La Guerre des Roses : l'After || Adrian 1453055880-header-fullhd
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Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
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Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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La Guerre des Roses : l'After || Adrian

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    | Serpentard ;; 7ème année

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Evan F. Rosier
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Evan F. Rosier


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MessageSujet: La Guerre des Roses : l'After || Adrian La Guerre des Roses : l'After || Adrian EmptyVen 26 Aoû - 0:33

Donovan et son fils venaient tout juste de quitter le manoir des Rosiers et l'ambiance plus que pesante qui y régnait. Ils marchaient tous les deux côte à côte, sans dire un mot, se dirigeant vers le portail pour partir. Evan sentait son père complètement tendu à ses côtés, mais il s'en fichait royalement. Il savait pertinemment qu'il allait se prendre des réflexions, mais rien ne venant de Donovan ne pouvait le toucher, pas plus que ce que disait Chap. Alors il était particulièrement décontracté. Il ne regrettait en rien les paroles qu'il avait prononcé lors du repas. Il se sentait parfaitement bien et il attendait juste que son père entame le débat.

C'est une fois arrivé au portail que Donovan se tourna vers son fil, les sourcils froncés, tentant de paraître sévère.

- Tu ne sais pas ce que tu viens de faire Evan. Ce que tu viens de dire... Tu as un nom, et une famille, alors...
- Franchement, arrête, coupa Evan en levant les yeux au ciel. Même toi tu n'y crois pas. Tu joues au fils modèle devant Chap, mais est-ce qu'il a seulement idée de ce que tu fais quand t'es plus sous sa surveillance ?

Donovan fronça les sourcils, vexé. Evan soupira longuement. Il n'aimait pas avoir ce genre de discussion avec son paternel. C'était chiant, ça tournait en rond et ils s'énervaient. Hors, après la soirée merdique à laquelle il avait été forcé de participer, Evan n'avait pas du tout envie de se prendre la tête avec son père. Il avait juste envie de se poser quelque part, de s'affaler dans un fauteuil, et de ne plus avoir de contact avec Chapman pendant au moins un mois, voir plus. Oui, beaucoup, beaucoup plus. En fait, il ne voulait pas revoir Chap tout court. Il voulait que le vieux oublis jusqu'à son existence, pour qu'il puisse faire pareil de son côté. Ah il l'avait bien fait marrer quand il lui avait dit de ne pas suivre l'exemple d'Adrian ! Il n'en avait, d'après lui, ni le panache ni l'excuse d'être orphelin. Evan avait doucement rit : pas besoin de ça pour trouver la force de se révolter contre l'autorité Chapmienne.

En repensant à ça, Evan repensa à son cousin. Il était parti, finalement. Il avait complètement tourné le dos à la famille Rosier. Il l'avait fait. Chapman lui avait exposé les faits et lui, il avait fait son choix. Pour la première fois sûrement, il avait fait un choix qui n'engageait que lui, un choix qui n'était pas dicté par Chapman. Il avait même, avant de partir, ajouter quelques paroles approuvant son comportement, et il lui avait serré la main. C'était la première fois qu'Evan avait un quelconque geste un tantinet amical avec son cousin, et il devait avouer que ça ne lui déplaîsait pas. Finalement, il parvenait peut-être à entrapercevoir la raison pour laquelle tout le monde lui disait qu'ils se ressemblaient autant. Evan avait totalement compris et approuvé les paroles qu'Adrian avait prononcé. Il avait presque eu l'impression de parler à sa place, à quelques différences près. Il n'aurait peut-être pas été aussi théâtrale. Enfin bon, ce n'était pas lui qui avait parlé, hein ?

- Evan ! Qu'est-ce que tu fais ? Dépêche-toi, intervint alors son père, le tirant de ses pensées.

Le jeune homme releva la tête, fixa son père quelques instants puis, sur un coup de tête, souffla un "non" plat avant de se détourner et de s'éloigner.

- Dit à maman que je rentrerais tard, lança-t-il avant de tourner au coin de la rue.

Il n'avait pas envie de rentrer. Non, il avait plutôt envie de traîner un peu. De toute façon, ce n'était pas la première fois qu'il sortait comme ça, tard le soir, dans les rues du Londres Sorcier. Habituellement, il était avec des amis, mais bon... Si un de ses amis avaient été libres ce soir, il ne se serait sûrement pas retrouvé chez Chapman. Certainement pas. Donovan avait drôlement bien joué son coup, pour une fois. Evan s'était laissé avoir en beauté. Et, comme il l'avait prévu, le dîner avait été une catastrophe. Une vraie catastrophe, comme seuls savent les faire les Rosier.

Se baladant tranquillement dans les rues encore un peu animées du Londres Magique, l'attention d'Evan fut soudain attirée par un bar, d'où sortait deux sorciers à l'air pas très sobre. Cette vision, malheureusement, apporta à nouveau le souvenir de son cousin à Evan. Il avait entendu, comme tout le monde, ce qu'on racontait sur Adrian Rosier. Où est-ce qu'il était allé ? Cela n'avait pas eu l'air d'inquiéter les autres plus que ça, sauf peut-être un peu Morgan, et Alice, bien sûr, même si elle n'en avait rien dit. Est-ce qu'Adiran était allé voir sa mère, comme l'avait suggéré Chapman, ou une autre femme ? Cela n'avait pourtant pas l'air d'être son genre, à Adrian, de se réfugier dans les jupes d'une femme. Sa mère, oui, ça restait une solution plausible qu'Evan pouvait comprendre, puisqu'il adorait lui-même la sienne. Ou alors... Ou alors, il n'avait pas supporté son choix, et il était allé noyer sa déception et tout ce qu'il ressentait dans un verre.

Evan soupira. Sa famille... Les Rosiers... C'était affreux de se prendre la tête avec toutes ces choses. Mais bon... Regardant sa montre, Evan remarqua alors qu'il était très tard. Combien de temps avait-il déambulait dans les rues ? Il ne savait pas vraiment en fait. Et maintenant ? Q'est-ce qu'il faisait ? Il n'avait toujours pas envie de retourner chez lui, devoir supporter l'ambiance du Manoir, où une dispute avait déjà dû éclater entre les deux propriétaires. Non, vraiment, il n'avait pas du tout envie de rentrer. Alors que faire... ? Son regard se porta à nouveau sur le bar. A plusieurs reprises, Alice et son père avaient mentionné l'adresse d'Adrian, et il l'avait également vu sur certaines lettres qui traînaient... Peut-être qu'il pourrait aller vérifier que son cousin ne s'était pas mis minable ? Après tout... Bon, il n'avait jamais rien fait pour lui... Mais il avait tenu tête à Chapman, et rien que pour ça, il méritait un minimum de respect.

Prenant soudain sa décision, Evan se remit en marche. Il connaissait suffisamment le Londres Sorcier pour pouvoir se repérer sans trop de problème et trouver l'appartement de son cousin. Il serait là-bas dans un peu moins de dix minutes. Dans quel était allait-il trouver Adrian ? Complètement saoul, allongé par terre, inconscient ? Ou alors, peut-être sur le bon chemin pour le devenir ? Peut-être même qu'il n'était pas chez lui. Mais en fait, Evan s'en moquait un peu. S'il ne trouvait pas Adrian, ce n'était pas bien grave. Il ferait un dernier tour et rentrerait chez lui, pour retrouver ses parents en train de s'engueuler et le salon complètement ravagé.

Finalement, il parvint jusqu'à l'immeuble dont il avait l'adresse et pénétra à l'intérieur. Ce n'était pas particulièrement luxueux, mais ce n'était pas un immeuble bas de gamme. C'était juste parfais. Quelque chose de très sobre. Lentement, Evan monta alors les escaliers, jusqu'à ce qu'il arrive devant la porte de l'appartement d'Adrian. Soudain, il se sentit bête. Qu'est-ce qu'il était en train de foutre là, exactement ? C'était pas à lui de faire ça, mais plutôt à Morgan ! Il n'avait aucune relation avec Adrian ! Ce qu'il savait de son cousin se résumait à ce qu'il entendait sur lui, à ce qu'il pouvait voir durant les repas de famille et à ce qu'il venait de voir aujourd'hui ! Et maintenant, le voilà qui se pointait chez lui, à presque minuit, juste... juste pour voir. Franchement, qu'est-ce qu'il foutait là ?

Poussant un long et profond soupir, Evan regarda à gauche, puis à droite, un peu mal à l'aise. Est-ce qu'il fallait faire demi-tour ? Ou toquer ? Il n'avait pas vraiment envie de rentrer chez lui... Alors...

Se décidant soudain, Evan toqua à la porte, trois fois. Puis il attendit. Finalement, au bout d'un moment, des bruits de pas se firent entendre derrière la porte et cette dernière s'ouvrit sur Adrian. Il ne devait clairement pas s'attendre à le trouver, lui, devant sa porte, à une heure pareil et surtout après le repas ches Chap. Et il y avait des tas d'autres raisons pour lesquelles il pouvait être surpris de trouver Evan ici. Mais ce dernier s'en moquait un peu, à vrai dire : c'était l'occasion où jamais de faire connaissance, pensa-t-il, légèrement moqueur.

- Salut, lança-t-il alors, ses lèvres s'étirant en un petit sourire. J'suis venu finir la soirée, tu me fais entrer ?

