi sans prévenir tes parents, mais seulement si tu me rends un petit service."

Une fois les affaires récupérées, elle fit signe à Cassidy de la suivre. Devant l'hôtel de police, une Bentley noire les attendait. Arthur, le chauffeur de ses parents sortit de la voiture et vint leur ouvrir la portière puis la referma derrière elle. Elle indiqua où elle désirait aller et examina Cassidy de la tête au pied :

" - Hmm, ça devrait aller. Est-ce que tu sais être discrète ?"
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MessageSujet: Re: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptyLun 5 Sep - 16:14

C’était la troisième arrestation de Cassidy, beau palmarès pour une adolescente qui venait tout juste d’avoir seize ans. La première, dans l’arrière cours de la boutique de bougie empoisonnées sur l’allée des Embrumes, la seconde sur le Chemin de Traverse cet été, et celle-ci, sa toute première interpellation par la police moldue. D’ailleurs elle ne trouvait pas de grosses différences entre les agents magiques et non magiques, un peu plus procéduriers peut-être, mais c’était parce qu’ils n’avaient aucune idée de ce qu’était un Mangemort, et pas plus qu’ils ne savaient que son grand-père en était un, un petit détail qui, depuis l’élection de Malefoy, avait pourtant le don d’accélérer certaines procédures administratives. Elle avait aussi frôlé l’arrestation en février dernier, après le carnaval merliniste, car elle avait eu la riche idée de se promener avec un tract anarchiste à la main. Si Demelza Faulkner appliquait son proverbe favori, - on arrive jamais en prison par hasard -, à sa propre fille, elle devrait remettre en question toute une éducation. Et puis son grand-père avait séjourné à Azkaban, son père aussi, c’était de famille, la justice n’aimait pas les Nott. Et vice et versa.

Ainsi donc, ce n’était pas le ministère qui avait envoyé Anne Fraser à la rescousse, mais le plus pur et le plus simple des hasards. Comme quoi, la chance sourit toujours aux imbéciles, ou il n’y’en a que pour la canaille, au choix. Mais pour une nature de fouine comme Cassidy, c’était une coïncidence des plus fascinantes. Qu’est-ce qu’il y’avait donc dans ce commissariat moldu qui soit si intéressant pour que le ministère jugea bon d’y détacher l’une de ses employées ? Un membre de l’ordre qui se cachait parmi les flics ? Un membre du bureau de liaison infiltré ? Un cracmol ? Un artefact mystérieux tombé entre de mauvaises mains ? La jeune Gryffondor était tout prêt de piaffer d’impatience, et bien décidée à fourrer son nez dans les affaires des autres, comme d’habitude.

« Ça fait la deuxième fois que vous venez me tirer d’un mauvais pas. Ça va devenir une habitude. »

Lors de leur première rencontre, Anne était venue sortir Cassie des griffes des vigiles du stade de quidditch. Malheureuse Anne, si elle devait venir sauver Cassidy à chaque fois que celle-ci se mettait dans une  situation désastreuse à cause de sa grande gueule et de sa manie d’agir sans prendre une seconde le temps de réfléchir, c’était une activité à plein temps.  Et le boulot d’ange gardien était extrêmement mal rémunéré.

Après avoir laborieusement terminé la rédaction de son sms, la Gryffondor rangea son téléphone. S’habiller comme une moldue, elle savait faire, comprendre leur technologie, à peu-près mais s’en servir, c’était déjà plus difficile. Pour le téléphone encore, c’était une technologie assez récente et certains moldus avaient eux-mêmes du mal à s’y retrouver, mais ils avaient en général plutôt dans les soixante ans et pas seize. Elle avait d’ailleurs bien failli fiche en l’air sa brillante couverture, la semaine précédente, quand elle avait passé plus de vingt minutes devant un distributeur à essayer de comprendre comment il fallait s’y prendre pour obtenir un café. Technologie du démon. Tout ça pour un gobelet de jus de chaussette répugnant en plus. Grâce à la magie, le monde sorcier était simple, vous pouviez obtenir quasiment tout ce que vous vouliez d’un coup de baguette. Et c’était, entre autre chose, ce qui fascinait Cassidy dans l’étude des moldus, la complexité des moyens employés pour réaliser une tâche qui ne prenait pas plus de cinq minutes à un sorcier.

« On gagne un stage d’observation chez le premier moldu, pour voir à quoi ressemble une journée de travail du ministre. »

Enfin le premier ministre pensait qu’il accueillerait un lycéen, le gagnant du grand concours national d’histoire. Même s’il connaissait l’existence du monde magique, personne n’était encore assez fou pour l’avertir qu’on allait lui coller un jeune sorcier ou une jeune sorcière dans son cabinet. Et au final, le gagnant ou la gagnante ne verrai sûrement Tony Blair que de très loin, et passerait la journée à servir de secrétaire au secrétaire de sa propre secrétaire. Mais les organisateurs du concours ne doutaient pas un seul instant qu’une photocopieuse, un téléphone et une cafetière puissent fasciner un sorcier, et lui faire passer une journée inoubliable. D’ailleurs si par chance Cassidy l’emportait, elle comptait bien après solliciter une journée du même type auprès de Lucius Malefoy, à titre de comparaison. Allez savoir, leur quotidien n’était peut-être pas si différent.

« Ça m’arrange aussi si le ministère n’entend pas parler de cette affaire. »

Elle n’avait pas franchement besoin d’avoir un dossier au ministère. Surtout depuis que le gouvernement était puriste, l’étude des moldus n’était pas exactement en odeur de sainteté. Et même si tous ceux qui l’étudiait était loin d’être des frappés du genre Arthur Weasley (et sa passion bien connue pour les prises électriques) ou Charity Burbage (regrettée défenseuse des non-magiques), ils préféraient se faire discret. C’eût été une perte de temps et d’énergie d’essayer de faire comprendre aux gens du ministère qu’on pouvait avoir les convictions puristes chevillées au corps et étudier les moldus en même temps, pour eux, un tel sorcier était juste un suspect de plus.

