Interlude || Un petit tour au marché de Noël ?

|

Un petit tour au marché de Noël ?

Alors que toute l'Angleterre subissait des pluies continuelles depuis plusieurs jours, la neige tombait à gros flocons dans le quartier sorcier de Londres. L'union des commerçants du Chemin de Traverse avait en effet estimé que la neige était un élément essentiel à la tenue d'un marché de Noël, et la magie permettait d'avoir de la neige même par six ou sept degrés. Une belle couche blanche de vingt bons centimètres tapissait les pavés du Chemin de Traverse, où une intense activité régnait dès les premières heures de la journée depuis le premier décembre. Toutes les boutiques de la rue étaient abondamment décorées de guirlandes, de sapins, voire, dans quelques échoppes, de fées voletant dans la vitrine. Certains commerçants portaient même un petit morceau de guirlande épinglé à leurs vêtements ou enroulé autour de leur chapeau. Dans la rue, chose inédite, de la musique magiquement amplifiée tournait en boucle : des cantiques et des chansons populaires sorcières de Noël, entrecoupés de messages enthousiastes de l'animateur que l'union des commerçants avait engagé pour l'occasion. Le gros bonhomme déambulait sur le Chemin de Traverse, vêtu d'un costume rouge brillant, sa baguette magique lui servant de micro pour annoncer les offres alléchantes ou pour interviewer le passant sans méfiance :

"Encore une bien belle journée sur le Chemin de Traverse... Je vous rappelle que la pâtisserie magique offre un cookie pour trois achetés aujourd'hui, n'hésitez pas à y aller, je les ai goûtés et ils sont délicieux... et bien sûr, pour tout achat dans l'une des boutiques participantes, vous recevez un ticket de tombola à gratter... cent pour cent des tickets sont gagnants ! D'ailleurs je vois que cette dame est en train de gratter le sien, alors Madame, en direct, qu'avez-vous gagné ? Un chapeau de Noël, félicitations, rendez-vous au chalet de l'union des commerçants face à chez Gringotts pour retirer votre lot !"

Des chalets de bois, largement inspirés de ceux des marchés de Noël moldus, avaient été dressés un peu partout et accueillaient divers commerçants qu'on ne voyait pas d'habitude. Marchand de gaufres (spécialement venu de Belgique), de vin chaud et de marrons grillés, de décorations magiques, photographe sorcier proposant de vous tirer le portrait dans la tenue de votre choix... Ils avaient été choisis pour ne pas créer trop de concurrence aux commerçants habituels du Chemin, et participaient à la tombola annoncée par l'animateur. La plupart des lots consistaient en petites choses sans valeur, mais qui ravissaient les enfants : ballons à gonfler increvables (et scintillants dans la nuit), serre-têtes à bois de rennes, une gaufre gratuite... Quelques lots plus importants avaient tout de même été mis en jeu, comme des entrées pour des matches de Quidditch, des bons d'achat dans les boutiques du Chemin, des places de concert. Des gamins galopaient partout, zigzaguaient entre les passants, et les boules de neige qu'ils se lançaient atteignaient régulièrement des personnes tout à fait étrangères à leur bataille, qui le prenaient plus ou moins bien :

"Et deux places pour le prochain concert de Célestina Moldubec ! Voilà un cadeau qui fera plaisir à Madame au pied du sapin, n'est-ce... Aïe ! Chenapans ! Trois fois depuis ce matin ! Si je vous attrape !... Je rappelle à tous les parents qu'ils sont priés de surveiller leurs enfants de près !"

[Hop, c'est à vous. Pas de tours, pas d'ordre de passage, vous interagissez avec qui vous voulez (sauf vos éventuels DC, bien sûr), et surtout vous vous amusez ! Pas besoin de faire des posts immenses, le but est que ce soit animé !]

crazyoilmachine pour Poudnoir

[/quote]

|

« Wingardium Leviosa »

D’un coup de baguette magique, l’étoile scintillante vint coiffer le sommet du gigantesque sapin de Noël qui ornait le salon de la famille Faulkner. Comme chaque année c’était Cassidy qui était en charge de la décoration, véritable démon des fêtes, elle n’y était pas allée de la main morte du dos de la cuillère et pas un recoin n’avait été épargné. C’était comme si une bombe artisanale faite de guirlande, couronne de houx, bougie et neige artificielle avait explosé dans la maison. Même Nietzsche qui n’en demandait pas tant se retrouva affublée d’un bonnet à pompon.

