Au Temple du Chat, le dédain est Roi 1453055880-header-fullhd
POUDNOIR
Cher (e) Sorcier (e),
Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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Au Temple du Chat, le dédain est Roi

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    | Protecteur des Re'ems ;; Membre du RCCM
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    Simeon Rosenthal
    Date de naissance du joueur : 02/01/1990
    Âge du joueur : 34
    Arrivé sur Poudnoir : 30/04/2016
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    Ma résistance magique est de: 10PV
    Simeon Rosenthal


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MessageSujet: Au Temple du Chat, le dédain est Roi Au Temple du Chat, le dédain est Roi EmptySam 27 Aoû - 16:21

Profitant de son premier jour de repos, Simeon déambulait dans les rues du Chemin de Traverse comme n’importe quel badaud. D’ailleurs, il était un simple badaud qui, avec les quelques rares piécettes qu’il conservait en poche en attendant sa première solde, se contentait de faire du lèche-vitrine en aspirant à des jours plus fastes. Il avait, comme la plupart des sorciers flânant sur la grande rue pavée, mis le nez dehors pour profiter de ces rares et précieux jours de beau temps anglais, et se fondait si bien dans la foule qu’absolument personne ne faisait attention à lui. Affublé d’un tee-shirt orange à l’effigie des Canons de Chudley sous une chemise à carreaux brune, d’un pantalon beige et de derbys en daim qui n’étaient plus de première jeunesse, il ne se distinguait de la horde de sorciers et sorcières que par la kippa de lin qu’il portait sur la tête. Finkie, son majestueux compagnon à poils, trottait devant lui et revenait régulièrement se frotter à ses jambes, heureux d’avoir quitté leur minuscule appartement pour respirer de l’air frais.

Malgré le sourire bienveillant flottant sur ses lèvres, Simeon était d’humeur circonspecte. L’allégresse suscitée par la confirmation de son embauche au Ministère de la Magie était retombée dès son premier jour au sein de la célèbre institution.
Arrivé un gros quart d’heure à l’avance au point de rendez-vous qu’on lui avait fixé, il avait encore dû attendre trois longs quarts d’heure avant que le chef de son département daigne enfin l’accueillir. Il avait oublié son arrivée et ne s’en était pas caché, ni n’avait songé à s’en excuser. Pressé, il lui avait fait faire le tour du propriétaire en dix minutes montre en main, expliquant très rapidement le fonctionnement du département en parsemant ses explications de rappels bourrus sur le fait qu’il n’avait pas le temps et avait une tonne de choses plus intéressantes à faire. Puis, il l’avait largué dans un petit bureau sombre où travaillait déjà un quadragénaire du nom de Carl Johnson, qui l’avait accueilli dans son maigre espace vital à contrecœur. Son gros dossier sous le bras, Simeon avait investi le minuscule bureau en bout de pièce sous l’œil réprobateur de son nouveau collègue, et on l’avait abandonné là sans guère plus d’instructions qu’un « Et bien, au boulot ! ».
Si cela n’avait d’abord pas entamé son enthousiasme, Simeon avait vite été embarrassé par le discours pessimiste du fameux Carl. La voix bougonne, l’œil morne et le crâne dégarni, le sorcier lui avait raconté son curriculum vitae avec l’amertume de l’homme qui ne croit plus en rien.
« Moi, je suis en charge du contrôle des billywigs. Ça n’intéresse personne, ça, les billywigs. Ah ! Ceux qui s’occupent des kelpys, des niffleurs et autres licornes, eux, ils ont du budget ! Moi par contre, tout le monde s’en fout. Ces pauvres bestioles sont chassées en masse pour la drogue et les potions, mais comme ça n’impressionne personne, ces petits machins, et que ça ne rapporte pas de gallions si ce n’est mort, ça vaut pas l’coup ! J’étais comme toi, gamin, avant de passer vingt-cinq années de ma vie dans ce trou. Naïf et enthousiaste ! Mais crois-moi, j’en sais quelque chose : ici, t’auras juste le rôle de figurant, histoire de faire croire qu’on s’intéresse aux bébêtes fragilisées par les ambitions des potionnistes et autres alchimistes ! Tu t’occupes de quoi, toi ? …Les re’ems ? Pffrrt. T’as la folie des grandeurs, toi. T’es de sang-pur ? Non ? Eh ben, t’attends pas à avoir le budget qu’il faut. Ici, c’est les sang-pur qui raflent les gallions. Te fais pas d’illusions. J’ai commencé dans un joli bureau, avec une secrétaire et un apprenti, et je finis dans un cagibi que je dois maintenant partager. J’espère que tu es prêt à accepter toutes les missions subalternes qu’on va te proposer, sinon tu déménageras dans le placard à balai au bout du couloir ! »
C’était la seule fois où Rosenthal avait entendu son charmant collègue pouffer de rire. Le reste de la semaine, il ne fit rien d’autre que de bougonner ou de s’enfermer dans un silence buté d’écolier puni.
Et, pour le coup, il fallait bien avouer que Simeon ne savait pas trop quoi penser de son avenir proche. C’était seulement au bout du troisième jour qu’une secrétaire à l’air supérieur était venue lui donner un peu de travail, qui n’avait effectivement pas grand rapport avec sa mission originale. Elle lui avait fait une leçon moralisatrice sur le fait qu’il fallait désormais être polyvalent, rapide et disponible, et que ce serait à cette seule condition qu’il pourrait espérer présenter son « important projet » à la commission, et espérer un peu de considération. En attendant, il devait prouver sa valeur, et tâcher de maintenir son greffier dans les limites de son maigre territoire, s’il ne voulait pas s’attirer les foudres du patron. Celui qui appréciait le moins la situation était de loin Finkie. Il boudait à longueur de journée, miaulant à la mort quand Carl refusait d’ouvrir la fenêtre. Pourtant, il n’y avait rien à faire. Le demi fléreur refusait d’être ailleurs qu’où était son maître.