Cassidy brûlait d’envie de poser des questions sur cet inspecteur Bours et pourquoi il intéressait autant le ministère. Mais avant qu’elle en ait eu le temps, il vint les rejoindre. Elle serra la main de l’officier avant de reprendre son attitude de pénitence, tête baissée, l’air de s’en vouloir à mort et le visage crispé par les remords. Elle n’avait jamais fait ça auparavant mais elle avait lu quelque part que c’était l’attitude à adopter si on avait mal agi et qu’on voulait se faire pardonner. Elle savait d’expérience que poser les pieds sur la table et dire – quoi ? Ça va, y’a pas mort d’homme, tu va pas me punir pour ça. – n’arrangeait jamais vos affaires.

Mais elle ne peut s’empêcher de relever la tête en entendant Bours affirmer qu’il n’avait - pas mis les pieds du coté sorcier depuis plusieurs années. – Qu’est-ce que ça signifiait ? Que c’était un de ces cinglés de sorcier qui avait cassé sa baguette pour aller vivre chez les moldus ? Un taré. Mais ce n’était pas plus mal qu’il n’y retourne pas, ça lui éviterai de colporter partout cette histoire abracadabrante. Comme si Cassidy Hephzibah Faulkner-Nott était du genre à fuir sa famille pour aller se fourrer avec des moldus. La disgrâce. Le genre d’histoire qui ne devait pas arriver jusqu’à l’oreille de sa famille si elle voulait revoir la lumière du jour. Cassidy brûlait d’envie de rétablir la vérité, mais se contenta de serrer les bras en prenant l’air furieux, et tant pis pour les remords.

Magie d’une plaque du ministère, elles purent enfin quitter le poste de police. Cassidy remercia l’inspecteur et quitta le bâtiment avec sa « cousine » Fraser. Non sans adresser un – Bonne chance les gars, et encore merci – à ses anciens camarades, qui eux, croupissaient encore en cellule. Une fois dehors elle questionna vivement Anne.

« Pourquoi vous avez menti ? Votre histoire est encore plus invraisemblable que la vérité. »

Si Bours connaissait le monde sorcier, il savait aussi très bien que ces derniers étudiaient les moldus comme ils étudiaient les plantes, les goules et les créatures magiques. Enfin non, les créatures magiques étaient mieux traitées, les sorciers apprenaient à en prendre soin.  

Mais sa mauvaise humeur fut de courte durée, l’arrivée d’une voiture vint illuminer la journée de la jeune sang-pur. Elle savait ce qu’était une voiture mais n’avait jamais eu l’occasion de monter dedans. Peut-être même qu’ils auraient l’occasion de se servir d’un parcmètre, trop d’excitation dans l’atmosphère. Vous comprenez mieux pourquoi elle n’a aucun amis ou pas du tout ? La Gryffondor s’installa confortablement.

« Le ministère a des voitures avec chauffeur pour ses langues-de-plomb. C’est là que passent nos impôts ? »

Espérons que le chauffeur était sourd, ou aurait au moins le tact d’ignorer la gamine qui parlait à tort et à travers de ministère et de langue-de-plomb. Et qui n’était pas prête de s’arrêter.

« Alors, c’est quoi le bail avec Bours ? C’est un sang-de-bourbe qui est retourné chez les moldus ? Un cracmol devenu flic ? »

Cassidy ne voyait aucun problème à filer un coup de main à Anne en retour, pourvu que ça soit dans ses cordes. Après tout, c’était la deuxième fois que la dame lui évitait de gros ennuis. Mais pour le coup, ce qu’elle lui demandait tenait de l’impossible. Cassie le savait très bien, et Anne le savait certainement aussi, au fond d’elle-même. L’adolescente eu un grimace gênée.

« Euh non, ça je sais pas. Même en essayant, la discrétion c’est pas mon fort. »
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Anne Fraser
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MessageSujet: Re: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptyVen 9 Sep - 12:51

A la réflexion, être les parents de Cassidy ne devait pas être de tout repos. Comment pouvait-on, à l'âge de l'adolescente, attirer autant les ennuis. Anne avait toujours été une fille raisonnable. Peut-être trop selon ses amis et ses cousins. Elle était toujours celle qui les tirait d'un mauvais pas, inventait une histoire pour leur éviter les ennuis. L'adolescente avait ressemblé à cette petite voix un peu irritante, mais hautement indispensable qu'on appelait la raison. Ca n'avait pas du tout l'air d'être le cas de la fille Nott qui semblait attirer les situations étranges comme le sucre attire les mouches. Néanmoins, s'il n'était probablement pas facile d'être les parents de Cassidy, l'inverse était probablement vrai aussi. Anne ne connaissait pas Demelza, la mère de l'enfant, Hypérion ne lui en ayant que peu parlé, mais elle connaissait bien son ami et savait que ça ne devait pas être de tout repos. En réalité, elle était même sure que dans certaines situations, on se demandait bien qui était l'adolescent et qui était l'adulte.

La sortir du poste de police ne présenta pas de difficulté particulière. Les gens, en particulier ceux qui étaient sortis du monde sorcier, tenaient à leur tranquillité. L'idée que le ministère de la magie puisse venir fouiller dans leurs affaires les stressaient. La simple mention avait d'ailleurs suffit à ce que l'inspecteur accède à toutes ses demandes. Elle s'était bien gardée de donner son identité sorcière. Puisque sa couverture moldue était grillée, il faudrait qu'elle trouve un autre moyen de vérifier ce qui se passait dans ce commissariat.

Elle s'occuperait d'un problème à la fois. Cassidy avec elle, d'autres possibilités s'offraient à elle.  Elles sortirent du poste de police et la Gryffondor la questionna sur son histoire. Anne haussa les épaules avec désinvolture :

" - Parce que officiellement, je n'ai rien à faire dans ce poste de police. Et puis, avec un peu de pression, il t'a libéré sans faire d'histoire. Il ne faut pas croire, les moldus, comme les sorciers ont tendance à faire de la paperasse pour rien. On y serait restée des heures, très peu pour moi, j'ai autre chose à faire de ma journée. "

Et le programme de celle-ci était particulièrement chargé.  La voiture sembla enchanté l'adolescente qui se mettait à parler à tord et à travers. Merlin soit loué, le chauffeur de ses parents était un homme discret. Il avait connu Anne lorsqu'elle n'était qu'une enfant et il l'avait déjà entendu parler à tord et à travers de ce qu'il appelait son "monde imaginaire". Les gens qui travaillaient pour ses parents avaient toujours été payés pour leur discrétion. Néanmoins, pour éviter trop de bourdes de la part de l'adolescente, Anne appuya sur un bouton et fit remonter une vite noire qui séparait le conducteur et ses passagers.