La gamine contemplait le résultat d’un œil approbateur, c’était parfait, enfin presque, il manquait un petit détail encore pour que ça soit réellement parfait. Et le miracle fut, dehors, de gros flocons blancs et moelleux commençaient à recouvrir la tristesse de la rue. Noël était officiellement lancé. Cassie pouvait enfin être l’elfe de Noël hystérique complet.

Pas pour longtemps malheureusement. Demelza, qui supportait déjà mal le désordre laissé par la fièvre de décoration de sa fille, supporta encore moins de la voir sauter partout en chantonnant Last Christmas. Elle avait des rapports importants à terminer. D’un geste rapide, elle jeta d’une main une cape sur les épaules de sa fille et de l’autre une poignée de poudre de cheminette dans l’âtre. Elle fourra ensuite Cassidy dans la cheminée, l’enjoignant à aller prendre un grand bol d’air frais sur le marché de Noël du chemin de Traverse, et éventuellement à tenter de calmer son hystérie de fin d’année.

Les yeux de la Gryffondor s’illuminèrent façon guirlande lorsqu’elle pénétra sur la rue commerçante au sortir du Chaudron Baveur : elle était au paradis ! Elle déambula le long des petites cahutes, tandis que des flocons continuaient à recouvrir mollement les pavés et que dans l’air se répandait une forte odeur de cannelle, de bois de sapin, et de n’importe quoi de sucré.

Cassie commença par alléger sa bourse en s’offrant un bonhomme en pain d’épice, qui chantonnait « Douce Nuit, Sainte Nuit. » Mais elle lui dévora tout de même la tête, elle était sans pitié et il était délicieux. L’offre spéciale de la journée était : une pâtisserie achetée = un serre-tête bois de rennes offert. La jeune voyante s’en coiffa immédiatement, ajoutant un bruit de clochette, du plus bel effet, à ses déambulations.

Alors qu’elle s’était arrêtée pour contempler une crèche vivante version sorcière (avec un gobelin à la place de l’enfant Jésus et un hyppogriffe à la place du bœuf), une boule de neige bien tassée vint l’atteindre en pleine tête.

« Alors toi, t’es extra mort ! » rugit-elle en préparant une contre-offensive.

Elle lança le projectile de toutes ses forces, espérant bien atteindre sa cible initiale malgré la foule.

|

Noël ! Pour Athénaïs, c'était la plus belle période de l'année ! Le chocolat chaud, la décoration du sapin en famille, le feu de cheminée, les histoires du soir tous ensemble, puis les cadeaux, les décorations, les lumières, la neige ! Athénaïs aimait désespérément cette fête ! C'était le moment de chanter, de rire, de sourire ! Depuis quelques semaines, la jeune femme ne cessait de virevolter dans la maison, au travail, dans la rue. Elle ne tenait plus en place. Toujours un chant de Noël dans la tête, toujours un sourire à donner. On ne l'avait jamais vu plus enjouée ! Et elle avait quand même de quoi l'être. Sa mère avait fait quelques efforts et se mêlait davantage à eux. Danny également : il avait même accepté de jouer à cache-cache avec les jumelles. Et Ethan ! Il avait des étoiles plein les yeux ! Rien n'aurait plus faire plus plaisir à sa grande-soeur !

Aujourd'hui, d'ailleurs, pour continuer dans la lancée de cette joie retrouvée, Athé avait embarqué tout le monde au Chemin de Traverse. Le Marché de Noël l'appelait désespérément depuis plusieurs jours déjà, et il était hors de question qu'elle le loupe ! Elle l'avait sous le nez à chaque fois qu'elle se rendait au Ministère et maintenant qu'elle avait un peu de temps libre, elle comptait bien en profiter !

Après avoir transplanée, la jeune femme regarda tout autour d'elle, les yeux brillants, les joues rosies par le froid. On aurait dit une enfant découvrant pour la premières fois les illuminations de la fête la plus belle de l'année.

- Oh Maman ! s'exclama la jeune femme en serrant le bras de sa mère contre elle. Tu ne trouves pas ça magnifique ?

Pour toute réponse, sa mère lui adressa un léger sourire. Oh, comme Athé aurait aimé la voir danser ! Avant, à chaque Noël, elles prévoyaient une danse. Elle l'avait fait avec les jumelles, mais sa mère était une danseuse tellement extraordinaire... Comme elle regrettait que sa mère ait cessé de pratiquer son art après la mort de son père...