D’ailleurs, l’astucieux greffier sauta tout à coup sur l’épaule de Simeon, le surprenant si bien dans ses pensées que le magizoologue sursauta. Le grand chat frotta sa tête contre la joue de son humain en poussant un miaulement que Sim’ connaissait bien. Il y avait quelque chose qui l’intéressait.
« Qu’est-ce qu’il y a, Finkie ? » demanda le jeune homme en gratouillant l’animal sous le menton. Après un bref ronron, celui-ci se laissa retomber sur le sol pour trotter jusqu’à la vitrine d’une boutique que Sim’ reconnut sans mal. C’était la ménagerie magique.
Elle était exactement comme dans les souvenirs du sorcier. Prenant sur lui pour approcher malgré le regard inquiétant des hiboux l’observant, il découvrit bien vite ce qui semblait tant intéresser son chat. Là, plantée devant la vitrine avec un gros Main Coon patibulaire à ses pieds, une vieille sorcière distribuait des tracts aux passants. Autour d’elle, une petite foule était amassée, qui ne comprenait pas seulement des humains. Il y avait, aussi, des chats. Plein de chats. Autant qu’il y avait de sorciers et sorcières.
« Qu’eeest-ce que c’est que ça ? Par Merlin, quel drôle de chat ! » l’apostropha-t-elle de sa voix éraillée et railleuse.
Finkielkraut, qui s’était d’abord avancé la queue en point d’interrogation, se stoppa net et bomba le torse, ouvrant de grands yeux surpris. Il sentit avant même qu’elle ne continue le mépris de la sorcière.
« Et vous comptez concourir avec un engin pareil ? C’est quoi ça, un bâtard de chat de gouttière et de lion ? »
Elle ricana, couvrant le miaulement outré du pauvre Finkie. Vexé autant que son chat, Simeon se précipita à la hauteur de ce dernier pour le prendre dans ses bras.
« Concourir… ? Je ne sais pas de quoi vous parlez, Madame, mais moi, je trouve Finkie très beau. C’est un croisement de Mau Égyptien et de fléreur, il est très fidèle et très intelligent.
— Bah, il manquerait plus qu’il soit bête ! C’est quoi cette houppette au bout de sa queue ? Un ramasse-poussière ? Et il en a au bout des oreilles, en plus ! Il n’arriverait même pas dixième avec ce port de roublard ! Passez votre chemin, mon petit monsieur, c’est un concours pour chats racés, ici, pas un défilé d’animaux de foire ! »
Finkie, qui avait manifestement compris qu’elle se moquait de lui, poussa un grondement inquiétant depuis les bras de son maître. Les oreilles en arrière, il dardait un regard plein de menaces sur la vieille femme. Si Simeon le lâchait, il était sûr de le voir se précipiter sur les bottines de la malotrue pour y uriner allègrement.
« Ce n’est vraiment pas gentil, ce que vous dites, Madame ! Je ne faisais que marcher avec mon chat, je ne savais même pas qu’il y avait un concours félin ici. De toute façon, Finkie vaut bien mieux qu’un concours de beauté, je ne compte pas le comparer à tous ces chats. 
— C’est bien la preuve de ce que je dis ! Même vous, vous ne croyez pas en lui ! »
Finkie jeta un regard furieux à son maître, poussant un nouveau grondement sourd. Il semblait proche de sauter au visage de quelqu’un et le magizoologue n’aurait sû dire si cela aurait été au sien ou à celui de la vieille sorcière au chapeau pointu. Un éclat de malice, que Simeon ne remarqua pas, brillait dans les yeux verts de cette dernière.
« Si votre animal est incomparable, ayez le courage de l’inscrire et de me donner tort ! Deux gallions, c’est un piètre investissement si vous êtes si sûr de gagner !
— Bien sûr que Finkie gagnerait ! Il est unique ! s’empourpra Sim’, espérant que l’animal sente qu’il prenait sa défense et que cela le calme. Mais deux gallions, c’est du vol ! Je ne les dépenserais même pas dans une chemise neuve !
— Ça se voit… commenta la sorcière en le regardant de bas en haut. Mais si votre chat gagne, vous remporterez cinquante gallions ! Et votre boule de poil à houppettes sera la mascotte attitrée de notre nouvelle marque de nourriture pour chats, le Witchskat ! Vous n’allez quand même pas rater l’occasion de prouver que votre chat sait faire autre chose que bouder comme une vieille carne ! »
Elle se mit à émettre un rire exécrable, insensible à l’air bougon de sa naïve victime, farfouillant maintenant sans sa poche en quête des deux derniers gallions qui lui restaient. De toute façon, s’il partait la mine basse, Finkielkraut allait déféquer sur ses draps tout propres en rentrant à la maison. Toute réjouie, celle qui, pour le coup, n’était effectivement qu’une vieille carne, lui présenta un grand rouleau de parchemin sur lequel le sorcier inscrivit son nom et celui de son chat.
« Traversez la boutique et passez par la porte de derrière. Vous êtes au stand 9, que vous partagerez avec une certaine Faulkner-Nott. Il y a ce qu’il faut pour rendre votre bête présentable. Et n’hésitez pas à lui faire prendre un bain. Il en a bien besoin ! Au suivant ! …Par la fée Morgane, vous appelez ça un chat, madame ? Si je ne venais pas de voir ce bâtard informe, j’aurais juré n’avoir jamais vu un… »

