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Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné]

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Niklaus Schulz
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Niklaus Schulz


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MessageSujet: Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] EmptyLun 28 Mar - 23:45

Ca faisait maintenant un moment que Niklaus avait rencontré Cassidy. Cette rencontre faite par hasard semblait être le début d’une solide amitié. Pourtant, Niklaus et Cassidy étaient profondément différent. Ils ne se connaissaient pas encore assez pour le savoir vraiment, mais on ne pouvait pas dire qu’ils se ressemblaient. Leurs maisons respectives en étaient peut-être la preuve. Cela dit, ça ne les empêchait pas de s’apprécier mutuellement. Depuis leur escapade dans l’Allée des Embrumes, ils s’étaient vus plus d’une fois – après tout, les adolescents désœuvrés ont peu de choix quant à leurs activités – et ils s’écrivaient encore assez souvent pour se raconter une anecdote où l’autre.

Aujourd’hui, pour ne pas changer, ils avaient rendez-vous pour passer l’après-midi ensemble. Cassidy lui avait parlé d’une exposition qui l’intéressait. Honnêtement, il ne se souvenait même plus de quoi ça parlait, mais tant qu’à sortir, ça ne le dérangeait pas de lui faire plaisir. De son côté, il avait vu qu’un de ses groupes allemand préféré donnait un concert le mois prochain. Il avait demandé à son père de lui obtenir deux places. Erreur stratégique de sa part, il avait eu la mauvaise idée de dire devant sa mère que les billets étaient pour Cassidy et lui. Sa mère, sautant sur l’occasion, avait tenté de questionner son fils de long en large sur sa relation avec la jeune demoiselle si polie qu’elle avait rencontré l’autre jour en rue. Elle avait eu droit à un très laconique : « Ne t’emballe pas maman, c’est une amie, attends quelques années avant de me demander des petits enfants. », ce qui avait beaucoup fait rire son père. Néanmoins, il savait qu’elle n’abandonnait pas la partie, il la connaissait trop bien pour ça. A un moment où un autre, elle s’arrangeait pour faire la connaissance de la « charmante amie » de son Strudel d’amour, voir à rencontrer ses parents. Ils ne savaient qui seraient les plus malchanceux de l’histoire, lui-même et Cassie ou les parents. Une chose était sûre, on n’échappait pas facilement à la très tenace Cora Schulz.

Aujourd’hui, les deux adolescents avaient rendez-vous sur le lieu de travail de son père. Il n’était jamais allé à la Gazette du sorcier et il était curieux de voir à quoi ressemblait le siège du plus grand quotidien sorcier anglais. Elle lui avait dis qu’elle avait rendez-vous avec son père avant et qu’elle le retrouverait dans le Hall d’entrée aux alentours de 13H. Il s’y rendit comme convenu et attendit. Il avait pris un livre avec lui au cas où, habitué par ses ex-copines à subir les retards de celles-ci, il était toujours prévoyant. Cassie avait beau ne pas être sa copine, elle faisait partie de la gent féminine et à ce titre, il s’attendait à un retard de sa part. Il s’était donc assis dans le Hall d’entrée, son livre en main « Quel avenir pour le purisme dans le monde ? » par Tom Derby, un politologue Allemand qu’un ami lui avait conseillé.

Un quart d’heure passa et Cassidy n’était toujours pas en vue. Il soupira et regarda sa montre, encore cinq minutes et puis il aviserait. Les cinq minutes passèrent et elle n’était toujours pas là. Il ferma son livre et se dirigea vers le bureau de l’accueil avec un sourire charmeur. Sûr de lui, il indiqua qu’il avait rendez-vous avec monsieur Nott et demanda où se trouvait son bureau. On lui indiqua et il se dirigea vers celui-ci. Une fois arrivé à destination, il s’adressa à sa secrétaire :