- Athé ! Regarde ! s'exclama soudainement Gaëlle en l'agrippant par la main et en l'attirant vers une vitrine.

Pendant un long moment, la petite famille se balada tranquillement sur le Chemin de Traverse. Puis les jumelles et Ethan embarquèrent leur mère vers une boutique de bonbons et Athé se retrouva seule, Danny ayant déjà disparu depuis un petit moment Merlin seul savait où. Cela ne dérangeait pas Athé. Bien au chaud dans son manteau beige, son écharpe blanche lui montant jusqu'au nez, un bonnet sur la tête, la jeune femme se sentait comme dans du coton, et elle ne se lassait pas de regarder autour d'elle.

Déambulant dans les rues, la jeune femme tomba soudain sur un groupe d'enfant faisant une bataille de boule de neige. Ses yeux pétillèrent soudain et, presque instantanément, elle eut désespérément envie de se lancer avec eux, même si cela revenait à perdre toute crédibilité. Quoi que, une adolescente ne venait-elle pas de se lancer furieusement dans la bataille ? D'ailleurs, son serre-tête avec des bois de rennes lui allait très bien, pensa la jeune femme avec un sourire aux lèvres. Oh oui, Athé mourait d'envie de faire des boules de neige, de s'amusait comme une folle, de lâcher totalement prise ! Elle voulait profiter de Noël à fond !

Merlin, et dire qu'elle était censée être adulte !

|

"We wish you a merry Christmas
We wish you a merry Christmas
We wishyou a merry Christmas
And a happy new year..."

Des lumières d'un côté, des pâtisseries de l'autre, des guirlandes par-ci, un sapin par-là, de la neige partout, partout, partout. Des chants aussi. Du monde. Des gens qui discutent, qui rient, en groupe, à plusieurs. Et au milieu, Alexa, adossée contre une échoppe, dans un coin, un chocolat chaud à la main. Enroulée dans une énorme écharpe noire, la jeune femme regardait les gens passer, un léger sourire aux lèvres. Dans ses mains, le gobelet était chaud. Elle le sentait même à travers ses gants. Cela lui faisait du bien. Comme l'air froid qui lui mordait les joues et les chants de Noël qui berçaient son esprit.

Cela faisait un petit moment maintenant que la jeune femme n'était pas sortie. Depuis sa visite chez Rogue en fait. Elle avait passé le plus clair de son temps à préparer des potions, en fait. Elle y avait littéralement passé ses nuits. Toutes ses nuits. Les cernes sous ses yeux, qui s'apparentaient plus à des valises, n'étaient pas juste un effet d'optique. Elle était fatiguée, mais contente d'être là. Cela lui faisait réellement du bien. Même si elle aurait préféré avoir un peu de compagnie...

Terminant d'une gorgée son verre, elle le jeta ensuite dans la poubelle la plus proche et commença à déambuler dans l'allée bondée de monde. Les mains dans les poches, Alexa avançait lentement, beaucoup plus lentement que les autres, et elle se faisait souvent bousculer, mais elle n'était pas d'humeur à se mettre en colère. En fait, elle était plutôt d'humeur nostalgique aujourd'hui. Noël, elle avait toujours aimé ça. Les repas en famille, les réunions autour du sapin, l'ouverture des cadeaux... Mais là... Elle ne parvenait pas à apprécier pleinement l'ambiance des fêtes. Ce n'était pas comme d'habitude... Et elle savait pourquoi.

Légèrement morose, la jeune femme continua à se balader tranquillement dans la rue. Soudain, son attention fut attirée par un groupe de personne rassemblé près d'un énorme sapin. Ils chantaient en choeur un chant tout doux. Alexa était un peu loin pour entendre ce qu'ils disaient, et l'air ne lui était pas familier, mais elle appréciait ce qu'elle entendait. En s'approchant, elle se fit à nouveau bousculer par des gens, et elle se retourna, cette fois, commençant à en avoir marre.

- Excusez-moi, pourriez-vous faire attention s'il vous plait ?