" - Voilà, on peut parler tranquillement maintenant."

Mise en garde subtile, probablement trop subtile pour l'adolescente, signifiant qu'on ne pouvait pas dire tout devant n'importe qui. Elle entreprit de la détromper sur l'utilisation des impôts de son père.

" - Ce n'est pas une voiture du Ministère, elles sont magiques et extensibles, très inadéquat si un moldu venait à l'examiner de plus près. C'est une voiture que j'ai à mon usage quand je dois me faire passer pour une moldue. Le chauffeur est donc moldu lui aussi. D'ailleurs, évite de parler de langue de plomb tout haut, les gens ne nous aiment pas beaucoup et aujourd'hui, j'aimerai particulièrement qu'ils nous adorent. "

Elle englobait l'adolescente dans le nous puisque de grès ou de force, celle-ci faisait désormais partie de son plan. Elle semblait curieuse à propos de Bours et puisqu'elle en avait pour une bonne demi-heure de trajet, elle ne vit pas d'inconvénient à lui dire une partie de la vérité.

" - Quand le Seigneur des Ténèbres a fait son grand retour en 94, plusieurs sorciers, effrayés ou pas en phase avec la politique qu'il entendait prôner ont décidés d'abandonné le monde magique pour retourner vivre dans le monde moldu. De même, il y a un an et demi, la commission d'évaluation des nés-moldus a cassé beaucoup de baguette et ses sorciers ont décidés de retourner dans leur monde d'origine pour y vivre. Rien ne l'interdit, mais c'est assez inhabituel dirons-nous. Ca fait également, malgré la nature de leur sang, beaucoup de sorciers en liberté sur lesquels le ministère n'a plus aucun contrôle. Ils sont surveillés de loin et le ministère n'intervient pas dans leurs affaires tant qu'ils ne font rien de suspect."

Cassidy semblait dire que la discrétion n'était pas son fort. Elle la regarda avec amusement. Elle voulait bien le croire. Anne se souvenait de son arrivée pour le moins bruyante au stade de Quidditch quand elle l'avait officiellement rencontrée pour la première fois. Si son intuition n'était pas erronée, il lui semblait que la rouge et or avait tendance à foncer dans le tas plutôt que de réfléchir. Très peu serpentard comme attitude.

" - C'est ennuyeux, il faudra quand même essayer."

Elle fouilla dans son sac et sorti son téléphone. Elle appuya sur les touches et y lu un message avec intérêt, elle répondit avec rapidité en regardant à peine l'écran et le rangea dans son sac.

" - Bon, déjà, commençons par te donner une identité moldue. On va garder juste le nom de famille de ta maman. Il est moins connus en Angleterre. Tu as ta carte de sang avec toi ? "

Elle prit la carte que l'adolescente lui tendit et lança un sort dessus. Celle-ci se modifia lentement pour devenir une carte d'identité moldue. La jeune femme était particulièrement douée en métamorphose. Ca avait toujours été sa matière de prédilection. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle étudiait depuis plusieurs années pour devenir animagus.

" - Voilà, n'oublie pas de me la donner quand on se quittera. Tu aurais l'air fine si je la remettais pas dans son état normal. Gardons l'idée que tu es ma cousine venant d'Afrique du Sud. On est pas éloigné de la vérité et ton père m'a dit que tu parlais Afrikans je me trompe ?"

Elle en savait beaucoup sur les gens - ce qui était facile quand on avait accès à leur dossier - s'en était presque exaspérant. Elle regarda encore une fois dans son sac et en sortit le dossier qu'elle avait pris avec elle. Dedans, plusieurs photos qu'elle fit passer à Cassidy.

" - Tente de mémoriser ses visages si tu veux bien. On va toutes les deux aller dans un institut de beauté moldu. On va faire une pédicure et une manucure, j'ai normalement uniquement rendez-vous pour moi, mais ce n'est pas grave, on va te prendre au moins une manucure et pendant que je ferrais la pédicure, j'aimerai que tu vadrouilles un peu dans l'institut. Tu me diras si tu as vu une des personnes présentes sur ses photos et ce qu'elle faisait. Ca ferra beaucoup plus naturel si c'est toi qui joue au curieuse que moi."

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MessageSujet: Re: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptyMar 13 Sep - 19:24

Cassidy leva un sourcil interrogateur vers Anne lorsque celle ci lui expliqua que la voiture n'était pas la propriété du ministère mais la sienne, et que le chauffeur était un moldu. La Gryffondor était certes tête brûlée et impulsive mais loin d'être idiote, et au contraire, capable d'un bon esprit de réflexion. Assez en tout cas pour comprendre ce que cet aveux avait d’inhabituel. Les sorciers qui possédaient un véhicule motorisé étaient rares, très rares, même ceux qui étaient né-moldus. La voiture présentait des avantages, mais c'était un moyen de déplacement ridicule comparé au transplanage, et moins rapide qu'un vol en balai ou en tapis volant, bien que plus confortable. La plupart des sorciers ne voyait pas l’intérêt d'un tel moyen de transport, certains jugeaient même que c'était de la folie, une tonne de métal roulant, avec de l'essence et un moteur à explosion par dessus le marché.  Et le fait qu'une sang-pur comme Anne en posséda une l'intriguait énormément, la grande majorité des sang-pur affichait un dédain, plus ou moins amusé, face aux technologies moldues, voire pour certain une franche répugnance et n'hésitaient pas à jeter l’opprobre sur ceux qui les utilisaient.

Cassie était elle même la, pas franchement, heureuse propriétaire d'un téléphone mobile, mais ne résista pas à un commentaire narquois.

« J'aurai jamais pensé que vous auriez des points commun avec Arthur -le maboule- Weasley. »

Il était de notoriété publique, grâce à une couverture de l'affaire par la Gazette, que le père Weasley possédait une voiture moldue, qu'il avait retapé en voiture volante. L'affaire avait fait grand bruit à l'époque, le journal avait même révélé un ou deux autres vices cachés du traître à son sang, tel que sa passion des prises de courant et des piles alcalines. Au moins la voiture d'Anne était légale, et ne contrevenait pas à la loi sur le détournement de l’artisanat moldu. Mais son père aurait sûrement fait une drôle de tête en apprenant que son ancienne condisciple de Serpentard possédait une voiture avec chauffeur, lui qui méprisait toutes choses moldues.