« Bonjour Madame, j’ai rendez-vous avec mademoiselle Faulker-Nott, elle m’a indiqué qu’elle quitterait le bureau de monsieur Nott au alentour de 13h. Pourriez-vous avoir l’amabilité de lui indiqué que Niklaus Schulz est arrivé et qu’elle peut m’indiquer où je la rejoindre si elle est toujours occupée avec son père. »

Sourire, correction, amabilité, Niklaus était le genre d’adolescent agréable à qui on avait envie de tout accordé. Néanmoins, la secrétaire eut l’air embarrassée :

« Oh c'est-à-dire que je pense que Mademoiselle Cassidy n’est pas là aujourd’hui. Je ne crois pas l’avoir vue. Je vais vérifier si vous permettez. »

Elle entra dans le bureau et mis un petit moment avant de ressortir :

« Monsieur Nott va vous recevoir si vous voulez bien. »

Niklaus haussa un sourcil, ce n’était pas exactement ce qu’il avait prévu. Il haussa les épaules, il n’était pas du genre à avoir peur des parents de ses amis. On le trouvait toujours agréable. Offrant un sourire à la secrétaire, il entra dans le bureau en se demandant pourquoi Cassie n’en était pas sortie. La porte se referma derrière lui et il constata qu’il y avait un tout petit problème, à moins qu’elle n’ait décidé de jouer à cache-cache, Cassidy ne semblait être nulle part. Loin de se démonter, Niklaus salua celui qui devait être le père de Cassie.

« Monsieur Nott, toutes mes excuses, je suis Niklaus Schulz, un ami de Cassidy, je me trompe peut-être, mais elle m’avait indiquée qu’elle était en vôtre compagnie ce midi et que je devais la rejoindre après. »

Et maintenant, on fait quoi ?
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Hypérion A. Nott
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MessageSujet: Re: Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] EmptyMar 29 Mar - 23:30

Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] Giphy

La lumière filtrait par les stores striés du café. Ici, ça fumait. On pouvait suivre d'un simple coup d’œil le chemin lumineux dessiné par chaque fumée de tabac. L'odeur de caféine, de clope, d'alcool et de pisse embaumait le petit bar du coin de rue Londonien. A deux pas du chemin de traverse, on trouvait de petites rues réservées aux sorciers au charme très particulier. C'était une ambiance qu'adorait Hypérion. Ici, l'identité importait peu, on était personne, un passage, rien de plus. On se foutait de savoir si votre coffre était bien rempli, si vous étiez connu, ou une sous-merde. L'important, c'était l'instant que vous consacriez à votre café.
Ce matin, l'endroit était bondé. Hypérion tirait sur sa cigarette avant de mener sa tasse à ses lèvres. Le soleil perçait tout juste, il était encore tôt. La serveuse s'avança vers Hypérion, qui écrasait lentement sa cigarette. Elle le fixa un moment tandis qu'il scrutait d'un œil absent le comptoir. Elle se pencha légèrement l'obligeant à relever le regard. Les yeux gonflés, les traits tirés, la fatigue se lisait sur son visage. Il lui adressa un sourire absent avant de terminer son café d'un geste maladroit. Il lui glissa quelques pièces puis se leva. Il quitta la pièce bondée de monde et s'engouffra dans les toilettes. Étroites, lugubres, sales, la lumière ne venait pas jusqu'ici. Une ampoule moldue allumée par magie grésillait faiblement. Les lavabos, réduits à de simples dépotoirs en carrelage plus gris que blancs attendaient patiemment d'être lavés.
Nott se jeta dessus, achevé par la fatigue, il passa de l'eau sur son visage et en bu une bonne quantité puis souffla longuement. Il tira un petit paquet plastique de sa veste et déposa la poudre en ligne avant de l'inhaler d'un reniflement brusque et bruyant.

Silence. Il frappa du plat de la main le bord du lavabo et se releva brusquement, excité comme jamais. Il sauta sur place, se donna deux claques et quitta les toilettes. Il adressa un signe de la main à la serveuse et rejoignit la rue. Il replaça son costume et d'un pas décidé gagna la Gazette du Sorcier.