Alexa ne fit même pas attention à qui elle avait en face d'elle. Depuis qu'elle avait quitté le repaire de l'Ordre, elle avait l'impression d'être dans une bulle que rien ne pouvait percer. Elle entendait et voyait tout ce qu'il se passait autour d'elle, mais c'était comme si elle ne parvenait pas à se connecter réellement avec le monde. Elle était... ailleurs. Dans un entre-deux qu'elle ne parvenait pas à percer. Elle était absente, mais en même temps, elle avait pleinement conscience de ce qu'il se passait. C'était déstabilisant.

"We wish you a merry Christmas
We wish you a merry Christmas
We wish you a merry Christmas
And a happy new year..."

|

Un petit tour au marché de Noël

Feat Drago Malefoy & les lutins braillards de Noël

Drago n'avait pas particulièrement d'affection pour la fête de Noël. Oh, il ne la détestait pas, mais elle ne réveillait pas en lui son âme d'enfant comme elle le faisait pour beaucoup d'autres. Bien sûr, il avait toujours reçu d'énormes cadeaux sous le sapin immense du manoir. Des biens qui souvent, coûtaient très chers. Mais cette ambiance dégoulinante de guimauve le laissait indifférent. Il n'imaginait pas un instant faire une bataille de boules de neige entre amis, si ce n'est peut être pour fracasser le crâne d'un type qu'il ne pouvait pas blairer. Quant à toutes ces décorations lumineuses et colorées, il les trouvait souvent peu esthétiques. C'est pourquoi le marché de Noël organisé au Chemin de Traverse le désintéressait totalement. A moins d'y trouver des objets rares et chers - autant se rendre chez Barjow et Beurk - il ne comptait pas vraiment s'y attarder.

Emmitouflé dans un bonnet, une écharpe et tout ce qui s'en suivait, Drago marchait hâtivement dans la neige artificielle créée spécialement pour l'occasion. Il ignorait délibérément les appels des marchands qui voulaient lui vendre des babioles inutiles à trois sous, et ronchonnait lorsqu'il passait près d'un groupe de gamin qui chahutaient comme des attardés. Il avait l'intention de se rendre dans un petit café, rester bien au chaud loin de l'agitation et se prendre une bonne boisson chaude. Blaise Zabini lui avait donné rendez-vous dans deux heures pour parler boulot, alors Drago s'était pointé suffisamment en avance pour profiter tranquillement de ce début de journée.

Ne traînant pas devant les petites échoppes aux multiples guirlandes, il ne fit pas attention au petit groupe non loin de lui, jusqu'à ce qu'il reçoive une vilaine boule de neige sur l'arrière du crâne. Il aurait dû s'y attendre, ces imbéciles de mômes ne savaient pas viser, comme c'était drôle pour eux d'embêter les passants qui ne leur avaient rien demandés. Ils n'avaient pas dû voir qui il était, sinon jamais ils n'auraient osés l'insulter de la sorte. D'un air exaspéré et fâché, il se retourna vers les chapardeurs. Noël devait rendre les gens encore plus idiots.

▬ Non mais c'est pas bientôt fini !

Drago s'était dit qu'il pouvait bien leur faire la leçon, les menacer rapidement et s'en aller rejoindre l'intérieur chaud du petit café qu'il avait découvert il y a peu. Mais s'il s'attendait à trouver un groupe d'enfants turbulents, il ne pensait pas que Cassidy et Athénaïs seraient parmi eux. Une lueur de stupeur éclaira son visage. Voilà une situation bien embarrassante. Peut être pourrait-il partir sans qu'aucune d'elles ne le remarque, mais il n'y croyait pas vraiment.

▬ Oh.. Euh..

Si jamais elles venaient à lui parler, Drago devait absolument faire comme s'il ne connaissait pas Athénaïs. Cassidy n'avait pas à connaître les fréquentations un peu honteuse du jeune homme. Il n'assumait absolument pas de connaître une Sang-mêlée, et pire, de s'entendre avec elle. Même s'il savait que Cassidy était plus ouverte que lui, elle restait une vraie Sang-pur, et il ne devait pas ternir sa réputation auprès d'elle. Il ne manquerait plus que son père en entende parler, Hypérion ne savait pas plus tenir sa langue que sa fille.