Cassidy se contenta d'un long soupir de mépris, dont sont père aurait certainement été fier, en entendant parler de ces sorciers qui étaient retourné vivre chez les moldus. Vraiment, ces gens étaient insensés. Ils avaient connus le monde magique, comment avaient-ils pu faire marche arrière. Pour l'adolescente c'était un affront à tout les sorciers, ces sang-de-bourbe rejetaient le monde auquel ils appartenaient et qui les avaient accueilli. Du moment où leur pouvoirs magiques s'étaient révélés, le monde magique leur avait fourni une bonne éducation, des soins médicaux, et gratuitement, et eux rejetaient ce cadeau en retournant chez les moldus. Ils n'avaient même pas la décence de rester et de se battre pour leur droit à exister en tant que sorcier, même si né moldu. Foutu sang-de-bourbe, ils ne méritaient vraiment pas tout ce que le monde magique leur offrait.

« C'est quoi une activité suspecte ? Du genre être en contact avec des Merlinistes ? »

Même si elle jugeait que l'attitude qui consistait, pour un né-moldu, à retourner de là où il venait n'avait rien de sain, elle avait du mal à voir quels dangers ils représentaient pour le ministère. Après tout, un sorcier sans baguette, c'était l'équivalent d'un pansement sur une jambe de bois. Et même si ils avaient des contacts avec le MPM ou pire, avec l'Ordre, ils ne leur étaient sûrement d'aucune utilité. Surveiller ce genre de loufoque était encore un beau gaspillage de temps et de pognon.

Mais elle garda ses réflexions pour elle, trop heureuse de participer à une « enquête. » Cass' adorait jouer à la  petite détective, elle était curieuse comme un chat et adorait fouiner à gauche et à droite. Elle n'était pas mauvaise dans son genre, elle avait l'esprit aiguisé, une bonne mémoire, et savait amener les gens à lui faire des confidences. Et son caractère de fonceuse ne présentait pas que des inconvénients, elle savait prendre rapidement une décision, pour ne pas manquer un occasion. Ajouter à cela un certain mépris des règlements et de la bienséance. Si elle n’entretenait pas des rapports aussi conflictuels avec l'autorité, et en particulier avec la police, elle aurait presque pu faire sa vie comme enquêtrice de la brigade magique. Heureusement que le journalisme n'hésitait pas à recruter les fouines frondeuses dans son genre. Et par frondeuses, j'entends malpolies et bruyantes.

« Je vous aurai prévenue. V'nez pas vous plaindre si je fout tout en l'air. »

Cassidy était franche et consciente de sa propre incapacité à la discrétion. Elle essayait de temps à autre de faire des efforts, mais c'était plus fort qu'elle, elle devait dire ce qu'elle pensait au fond, et c'était encore mieux de le dire à voix haute et claire. Mais Anne était une grande fille et elle avait eu, lors de leur précédente rencontre, une représentation assez éloquente de la discrétion de scroutt à pétard de Cassidy. Elle agissait donc en son âme et conscience, et à ses risques et périls.

Cassie la regarda , amusée, transformer son statut du sang en passeport moldu. Elle était désormais la cousine Sud Africaine de Lady Moore. Elle parlait l’Afrikaans, en effet, c'était l'une des exigence de sa grand-mère, qui ne tolérait aucune autre langue à la maison, clamant toujours haut et fort qu'ils n'étaient pas Britanniques. C'était une compétence inutile dans l'ensemble, mais Cassidy en était tout de même fière, peu de sorcier parlait une langue étrangère, et comme ça, elles pouvaient, entre Faulkner dauber sur les autres sans qu'ils les comprennent. Cassidy doutait fortement que ça soit Hypérion qui ait dit à Anne qu'elle parlait Afrikaans, par contre, au stade, elle avait eu une vision et avait parlé dans sa langue maternelle. Mais n'ayant aucune envie qu'on l'interroge à ce sujet, elle ne fit aucune remarque.

« C'est sans intérêt, mais oui je le parle. Pourrrquoa, vous trrrâquez une boerrr ? » demanda-t-elle dans une assez bonne imitation de l'accent profond de sa grand-mère.

Cassidy prit les photos que lui tendit Anne et les regarda avec attention, en essayant de bien mémoriser les visages. La Gryffondor posa également quelques questions, qui étaient ces gens ? A quoi elle devait faire attention si elle en trouvait un ou une ? Est-ce qu'il fallait obtenir une information de leur part ? Elle était ravie de filer un coup de main, mais voulait en savoir le plus possible avant de se lancer, histoire de pas tout foirer.

Malgré son arrestation, la journée ne serait peut-être pas totalement pourrie. Elle s'en était sorti sans histoire, elle avait gagné un tour en voiture et maintenant une manucure. Cassidy n'était pas féminine pour deux noises, mais elle maîtrisait parfaitement le sortilège de métamorphose des ongles, et réalisait elle même de très jolies manucures. Elle avait décroché un Acceptable à son dernier examen d'Astronomie, seulement grâce à sa manucure « galaxie en mouvement. » Les moldus ne seraient certainement pas capable d'une telle prouesse, mais elle était curieuse de voir comment ils s'y prenaient.

Les deux femmes pénétrèrent dans l'institut. Visiblement l'endroit était à la mode, de nombreuses clientes, et des employés qui couraient partout d'un pas ouaté. Sitôt la porte passé, la standardiste énergique leur mis le grappin dessus. Elles attendirent qu'on s'occupe d'elles, assises dans un canapé près de l'entrée. Cassidy faisait mine de lire un magazine people, le président moldu américain avait des histoires fascisantes avec un cigare et une jeune stagiaire, tout en scrutant la salle, pour voir si l'une des cibles s'y trouvait.

Enfin, c'était son tour de passer à la manucure. Une grande femme rousse la prit en charge.

« Mon dieu, vous avez les mains dans un état lamentable ! Vous faites quoi avec ? »
« Euh... »

En vérité elle avait fait un match de quidditch, récolté de la nocturnelle vénéneuse, et fabriqué une décoction hoqueteuse, mais elle comme elle ne pouvait pas se permettre de répondre ça à une manucure moldue, elle resta dans un silence évasif.