Il était connu de tout le monde, parmi tous les services. On le décrivait comme sévère et dur dans le travail, mais d'une énergie débordante. Il grimpa jusqu'à l'étage de son équipe triée sur le volet. Il n'y avait là que de bons journalistes poussés dans leurs retranchements. Pas nécessairement les meilleurs, mais certainement tous reconnus pour avoir une expérience du journalisme et du reportage. Ils étaient bons mais ce qu'exigeait d'eux Hypérion dépassait leur capacité et c'était précisément pour cela qu'il le faisait. Certains avaient des cernes en dessous des genoux, il en riait. Les siennes n'étaient plus dues au travail. Mais il avait connu l'acharnement avant de rencontrer le succès. Il revenait de loin et il ne devait rien à personne.

Il arriva au niveau de sa secrétaire. Il posa son fessier sur son bureau, lui adressant un sourire ravageur. Gênée, elle détourna le regard et lui tendit quelques dossiers de presse et autres. Il lui caressa la joue d'un doigt avant de claquer des mains et de rejoindre son bureau. Tout le personnage outrageusement monstrueux qu'était Nott fonctionnant parfaitement bien en public, il y allait sans sourcilier.
La porte du bureau fermée, Nott jeta dossiers et paperasses et s'écroulant dans le sofa calé sur le côté de l'office. D'un geste de baguette, il ferma les stores et la porte à clé. Le sommeil le prit, la nuit fut longue. Londres était une ville magnifique. Mais elle l'était d'autant plus de nuit, au milieu d'une fête, avec de l'argent. Et Hypérion savait de quoi il en retournait, lui qui était habitué des soirées hors d'atteinte de l'élite magique Londonienne qui s'abandonnait à quelques extravagances qu'il valait mieux passer sous silence.

Quelques coups fébriles sur la porte en bois du bureau le tirèrent de son profond sommeil. Il se leva lentement, débrailla sa cravate qu'il jeta sur son bureau avant d'ouvrir la porte d'un geste de baguette. Il contourna son office et rejoignit son garde-robe de travail afin de changer de chemise et de veste.

- Monsieur, un jeune homme avait rendez-vous avec Mademoiselle Cassidy.
- Hé bien, vous pouvez lui dire qu'à priori, elle n'est pas ici.
- Très bien Monsieur.

Elle se retourna et entreprit d'ouvrir la porte alors qu'Hypérion l'arrêta net d'une remarque alors qu'il était torse nu, essayant une nouvelle chemise, le regard dur, la tête hurlant de douleur.

-Comment ça « un jeune homme » ?
- Hé bien... un gamin, l'âge de votre fille. Brun, un accent bizarre, un peu... disons trop bien élevé. Je sais pas quoi vous dire de plus.
-Mais, pourquoi Cassy ? Enfin, drôle d'idée de venir la chercher ici, non?
-Vous aviez rendez-vous avec votre fille ce matin.
-Ah merde. C'est bête ça. Elle est passée?
-Non.
-C'ets bien la peine de prendre du temps pour elle ! Ah les gosses, quelle affaire. Il termina d'enfiler sa veste après avoir correctement placé sa cravate et gagna son bureau en se servant un verre de vin blanc. Il indiqua la porte à sa secrétaire. Hé bien ! Ne le faîtes pas attendre comme un con, qu'il entre ce gosse.

Interloquée, elle haussa légèrement les épaules. Perdue, elle fixait bêtement son patron avant qu'il ne s'asseye et d'un geste de la main la congédia.

-Allez, oust ! Vous m'ennuyez là.