Bon, gardons espoir, peut être qu'aucune ne l'avait vu et qu'il pourrait discrètement passer son chemin.

|

Il aimait Noël, il ne savait pas trop pourquoi. peut-être étaient ce les décorations qui le mettait en joie, ou encore l'ambiance avec les cantiques et les contes raconter en langage des signes par son père au coin du feu (chose qu'il faisait tous les ans, malgré que tous ses enfants étaient adultes) ou bien encore les cadeaux, aller savoir, peut être un mélange de tout ça. Quoiqu'il en soit, Owain aimait beaucoup cette fête et, bien entendu, alla pointer le bout de son nez au marché de Noël du chemin de Traverse.

Évidemment, le jeune homme avait déjà profité du cookie offert pour trois acheté, qu'il avait dévoré rapidement, avant de jeter son dévolu sur quelques petites gaufres tout à fait appétissantes. Un ticket de tombola lui avait permis de gagner un magnifique chapeau orné de houx ainsi que d'une guirlande lumineuse, ressemblant à une de ses guirlandes moldu, à la différence que la lumière avait une origine magique et non-électrique.

Un chocolat chaud dans une main, une gaufre dans l'autre, le libraire déambulait gaiement dans la rue, résistant à l'envie dévorante de se rouler dans la neige, cela faisait du bien, un peu de neige, après toute cette pluie (même s'il savait que cette neige en question, n'avait rien de naturel). Il songea à l'Islande et ses montagnes glacées, songea à y retourner pour les fêtes, songea aux cadeaux qu'il pourrait offrir, se perdit donc dans ses pensées jusqu'à ce qu'une boule-de-neige le frappe en plein milieu du dos. Brutalement sorti de ses songes, Owain répliqua aussitôt en formant des petites boules de neige à son tour, à l'aide de sa baguette, qu'il lança ensuite vers la bande de gamins, qui tout en hurlant de rire, prenaient déjà la fuite.

N'aurait-il pas eu la flemme de courir, qu'il se serait lancé à leur poursuite, mais, le jeune homme se sentait plutôt d'humeur paresseuse et, préféra continuer tranquillement son chemin, jetant un coup d’œil à chaque vitrine et petites maisons en bois. S'approchant de l'une d'elles, Owain acheta un hibou en peluche tout blanc, entouré d'une petite écharpe, qu'il fourra dans son sac puis son attention, toujours aussi volatile, fut attirée par un visage connu.

N'était-ce pas la jeune femme qui l'avait sauvé, quelques mois plus tôt ? Celle qui l'avait ensuite emmené dans un extraordinaire salon de thé ? Oui, c'était elle, notre cher libraire hésita, peut être n'avait-elle pas envie d'être dérangé, peut être ne serait-elle pas ravie de le voir, et enfin, peut être qu'elle ne se rappelait plus du tout de lui. Finalement, les conventions sociales n'étant pas son fort, Owain décida de ne pas aller la saluer, ne voulant pas prendre le risque de se faire rembarrer, même si au fond cela l'étonnerait qu'elle réagisse de la sorte. En fait, il préféra à la place, fabriquer un joli bonhomme de neige, une de ses activités favorite, quand il était gamin, suffisait de trouver un bon emplacement ...

|

Paul n'aimait pas vraiment la période de Noël, même si cette fête était synonyme de belle et bonne chère. Pour un gastronome tel que lui, le mois de décembre était particulièrement intense. Il y avait bien sûr des moments agréables : par exemple, la réunion de préparation du réveillon du nouvel an, durant laquelle Fawley et son équipe goûtaient les différentes idées de plats pour constituer le menu. Il y avait quelques déplacements chez des producteurs de volailles, de crustacés, de truffes, pour remplir au mieux les réserves des deux restaurants. Mais Paul était toujours soulagé lorsque la saison des fêtes était terminée.

C'était quelques jours avant Noël, bien des années auparavant, qu'il avait étranglé sa femme au milieu de ses plantes bien-aimées. Durant le mois de décembre, il lui arrivait fréquemment de repenser à cet incident. Il réentendait la défunte lui annoncer, de sa voix vibrante de satisfaction, qu'il n'était pas le père de ses enfants. C'était cela le plus dur. Ensuite, il n'éprouvait aucune émotion particulière en revoyant ses doigts serrés sur la gorge de Carole, le corps raide de sa femme sur le parquet, son premier interrogatoire par la brigade magique... Il n'avait jamais vraiment regretté son geste. Ce n'était pas le remords qui le tourmentait en décembre, loin de là. Il pensait souvent à son premier Noël à Azkaban, à son attente fébrile d'un message, d'un colis de ses enfants – qu'il continuait de chérir même s'ils n'étaient que des bâtards... mais rien n'était venu, ni cette année-là, ni les suivantes. Il avait appris, plus tard, qu'ils ne voulaient plus le voir, qu'ils ne voulaient même plus porter son nom, qu'ils l'avaient renié.