« Alors comme ça vous venez d'Afrique du Sud ? Racontez moi un peu ? »

Par Salazar, c'était une bavarde celle-ci. Malheureusement pour le plan d'Anne, Cassidy n'avait mis les pieds qu'une seule fois en Afrique du Sud, il y'a dix ans, pour l'enterrement de son grand-père. Tout ce quelle connaissait de ce pays, c'était la famille Faulkner, et si elle racontait, ne serait-ce que la moitié, de ce qu'elle savait sur eux, c'était plus qu'un sortilège d'amnésie qu'il faudrait à la manucure pour oublier ce qu'elle lui raconterait.

« Oui.. Euh... Enfin... Comment vous dire... »

Elle chercha Anne des yeux, l'air un peu paniqué.
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Anne Fraser
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MessageSujet: Re: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptyLun 19 Sep - 16:32

Le problème avec les adolescents ? L’impression qu’ils savent tous sur tous. Evidemment, à 16 ans, on ne s’en aperçoit pas. Et si on s’en aperçoit, quelle importance, on est persuadé d’être sage et de tous savoir. Au final, ce genre d’attitude n’était pas uniquement caractéristique des gens de 16 ans. Les adultes abordaient généralement le même état d’esprit. Que ça soit sous le couvert d’une raison valable ou non d’ailleurs. Si a 16 ans, on se sent particulièrement sage parce qu’on va bientôt être majeur, plus tard on se sent sage parce qu’on a dépasser cette période particulièrement émotionnelle qu’est l’adolescence, ça n’empêche pas qu’on ne l’est généralement pas. La sagesse, selon Anne, ne venait pas de l’âge, mais de cette capacité à admettre qu’on ne savait pas tous, qu’il nous restait énormément à apprendre. Bien entendu, ce n’était pas la vraie sagesse, mais peut-être simplement un pas vers celle-ci. Y avait-il, dans le fond, quelque de réellement sage dans ce monde ?

Anne, initié aux secrets les plus étranges du département des Mystères faisait partie de cette veine là. On ne travaille pas dans le département le plus énigmatique du pays sans se remettre en question et sans avoir une idée particulièrement précises de l’étendue de ses propres connaissances. Elle n’était pas sans noter que Cassidy se moquait un peu d’elle, un autre adulte l’aurait peut-être mal pris, mais ça la faisait sourire. Elle avait encore tellement à apprendre et elle lui enviait cette innocence. Si le monde sorcier et moldu devait être séparé, Anne restait persuadée que c’était cette méconnaissance des moldus qui perdraient un jour les sorciers. Leurs arrogances n’avaient pas de limite et une arrogance mal dosée même souvent à la perte de celui qui la porte.

« - Comme quoi, on est jamais sur de rien, mais qui eut cru que la prunelle des yeux d’Hypérion apprendrait à utiliser un Gsm. »

Elle lui offrit un sourire aimable et continua :

«  - Arthur Weasley, malgré son fanatisme déplacé et ses convictions plus que douteuse n’était pas qu'un imbécile. On ne peut pas ignorer le monde qui nous entoure. Ils en font partie. On doit pouvoir les connaître pour mieux se servir de leur faiblesse contre eux dans le cas échéant. »

Elle haussa les épaules, croisa les jambes et entreprit de sortir un petit miroir de poche pour vérifier son apparence. Elle jeta un œil sur celle de Cassidy et décréta que ça serait suffisant comme ça. Qu’est-ce qu’était une activité suspecte chez un sorcier retourné dans le monde moldu ? Eh bien déjà le simple fait qu’il y soit retourner. Elle en fit donc part à la jeune fille.

« - Le simple fait qu’ils soient retourné dans le monde moldu est déjà suspect en soit. On peut le comprendre pour les nés-moldus sont la baguette a été cassée à l’époque ou la commission d’évaluation les privait de leur baguette, mais ce n’est plus le cas depuis que le gouvernement Malefoy a prit le pouvoir. Evidemment, tous contact avec les merlinistes ou l’Ordre est suspect, mais ça peut simplement être l’utilisation de la magie dans un lieu non autorisé ou encore une cellule terroriste à part qui se développe. En général, quand on quitte notre monde, ce n’est jamais pour de bonnes raisons. Et puis, il n’est pas improbable qu’un des sorciers ayant été privés de baguette ait tenté de s’en procurer une autre de manière illégale.»

Cassidy ne semblait pas avoir confiance en sa capacité à passer inaperçue. Anne estimait que si elle ne s’était pas faite prendre pour les policiers, ce n’était pas une esthéticienne qui risquait de comprendre qui elle était. Le jeu valait la chandelle, après tous, on pardonnait plus facilement les lubies d’une adolescente que celle d’une adulte. Elle transforma rapidement les papiers de Cassidy pour les rendre semblables aux siens et déclara :

«  - Un mensonge n’est jamais aussi crédible que quand il est proche de la vérité. A un certain degré, on est cousine et tu es en partie africaine. Autant garder les choses proches de la vérité. Mentir et avoir une fausse identité n’est pas facile pour tout le monde. »

Si l’adolescente n’était pas, contrairement à son père, douée pour la dissimulation. Mieux valait garder les choses assez simples. Quoique très différente d’Anne, la jeune femme trouvait l’adolescente rafraîchissante. Elle appréciait la curiosité chez les adolescentes et celle-ci était particulièrement vive chez la Gryffondor. Elle pouvait librement répondre à ses interrogations tant qu’elle passait les détails relevant du secret professionnel sous silence.

Elle lui désigna plusieurs photos, expliquant brièvement qui ils étaient, s’ils avaient quitté le monde sorcier depuis longtemps ou non. Sa mission constituait à observer, une fois sa manucure finie, elle ne devait pas hésiter, pendant qu’Anne ferrait sa pédicure à se balader dans l’institut, à laisser traîner son oreiller et à jouer les adolescentes curieuses. Elle doutait qu’elle puisse obtenir des informations confidentielles, mais elle pouvait tous de même tenter d’engager la conversation si elle repérait un des suspects sur les photos. Au besoin, si on comprenait à demi-mot qu’elle était sorcière, elle ne devait pas hésiter à se faire passer pour une sympathisante merliniste.