Il ne savait pas bien ce qu'il faisait, mais bon. Après tout, c'était son cousin. Et n'avait-il pas dit, juste avant de partir : "On sera là si t'en as besoin". Pas qu'il en ait besoin là, mais... Bah, il avait pas envie de rentrer. Ouai, il restait un ado, fallait pas l'oublier. Et ça, bien avant d'être un Rosier.
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    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
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    Adrian Rosier
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MessageSujet: Re: La Guerre des Roses : l'After || Adrian La Guerre des Roses : l'After || Adrian EmptyLun 29 Aoû - 15:36


Il avait tout expliqué à sa mère. Bien entendu, elle avait eu son message et elle l'attendait, sirotant un café – il ne restait plus beaucoup de clients au Sabot de Bacchus, mais tout était permis pour ceux qui étaient parmi les meilleurs du restaurant, et dont Kate Prewett faisait partie. Adrian et elle avaient passé un moment à converser à la table, puis il avait proposé d'aller prendre un verre chez lui. C'étaient à présent là qu'ils étaient, attablés autour de deux verres d'un whisky pur-feu quinze ans d'âge – quelque chose de luxueux, de cher, qu'Adrian réservait aux grandes occasions ou aux coups les plus durs qu'il recevait. Ce soir, je dirais, c'est un peu des deux. Il ne se sentait pas si mal pour quelqu'un qui avait envoyé au diable tout ce qu'il avait construit sur plusieurs décennies. Peut-être ne réalisait-il pas encore. Ou peut-être que si. Il savait bien ce qu'on avait voulu lui apprendre, pendant des années. Adrian l'avait toujours accepté en pensant que c'était son rôle, presque son idée, ce qui était cependant complètement faux : ce n'était rien de plus qu'un conditionnement qui l'avait mené à prendre les décisions qu'on attendaient de lui, mais jamais celles qu'il voulait lui. Pire que ça, il se tenait sur une sorte de frontière, prêt à perdre son âme à chaque instant. Il s'était trahi lui même trois ou quatre fois pour les Rosier. Pour Chapman. Pour l'honneur de la famille.

Il avait tout pour lui, tout pour être heureux : il était doué dans ce qu'il aimait, il était riche ou le deviendrait à terme. Mais libre ? Non, la liberté n'intéresse pas les Rosier. Il faut être raisonnable, logique, responsable, et avoir un esprit pratique. Il faut être digne de confiance, clinique, intellectuel, cynique. Il faut obéir, être digne des standards de la famille. Et lui, il voulait en être digne. Adrian avait observé l'exemple de son père et de son grand-père durant des années : il avait aussi appris à vivre avec le mépris. Il avait appris à vouloir le dépasser, parce que la condescendance et l'injustice dont on faisait preuve à son égard le mettaient autant en colère qu'elles le blessaient. Il était aussi fier qu'il était timide. Il cherchait un père, un grand-père, et puis un soutien lorsque son père était mort. Mais de l'affection, il n'en avait jamais eu. Juste des exigences, et une discipline de fer. Je m'étais dit que si j'arrivais à satisfaire à ce que voulait Chapman, ça irait.

Et puis il y avait eu le discours que Chapman leur avait tenu ce soir là : et Adrian avait compris que non, ça n'irait jamais, qu'il n'y aurait de fin au mépris de son grand-père, et qu'il était déjà perdu aux yeux du vieux mangemort. Puisque c'est déjà fini, il n'y avait qu'une chose que je pouvais faire : partir. Puisqu'il n'y a plus aucune raison pour que je reste. Oh, en cherchant bien, il y en avait peut-être une. C'était que désormais, le vieux allait pourrir la vie aux autres. C'était ce qu'il avait chercher à commencer à faire en l'excluant de la table. Il veut qu'on s'entre-déchire pour l'héritage. Je ne marche plus, plus jamais, c'est fini. Pas besoin qu'on se fasse du souci pour moi. Je ne veux plus m'entendre dire de revenir à la maison, de redevenir raisonnable. Je l'ai été pendant des années et ça n'a mené qu'à ce gâchis. Non, il se foutait de l'avis de Chapman Rosier, à présent, il allait enfin faire ce qu'il voulait, le Padre n'avait qu'à gérer sa vie et lui foutre la paix. Je ne veux pas d'une seconde chance. Je veux enfin aller dans le sens où je veux. Ce n'était probablement qu'une illusion, car après tout, il restait un mangemort et il n'était pas fait pour ça. Adrian Rosier n'était tout simplement pas taillé pour la haine, et ça, il allait continuer à en souffrir. C'était d'ailleurs manifestement ce que pensait sa mère :

« Tu sais qu'il va chercher à te faire payer ça. Même si tu gardes 30% de Rosiam, tu seras toujours en minorité. Et tu sais comme moi qu'il ne va pas digérer ce que tu lui as fait. Personne ne lui a causé un tel affront depuis mon départ.
- Je sais, maman. » Il fit lentement tourner le whisky dans son verre, une expression butée sur le visage. « Mais je refuse de me laisser faire depuis longtemps. Tu n'as pas vu le repas. J'avais l'impression d'étouffer, et qu'on m'achevait après m'avoir mis plus bas que terre. Mais ça ira. S'il décide de me pourrir la vie, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l'emmerder. Tout. » Il se leva et commença à faire les cent pas. « C'est pour les autres, que je m'inquiète. Il va sans douter chercher à nommer un autre héritier. » Il soupira : c'était à ça qu'il avait servi, toutes ces années : à les protéger de tout, à ce qu'on leur foute la paix. « Personne ne mérite de subir ça... » C'était à pleurer. Il vida son verre pour éviter d'éclater en sanglot et le remplit de nouveau : « Je sais pas quoi faire pour l'en empêcher. Si j'étais resté... 
- Non. » La voix de Kate Prewett était ferme et assurée. « Tu as fait ce qu'il fallait, et tu ne pouvais rien faire d'autre. Tu t'es sauvé toi même, et parfois c'est la seule chose à faire. » Elle soupira : « Je regretterai toujours d'être partie en vous laissant tomber. Mais je n'avais pas le choix. Tu es hors de son influence, maintenant. Prends soin de toi un moment. Et réfléchis. Tu es à l'extérieur. Peut-être que maintenant, tu peux faire quelque chose pour eux. » Elle essuya une de ses larmes, en véritable mère qu'elle était, lorsqu'on toqua à la porte. « Tu attends quelqu'un à cette heure ? »

Adrian fit signe que non et se leva pour aller voir. Ca pouvait très bien être Chapman qui venait voir lui même. Auquel cas il ira se faire foutre. Il jeta un œil par le judas et déverrouilla presque aussitôt la porte, avant de lancer à sa mère par dessus son épaule :

« C'est bon, maman, c'est Evan. »
Il serra la main de son cousin. « Entre. Il est pas un peu tard pour toi ? L'oncle Don' te laisse te balader tout seul dans Londres à ton âge ? J'aurais bien aimé qu'on me laisse faire ça, moi.
-Mais ton père n'a jamais été un personnage très souple. »


La mère de Adrian avait remis son manteau et se dirigeait vers la sortie. Impossible de voir qu'elle n'était pas la mère d'Alice : même chevelure blonde, même traits fins et distingués, même sourire pétillant. Elle ne ressemblait guère à Adrian, qui avait le physique des Rosiers. Sauf peut-être quant à la douceur des expressions qu'ils avaient, ou à la taille : il avait beau être brun et plutôt solide, comme tous les hommes de la famille, il n'était pas grand. Un jour ou l'autre, Evan le dépasserait en taille : il faisait déjà quelques centimètres de plus que lui. Elle serra la main d'Evan au passage :

« Voici donc mon neveu, nommé d'après mon mari, nouvel opposant à l'autorité de mon beau-père. Bienvenue parmi les parias de la famille. Enchantée, je suis Kate Prewett, la mère d'Adrian. Nous n'avons jamais du nous rencontrer avant, non, Ady ?
- Je te confirme que non. » Il embrassa sa mère : « Tu ne veux pas rester ?
- Non, non, je dois y aller, j'ai un portoloin pour l'Italie à cinq heures trente, et je ne voudrais pas le louper. Bonne nuit à vous, les enfants. »

Après quoi elle s'éloigna, princière, dans le hall de l'immeuble. Adrian referma derrière elle et sourit d'un air blasé.

« Ma mère. » Ca se passait de commentaires. Il l'adorait autant qu'il jugeait qu'elle était folle. Puis il désigna le salon à Evan : « Mais viens t'asseoir, si tu veux. Tu veux un truc à boire ? » Le whisky était resté sorti, mais ce n'était pas très approprié pour un gamin. « Biéraubeurre ? Jus de citrouille ? » Il servit son cousin et s'assit en face de lui pour trinquer : « Aux parias de la famille. »

Ce qu'il était comme lui, maintenant. Ils se connaissaient mal, malgré le fait que tout le monde pointait en permanence leur ressemblance. A présent, c'est l'occasion de le vérifier : mais on a une bonne base. C'est un insolent, ce gamin, un libertaire. Pas étonnant que Chapman le déteste.  Il était content de pouvoir parler un peu avec lui. C'était une ambiance étrangement détendue pour cette soirée un peu apocalyptique. Mais le fait d'être chez lui aidait Adrian. Des pièces claires et bien éclairées, un look assez industriel : grandes fenêtres ouvrant sur la rue, poutre en aciers et murs en briques, meubles métallisés ou en bois brut pour la pièce à vivre, à la fois salon, salle à manger et cuisine. Le bureau donnait lui sur le jardin et était dans le même style. Seule la chambre, plus loin, était blanche. Elle possédait deux fenêtres d'angles. C'était sympathique et chaleureux. Aux murs du salon pendaient deux ou trois posters : un de Gryffondor, l'autre frappé de l'emblème des Flèches d'Appleby et le dernier représentant des guitares de divers musiciens sorciers. Sur une commode, quelques photographies de familles et d'amis. Et surtout, des tas de plantes magiques, rares, qui paraissaient totalement libres alors qu'elles étaient très entretenues. C'est chez moi, ici, je commande.