Étaient-ils dans la foule qui arpentait le Chemin de Traverse sous la neige magique ? Les mains dans le dos, Paul marchait lentement, un peu tristounet, observant les visages des gens qui auraient « leur âge ». Jamais il ne prononçait leurs prénoms, jamais même il ne les formulait mentalement. Serait-il capable de les reconnaître s'il venait à les croiser ? Il ne les avait plus revus depuis le premier septembre 1960, un fameux bail. Peut-être même étaient-ils morts.

Une bonne odeur de chocolat chaud vint le distraire un instant de ses ruminations. Il n'avait jamais pu résister à une tasse de chocolat, et il marqua tout naturellement une halte devant le chalet d'où émanait la délicieuse odeur. Il savourait sa première gorgée, les yeux fermés, lorsqu'une grosse boule de neige vint le heurter dans le dos et lui fit renverser son gobelet. Furieux, il se retourna pour passer une bonne engueulade aux mômes qui galopaient en riant, visant – les petits cons – les adultes occupés, comme lui, à boire quelque chose de très chaud... Il reconnut l'un des petits voyous et se promit d'aller en parler à son père, le pâtissier du Chemin, pour lui faire passer le goût de la plaisanterie... Cela le radoucit un peu, et il eut un grand sourire en apercevant, à quelques pas du chalet, un grand jeune homme blond qu'il connaissait bien et qu'il interpella avec enthousiasme :

-Mais c'est le jeune monsieur Malefoy ! Quel plaisir de vous rencontrer, Drago, vous devez être très occupé, je ne vous vois plus au Sabot... Venez donc prendre un verre, je n'ai pas beaucoup eu l'occasion de déguster mon chocolat chaud, avec ces sales mioches... Installez-vous donc, Drago, claironna-t-il en tapotant le comptoir à côté de lui.

Besoin de passer inaperçu ? N'appelez surtout pas Paul Fawley, l'homme qui glapit votre nom à pleins poumons dans la foule tant il est content de vous voir .

|

Trois boules de neige. C'était ce qu'Athé avait en main. Enfin non, maintenant, elle n'en avait plus que deux. La troisième venait d'atterir sur l'épaule d'un des enfants qui tentait tant bien que mal de se cacher derrière une bute de neige. La jeune femme s'était souvent dit que, si elle n'avait pas eu le vertige, elle aurait pu faire poursuiveuse. Elle visait très bien. Et c'était très utile quand on faisait une bataille de boules de neige. D'ailleurs, il n'y avait pas que ça d'utile. La magie aidait bien aussi. Et la jeune femme n'avait pas honte de s'en servir. Allongée dans la neige, à l'abri derrière une protection de neige élevée d'un coup de baguette, Athénaïs souriait jusqu'aux oreilles. Elle n'avait plus du tout froid. Même alors que la neige l'entourait. Elle aimait tellement cette période de l'année ! Ça ne durait jamais bien longtemps, alors autant en profiter un maximum.

Tournant la tête sur le côté, Athénaïs vit alors la jeune fille blonde avec le serre-tête en bois de renne juste à côté d'elle. Elle lui adressa un sourire.

- Je ne pensais pas que des enfants pourraient être aussi adroits ! Ils se défendent bien ! lança-t-elle alors, avant de se redresser et de lancer ces deux dernières boules, en créant presque instantanément d'autres avec sa baguette.

La plupart de ceux qui participaient à la bataille de boule de neige avait dix ans, voir moins. Rares étaient ceux qui étaient plus âgés. En fait, il n'y avait que Athénaïs et la fille blonde qui semblaient plus âgées. Mais, là, maintenant, la jeune femme s'en fichait totalement. Elle profitait juste du moment présent. Elle avait le souffle court, les joues rougies par le froid, elle ne sentait plus le bout de ses doigts, ses vêtements étaient de plus en plus trempés, mais Athénaïs n'en avait vraiment rien à faire.

Soudain, les projectiles cessèrent de pleuvoir. La jeune femme se releva. Les enfants avaient été rappelé par leurs parents et se dispersaient de plus en plus. Athénaïs soupira, un sourire un peu triste aux lèvres. La bataille était terminée. Dommage, la jeune femme aurait bien continué encore un petit moment.