Une fois arrivée à destination, la voiture s’arrêta et le chauffeur vint leur ouvrir la porte. Anne indiqua qu’elle n’aurait plus besoin de ses services aujourd’hui et celui-ci partis sans un mot de protestation. Elles entrèrent dans le salon et on s’occupa directement d’elles. Cassidy était assise, à côté d’Anne et celle-ci put donc à la fois se moquer – un peu – d’elle, mais également lui sauver la mise lors de situation un peu embarrassante.

« - Quelque chose de naturel pour moi s’il vous plaît. Pour ma cousine, faites de votre mieux, elle a la détestable habitude de faire du jardinage, vous n’imaginez pas comme ça abîme les doigts. »

Le tous était déclaré sur un ton frivole comme celui qu’on s’attendait à la voir afficher. Quand elle sentit que Cassidy galérait quelque peu à décrire l’Afrique du Sud, elle intervient également.

« - Elle y vit une bonne partie de l’année en pensionnat. Une des meilleures écoles du pays. Les paysages sont magnifiques d’ailleurs, pas vrai Cassie ? »

Elle se tourna vers l’esthéticienne et dit :

«  - Je suis sûre que vous avez déjà voyagé dans de beaux pays également, où êtes-vous allé dernièrement ? »

Et le babillage commença, quand on ne veut pas parler de soit, il faut faire parler les autres. Se concentrant sur la femme qui s’occupait d’elle, elle déclara :

« - Je vois beaucoup de nouvelles têtes depuis la dernière fois, vous avez engagés de nouvelles personnes ?
- Oh oui, on a deux nouvelles masseuses, n’hésitez pas à tester si vous avez envie de vous détendre. Cassiopée en particulier masse divinement bien, on est particulièrement contente de l’avoir nous. »

Anne haussa un sourcil interrogateur. Cassiopée, voilà un nom qui ne sonnait pas du tous anglais. Cassidy n’ayant pas encore de vernis sur les ongles, Anne lui dit :

« - Avant qu’on ne te mette du vernis, tu serais adorable si tu pouvais prendre mon téléphone au vestiaire. Profite-en pour aller aux toilettes avant peut-être, la pose prend quand même du temps. »


On lui indiqua où était les commodités et Anne lui fit un clin d’œil espérant qu’elle comprenne qu’elle pouvait aller faire un petit tour de reconnaissance préliminaire.


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Cassidy H. Faulkner-Nott
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MessageSujet: Re: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptyVen 23 Sep - 15:32

« Mon père, tu parles… » Commenta sobrement Cassidy.

La Gryffondor doutait de plus en plus d’être réellement la prunelle des yeux de son père, pour la simple et bonne raison qu’elle avait l’impression d’être sans nouvelle de lui depuis plusieurs semaines. Ce qui était inhabituel, même pour un père dans son genre. Si certains adolescents ne rêvaient que d’une chose : que leurs parents leurs lâchent la cape, ce n’était pas le cas de Cassidy. Enfin si, elle aurait voulu que sa mère la laisse respirer un peu et que son père soit plus présent. Si Cassidy aimait tellement passer du temps avec sa famille, c’est qu’elle pouvait se permettre d’être honnête avec eux. Le secret de son don de voyance l’isolait des autres adolescents, au moins quand elle était avec ses proches, elle n’avait pas besoin de prétendre qu’elle était anémique ou épileptique. Elle n’aimait pas mentir, c’était un exercice contraignant pour lequel elle n’avait que peu de talent. Cette mélancolie filiale était peut-être simplement due à la fermeture de Poudlard, pour une fois qu’elle ne passait pas les trois quart de l’année à l’école, elle aurait aimé en profiter pour rattraper le temps perdu avec son père, tout en se demandant si lui en avait vraiment envie.

« J’ai jamais dit qu’il ne fallait pas étudier et connaître les moldus, j’ai dit que c’était une idée de maboule de collectionner les prises électriques. »

Cassidy n’aimait pas qu’on le prenne pour une idiote, même si ce n’était qu’une adolescente. Et comme elle venait de se faire en pleine infiltration d’un groupe de jeune moldus politisés, elle n’appréciait que très moyennement qu’on sous-entend qu’elle ne trouvait aucune utilité à l’étude de la société moldu. C’était l’une des rare à vouloir poursuivre cette matière pour ses A.S.P.I.Cs et très certainement la seule sang-pur depuis bien longtemps. Bien que pour Cassidy, s’il était nécessaire de bien connaître les non-magique, ce n’était pas pour se servir de leurs faiblesses contre eux mais pour assurer la pérennité du monde sorcier. Elle jugeait primordial de bien connaître les diverses habitudes des moldus afin d’éviter qu’elles ne pénètrent dans celle des sorciers et ne prennent la place de certaines traditions ancestrales. C’était l’une des menaces que représentaient les né-moldus pour la population magique.  

« Vous avez lu Kessler, théorie de la porosité des structures magiques et moldues ? »

Ouvrage d’utilité publique selon Cassidy, elle l’avait trouvé il y’a quelques années en fouinant dans la bibliothèque familiale des Nott et c’était ce livre qui l’avait persuadé qu’il était absolument vital d’étudier de près les populaces non-magiques, si l’on souhait prévenir de façon active la décadence possible du monde sorcier. La Gryffondor comptait même poursuivre dans cette voie après Poudlard, l’institut d’étude des moldus de Caerdydd possédait un bon cycle de sociologie comparée qu’elle comptait bien intégrer. Elle avait même déjà quelques projets de recherches personnels qu’elle voudrait bien développer. Et tout cela sans penser une seule seconde à demander l’avis de sa très puriste famille sur la question. Mais quoi ? Elle n’allait quand même pas prendre la marque et intégrer le bureau des Mangemorts juste pour faire plaisir à son grand-père.

L’adolescente se contenta d’approuver mollement les explications que lui donnait Anne sur les dangers que représentaient ces sorciers qui étaient retournés vivre auprès des Moldus. Rien de plus que ce qu’elle avait elle-même imaginé, ils étaient dangereux parce que leur choix était contre nature. C’était même, fait rare, une excellent initiative du ministère de garder un œil sur eux. Elle pouvait même comprendre ce qui pousserait un sorcier que l’on a privé de sa baguette magique à intégrer un groupuscule terroriste et à préparer une vengeance en règle. Cassie comprenait beaucoup moins bien ceux qui avait quitté ce monde de leur plein gré, alors qu’ils auraient très bien plus y rester et mener leur petite vie tranquille. Mais peut-être arriverait-elle à obtenir une explication à ce sujet, en aidant Anne dans son enquête.