Elle quitta sans plus tarder l'office avant d'introduire le jeune Niklaus Schulz. Il était plutôt bien sapé, on sentait effectivement l'éducation, c'était plaisant. Il n'avait pas l'air con, plutôt supérieurement méprisant sous des allures de gosse bien élevé. Hypérion en savait quelque chose, il était pareil. Alors le regardait de haut en bas, comme il savait très bien le faire. Dans le bureau, on appelait l’œil d'expertise. C'était un regard soutenu, souvent difficile.
Il l'écouta. Haussa un sourcil. Puis plongea au fond de son fauteuil.

-C'est ce que le peuple appelle un piège.

Il écarta finalement les bras.

-Maintenant vous êtes ici. Pas mauvaise la gamine n'est-ce pas?

Il se rapprocha, croisa les mains et les déposa sur son office. Il fit signe d'un mouvement de tête de s'asseoir. Les sièges étaient d'une rare manufacture. Coûteux, certes, mais surtout agréables. Hypérion accordait un soin particulier au confort de vie. Il préférait mille fois le confort au luxe – car les deux n'étaient pas toujours liés – et il accueillait ses invités aussi bien qu'il le pouvait.

- Qu'est-ce que je t'offre Niklaus ? Whisky, vin, liqueur, rhum ? Il fit une mou blasée à l'idée que sa fille l'engueulait à chaque fois qu'il osait lui proposer de vraies rafraîchissements, et reprit ses dires d'une voix moins enjouées. Jus de raisin ou soda?

L'idée de se rabattre sur des boissons aussi enfantines lui semblait être un manque cruel de belle éducation. On ne parlait pas d'alcoolisme, simplement de manière et de représentation. Car si Hypérion avait très certainement un problème d'alcoolisme – entre autres – il n'en demeurait pas moins plus élégant de boire du champagne qu'un verre d'eau. Il ramena le verre à Niklaus, revint au buffet pour remplir sa coupe de vin, et reprit place derrière son office. Il laissa un instant de silence et d'analyse. C'était important.

- C'est amusant. Cassidy ne m'a jamais parlé de toi. Salazar sait qu'elle est volubile pourtant. Il alluma une cigarette. Schulz... Dois-je m'inquiéter de l'influence merliniste de l'ambassadeur Berlinois sur ma fille ?

C'était dit avec un sarcasme assumé. Retourner Cassidy contre le purisme était peine perdue. On pouvait l'adoucir, lui montrer la nuance, peut-être même la tolérance. Mais la retourner contre les principes de vie du purisme était tout de même un tour de maître que peu arriveraient à entreprendre. Elle savait se défendre, son père en était au moins convaincu. Et ce, même si elle préférait du vulgaire soda à un bon Margaux.
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MessageSujet: Re: Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] EmptyVen 1 Avr - 20:39

A l’origine, Niklaus avait prévu sa journée avec soin. Le matin, il l’avait passé en compagnie de sa mère, lui accordant l’attention qu’elle réclamait depuis longtemps. Klaus aimait bien ses parents, même s’ils ne partageaient pas les mêmes opinions politiques. Néanmoins, il fallait reconnaître qu’il arrivait à un âge où il prenait son indépendance vis-à-vis de ses parents. C’était une chose pour eux que de ne le voir que quelques mois sur l’année s’ils étaient à l’école, mais puisque Poudlard était fermé, ils entendaient profiter de leur fils unique aussi longtemps et souvent que possible. Il avait à l’origine rendez-vous avec Cassie à 13h. Rendez-vous qui, pour une raison encore inconnue, semblait être reporté à plus tard. Il avait prévu de faire plaisir à son amie en allant voir une exposition sur un artiste dont le nom lui échappait en ce moment même. Probablement parce que quand elle lui avait demandé son avis, il était occupé- en bon adolescent qu’il s étaient – à regarder les courbes de la jolie serveuse du bar où ils étaient et qu’il avait répondu « oui » avec conviction quand elle lui avait demandé si ça lui allait histoire de ne pas se faire capter. Ca lui apprendrait à vouloir faire plaisir et surtout à ne pas prêter attention à ce qu’on lui disait. Un instant, la pensée lui traversa l’esprit qu’elle l’avait peut-être pris sur le fait, en train de regarder les jambes de la serveuse plutôt que de l’écouter et qu’elle avait décidé de lui planter un lapin en guise de punition. Cette pensée ne fit pas long feu, le raisonnement semblait trop « Serpentard » pour Cassidy qui n’était pas du genre à mentir. Il lui semblait qu’elle lui aurait plutôt une remarque acide plutôt que de concocter un plan du genre. Au final, peu importait, il était en face d’Hypérion Nott et son après-midi n’allait définitivement pas être celle qu’il avait programmé.