« Ton père râle pas trop ? Je suppose que tout le monde doit m'en vouloir une botte, là-bas. Surtout Alice... »
Il soupira, puis demanda, intrigué : « Et toi, cousin, comment tu gères ? Pas facile, hein, d'avoir le vieux pour grand-père ? »

Il savait que ça pouvait être dur, et qu'aller au clash avec Chapman pouvait faire flipper, ou mettre en colère, ou pousser les gens à fuir. Il comprenait, il l'avait vécu. Sans doute était pour ça qu'Adrian était tout à fait à même d'écouter ce que Evan voulait dire, quoique ce soit d'ailleurs.
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Evan F. Rosier
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MessageSujet: Re: La Guerre des Roses : l'After || Adrian La Guerre des Roses : l'After || Adrian EmptyJeu 1 Sep - 17:44

Comment entamer une discussion avec quelqu'un qu'on ne connaît pas ? C'était la question qu'Evan se posa durant les quelques secondes qui suivirent l'ouverture de la porte. Adrian avait beau être son cousin, partager un peu de son sang, il n'en restait pas moins qu'ils ne se connaissaient pas et qu'ils n'avaient jamais parlé. Ils se voyaient de loin en loin, savaient de l'autre uniquement ce qu'on leur rapportait et n'avaient, jusque là, jamais tenté de vérifier les dires selon lesquels ils devraient bien s'entendre. Alors, c'était bien beau de venir le voir, en plein milieu de la nuit, après une soirée catastrophique, mais maintenant ? Qu'est-ce qu'Adrian et le jeune Serpentard allaient bien pouvoir se dire ? Bon, il y avait bien les formalités d'usages, les choses qu'on servait à tout le monde. Mais, et après ? C'était ça qui posait problème à Evan.

- Disons que je lui ai pas réellement laissé le choix, ricana légèrement Evan en pénétrant dans l'appartement. Et puis, c'est pas dans le caractère de mon père d'être autoritaire : faut voir ça avec ma mère.

Evan n'avait jamais vu la mère de ses cousins. Il n'avait jamais vu la mère d'Alice, et pourtant, lorsqu'il l'aperçut par-dessus l'épaule d'Adrian, il sut immédiatement qui c'était. Elle était le portrait craché de sa cousine. Des cheveux blonds, des traits délicats. Elle était un peu petite, si on la comparait à lui, mais Alice n'était pas bien grande non plus. D'ailleurs, en pensant à sa cousine, Evan se promit de ne rien lui dire de cette rencontre. Le sujet de sa mère était sensible et Evan n'avait pas envie de savoir quelle serait la réaction de sa cousine s'il venait à la mentionner devant elle. Sûrement ne réagirait-elle pas, mais Evan la connaissait suffisamment pour savoir que partager ses sentiments, c'était pas le fort de sa cousine.

- Enchanté Madame, répondit poliment Evan en serrant la main de la femme. Ravi de faire partie de cette minorité, ajouta-t-il avec un léger sourire au coin des lèvres.

La mère d'Alice refusa la proposition de son fils de rester, avançant le fait qu'elle avait un portoloin à prendre, puis elle s'en alla, laissant les deux cousins ensembles. Une fois la porte fermée, Evan regarda autour de lui. L'appartement était très agréable. Très clair, très épuré. Totalement à l'opposé de ce qu'on pouvait trouver chez Chapman. Et, bon sang, ça faisait du bien ! Ici, il n'était pas question du vieux. Il n'était pas présent ailleurs que dans leurs esprits, mais il était certain qu'il disparaîtrait avant la fin de la soirée.

- Elle ressemble beaucoup à Alice, souffla Evan quand son cousin se tourna vers lui. Je suppose que je suis censé rester raisonnable, ricana-t-il ensuite, lorsque son cousin lui proposa de boire quelques chose, sans alcool, évidemment. Biéraubeurre, s'il te plaît. Au parias de la famille, trinqua-t-il à son tour, une fois la boisson en main.

Sirotant tranquillement sa boisson, assis sur le sofa, Evan se détendit quelque peu. Ce n'était pas réellement dans son genre de paniquer, il n'était pas de ceux qui piquait une crise dès qu'ils étaient dans une situation inconnue. Cependant, il y avait toujours cette légère appréhension qui accompagnait constamment le nouveau. Mais Evan savait bien qu'il n'y avait aucune raison de stresser et, presque instantanément, il se sentit à l'aise. Adrian n'avait pas eu l'air particulièrement surpris de sa visite, pas plus qu'il n'avait eu l'air embêté ou irrité. Donc bon... Il aurait pu le laisser à la porte s'il n'avait pas voulu de lui. Maintenant qu'il était à l'intérieur, il pouvait supposer que le reste de la soirée allait bien se passer.

- Bah ! Mon père, il joue à l'autruche, donc qu'il râle ou pas, j'm'en moque un peu, pour dire vrai, soupira Evan. Par contre, c'est sûr qu'Alice doit pas avoir très bien prit le fait que tu partes ainsi... Mais elle devrait comprendre.

Du moins, Evan l'espérait-il. Sa cousine pouvait parfois se laisser emporter par ce qu'elle ressentait, sans vraiment s'en rendre compte, et elle était particulièrement rancunière.

La question que lui posa ensuite Adrian tira une légère grimace au jeune Serpentard.

- Je sais pas pour toi, mais le mot "grand-père", quand on l'associe à Chap, j'ai du mal à l'avaler, répondit-il. Sinon, bah je gère. Enfin, je veux dire, c'est pas moi qui fera peur à Chap, hein, donc il me laisse relativement tranquille. Il s'est juste contenté de me dire de ne pas tenter de suivre ton exemple car, je cite : "je n'en ai ni le panache, ni l'excuse d'être orphelin". Charmant, n'est-ce pas ? demanda le jeune homme en ricanant légèrement. Après, il a ajouté que la question mariage n'était toujours pas réglée, juste remise à plus tard, puis il a conclut avec un petit discours sur la famille, comme quoi, même si on ne s'entendait pas, on portait le même nom, prospérité de la famille, tout ça, tout ça, éluda alors Evan en faisant un vague geste de la main. Chapman dans toute sa splendeur quoi.

Pour le coup, Evan avait bien envie de tout laisser ressortir au sujet de Chapman. La seule avec qui il aurait pu en parler, avant, c'était Alice, mais cette dernière portant une certaine affection au vieux, Evan avait souvent dû se mordre la langue pour ne pas laisser sortir tout ce qu'il pensait au sujet de ce dernier. Et là, voilà qu'il se trouvait en présence d'une nouvelle personne susceptible de partager son ras-le-bol quant au "chef" de cette famille.

- J'dois t'avouer que je ne m'attendais pas à ce que ce repas se termine comme ça, continua Evan, après quelques instants de silence. Je savais que ça allait être explosif, comme tous les autres auxquels j'ai assisté, mais pas à ce point-là. Mais... hésita Evan. Peut-être... peut-être que ça fera bouger les choses. Chapman n'est pas prête de changer, mais peut-être que les autres réfléchiront un peu.

Evan ne croyait pas une seconde ç ce qu'il était en train de dire. Alice était déchiré entre deux partie de la famille et ce n'était pas prêt de changer, et pour ce qui était de Morgan... Bah, là, pour le coup, Evan n'en savait rien. Mais bon...

On ne pouvait pas tous avoir le privilège d'être un paria, hein.
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    | Mangemort ;; Membre du bureau des mangemorts
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    Adrian Rosier
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MessageSujet: Re: La Guerre des Roses : l'After || Adrian La Guerre des Roses : l'After || Adrian EmptySam 3 Sep - 18:53


L'appartement était à l'image d'Adrian ; et Adrian était, avant même de claquer la porte du manoir familial ce soir là, et malgré ses efforts pour rentrer dans le moule, assez éloigné du modèle familial et psychologique revendiqué  et imposé par Chapman. On trouvait dans ces pièces tout ce qu'il aimait : le quidditch et ses amis, notamment. Il y avait de grandes bibliothèques pleines de livres mal rangés et à peine classés : certains ouvrages étaient encore ouverts et trainaient sur les meubles depuis des mois. Ils traitaient autant de matières pratiques que théoriques. Il y avait des textes sur l'histoire de la magie aussi bien que sur la botanique ou la Défense contre les Forces du Mal, qui n'excluaient eux mêmes pas de grands traités archi-connus en matière de magie noire.

A Poudlard, Adrian n'était pas mauvais élève : les attentes de son père, puis de Chapman l'y avaient obligé, mais c'était aussi une question de goût. S'il préférait les matières pratiques, il était naturellement curieux et tout l'intéressait. Si l'on observait les titres, on pouvait constater qu'ils avaient été choisi avec soin et intelligence : c'était la bibliothèque de quelqu'un qui savait ce qui l'intéressait mais qui n'hésitait pas à s'intéresser à des nouveautés ou à des points de vue contraires au sien. On trouvait aussi un bureau tâché d'encre, contenant tout un nécessaire d'écriture, accompagné de plusieurs revues ; elles étaient politiques ou traitaient de botanique, et surtout elles étaient raturées de toute part. Adrian aimait débattre, de manière toujours polie, productive et argumentée, mais possédait une personnalité qui le poussait facilement à la colère ou à la révolte : les choses fausses, les mensonges, le révoltaient en permanence. Il se voyait en redresseur de tort lorsqu'il répondait ou corrigeait la pensée de quelqu'un. De plus, sous divers pseudonymes, il contribuait souvent à des revues de botaniques.

Tout ce que j'aime est entre ces murs. Tout ce que je suis vraiment, libéré des exigences du vieux fou, libéré du carcan social puriste. Ici, il pouvait être indifférent au mépris du monde. Alcoolique, trop bavard, trop déprimant, trop faible, pas à la hauteur, qui s'y intéresse ici ? Dans cet appartement, où il pouvait être lui-même, l'optimisme d'Adrian reprenait le dessus. C'était un joyeux bordel, où il était rarement seul. S'il l'était, il écrivait, mais très vite, il réinvitait des gens. C'est ma seule chance d'être moi, cet endroit. Chaque membre historique de la famille Rosier eut probablement désapprouvé ce mode de vie : il bossait, allait boire un verre, rentrait ivre mort, buvait un autre verre...Ce n'est pas une vie, ce n'est pas intéressant, c'est assez minable. On fait bien ce qu'on peut avec ce qu'on a. Ca lui évitait de penser à la souffrance, à Azkaban, à son père, au fait qu'il ne serait jamais assez. Oh non, Adrian ne souffrait pas. Mais qui a dit que ne jamais souffrir, c'est toujours avoir été heureux ?