« Bien bien. J’aimerai vraiment comprendre ce qui les a poussés à partir. »

Et peut-être aussi les pousser à revenir, ça lui aurait plus aussi. Cassidy était une idéaliste dans le fond, et voir des gens, comme des né-moldus, fuir la communauté des sorciers n’était ni un motif de réjouissance, ni d’inquiétude, mais plutôt de tristesse. Elle rêvait d’une société sorcière forte et unie et regrettait qu’ils aient échoué à y intégrer tous les individus, et à leur faire embrasser leur longues et vieilles traditions. C’était ce genre de réflexions qui faisait que les gens ne savaient jamais sur quel pied danser avec elle, ils n’arrivaient pas à savoir si Cassidy était la puriste convaincue qu’elle prétendait ou une idéaliste alter-merliniste. Alors souvent ils se contentaient de dire qu’elle était bizarre, les gens n’ont jamais le goût délicat de la nuance et de la pensée non-binaire.

« Ouai super, vive Kingsley Shacklebolt et vive Potter ! » ironisa Cassidy lorsqu’Anne lui proposa de se faire passer pour une militante Merliniste.

Ce n’était même pas une si mauvaise idée que ça, c’était une Gryffondor malgré tout. Elle avait côtoyé Potter, Granger, Weasley et les restes de l’armé de Dumbledore pendant un certain temps. Assez en tout cas pour pouvoir en parler et mettre à l’aise un auditeur méfiant. Enfin, si la personne en face acceptait encore de leur parler en apprenant que Lady Moore et sa cousine d’Afrique du Sud était employée du ministère et élève de Gryffondor.

Elle abandonna à regret la lecture de son magazine pour aller confier ses griffes à la manucure, les histoires de ce monsieur William Clinton dans le bureau ovale étaient sordides et fascinantes à la fois. Et elle le regretta plus encore lorsqu’elle du parler des magnifiques paysages de sa contrée maternelle. Une ferme pourrie peuplée de sorciers sang-purs largement dégénérés par cent ans de consanguinité et un élevage de faucon destiné à la chasse aux moldus. C’était tout ce qu’elle avait vu de l’Afrique du Sud la seule fois de sa vie où elle y avait été.

« C’est génial, y’a la savane avec des zèbres, et des lions, et puis des éléphants aussi, tout ça, tout ça. »

Mais cette piètre description sembla correspondre aux attentes de la manucure concernant l’Afrique du Sud, qui embraya sans plus attendre sur un récit détaillé de ses derniers congés sur la costa del sol. L’Espagne était un pays magnifique, dommage qu’on y trouva autant d’espagnol. Cassidy détestait les bavardages de ménagère sur la pluie et le beau temps, il lui fallait une porte de sortie, sous peine de devenir totalement maboule. Et justement on venait de lui en offrir une, une escapade aux toilettes, c’était mieux que rien.

Et puisque que les toilettes se trouvaient juste après les vestiaires des employés, et que le standardiste avait eu la bonté de laisser entendre que Ms Cassiopée serait en rendez-vous pour encore une heure, elle décida d’en profiter pour fouiner un peu. Ce n’était pas très délicat comme méthode, mais toujours plus  que de débouler dans la salle de massage pour voir si elle était l’une des personnes dont elle avait observé la photographie un peu plus tôt. Le casier de l’esthéticienne était bien fermé, et impossible d’utiliser sa baguette, sans rameuter une escouade d’oubliator, il allait falloir sans tenir aux bonnes vieilles méthodes. Un coup de poing sec au niveau des charnières, et, « sésame ouvre toi. » La fouille du casier s’avéra navrante, une veste, une paire de basket, un sac à main au contenu tout ce qu’il y’a de plus banal. Bon, soit Cassiopée était juste une moldue au nom original, soit elle avait vraiment renoncé à tout contact avec le monde sorcier. Chou blanc pour l’inspecteur Faulkner-Nott.

Cassidy s’apprêtait à remonter au salon lorsque son attention fut attirée par un autre casier, celui de Moira Brown. C’était l’étiquette avec le nom de l’employée, surtout, qui avait attiré son attention, bleu et bronze, peut-être un hasard, mais peut-être pas. D’un second coup de poing bien appliqué elle ouvrit le vestiaire. Coup d’œil à droite, personne, coup d’œil à gauche, toujours personne, au boulot. La pêche fut meilleure cette fois ci, dans la poche d’une veste elle trouva une carte de choco grenouille, et pas n’importe laquelle, celle de Damoclès Belby. Et sous la photo du potioniste, ses dates de naissance et de décès, Belby était mort trois mois plus tôt, c’était une carte très récente. Moira Brown était donc toujours en contact avec des sorciers, pour plus qu’une livraison mensuelle de friandise ? Ça on verrait plus tard.

La Gryffondor remonta dans la boutique et récupérant au passage le téléphone d’Anne. Elle fit passer en même temps à la langue de plomb la carte de choco grenouille, en espérant que celle-ci serait assez futée pour en tirer d’elle-même les conclusions qui s’imposaient. Et tandis que la manucure la poussait à se décider pour un rose fuchsia ou un rose capucine, elle demanda d’un ton distrait.