Hypérion Nott avait une certaine réputation. Celle qu’on entendait dans le monde politique. Un journaliste futé, très doué, qui était arrivé là où il était grâce à son intelligence et non pas grâce au piston. D’autres bruits couraient bien entendu, en particulier le fait qu’on ne le voyait que rarement avec la même femme au bras, mais ce genre de chose, Hansjörg Schulz n’avait pas trouvé necéssaire d’en informer son fils. Il avait également entendu parler de lui via Cassidy, mais elle ne s’étendait pas beaucoup sur ses parents et les relations qu’elles entretenaient avec eux. Ce qu’il avait surtout compris, c’est que son père tout comme sa mère étaient doté d’un très fort caractère. Si son père semblait un peu plus laxiste en ce qui concernait la vie scolaire et son éducation, ça ne l’empêchait pas d’être un père ferme si l’envie lui prenait. Ses connaissances des parents de son amie se limitaient donc à ça, et à ce qu’il avait probablement deviné lui-même. On pouvait bien entendu trouver ça étrange que Niklaus en sache si peu sur la vie familiale de son amie, mais au fond, il comprenait le besoin de discrétion et il n’était pas du genre invasif, à moins que ça ne lui apporte quelque chose en particulier.

En attendant, c’est tout à fais conscient de ses lacunes sur le caractère d’Hypérion Nott qu’il pénétra dans son bureau quand on l’invita à le faire. Il salua poliment l’homme, s’excusa de le déranger – après tout, il était probablement un homme occupé – et attendit la suite. Klaus se savait capable de plaire. Il était toujours bien habillé, jamais de façon trop ostentatoire, mais avec des vêtements de qualité qui laissait, si on regardait bien, peu de doute sur sa situation. Poli, il n’était jamais obséquieux, il savait mettre une dose d’humour et se mettre au niveau de son interlocuteur quand il le fallait. Le père de Cassidy n’était pas n’importe qui, parce qu’il était le père de son amie, il méritait un peu plus que le simulacre de bienséance qu’il servait aux cérémonies officielles auxquelles ses parents le trainait. Il était un sang pur, ce qui lui donnait sa considération et enfin on disait de lui que c’était un homme intelligent, Niklaus aurait été stupide de le prendre de haut comme il le faisait avec tant d’adulte et de se le mettre à dos.

Il soutient son regard comme il put. Il détestait réellement être fixé avec un sourire vague parce qu’il n’y avait rien de plus incommodent que de se regarder dans le blanc des yeux sans savoir quand on allait pouvoir couper le contact. Néanmoins, l’adolescent avait tout de même sa fierté, et quand bien-même il avait horreur qu’on le fixe comme ça, il était déterminé à ne pas baisser les yeux. Enfin le contact se coupa, il se sentit soulagé bien qu’il tâcha de ne pas le montrer. La tension qu’il avait sentis en entrant dans la pièce se relâcha, mais ne disparut pas totalement pour autant. Il haussa un sourcil étonné à la mention du mot piège avant de rire franchement tout en prenant un siège puisqu’on lui permettait de le faire. Il déboutonna son veston d’un geste sûr et s’assit sans s’avachir comme l’adolescent qu’il était :

« Je dois bien admettre que je pensais que la fourberie était une des prérogatives de ma maison et pas de celle des Gryffondor. J'ai encore beaucoup à apprendre. » dit-il en s’installant.