Tu ne sais même pas ce que tu as. Regarde toi, tu as fait ce que tu aurais du faire depuis des années, partir, et il y a des gens qui t'approuvent, et tu as quand même peur. Parce qu'il était terrifié, oui. Il avait envoyé se faire foutre Chapman, il n'avait plus à se préoccuper de ce qu'il pensait, mais il ne savait pas pour autant ce qu'il allait faire maintenant. Adrian avait vécu une vie entièrement dictée par les consignes du Padre : en essayant de s'en libérer parfois, certes, parce qu'il les acceptait mal, mais tout de même, sa vie était balisée par les exigences du vieux. Et maintenant ? Maintenant, t'es libre, décide. Je pourrais me venger. Il a été un tel connard, je t'assure qu'il va payer. Qu'il le doit. Oui, mais Alice ? Et les autres ? Ceux que tu aimes bien ?

Arrête. T'as Kate. T'as Evan. L'oncle Don' finira par comprendre. Oui, mais il ne voulait pas perdre sa sœur...ni la laisser en plan. Peut-être qu'Evan pourrait l'aider un peu là-dessus. Ils se connaissaient mal, c'était vrai. Mais on se ressemble. Il revoyait en Evan le gamin qu'il avait été, un petit peu. Sauvé par sa mère, un peu ignoré par son père – sauf que lui, Adrian, avait subi les exigences du sien, de paternel. Il sourit à son cousin, et lui servit une biéraubeurre :

« Ne dis pas à Alice qu'elle lui ressemble, elle détesterait. »  


Les relations entre la mère et la fille étaient toujours tendues. Malgré ses efforts, ça ne s'améliorait pas. C'était une question de choix, de coïncidences, de circonstances. Si elle était née plus tôt, peut-être, ou si elle avait vu de quoi était capable Papa. Quant à Evan, il le trouvait plus courageux que lui, car à cet âge, Adrian, lui ne cessait de céder aux exigences de Chapman. Même s'ils s'engueulaient toujours, il finissait par céder. La peur d'être exclu de la famille, sans doute, de laisser Alice toute seule, aussi. Mais son cousin n'était pas seul : sa mère était là, et Grace Rowle avait un sacré caractère, elle devait donner l'exemple à son fils, alors que Kate Prewett n'avait rien fait sinon fuir. Il secoua la  tête devant ce que lui disait son cousin :

« Ton père...il ne faut pas trop lui en vouloir. Quand j'étais gosse, c'était le seul type un peu humain de la famille. »
Il se leva et rapporta une photographie ancienne : on y voyait l'oncle Don et son frère. « Tu n'as pas connu mon père – heureusement, d'ailleurs, tu l'aurais détesté. Mais ton père, même s'il a toujours été du genre à obéir au mien et à Chapman...il a essayé de nous rendre la vie un peu plus supportable. Je pense qu'il essaye encore. Mais je crois pas que le Padre l'écoute. »

Il eut une grimace à la mention d'Alice : oui, elle allait lui en vouloir. Il aurait du l'emmener, mais Chapman ne l'aurait pas laissé faire. Il secoua de nouveau la tête, vida son verre, s'en servit un autre, soupira :

« Je regrette de ne pas l'avoir emmenée, mais je suppose que le vieux ne m'aurait pas laissé faire. Si j'avais été majeur quand mon père est mort, tout aurait été différent. Le padre... »
Il secoua la tête. « Il leur a fait la même chose qu'à moi, à Alice et Morgan. Sauf que moi j'avais ma mère avec moi, à ce moment là, et qu'on ne vivait pas avec lui... » Il ajouta tristement : « Je ne sais pas si elle comprendra. Même si je lui explique, j'ai peur que ça soit trop tard... » Il pesta de nouveau : « Et si je n'avais pas été à Azkaban, j'aurais pu...mais ça aussi, c'est la faute de Chapman. »

C'est trop tard, Ady, c'est le passé, tu ne peux rien faire. Il pouvait simplement aller de l'avant. C'était ce qu'avait dit sa mère, c'était ce que semblait dire Evan également. Il fallait voir ce qui se passerait. Peut-être réussirait-il à la faire changer d'avis. Peut-être pas, qui savait ? Sauver son âme, c'est déjà pas si mal.

Il écouta attentivement ce que disait Evan à propos des intentions de Chapman. Adrian avait déclenché quelque chose dont les conséquences se prolongeraient pendant longtemps et ne se limiteraient pas à lui. Il alluma une cigarette et hocha pensivement la tête :

« Il cherche un nouvel héritier, donc. Mouais. C'était sans doute ce qu'il voulait depuis le début. »
Il sourit d'un air amusé à son cousin : «  Je ne suis pas sûr que ça intéresse grand monde, si ? Toi, ça te tente ? Je vous laisse ça bien volontiers, moi, en tout cas. Les obligations de mariage et de descendance, faudrait déjà que j'arrive à sortir avec quelqu'un ? » Il lui jeta un magasine. « C'est sérieux, cette histoire, avec la gamine de Hypérion Nott ? Fais gaffe, Chapman voudra l'utiliser. » Il tira une bouffée de tabac, et son ton se fit plus sérieux : « Tu n'es pas obligé de plier à ses exigences. De te marier à une fille choisie pour toi, d'être digne de l'héritage. Je le dis pas parce que la personne qu'il désignera va me piquer ma place, hein. Je le dis parce que qui soit la personne qu'il choisira, ce sera un enfer pour elle. » A nouveau, il repartit sur la plaisanterie : « Puis en fait, tu m'as pas trop l'air de savoir ce que tu veux faire, pas vrai ? »

Lui avait encore un job – manche de chemise relevées sur ses bras, sa marque des ténèbres ne manquait pas de le lui rappeler – et c'était encore le résultat d'une exigence de Chapman. Tout ma vie, il a décidé de tout, mais c'est fini.

« Ca devait arriver à un moment ou un autre. Je n'ai simplement jamais eu le courage de le faire plus tôt, comme toi tu l'as fait. » Il était assez fier de ce cousin, finalement. « Mais c'était trop, cette fois ci. J'ai jamais rien fait pour moi, j'ai toujours essayé de rendre Chapman fier, et au final, il me méprise quand même. Alors quitte à ce qu'il me méprise, autant que je fasse ce qui me plait. Et j'espère même l'emmerder un peu. » Il haussa les épaules : « Si le reste de la famille réfléchit, et se rebelle, tant mieux. Il le mérite. Il a pourri l'existence de tout le monde, et ça dure depuis des années. »

S'ils ne réfléchissaient pas, tant pis pour eux. Soyez cons tous seuls, moi c'est fini. Il alluma une autre cigarette. Par réflexe, il tendit le paquet à son cousin :

« Dis rien à tes parents. Mais bon, répondre à Chapman, c'est plus dangereux pour la santé  qu'une cigarette, alors c'est pas trop méchant. Puis si on te demande, tu diras que c'est ma faute. »


Passer pour un mec incitant les gosses à fumer, de toute façon, après cette soirée, il s'en foutait comme de l'an quarante.
 


Dernière édition par Adrian Rosier le Dim 4 Sep - 15:51, édité 1 fois
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La Guerre des Roses : l'After || Adrian Empty
MessageSujet: Re: La Guerre des Roses : l'After || Adrian La Guerre des Roses : l'After || Adrian EmptyDim 4 Sep - 0:08

Les relations qu'Evan entretenait avec ses parents étaient relativement complexes.

Pour sa mère, Evan ressentait une profonde affection, un profond respect et une grande admiration. Elle avait été mariée de force, certes, mais elle avait pris la décision de mener sa vie tel qu'elle l'entendait. Elle n'avait jamais abandonné sa liberté, son autonomie. Au contraire. Grace Rosier, lorsqu'elle avait dû endosser ce nom, avait relevé la tête, supportant ce poids. Elle avait même fait mieux : elle l'avait retourné contre Chapman. Ah il voulait lui imposer un mariage ? Très bien. Elle n'était pas le genre de femme à se laisser faire si facilement et il fallait toujours s'attendre à des représailles lorsqu'on lui faisait un coup fourré. Evan l'admirait énormément pour ça. Il la trouvait grande, imposante. Et c'était elle qui s'était occupée de son éducation, elle qui l'avait entouré lorsque Donovan refusait de prendre des responsabilités trop grandes pour lui. Pas étonnant qu'il tienne plus d'elle que de son père du coup.

Pour Donovan, son père, c'était... différent. Très différent. En fait, Evan avait du mal à voir un père en Donovan. Il voyait plus un ami, un pote, une personne avec qui il pouvait se marrer, rigoler un bon coup. Pour ça qu'il acceptait si mal ses réflexions. Il n'acceptait pas l'autorité de son paternel, et cela pouvait apporter des situations comme celle de tout à l'heure. Il n'aimait pas que son père lui donne des ordres. Ou alors, dans une moindre mesure. Evan et son père entretenait une relation étrange. Mais elle durait depuis tellement longtemps qu'elle était devenue normal. Et Evan savait que son père ne lui tiendrait pas rigueur très longtemps de son comportement, comme il ne garderait pas bien longtemps en mémoire les ordres de son paternel.

Sa relation avec ses parents était spéciale, et étrange, parfois - à l'image de sa famille. Mais ce qu'Evan trouvait encore plus étrange, c'était de n'avoir aucune relation avec ses parents. Même si on les détestait, un truc nous unissait à ses parents. Alors la non-relation qu'Alice entretenait avec sa mère lui paraîssait... étrange. D'autant plus que Kate Prewett semblait être une femme sympathique, très agréable. Loin de l'idée qu'il s'était faite d'elle suite à ce qu'il avait entendu.