« Anne, on va toujours diner chez tante Moira ce soir ? »
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Anne Fraser
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MessageSujet: Re: Mystère & Suspens [terminé] Mystère & Suspens [terminé] EmptyMer 16 Nov - 13:08

On ne pouvait pas nier qu’emmener une enfant pour s’en servir comme couverture dans le cadre d’une enquête était atypique. Qu'elle ait prévenu l’adolescente en question de son projet que celle-ci ait accepté dans le plus grande calme et avec beaucoup d’enthousiasme l’était encore plus. Quoiqu’il en soit, elles étaient désormais sur place et les choses ne se passaient pas trop mal. En tout cas, du point de vue d’Anne. Après tout, atypique ou non, ce qui comptait, ce n’était pas la méthode, mais bien le résultat. On aurait pu croire que cette philosophie était toute neuve, héritage du nouveau gouvernement puriste, mais c’était loin d’être le cas. Même sous le gouvernement de Fudge, les mystères avaient toujours été un département à part, avec ses règles bien à lui. À l’abri de la presse et du regard scrutateur des autres départements, il avait toujours appliqué son dicton bien à lui « La fin justifie les moyens. » , en l’occurrence, ici, le résultat justifiait presque toujours les mesures prises pour l’obtenir. Bien évidemment, Fudge n’avait jamais permis les meurtres, les cadavres obtenus de façon illicite utilisée à des fins professionnelles et autres joyeusetés, mais restait que l’ancien ministre avait été assez peu regardant sur les méthodes employées par son département. Le gouvernement Malefoy l’était encore moins, les mangemorts, plus d’un an après l’arrivée de Lucius au pouvoir, prenaient doucement leurs aises dans les départements dans lesquels ils travaillaient. Dès qu’ils étaient question d’une expérience sur les origines de la magie et sa transmission aux générations futures ou encore d’opération de filature des nés-moldus ou des traites à leur sang, on se faisait encore bien moins regardant que d’habitude.

Anne ne s’inquiétait donc pas outre mesure d’avoir Cassidy à ses côtés. Au pire, on effacerait la mémoire de l’adolescente si les choses tournaient mal, on ne pouvait pas dire que le risque était grand. Qui oserait s’en prendre au rejeton des Nott alors même que son grand-père travaillait lui-même aux mystères ? La réponse était : personne.

De même, elle doutait qu’on s’en prenne à elle. Personne n’avait jamais eu besoin de la réprimander depuis son arrivée dans le département. Par contre, elle était à peu près sûre d’avoir les parents de l’adolescente sur le dos s’ils venaient à apprendre ce qu’elle faisait avec leur précieuse progéniture. Si elle n’était pas totalement certaine de la réaction d’Hypérion – il passait avec une certaine aisance du père indigne au père indifférent selon les circonstances – elle avait déjà assez entendu parler de Demelza pour s’imaginer le bruit qu’elle ferrait. Non merci, très peu pour elle, Anne allait donc tenter de garder l’adolescente en dehors des ennuis ce qui ne s’avérait pas facile quand c’était elle qui la poussait dedans justement. Esprit de contradiction quand tu nous tiens…

Pour une première sans un salon d’esthétique, l’adolescente ne se débrouillait pas mal. À son âge, elle ne maîtrisait pas encore ce que tous les sangs purs fréquentant la bonne société maîtrisaient, la faculté d’entretenir et faire semblant de s’intéresser à une conversation dont on a cure. Le niveau supérieur consistant à faire parler les gens en leur arrachant leurs petits secrets, mais tout le monde n’y arrivait pas. Encore fallait-il inspirer la confiance pour ça. Néanmoins, puisqu’elle était jeune, les adultes en attendaient inconsciemment moins de Cassidy que d’elle-même. À seize ans, personne ne s’étonne de voir un adolescent gêné par une conversation ou simplement pas intéressé par ce que ses aînés ont à dire. De même, lorsque celle-ci s'éclipsa aux toilettes probablement un peu plus longtemps que prévu, tout le monde n'y vit que du feu. Anne ne savait pas trop comment Cassidy allait lui obtenir les renseignements demandés, mais elle ne doutait pas que l'adolescente soit pleine d'imagination. Après tout, elle était la fille d'Hypérion et la pomme ne devait pas être tombée si loin que ça de l'arbre !

Sa petite espionne en devenir revient, le téléphone d'Anne à la main et lui glissa ainsi qu'une carte de chocogrenouille. Elle prit les deux de la main qui était sèche et les fourra dans une de ses poches. Ainsi donc, il y avait bien des sorciers ici.

- Je ne suis pas sûre que le rose t'aille au teint, Cassidy. Je te proposerai bien un joli vert émeraude, ton père m'a dit que c'était ta couleur du moment
, dit-elle avec un sourire qui en disait long sur les confidences qu'Hypérion pouvait lui faire sur sa fille, mais je crois que le rouge t'ira définitivement mieux, qu'est-ce que tu en penses ?
- Est-ce que vous désirez à boire pendant le vernis sèche, madame ?
- Un café serait parfait, tu veux un jus d'orange Cassie ? Et oui, on va toujours chez tante Moïra ce soir, je crois qu'elle nous attend à 17h pour le thé.

Anne quoiqu'il arrive avait une grande capacité d'improvisation, aussi se plongea-t-elle allègrement dans le mensonge de la petite Gryffondor. À peine entendit-elle le nom que l'esthéticienne qui s'occupait d'elles se retourna.

- Vous cherchez Moïra ?

Anne entreprit de jouer à l'idiote.

- Je vous demande pardon ?
- Oh, j'ai entendu le nom Moïra, je pensais que vous cherchiez ma collègue, c'est son jour de congé aujourd'hui.
- Comme c'est amusant, on a une tante qui s'appelle Moïra, on parlait justement d'elle.
- Oh, elle est bien trop jeune pour être votre tante, j'imagine, Moïra Brown, mais vous ne la croiserez pas aujourd'hui. C'est dommage, c'est une experte lorsqu'il s'agit de faire des ongles un peu originaux, peut-être que mademoiselle aurait aimé.
- Pas de chance, mais on reviendra, soyez-en sûre.

Anne eut un sourire amusé. Elle était en réalité très contente de ce que cette petite expédition lui avait appris.

- C'est plutôt commun comme nom Brown, tu ne trouves pas Cassidy ? Est-ce que tu ne m'avais pas dit que tu avais eu cours avec une certaine Lavande du même nom à l'école ?

Est-ce que tu ne m'avais pas dit que tu avais eu cours avec une certaine Lavande du même nom à l'école ? Ne pas appréhender Moïra devenait hors de question dès lors. Lavande avait été très proche d'Harry Potter et sa bande, nul doute qu'elle pouvait devenir une source d'information utile. Le tout restait de la trouver et peut-être que la fameuse Moïra aurait des informations à ce sujet.

Puisqu'elles étaient seules, Anne en profita pour murmurer discrètement à Cassidy.

- Pendant que je fais ma pédicure, tente de trouver des informations sur elle, une adresse serait franchement le bienvenu. Si tu ne trouves rien, on ferra sans.

Il ne lui restait plus qu'à faire preuve de talent !
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