Si son accent américain teinté d’une pointe d’allemand pouvait surprendre, Hypérion ne sembla prêter attention à ce curieux mélange et lui proposa à boire. Il hésita un instant quand il lui proposa à boire. Niklaus était habitué à boire de l’alcool, ses parents n’y voyaient pas d’inconvénient, mais il se demandait si ce n’était pas quelque peu indélicat que d’accepter quand on lui proposait un soft sur le côté. Pourtant, autant dire que le jus de raisin et le soda l’enthousiasmaient très peu. Décidant d’y aller au culot, il répondit :

« Un verre de vin rouge si vous avez, merci. »

Hypérion lui servit son verre et s’installa dans son fauteuil. Niklaus attendit qu’il soit assis pour boire. Un silence s’installa, pas le genre de silence confortable qu’il avait avec Cassidy quand ils ne ressentaient pas le besoin de dire quelque chose, mais plutôt le genre de silence un peu inconfortable qui précédait une discussion gênante.  Il s’attendait donc un peu à n’importe quoi quand la question tomba. Il en aurait presque ris, s’il n’avait pas été mis au supplice par l’odeur de cigarette que Nott venait d’allumer. Lui-même fumeur, il n’avait jamais pu s’empêcher de ressentir le besoin de fumer quand il sentait l’odeur de son poison adoré. Mais si ses parents étaient laxiste sur beaucoup de chose, il savait que la cigarette n’en faisait pas partir, il évitait donc un conflit parfaitement inutile en ne fumant pas en public. Il s’enfonça légèrement dans son siège, humant son vin pour chasser l’odeur de cigarette et répondit avec aisance :

« Je suppose que c’est parce qu’on ne se connaît pas depuis longtemps. On s’est croisé par hasard il y a quelques semaines et elle m’a proposé de me faire visiter la ville. On se voit à l’occasion depuis. »

Il aurait pu dire « régulièrement », mais il avait entendu parler de ce drôle de phénomène qu’était les papas poule. Cette race de père qui devenait fou dès qu’on s’approchait un peu trop de leur fille, instinctivement, même s’il n’y avait pas une once de romantisme entre Cassie et lui, il avait donc minimisé la fréquence de leur rencontre. La seconde question était attendue et légitime, dans un pays tout juste sortit des affres du merlinisme, l’Allemagne faisait figure de pays un peu rétrograde puisque puriste, elle regardait justement en direction du merlinisme depuis quelques temps. Pour Niklaus, même s’il maintenait une image de parfaite neutralité en public, il était parfois pénible d’être associé aux idées merlinistes prônées par son oncle ces derniers mois. Il avait sa fierté.

« Je suppose qu’on pourrait s’en inquiéter si elle était faible d’esprit et si s’était l’ambassadeur lui-même qu’elle fréquentait, mais en l’occurrence, il faudrait plutôt se demander à quel point les idées de l’ambassadeur ont déteint sur le fils ou non. »

Il but une gorgée de vin, un sourire poli aux lèvres. Sa phrase sous-entendait bien des choses, mais elle tranchait également avec son attitude polie et mesurée. Restait à voir si Niklaus avait des talents d’équilibriste.
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Hypérion A. Nott
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MessageSujet: Re: Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] EmptySam 25 Juin - 0:21