Se redressant, Athénaïs tendit la main à la jeune fille qui s'était bien défendue, un sourire aux lèvres.

- Je crois que la bataille est terminée... Et je crois également qu'un sort de chauffage ne nous ferait pas de mal, déclara alors Athénaïs en sentant le froid reprendre ses droits.

La jeune femme fit un mouvement de sa baguette et, immédiatement, une agréable chaleur vint remplacer l'humidité froide dont s'étaient imprégnés ses vêtements et ceux de la jeune fille. Une fois fait, elle se arrangea sa tenue, qui avait pris un coup. Elle rentra son écharpe blanche dans son manteau, et remis correctement son bonnet en place. Elle n'osait imginer l'état de ses cheveux.

Soudain, un peu plus loin sur le Chemin de Traverse, Athénaïs entendit quelqu'un hurler un nom qu'elle commençait à connaitre. Elle tourna la tête et son regard fut immédiatement attiré par le seul éclat blond dans la foule. Elle reconnut immédiatement le visage qu'elle croisait de plus en plus souvent, ces derniers temps. Alors comme ça, Drago aussi était venu au Marché de Noël... Un tout petit sourire étira les lèvres d'Athénaïs. Elle le voyait bien. Il était en train de discuter avec quelqu'un qu'elle ne voyait pas. Peut-être pourrait-elle aller le voir... Juste lui dire bonjour. Et puis, s'il était occupé, elle repartirait chercher ses frères et soeurs, ainsi que sa mère.

Se tournant vers la jeune fille blonde, Athénaïs lui fit un nouveau sourire.

- Je viens de voir un ami à moi. J'y vais. C'était cool cette petite bataille ! Au revoir !

Elle fit un dernier sourire, puis s'éloigna. Elle traversa la foule, doucement, en prenant soin de s'excuser quand elle bousculait quelqu'un, puis, finalement, arriva juste derrière Drago. Elle ouvrit la bouche, puis se trouva bête, ne sachant pas comment l'aborder. La chose fut cependant rapidement réglée quand quelqu'un la bouscula et la projeta légèrement contre le dos du blond. Décidément... Ça devenait une habitude !

- Drago ! s'exclama alors la jeune femme, légèrement gênée. Je ne m'attendais pas à te croiser ici ! Comment vas-tu ?

Son regard se posa alors sur la personne avec qui Drago discutait et ses yeux s'écarquillèrent légèrement. Elle le reconnaissait !

- Excusez-moi mais... Ne seriez-vous pas le patron du restaurant "Le Sabbot de Bacchus", par hasard ? Oh, je suis allé manger dans votre restaurant une fois, c'était fabuleux !

Voilà qui expliquait comment il connaissait Drago. Cet homme avait une bonne réputation. La patron d'Athénaïs, au café, ne cessait de lui faire éloges sur éloges. C'était, selon lui, LE modèle à suivre.

|

Un petit tour au marché de Noël

Feat Achlys Kaustas-Deketh & la magie de Noël

Cette fois, Lys avait véritablement des paillettes dans les yeux. Dans la famille Kaustas, Noël avait toujours été une occasion de réunir la famille autour d'une ambiance chaleureuse et bienveillante. Achlys aimait particulièrement le moment où ils échangeaient leurs cadeaux, où l'excitation et le bonheur se faisaient si naturellement. La jeune blonde n'avait jamais reçu une montagne gigantesque de paquets, mais elle estimait que l'intention était la plus importante. Ils avaient pour tradition de faire un cadeau à chacun, et c'était bien suffisant. A l'approche de la fameuse date, Lys avait réussit à réunir un présent pour presque tout le monde. Alors qu'elle marchait sur l'allée enneigée du Chemin de Traverse aux côtés de son frère, elle jeta un coup d’œil à la liste de cadeaux qu'elle comptait offrir. En fait, il ne restait plus qu'à trouver de quoi rendre heureuse sa mère. Prymnéus était aussi là pour terminer ses achats, aussi ils avaient décidés de venir ensemble au marché de Noël.