Simeon s'empressa de rejoindre la boutique avant que Finkie ne saute à la tête de la sorcière. Bougon, il traversa la boutique d’un pas pressé, trébucha quand un énorme chat orange lui passa devant les jambes et sortit dans la cour, où les stands à chats s’enchaînaient comme des étals de marché. Mal à l’aise et, se demandant comment il s’était si bien fait embobiner, le magizoologue chercha son stand, qu’il finit par trouver après quelques minutes d’une recherche fastidieuse. Les propriétaires de félins qu’il croisait lui jetaient des regards méfiants, comme si ce stupide concours était le championnat de leur vie et lui, un ennemi à abattre. Joyeuse, l’ambiance.

Là, au stand 9, une mignonne petite blonde était déjà installée. Simeon, qui s’était planté devant le stand, Finkie, revêche, encore dans les bras, se constitua une mine affable quand il se rendit compte que ce n’était qu’une adolescente, qui ne devait pas dépasser les seize ou dix-sept ans. Cette pauvre petite n’était pour rien à son malheur, il n’allait quand même pas être de mauvaise compagnie ! Après tout, maintenant qu’il était là… Ce serait peut-être amusant !
« Bonjour ! Je… Il paraît qu’on doit partager le stand. Je m’appelle Simeon. Et lui, c’est Finkie. Il boude un peu parce que la vieille dame à l’entrée a été méchante avec lui, mais sinon, il est gentil. Il est mignon, ton chat ! Tu crois qu’il voudra bien partager la brosse avec Finkie ? »
Son sourire le plus gentil aux lèvres, Sim’ s’approcha, attendant cependant que la jeune fille lui réponde pour s’installer.
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    | Gryffondor ;; 6ème année

| Gryffondor ;; 6ème année
Cassidy H. Faulkner-Nott
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MessageSujet: Re: Au Temple du Chat, le dédain est Roi Au Temple du Chat, le dédain est Roi EmptyJeu 1 Sep - 13:58