- Ça, c'est sûr, souffla-t-il en réponse à Adrian. Pourtant, elle a l'air plutôt... sympa. Elle me fait un peu penser à ma mère, en fait, ajouta-t-il en riant légèrement.

Les femmes de cette famille était à la fois bien choisies et, en même temps, pas à leur place. Que ce soit Grace, Kate, ou même Alice, elles avaient toute un tempérament de feu, un caractère implacable, volontaire, indépendant. Sa mère, malgré son mariage, avait décidé d'assumer ce poids et de continuer à vivre tel qu'elle l'entendait. Kate, elle, avait prit la décision de quitter cet étau qui menaçait de se ressérer sur elle à tout moment. Quand à Alice... Alice avait un caractère de feu, Evan pouvait aisément en témoigner. Elle savait ce qu'elle voulait, elle ne se laissait pas faire et, malgré les quelques barrières qu'elle imposait entre elle et les autres, elle n'avait aucun mal à s'imposer, à se faire entendre, quand elle le voulait bien. Cependant, l'étau auquel avait échappé sa mère s'était refermé sur elle, et elle ne s'en rendait même pas compte. Cet étau, encore une fois, n'avait pas d'autre nom de Chapman. C'était lui, encore et toujours, qui pourrissait la vie de chacun des membres de cette famille. Il n'avait pas pu avoir Kate, alors il se rattrapait sur Alice. Il n'avait pas pu avoir Grace, alors il essayait de se rattraper sur Evan, en tentant d'arranger son avenir à sa façon. Il avait même faillit réussir avec Adrian, jusqu'à ce que celui ne se réveille soudain, décidant de prendre sa liberté. Et Evan était quand même assez fier de son cousin. Ce n'était pas tout le monde qui pouvait dire "merde" à Chapman Rosier et s'en sortir vivant. Sans doute le vieux croyait-il qu'Adrian allait bientôt lui revenir en rampant. Ou alors, il s'en contrefichait royalement, ce qui était tout aussi possible, si pas plus. Le seul sur qui il avait réellement une influence, c'était Donovan. Son père revenait en courant aux pieds de Chapman dès que celui-ci levait le petit doigt. Evan trouvait ça exaspérant. Pourtant, à côté, son père menait sa vie comme il l'entendait. De toute façon, il n'était même pas dans le top trois des potentiels héritiers, alors qu'il était pourtant le fils de Chapman.

- C'est sûr que mon père est sans doute un des plus humains de cette famille, souffla-t-il en prenant la photo, souriant quand même en voyant son père, de plusieurs années plus jeune. C'est ce qui fait qu'on s'entend bien. Mais ça doit moins bien passer avec Chap, c'est clair ! ajouta-t-il en riant.

Le sujet dériva ensuite sur Alice. Une sorte de regret prit Evan au coeur et il détourna un peu les yeux. Lui, il était libre de faire presque tout ce qu'il voulait. Alice... Bon sang, Chap la façonnait à sa façon. Elle n'était qu'une poupée de chiffone entre ses mains ! Et ça durait depuis tellement longtemps qu'elle ne s'en rendait même pas compte. Elle était sérieuse, et, à seize ans à peine, elle commençait déjà à se couper des autres, à vouloir tracer son chemin seule. Il y avait un certain mérite là-dedans, mais... mais non. Non. Evan ne pouvait pas accepter qu'Alice suive le chemin que Chapman avait tracé pour elle. Alice méritait bien plus. Elle avait juste été laissé là, à la merci du premier venu, qui s'était trouvé être son grand-père. Et maintenant... Comment la sortir de là ?

- Alice... Elle ne t'aurait pas suivi, souffla Evan en se laissant aller contre le dossier du canapé. Pourtant, cela lui aurait sûrement permit de voir les choses autrement. Enfin, peut-être... Chapman l'a trop bien entouré. Il a une emprise sur elle, qui se voit même dans sa façon d'être, parfois. Et c'est...

La frustration le submergea d'un coup et lui coupa la parole. Il ne supportait pas de voir Alice si... si emprisonnée ! Parce que, pour lui, ce n'était pas autre chose. Chapman emprisonnait Alice. Une cage dorée, oui, mais une cage quand même. Et eux - lui, Adrian, et même Morgan, ou Donovan - ils n'étaient pas capble d'aider cette petite soeur à s'échapper. Et ça le faisait tellement rager quand il y pensait ! A chaque fois, c'était une nouvel élan de haine pour Chapman.

Mais peut-être... peut-être que, ce soir, un changement avait été mis en route. Il y avait eu un choc dans la famille, et il aurait des répercussions. C'était comme lancer un cailloux dans une mare. Les ondes allaient, d'un façon ou d'une autres, bousculer les choses. Un changement allait arriver. Pas tout de suite. Mais il était en marche. La famille Rosier avait été secouée, il fallait maintenant laissé ses membre réfléchir, peser le pour et le contre. Et Evan savait bien qu'Alice ne se gênerait pas pour réfléchir à la situation, sous tous les angles. Peut-être tirerait-elle certaines conclusions elle-même.

Toujours était-il que, désormais, Chapman se trouvait avec la quesiton de l'héritage sur les bras. Et ce n'était certainement pas lui, Evan, qui allait reprendre cette affaire !

- Bizarrement, on ne s'est pas précipité pour prendre ta place, ricana-t-il en répondant à son cousin. Je crois même me souvenir que j'étais le premier dehors.

Ensuite, se fut la douche froide. Lorsque le journal atterit sur la table, Evan ne retint pas une grimace très explicite sur ce qu'il pensait de tout ça. Mais bon sang ! Quand est-ce qu'on allait lui fiche la paix avec cette histoire ?! Franchement, lui ? Avec Cassidy Faulkner-Nott ? Vraiment, personne ne voyait à quel point la blague était énorme ?! Ça ne faisait tilt chez personne ?! Deux ado, de seize ans, Sang-Pur, fiancés ?! Personne ne trouvait ça étrange ?! N'y avait-il donc que lui pour trouver cette situation totalement ridicule ?! Enfin, lui et Cassidy.

- Franchement, j'aurais dû lui exploser plus que son appareil, à ce journaliste, gromella-t-il entre ses dents. Tout ça, c'est n'importe quoi. En fait, c'est un énorme malentendu. On était sur le Chemin de Traverse, avec mes parents, en train de faire - va savoir pourquoi - une visite de ce dernier, quand j'ai été séparé d'eux pour me retrouver avec cette... fille. Et là, deux journalistes de Sorcière Hebdo nous sont tombés dessus. Ces rapaces sont prêt à tout pour trouver un scoop pour leur journal. J'ai explosé leur appareil photo, mais ça a pas suffit... Ils nous ont retrouvés et... Voilà, termina-t-il en désignant le journal. Mais y'a rien entre elle et moi, Merlin merci.

Peut-être qu'il devrait sortir avec une autre fille, histoire de faire disparaître cette idée de fiançailles ? Mouai. Non. Mauvaise idée. Il valait mieux laisser le scoop passer, et éviter de donner plus de matière à ces tarés de Sorcière Hebdo. Ils lui pourrissaient déjà assez la vie comme ça. Pas la peine de tomber encore plus dans la merde.

- T'en fais pas pour ça, répondit-il avec un sourire en coin, avant d'avaler une gorgée de sa boisson. C'est pas demain que Chapman choisira qui partagera le reste de ma vie. Et puis, je compte bien profiter un peu avant de m'enchaîner à quelqu'un, tu vois. Pas envie de finir comme mes parents, gromella-t-il. Et puis, ouai, c'est vrai que je sais pas encore ce que je vais faire, ajouta-t-il, un sourire au coin des lèvres. Mais j'ai déjà de bons critères de sélection : un truc très, très loin de Chap ! C'est pas mal, non ? demanda-t-il en riant.

Quand on savait qu'Adrian était un Mangemort... Il ne correspondit pas du tout au profil. Sa mère, oui, elle pouvait. Volontaire comme elle était... Son oncle également. Lui, il collait complètement à l'idée du  fanatique totalement prêt à tout pour son maître. Mais Adrian... Il paraîssait tellement... Bah... Cool.

- Franchement, je dois avouer que je suis plutôt... soulagé. Ouai, je suis soulagé que ça ait enfin explosé. Bizarre, hein ? Mais c'est vrai. Comme tu dis, ça durait depuis tellement longtemps. Il fallait bien que ça parte en cacahuète à un moment ou à un autre. Et je suis soulagé, maintenant que c'est fait. Parce que les choses vont changer, c'est pas possible autrement. Ça a déja commencé, regarde-nous, dit-il en faisant un geste de la main, les englobant eux, et les boissons sur la table. Qui aurait cru, qu'on se retrouverait à boire un verre et à parler librement de toute cette merde, un jour ? Les choses bougent, affirma Evan. J'attendais un peu ça, je dois l'avouer. Mais je n'ai pas vraiment de mérite, ajouta-t-il en affichant un petit sourire. Je porte peut-être le nom des Rosiers mais, franchement, je n'en ai pas du tout le caractère. Ma mère y a veillé. Alors, me rebeller contre Chapman, c'est un peu une habitude, quelque chose qe je fais sans même plus y penser. Je sais que, de toute façon, je n'y perds pas grand-chose, contrairement à vous. C'est plutôt toi qui a fait preuve d'un cran hallucinant.

C'est avec le sourire aux lèvres qu'il accepta la cigarette proposée par Adrian. Il ne fumait pas énormément, en grande partie parce que sa mère ne supportait pas ça et l'aurait tué si elle l'avait su, mais il ne disait pas non de temps en temps.

- Bah, un sortilège pour faire dégager l'odeur et ma mère y verra que du feu, répondit-il en riant légèrement, allumant sa cigarette d'un mouvement vague de sa baguette.

L'odeur âcre ne tarda pas à se répandre dans l'appartement et Evan se demanda vaguement si la soirée était si nulle que ça. Elle avait mal commencée, mais on pouvait franchement dire qu'elle se finissait plutôt bien. Plus que bien même. Il ne regrettait pas d'avoir fait un détour par l'appartement d'Adrian. Il apprenait des choses et pouvait enfin faire part à quelqu'un de tout ce qu'il pensait de cette famille de dingue.