S'il y avait bien une fête qui rapprochait les gens, c'était Noël. Il n'y avait qu'à regarder autour d'eux pour que Lys s'en rende compte. Entre les fameuses batailles de boule de neige, les nombreux stands et les gens qui échangeaient gaiement aux tables des bars, il y avait une ambiance toute nouvelle sur le Chemin de Traverse. Sans attendre son frère qui semblait occupé à observer une vitrine, Achlys s'élança dans les allées pour admirer tout ce qu'il y avait à voir. Elle s'arrêta manger copieusement une bonne gaufre bien chaude, ou acheter un bonnet de père noël qu'elle installa immédiatement. Elle retrouva si facilement son assurance d'enfant qu'elle en oubliait ce pour quoi elle était venue. Après tout, la journée était assez longue pour prendre le temps de profiter. Elle espérait y rencontrer quelques amis et faire du shopping entre copines ou goûter du vin chaud avec ses copains. Aujourd'hui, elle se sentait vraiment en vacances.

Elle se promena un moment parmi les gens, remarquant quelques élèves qu'elle avait pu voir à Poudlard, ou d'autres personnalités connues qui faisaient probablement leurs emplettes. Elle passa non loin d'un groupe d'enfants qui s'amusaient à se lancer de grosses boules de neige, ainsi que d'une chorale qui chantait de nombreux chants de Noël. Elle s'arrêta près d'eux un moment, écoutant les douces mélodies qui lui rappelaient son enfance. Elle pu admirer l'immense sapin qui se trouvait près d'eux, dont la décoration était tout simplement magnifique. C'est probablement ce qu'on appelle la magie de Noël.

|

Evan avait atterrit sur le Marché de Noël complètement par hasard. Son but premier avait été de quitter l'ambiance plus que pesante qui régnait au Manoir. Encore ses parents, toujours. Rien ne changeait, pas même pour les fêtes de fin d'année. Pas pour rien si le jeune Serpentard ne les appréciait pas des masses. Noël, pour lui, c'était un jour comme les autres. Il pouvait s'offrir ce qu'il voulait quand il le voulait, alors les cadeaux, c'était bien beau, mais pas impressionnant. Et puis, pour l'ambiance chaleureuse, on repasserait.

Se baladant nochalamment dans les rues bondées du Chemin de Traverse, les mains dans les poches de son manteau noir sur mesure, Evan cherchait juste à tromper son ennui. Même les jolies lumières, l'odeur alléchante du chocolat chaud ou les rires des enfants ne parvenaient pas à le rendre moins morose. Il se contentait de marcher lentement, regardant de temps en temps les vitrines de certaines boutiques intéressantes. Il s'arrêta notamment devant la boutique de Quidditch, comme à chaque fois. Mais, même là, rien n'avait capté son attention. C'est donc soupirant que le jeune homme continua à marcher, sans but précis.

Soudain, alors qu'Evan traversait une foule assez compacte, un éclat blond attira son regard. Fronçant les sourcils, le jeune homme tenta de voir à qui il appartenait, bien qu'il en est une petite idée. Malheureusement, les gens l'empêchaient de voir. Pestant légèrement, le Serpentard se dégagea de cette mêlée étouffante puis longea prudemment les vitrines des boutiques, cherchant du regard le visage familier qu'il pensait trouver dans la foule. Malheureusement, il semblait s'être évaporé. Soupirant, Evan regarda attentivement autour de lui. Puis la chance lui sourit enfin et il repéra bel et bien, un peu plus loin devant lui, Achlys Kaustas-Deketh. Un sourire étira allors instantanément ses lèvres et, avec un air un peu malicieux, Evan fendit la foule.

Entre le moment où il se lança à la suite de Lys et où il se retrouva finalement derrière elle, Evan prit tout de même la précaution de vérifier qu'il ne connaissait strictement personne qui se trouvaient autour de lui, même de loin. Par précaution, Evan attendit quand même d'être à proximité d'une ruelle pour attrapper Lys par l'épaule et l'attirer à l'abri des regards indiscrets. Un grand sourire aux lèvres, Evan tourna alors la jeune fille face à lui.

- Et alors ? On se balade toute seule maintenant ? demanda-t-il en lâchant un rire.

Le Serpentard se demanda vaguement si son insupportable jumeau était également dans les parages, mais il préféra ne pas s'attarder là-dessus. Prymnéus et lui, ce n'était vraiment pas le grand amour. Autant éviter de penser à des choses contrariantes. Maintenant qu'il avait trouver Lys, autant penser à des choses plus amusantes que cet enquiquineur.

**Contenu sponsorisé**