Vaguement réveillée, Cassidy terminait son petit déjeuner, lisant d’un œil distrait la Gazette du jour. La matinée était à peine entamée, et elle aurait bien dormi un peu plus, mais c’était le deal : Demelza acceptait de lui préparer des gaufres le samedi matin, mais elle devait se lever tôt, on ne pouvait pas faire attendre les patients de St-Mangouste.

« Papa se ramollit on dirait… » Elle bailla un grand coup tout en refermant le journal.
« Un défaut de plus à ajouter à sa liste, dans le temps  pourtant on pouvait au moins compter sur lui pour ça. »
« Keuwa ? »
« Rien, rien » dit la guérisseuse avec un sourire en coin « Tu veux encore du bacon ? »
« Moi non, mais Nietzsche en reprendra sûrement. »
« Certainement pas ! Si je perds du temps en cuisine c’est pour ma merveille-aux-yeux-pers, pas pour son sac à puces. »

La chatte grise émit un miaulement approbateur, habituée à s’entendre dénommée « sac-à-puces » par Demelza. La mère de Cassidy détestait les animaux, sauf lorsqu’ils étaient des sujets d’expérimentations. Elle pestait régulièrement contre Nietzsche, qui laissait des poils dans tous les recoins et des proies encore chaudes sur le palier. L’animal venait perturber la maniaquerie tranquille de son foyer, mais puisqu’il était si important pour Cassidy, elle avait accepté la cohabitation, mais sans affection, ce qui n’était pas sans lui rappeler une autre de ses relations.

« Ne l’écoute pas Nietzschouille, tu es merveilleuse, et tu n’as pas de puces. » s’écria Cassidy, soucieuse de l’égo de sa chatte.

Affirmation aussitôt démentie par la principale intéressée, qui se gratta vigoureusement derrière l’oreille. Cassidy fit une grimace dépitée, bon et alors ? On pouvait être un animal délicieux et avoir une ou deux puces, ça n’était pas si dramatique. Elle l’aspergeait quand même de décoction de romarin, on était toujours plus mignonne quand on n’avait pas de parasite, du moins c’était ce qu’affirmait Demelza, et sur ce point-là,  même sa tête de mule de fille ne pouvait pas lui donner tort.

Elle s’apprêtait à quitter la table lorsque son œil fut attiré par un encadré pimpant en dernière page du journal : L’animalerie magique du Chemin de Traverse organisait un concours félin et le plus beau chat gagnerait un an de nourriture gratuite et deviendrait la nouvelle icône des publicités Witchskat. Parfait, c’était du tout cuit, Nietzsche était tout à fait mignonne et parfaitement photogénique (en témoigne la photo d’elle que Cassidy gardait dans son portefeuille), elles allaient gagner ce concours les doigts dans le nez, et après, la gloire, les gallions et les matous faciles. Bon il fallait encore réussir à trouver deux gallions pour l’inscription.

« M’maaaaaan ! » Hurla la gosse. « Tu me files deux gallions, pour que je participe au concours félin ? »
« Je ne vais certainement pas gaspiller deux gallions pour que tu ailles te ridiculiser à un concours avec ton sac-à-puces. Hors-de-question. »
« Mais maman… »
« Trésor, les concours sont pour les chats pure-race, et Nietzsche est juste un chat errant que tu as récupéré derrière une poubelle. »
« Devant une librairie, s’teuplaît. » Corrigea Cassidy, l’air blessé.
« Très bien. Je dois aller travailler, je n’ai pas le temps de me battre. Prends tes deux pièces d’or, mais ne vient pas pleurer dans mes robes après. »
« Merci m’man. C’est toi que j’aime le plus ! »

Cassidy était un cas médical très particulier, elle était atteinte d’une surdité extrêmement sélective, qui faisait qu’elle n’entendait aucune des critiques formulée à l’encontre de son précieux compagnon. Et tandis que sa mère transplanait en direction de l’hôpital, elle monta dans sa chambre, la chatte grise rayée sous le bras, persuadée que l’affaire était déjà dans le sac.
La petite Gryffondor passa le reste de la matinée à pomponner Nietzsche, qui se laissait faire, de bien mauvaise grâce. Si on lui avait demandé son avis, elle aurait largement préféré faire une bonne sieste et sortir croquer un ou deux moineaux, plutôt que de se faire asperger de lotion anti-puces et essayer des rubans. D’ailleurs Cassidy fini par renoncer aux rubans, elle trouvait que ça donnait à la chatte l’air grognon, et mieux valait un chat pas trop grognon pour faire vendre du Witchskat.