- Franchement... On est une famille de tarés.

Bon résumé de la situation.
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    Adrian Rosier
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MessageSujet: Re: La Guerre des Roses : l'After || Adrian La Guerre des Roses : l'After || Adrian EmptyMer 14 Sep - 13:42

A bien y penser, on ne pouvait pas dire qu'Adrian Rosier avait vraiment eu une famille, au vu des déboires que les Rosier avaient traversé et du mépris que lui adressait Chapman. Mais il n'avait pas l'impression d'avoir manqué d'une famille : sans doute était-ce parce qu'il avait rapidement compris qu'une famille, on peut se la créer, qu'on peut la choisir, et que sur ce point là, il n'y avait pas de fatalité. Je garde le souvenir d'étés passés avec les autres en bord de mer, avant ou après la mort de papa. Je crois que ça m'a empêché de devenir dingue. Peut-être était-ce prendre la fuite, refuser de voir qu'il ne faisait pas vraiment partie de sa vraie famille, peut-être était-ce lâche, peut-être était-ce un paliatif au constat terrible que quelques soient les efforts qu'il ferait, il ne ferait jamais vraiment partie de la famille Rosier.

Mais qui en fait vraiment partie, à bien y regarder ? A moi il me semble que personne n'en a jamais été digne après la mort d'Evan, et que le seul vrai Rosier, c'est effectivement Chapman. Mais une famille, ce n'est pas une seule personne, ce sont des racines, ce sont des liens, mais de ça, jamais on n'entendra parler. Les souvenirs communs, les joies, les pleurs, les gens sur qui il pouvait vraiment compter, Adrian les connaissaient : peu étaient vraiment de sa famille, même éloignée, et peu étaient même sang purs. Il sourit. De ces étés bénis, je me souviens de jours tous identiques où flottait le parfum de l'immortalité. Ce que nous faisions là-bas ? Nous vivions notre jeunesse triomphale. Nous allions dompter l'océan. Nous chassions les filles comme des papillons. Nous allions pêcher. Nous allions nous trouver des rochers pour sauter dans l'océan et nous mesurer à la vie.

Longtemps, très longtemps, et ce sentiment survivait encore aujourd'hui, Adrian était cependant resté fier d'être un Rosier, fier de son père et de son grand-père : il voulait montrer qu'il était digne d'eux et qu'il n'était pas un raté, il ne voulait pas qu'on le laisse seul, il voulait, lui aussi, faire partir du clan. De toutes les familles que j'avais connues jusqu'alors, de toutes les personnes que j'avais pu rencontrer, ils m'étaient apparus comme supérieurs : plus heureux, plus accomplis, plus ambitieux, plus respectés. Longtemps, la vie allait me donner raison. Ils étaient des êtres d'une autre dimension. J'étais fasciné par la facilité avec laquelle ils traversaient la vie, ébloui par leur rayonnement, subjugué par leur aisance. J'admirais leur allure, leurs biens, leur position sociale. Leur immense maison, leurs voiture de luxe, leur résidence d'été dans le Sud, leurs appartements à Londres, leurs traditionnelles vacances de ski dans les Monts Cheviots. J'ai longtemps cru qu'il ne pouvait rien m'arriver tant que je ferais partie de cette famille, que rien ne pourrait me détruire. Mais il se trompait : c'était précisément cette famille qui le détruisait à petit feu.

Il aurait du partir, plus tôt, mais pour faire quoi ? Devenir qui ? C'est dur de manquer son destin : on sait ce qu'on ne veut pas être, mais pas moyen de deviner ce qu'on aurait pu faire d'autre. Peut-être qu'il aurait ressemblé à sa mère, ou bien à son autre grand-père, Manilius. Peut-être aurait-il été quelqu'un de vraiment différent s'il avait dit non plus tôt. Comment savoir ? Il ne faut pas regretter, regretter c'est la mort : il faut aller de l'avant, ou on devient dingue. C'était ce qui perdait cette foutue famille, songea Adrian, aussi bien pour les idées politiques, trop vieilles pour être encore valables, que pour les sentiments : Chapman leur imposait à tous le standard d'un mort. On vit dans le passé, pour tout. Ce qui le conduit à sourire :

« Au niveau du caractère, oui, elle ressemble un peu à tante Grace. Je crois que Chapman ne voulait pas que ses enfants épousent des femmes ternes. Manque de bol, en ce qui concerne ma mère, je crois qu'elle a toujours été un peu merliniste. » Il haussa les épaules : « Mon grand-père, Manilius, l'est, en tout cas. Deux Gryffondors, comme moi. Je suppose que c'est pour ça qu'on n'arrive pas à s'entendre, le padre et moi. C'est la maison des merlinistes et des ratés. Vu que je suis pas trop merliniste, je crois qu'il a du toujours croire que j'étais un raté. »

Peut-être qu'il lui avait donné quelques raisons de le croire : la politique n'intéressait pas Adrian, il n'aimait pas le conflit, et c'était naturellement quelqu'un d'amical. La preuve, il arrivait bien à parler avec son cousin comme s'ils s'entendaient bien depuis des années alors qu'en réalité, ils se fréquentaient très peu. Adrian eut un léger sourire, un peu triste, en écoutant Evan parler. C'est la colère qui te coupe le souffle, comme elle coupait le souffle à mon père et comme elle me coupe le souffle à moi. Vous ne vous connaissiez pas, tous les deux, pourtant, mis à part l'éducation de Chapman, je crois qu'en fait, il nous ressemblait tous les deux – simplement, on avait pas les mêmes idées, la même vision. Avait-il seulement une vision, lui ? Pas vraiment, il voulait vivre sa vie, sans la gangue de traditions qui lui écrasait la poitrine.

« Je sais. Je sais ce qu'il fait. » Son regard se fit sombre. « Il y a de quoi rendre fou n'importe qui. Ca a déchiré notre fratrie, et c'est peut-être pour ça que je le déteste le plus. Si j'en arrives à perdre Alice... »

C'était comme ça depuis des années. Il avait tour à tour préféré l'un ou l'autre de ses petits enfants selon les semaines. Encore qu'une chose était sûre : ce n'était jamais Adrian son préféré. Il avait simplement fait de son mieux, et ce n'était pas suffisant. A ce jeu là, maintenant, de ne pas, ne plus savoir quoi faire, rien ne change, sinon qu'un peu de liberté vient de s'incruster dans le jeu. Il sourit de nouveau à Evan, qui s'énervait déjà :

« Eh, j'ai jamais dit que je croyais que c'était sérieux. » Il fronça un instant les sourcils et ajouta : « Mais fais gaffe quand même. Ce qui te paraît évident, à moi ou à toi, ça ne l'est pas pour le vieux. Lui file pas de prétexte pour t'utiliser. Dès qu'il le peut, il le fait. »

Mais il y avait un truc qui sauvait Evan : il ne rentrerait pas dans le jeu du vieux, parce qu'il n'avait aucun désir de lui plaire, en réalité. Pendant des années, Adrian l'avait admiré : mais au final, il ne le méritait pas.

« Je sais pas si c'est bien. Peut-être qu'on devrait simplement arrêter de penser à lui et le laisser crever dans son stupide manoir. »

Peut-être qu'on pourrait tous s'enfuir et vivre une vie normale, peut-être que j'aurais du faire ça depuis longtemps. Je voulais tellement sauver Alice, l'empêcher de lui faire du mal : je pensais que s'il finissait par me reconnaître, ce serait la preuve que je faisais partie du clan, et ce serait aussi la seule façon de faire en sorte qu'elle aille mieux, parce qu'à ce moment là, elle serait libre. Mais ça n'avait pas marché. Il l'a déjà eu, ce salaud, et je ne peux presque déjà plus rien y faire. C'est triste à dire, mais aimer les gens ne suffit pas toujours pour les sauver. Il haussa les épaules, un peu gêné, à ce que lui disait son cousin, et sourit :

« Moi, j'ai cédé sur tout, tu sais. J'ai fait exactement ce qu'il voulait, pour être l'héritier modèle. Je voulais...je sais pas. Prouver que j'étais à sa hauteur. Et puis je me disais que si c'était moi qu'il emmerdait, il vous foutrait la paix. » Il secoua la tête : « J'ai fait des choses terribles pour lui, je crois, je ne suis pas très fier. Je croyais que c'était le mieux à faire, peut-être. J'en sais rien. Mais j'ai mis trop de temps à comprendre que c'était inutile. Il se fout de ce qu'on fait pour lui, je comprends même pas ce qu'il veut. Mais il m'a tout pris : je n'ai rien fait de ce que je voulais faire, je me suis trahi moi même deux ou trois fois pour lui, et tout ça pour quoi ? Pour rien. Pour me faire insulter encore et tout. Pour qu'il...il a retourné le cerveau à Alice et Morgan. Alors, oui, il faut que les choses bougent, mais tôt ou tard, il faudra aussi qu'il rende des comptes. »

C'était de la colère, une colère froide, qui brillait dans ses yeux, et un peu d'excitation. Je suis libre, je peux faire ce que je veux, et tant mieux si ça l'emmerde, yep. On va bien voir ce qui va arriver. Mais je trouverais un moyen, je vous jure. Je sais pas à qui je le jure, et je ne sais pas quoi faire, mais j'y arriverais. Maintenant, ou dans dix ans. Il paiera, et je le sauverais. Je renonce pas. C'était une rage sourde, mais aussi de l'espoir, et un formidable courage, un entêtement sans borne. Très Gryffondor, en somme. Il secoua la tête, tira sur sa cigarettes.