Elle s’attaqua ensuite à sa propre mise en beauté, après tout, ça ne pouvait pas faire de mal si le propriétaire lui aussi faisait quelques efforts de présentation. Elle choisit avec soin sa tenue, son t-shirt des Bizarr’Sisters, pour le coté branché, une jupe courte noire, pour les juges libidineux et une paire de creepers en peau de dragon, pour mettre des coups de pieds à la concurrence, si nécessaire. Elle fourra Nietzsche dans son sac, et descendit au salon, où elle rencontra sa grand-mère, plongée dans la lecture du journal.

« Tu crois que j’ai une chance pour le concours ? »
« Qu’est-ce que j’en sais ? Je ne suis pas devin. » Répliqua la vieille sans lever les yeux de sa grille de mots croisés. « Désastre complet en six lettres ? »
« Fiasco. » Cria Cassidy avant de s’engouffrer dans la cheminée.

Ceci n’était PAS un signe du destin.


***********


Une fois arrivée à l’animalerie, elle fut accueilli par une vieille taupe revêche, qui insinua elle aussi que les concours félin n’étaient pas fait pour les chats de gouttière, même des chats de gouttière dument pomponnés. Elle accepta tout de même les deux gallions que lui tendit Cassidy et lui attribua un box, le 9, c’était bon signe. Bon Cassidy n’en savait rien, mais il fallait mieux se dire ça que le contraire.

En traversant la boutique, la jeune fille commença à perdre un peu confiance, très clairement, les chats ici présent ne jouaient pas dans la même court que Nietzsche. Et si la vieille harpie de l’accueil avait raison ?  Ils semblaient tous plus magnifiques les uns que les autres. Mais si les chats de pure race étaient comme les sorciers de sang-pur, toute cette consanguinité les auraient certainement rendus imbus d’eux même et insupportables. Sa chatte à elle aurait des points pour sa délicieuse personnalité.

L’adolescente commença à remplir le questionnaire qu’on lui avait donné à l’entrée :

Nom : Nietzsche (prononcer Nitch)
Taille : Moyenne
Poids : un peu dodue
Race : chat mignon
Couleur du pelage : gris argent, rayé de noir
Couleur des yeux : verts


Cassidy venait à peine de terminer le questionnaire, qu’un jeune homme fit irruption dans le box 9, accompagné du chat le plus étrange qu’elle ait jamais vu. C’était certainement ça, une bête de concours. Quelle idiote ! Comment avait-elle put être assez naïve pour penser pouvoir gagner avec son chat tigré ?

« Elle est horrible cette vieille gargouille, elle m’a dit que ma chatte était trop banale pour concourir. » déclara la petite blonde en bougonnant.

Elle fit signe à Simeon de venir la rejoindre et de s’installer. Et lui indiqua qu’il pouvait également se servir des brosses et des peignes de Nietzsche si il en avait besoin, il fallait se serrer les coudes pour montrer à la vieille que leurs chats avaient toute leur place et ici et étaient tout à fait capables de remporter ce fichu concours.

« Il est incroyable ton chat » déclara Cassidy en dévisageant Finkie « qu’est-ce que c’est comme… »

Mais elle ne put achever sa phrase et fut interrompue par un bruit de mastication sourd, en provenance directe de Nietzsche. Elle se pencha sur la chatte grise pour voir ce que c’elle ci avait trouvé à mâchonner. Un morceau soie violette s’échappait de la gueule de l’animal. Cassidy tira dessus, pour finalement faire sortir presque un mètre de ruban. Réaction en chaîne, tirer ainsi sur la languette entraîna une régurgitation massive, et des restes de gauffre et de bacon ainsi que deux plumes de perruche vinrent s’échouer sur les pieds de Simeon.

« Oh non Nietzsche, c’est vraiment pas le moment de te prendre pour un flamby ! »
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Au Temple du Chat, le dédain est Roi

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