« Non, nous on est normaux, c'est lui qui est barge. » Il eut un rictus sarcastique. « Quel genre de grand-père vous convainc d'aller à Azkaban pour éviter d'y aller lui, je te demande ? Et tout à toujours été comme ça, avec lui. Tout. »

Il regrettait vraiment parfois que ce ne soit pas Chapman qui soit mort au lieu de son père. Evan était un homme dur, mais on pouvait le comprendre. Pas le Padre. C'était peu ça, le vrai mal de la famille : l'incompréhension.
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Evan F. Rosier
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MessageSujet: Re: La Guerre des Roses : l'After || Adrian La Guerre des Roses : l'After || Adrian EmptySam 8 Oct - 0:31

Evan estimait qu'il avait eu de la chance que sa mère l'ait élevé. Il n'aurait pu espérer mieux en terme d'éducation. Chapman y trouvait peut-être à redire, mais pour lui, ce que lui avait appris sa mère était ce qu'un Sang-Pur qui se respecte se devait de savoir : l'honneur dû à son rang, la fierté dû à son sang et, surtout, le savoir-vivre. Vrai qu'il se laissait un peu aller quand il était avec ses amis, ou bien juste avec des gens de son âge, ou bien encore avec Chap, bien que là, se fut volontaire. Mais lorsqu'il se rendait à des soirées, il était toujours irréprochable. Enfin, il y avait bien cette petite pointe de provocation et de narcissisme qui restait, mais bon, on ne se refaisait pas. En tout cas, on pouvait dire qu'Evan était un gentleman, et ça, il le devait à sa mère. Son père n'était pas intervenu dans son éducation. A vrai dire, Evan n'avait aucun souvenir de lui avant l'âge de ses 9 ans. Il avait dû entrer dans sa vie un peu plus tôt, mais Evan conservait peu de souvenirs de son enfance. Il savait juste qu'il l'avait passé avec sa mère et que son père ne s'était occupé de lui que lorsqu'il avait été capable de s'occuper un peu de lui tout seul. Sa mère, elle, elle était resté. Et c'était peut-être pour ça qu'Evan n'avait jamais eu de mal à supporter le fait que ses parents ne s'aiment pas. Enfin, par moment, c'était un peu dur. Surtout quand ils gueulaient dans le salon, le soir, alors qu'il tentait tant bien que mal d'étudier un minimum. Mais sinon, Evan supportait bien le fait de n'avoir presque jamais ses deux parents ensembles. Parce que, du moment qu'il avait sa mère, tout allait bien. Oui, il avait beaucoup de respect, d'amour et d'admiration pour cette dernière. Il était donc parfaitement d'accord avec son cousin lorsque ce dernier disait que Chapman avait choisi des femmes de caractère. On ne pouvait pas lui enlever ça au vieux : il savait choisir les femmes. Du moins, pour ce qui était du caractère.

Lorsqu'Adrian mentionna le fait que sa mère était sûrement Merliniste et que son oncle l'était aussi, Evan haussa un sourcil en portant sa boisson à ses lèvres. Les Merlinistes... Les amoureux des Moldus et des Sang-de-Bourbe... Evan ne les appréciait pas. Cependant, la donne changeait lorsque c'était des Sang-Purs. Il y avait quelque chose d'illogique, selon le jeune homme, à être à la fois Sang-Pur et Merliniste. Défendre des êtres inférieurs était... étrange. Après, certains avaient un trop grand coeur. Alors bon, Evan préférait juste ne pas savoir. De toute façon, la politique ne l'intéressait pas plus que ça.

- Chap tire bien vite ses conclusions. Si on ne répond pas à ses critères, il estime qu'on ne vaut pas grand chose. Manque de chance pour lui, on n'est pas prêt de rentrer dans le moule, ajouta-t-il avec un petit rire moqueur.

La discussion dériva ensuite sur Alice. La mâchoire d'Evan se crispa et il se tut. Il n'avait rien à dire de plus, son simple silence suffisait à faire comprendre à son cousin ce qu'il pensait de tout ça. De toute façon, ce dernier devait partager son point de vue. C'était surtout ça qui lui plaisait chez son cousin. Evan avait enfin trouvé quelqu'un qui le comprenait, qui partageait son point de vue sur cette famille de dingue qu'ils tentaient de former, tous. Et c'était vraiment... apaisant, en un sens. De se dire que quelqu'un comprenait votre point de vue.

- Je ne pense pas qu'on en arrivera à ce point, souffla Evan en passant une main sur son visage. La cousine, elle a pas l'air comme ça, mais elle y tient, à sa famille, même si elle part dans tous les sens.

Changement. Cassidy. Bon sang, cette fille, c'était une plaie. Et, désormais, Evan vouait une colère profonde à l'encontre des journaliste. Oh, bien sûr, en tant que Sang-Pur, il avait déjà eu affaire à eux, mais jamais de cette façon. Et ça ne lui plaisait pas du tout. Pas. Du. Tout.

- Mmff... grogna Evan. Ouai, je sais bien. Le vieux lâchera pas l'affaire aussi vite. Il a beau ne pas me porter beaucoup d'importance, ce qui est largement réciproque, il n'en reste pas moins qu'il cherche à tout diriger et je sais bien qu'un jour, ça va me tomber dessus. Sur ce point-là, je suis lucide.

Oui, Evan savait bien, malgré tous ses efforts, qu'il ne pourrait pas échapper totalement à l'emprise de Chap. Du moins, pas avant la mort de ce dernier. Et encore, le vieux était tellement tenace qu'Evan était presque certain qu'il trouverait un moyen pour manipuler les gens même une fois dans la tombe ! Alors Evan faisait attention. Il guettait bien les signes. Et ce qu'il avait entendu, à propos de mariage, n'était pas pour le rassurer. Au contraire. Mais bon, ce n'était pas le moment de penser à ça.

- Pas faux. Il est bien assez présent comme ça ! approuva vivement Evan.

Evan écouta ensuite attentivement son cousin et lorsque celui-ci s'arrêta de parler, Evan ne répondit pas immédiatement. Il avait... de la peine, de la compassion, pour son cousin. Et une certaine forme d'admiration. Il avait quand même fait pas mal de choses. Certes, il n'avait pas obtenu de récompenses pour ses actes, du moins, pas celles qu'il avait espéré, mais il avait tenté. Et c'était déjà pas mal.

- Je ne sais pas si Chapman rendra des comptes un jour : je l'espère, en tout cas. Enfin, je n'ai rien à lui demander, moi, mais ne serait-ce que pour toi et Alice. Morgan, je ne sais pas trop. Tu sais bien qu'à part Alice, je n'étais pas particulièrement proche de vous, ajouta le jeune homme avec un léger sourire. Mais, en tout cas, je pense qu'il n'est pas trop tard pour tout. Fin, c'est pas comme si t'avais quarante ans ou un truc dans le genre, ta vie est pas fini, hein ! Alors il y a certainement des choses que tu peux changer.

L'optimisme de l'adolescence... Evan refusait de croire que les choses restaient définitivement figées une fois qu'elles étaient faites. Il y avait toujours une façon de tromper le destin. Il en était certain. Pourquoi une telle façon de penser ? Il n'en avait pas la moindre idée...

Une fois la cigarette en main, Evan se détendit encore nu peu plus. Ça faisait un moment qu'il n'avait pas fumé.

- Bah, c'est pas un scoop : Chap ne fait pas partie des gens normaux. Il n'est pas non plus extraordinaire, si on y regarde bien. Il est juste... à part. On peut pas le caser, en fait...

Un silence tranquille s'installa ensuite dans la pièce et seul la fumée des cigarettes prouvait que la scène n'était pas figée. Soudain, comme poussé par une énergie nouvelle, Evan se redressa et se pencha en avant.

- Bon ! Et si on parlait d'autre chose ? C'est bien beau tout ça, mais laissons Chapman et ses problèmes où ils sont, se sera parfait ! De toute façon, on aura beau en parler cent ans, c'est pas ça qui fera avancer les choses, hein ? Mieux vaut profiter de son absence pour parler de ce qu'on veut ! De Quidditch, par exemple ! Je vois que t'as un poster des Flèches ! Mon équipe préférée, ajouta le jeune homme avec un sourire franc vers Adrian. Un jeu très soigné, si tu veux mon avis !

Oublier Chapman, juste un peu, était nécessaire, pensa Evan en recrachant un filet de fumée. Sinon, ils finiraient pas devenir fous.
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MessageSujet: Re: La Guerre des Roses : l'After || Adrian La Guerre des Roses : l'After || Adrian EmptyJeu 22 Juin - 12:08

Ils n'avaient jamais dit grand-père. Ni Adrian, ni les autres. Aucun des petits enfants de Chapman. Alice ne l'appelait pas, tout simplement, malgré son affection. Quant à Evan, Morgan, et lui, c'était toujours le vieux, ou le Padre. Chap était ce qui pouvait se rapprocher le plus d'un surnom affectueux, mais cela pouvait varier très rapidement selon les tournures de phrases. Le vieux, donc, avait bouffé leur famille. Il avait créé leur personnalité, leur caractère. Toute foi nous semble duperie, toute autorité un fléau, toute tendresse un calcul. Les plus sincères amitiés, les bonnes volontés, les tendresses à venir, nous les soupçonnons, nous les décourageons, nous les renions. L'Homme doit vivre seul. Aimer, c'est s'abdiquer. Le monde extérieur ne comprend pas, ne peut pas comprendre, il n'y a  que nous dans cette galère, et c'est pour cela que le purisme marche si bien chez nous. Supérieurs. Nous sommes supérieurs parce que nous avons affronté le monstre. Et nous le haïssons aussi bien lui que le reste du monde. Haïr c'est s'affirmer. Je suis, je vis, j'attaque, je détruis. Je pense donc je contredis : l'attitude qu'ils auraient du adopter, dès le début, face à leur grand-père. Nous ne sommes solidaires que de nous mêmes. En ce sens, les Rosier perpétuaient la tradition familiale. Adrian le savait. Il ne se considérait pas réellement comme partie  de ce système : cette manière de pensait laissait des traces, mais il s'était exclu du système. Il marchait, lui semblait-il, un peu mieux sur Evan ou Alice, avec une apothéose concernant Morgan, il fallait l'admettre.

Qu'importait. S'il détestait ce système et ce qu'il faisait devenir, Adrian en était sorti. Maintenant, c'était l'inconnu qui dominait, il ne savait pas très bien ce qu'il allait se passer. Mais le vieux ne pouvait plus vraiment l'atteindre, et c'était un point positif. Au fond, je n'avais pas vraiment le choix, c'était la conséquence logique, fatale, de toute cette attitude. On ne peut pas être seulement à moitié réfractaire. On l'est totalement, ou on ne l'est pas. Ce qui le dérangeait restait les autres. Il aurait voulu que le vieux cesse de les emmerder. Malgré tout ce que disait Evan, Adrian n'était pas entièrement persuadé qu'Alice ne le détesterait pas jusqu'à la fin des temps. Morgan devait comprendre, devait s'y attendre, même, il finirait par ne plus lui en vouloir. Restait Evan, le seul qui le comprenait vraiment.

Adrian soupira. C'était toujours du « nous contre lui » même si ça n'était pas forcément apparent. C'était toujours cette relation toxique, où, même s'il était sorti, même s'il s'opposait à Chapman, même s'il était ailleurs, la conversation tournait en boucle sur un seul sujet : le vieux. Toujours la même chose, tout le temps. Cette famille nous bouffe. Non, ce clan. Il préférait cette appellation. La famille, ce n'est pas ça. Il l'avait compris il y avait de cela déjà longtemps. La famille, ce n'est pas ceux qui te donnent la vie, c'est ceux pour qui tu mourrais sans une once d'hésitation. Pour Adrian, c'était loin de recouvrir uniquement des gens de la famille Rosier, même si dans le tas, il y en avait un certain nombre.

Dans une famille normale, on ne discutait pas avec son cousin à des heures indus de la haine qu'on avait pour un grand-père envahissant et tyrannique. C'était le seul constat clair que pouvait faire Adrian, pour le reste, il n'était pas aussi confiant que Evan dans leurs avenirs. On va en baver. Il va falloir tenir le choc. Mais parlons, oui, d'autre choses. C'était le calme avant la tempête, la seule façon de se préparer. Il se resservit un whisky et trinqua de nouveau avec Evan, écoutant avec amusement son cousin évoquer son équipe favorite.

« Ah mais les Flèches, c'est une grande histoire d'amour ! Je les suivais aussi quand j'avais ton âge. Ils ont toujours été bons, ces gars là. J'avais un ami qui était leur batteur, à un moment, maintenant il a arrêté. Tom Emerald, le Marteau d'Appleby, si ça te parles. »
Mieux valait ne pas mentionner l'épisode Azkaban de Tom, selon Sally lui même, ça pétait un peu le mythe. « On voulait tous faire du quidditch à l'époque. Il n'y a que lui qui a réussi. Au moins, on avait des places gratuites, quand il jouait. Un de ces jours, faudra qu'on se fasse un match, cousin. On partira dans le dos du Padre, on emménera Alice et Morgan. »

Ce genre de proposition le ramenait des années en arrière, si loin de sa situation d'aujourd'hui, quand l'oncle Don' et sa mère l'emmenaient voir des matchs, avec son père qui restait assis, raide comme un piquet, mais qui esquissait un léger sourire lorsqu'il voyait de beaux mouvements des Flèches – Evan Rosier, le premier du nom, avait été lui aussi fan des Flèches, à la manière sobre dont il pouvait l'être, râlant que le quidditch était un jeu de prolétaire, et c'était par mimétisme, sans doute, que c'était devenue l'équipe favorite de Adrian.

Peu désireux de cotoyer ces souvenirs là, il se replongea un instant dans son verre, puis, son regard tombant par hasard sur sa montre, il réalisa quelle heure il était. Se levant, il sourit à Evan :

« Bon, cousin, c'est pas que je veuille te chasser, mais ta mère va me tuer si je ne te renvoie pas chez toi à un moment donné. Et demain j'ai une opération sur le terrain, faut que je dorme un peu. »
Il lui lança un sac plein de poudre verte. « Tu peux passer par le réseau de cheminée, si tu veux. » Il lui serra la main et lui flanqua une tape amicale dans le dos : « Tu reviens quand tu veux. C'était un plaisir de parler avec toi, cousin. »

Resté seul, Adrian vida son whisky d'une traite, et décida que le canapé lui conviendrait très bien pour le reste de la nuit. Il s'endormit en oubliant complètement d'où il venait et ce qu'il avait de la soirée, gardant simplement le souvenir, que pour une fois dans cette fichue famille, il n'était pas tout seul.
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MessageSujet: Re: La Guerre des Roses : l'After || Adrian La Guerre des Roses : l'After || Adrian EmptyVen 7 Juil - 18:43

Evan ne parlait jamais clairement de ce qu'il ressentait pour Chapman. Sa mère l'avait élevé dans une certaine retenue de ce genre de sentiments. On ne parlait ni de sa colère, ni de sa tristesse, ni de quoi que ce soit qui aurait pu être retenu contre nous. Il ne fallait pas donner les moyens aux autres de nous faire du tords. Et puis, même si Evan aurait voulu en parler, il n'avait personne vers qui se tourner. Ses potes s'en fichaient pas mal, Lys ne comprendrait certainement pas, et Alice... Alice ne voudrait même pas l'écouter, et cela finirait en dispute. A tous les coups. C'était toujours comme ça que ça finissait quand ils abordaient le sujet "Chapman". C'était comme ça que finissait tout ce qui touchait au vieux, en fait. Parfois, Evan se demandait s'il se rendait compte qu'il détruisait peu à peu tout ce qu'il touchait. Probablement pas. Ou alors, il ne s'en rendait pas compte. Et c'était encore plus inquiétant, dans ce cas-là. C'était un peu comme confier la direction d'un balai à un aveugle. C'était idiot et il y aurait forcément un désastre au bout. Et pourtant, il aurait fallu de pas grand chose pour que cette famille aille bien. Aille mieux. Il aurait fallu un peu moins d'orgueil, un peu moins de fierté, juste un peu de concession. Il aurait fallu qu'ils acceptent, tous, de s'écouter, de se comprendre. Mais c'était peine perdu. Il aurait déjà fallu que Chapman puisse les voir tels qu'ils étaient tous. Le vieux ne jurait que par la famille, mais il ne semblait pas comprendre qu'une famille n'était pas qu'une entité avançant comme un seul homme. Une famille était composée de plusieurs membres, chacun différent, chacun unique en leur genre. Et ça, Chapman ne semblait pas le voir. Il ne pensait qu'au nom. Et Evan le détestait en partie pour ça.

Alors voir qu'Adrian avait aussi une profonde rancune envers le vieux, ça lui faisait un peu de bien. Il se sentait un peu moins seul. Il ne se rebellait plus dans le vent : il y avait quelqu'un pour rendre son comportement plus pénible encore pour le vieux.

Mais bon. Ce n'était plus le plus important, maintenant. Et, c'était vrai, il y en avait assez de Chapman. Ils pourraient en parler toute la nuit que cela ne changerait strictement rien. Alors autant arrêter là et passer à autre chose. Changer de sujet. Penser à tout sauf à lui.

- Non, sérieux ? s'étonna Evan, soudain vivement intéressé. Tu connais le Marteau d'Appleby ? Ouah ! Si jamais il passe dans le coin, préviens moi ! Il avait un jeu super, dommage qu'il ait arrêté le Quidditch ! J'ai plein de coupures de Journaux chez moi. J'ai jamais eu l'occasion de le voir jouer, mais c'est une légende du club !

Evan était assez impressionné. Le Marteau d'Appelby... Rien que ça... Le jeune homme n'aurait jamais pensé que son cousin le connaissait personnellement. C'était plutôt intéressant à savoir.

- Je suis totalement pour. En plus, Alice est pas mauvaise, et j'arrête pas de lui proposer de venir faire des matchs, mais bon...

Toujours le padre pour l'empêcher de faire ce qu'elle voulait.

Finalement, le temps était passé plus vite que ce qu'avait pensé Evan. Il ne s'était aps rendu compte qu'il était déjà si tard. Jetant un coup d'oeil à sa montre, plus par réflexe que par doute, le jeune homme grimaça et éteignit sa cigarette. Il fallait faire disparaître l'odeur, sinon, c'était certain que sa mère le tuerait. D'un coup de baguette, Evan effaça toutes preuves de son délit, puis se leva du canapé. Il était temps de rentrer maintenant. Ils avaient suffisamment fait siffler les oreilles du vieux pour la journée.

- T'as raison, je vais rentrer. Merci de pas m'avoir laissé sur le pas de la porte, ajouta le jeune homme avec un sourire en coin. Je te laisse aller te coucher maintenant. En espérant que ça se passe bien demain...

Evan avait tendance à oublier que son cousin était un Mangemort, comme sa mère. C'était déroutant. Il n'avait pas le profil d'un Mangemort. Bon, sa mère non plus, mais déjà, elle collait davantage. Adrian était trop gentil pour être un Mangemort.

Evan attrapa le sac que lui lança son cousin et plongea sa main dedans, en ressortant une poignée de Poudre de Cheminette. Il la lança dans les flammes puis se tourna vers Adrian. Il lui serra la main et, avec toujours ce même immuable sourire en coin, hocha la tête.

- Je repasserais. C'était sympa pour moi aussi. Allez, à plus !

Et sur ces paroles, le jeune homme pénétra dans l'âtre et prononça à haute et intelligible voix l'adresse du Manoir. Une fois sur place, sa mère le réprimanda légèrement sur l'heure, ce à quoi Evan répondit qu'il était désolé, puis il monta dans sa chambre.

Finalement, la soirée avait bien finie. Plus qu'il ne l'avait espéré au départ. Peut-être que cela voulait dire que tout n'était pas complètement perdu pour leur famille de fou...
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