Le descendant de l'ambassadeur Berlinois posa ses yeux sur le vin rouge. Son choix fit écho dans l'esprit d'Hypérion comme un bon engagement. On ne pouvait guère imaginer meilleure rencontre qu'autour d'un bon vin, disait souvent la grand-mère du journaliste reconnu. Il avait acclamé ce dicton toute sa vie, et continuait, aujourd'hui, d'y faire honneur. Aussi, il tira un grand sourire au jeune homme et prit soin de sortir une magnifique bouteille de Sangreal Millésime 1965. Il l'amena jusqu'au garçon et lui laissa quelques temps entre les mains, histoire de le laisser apprécier la finesse du breuvage en devenir. C'était là une preuve de reconnaissance, sortir un si bon crû pour une si futile rencontre relevait de l'inconscience financière. Et de cela, Hypérion était devenu maître. Il reprit la bouteille délicatement et tira d'un tiroir un vieux tire-bouchon doté d'une tête en forme de serpent. Un vieille objet qu'il adorait particulièrement, hérité de sa grand-mère – qui avait cela d'être au moins aussi alcoolique que lui.
Il planta la lame en argent au cœur du bouchon et releva d'un coup sec. Il plaça la bouteille sous son nez à une bonne distance pour apprécier l'odeur fruitée et nuancée du breuvage. Il fit tourner lentement la bouteille dans ses mains et fini par servir le jeune homme. Le verre était simple mais d'une ergonomie exemplaire. Il déposa le verre sur l'office puis revint au buffet pour se servir à son tour.

-J'espère que tu apprécieras l'audace de ce vin.

Il leva son verre à son attention et prit une gorgée qu'il apprécia avec délectation. C'était si fin, raffiné, élégant. C'était là, pour lui, la véritable élévation humaine. Être capable de concevoir de si belles choses relevait du divin à ses yeux. Héritait-il aussi de sa défunte grand-mère ?

Il reporta son attention sur Niklaus. Le gamin semblait foutrement intelligent. Sa tenue n'avait rien d’anodin. Rien n'était franchement laissé au hasard. On sentait une éducation particulièrement élevée, peut-être étouffante ? Mais qui a eu pour mérite de pondre un être présentement complet et classieux.
D'un fumeur à l'autre, on se repérait. Hypérion n'avait jamais eu du mal à savoir si sa cigarette dérangeait, ou faisait quelques envieux. Il avait toujours réussi à reconnaître un fumeur. Ses gestes, son regard, ses feintes pour esquiver l'odeur caractéristique du tabac. Pourtant, ici, face à Niklaus, il était bien incapable de savoir si le gosse s'en fichait ou s'il suppliait pour un geste commercial. Néanmoins, il était assez simple d'admettre que la clope ne le gênait pas. Il n'avait pas même froncé les sourcils à l'allumage. Soit, c'était toujours un détail qu'il éluciderait plus tard.
Il tira longuement sur sa cigarette et relâcha la fumée lentement en observant, sourire en coin, baqué au fond de son épais siège de velours, le jeune homme.

-Cassidy a bien des qualités. Beaucoup de défauts aussi. Dont celui de ne jamais écouter.

Il déposa la cendre d'un geste simple et efficace. Et reprit. Sa voix était posée et agréable.

-Néanmoins, aborder des inconnus n'a jamais été son jeu favori. A quoi dois-tu l'honneur d'avoir rencontrer ma fille?

Il pesait les mots « honneur » et « fille ». Pas qu'il était un père renfrognée type Papa-poule, mais il trouvait très drôle l'idée d'imaginer Cassidy s'amuser à parler à n'importe quel jeune de son âge. Elle qui préférait parler à son chat plutôt que descendre dîner.
Il aurait presque dû demander de quelle ascendance venait le garçon, était-elle pure, que valait-elle, et tout ce baratin. Mais ça aurait été une insulte. Quel genre de journaliste aurait été Nott s'il n'était pas même fichu de connaître l'origine sanguine du fils de l'Ambassadeur allemand ?
Alors il laisserait les choses évoluer. Que pouvait-il faire, d'ailleurs ? Bientôt ils reprendraient Poudlard – enfin – et il n'aurait alors plus aucune emprise sur elle. Elle devenait grande, à son grand désarroi, et elle avait besoin d'essayer, d'oser, de découvrir. L'âge aidait. Il ne jouerait pas la carte du père menaçant, ça aurait été se rabaisser au rang de Malefoy, et il l'exécrait à tel point qu'il n'aurait pas pu se le permettre. D'ailleurs, c'était étonnant qu'il le déteste autant vu leurs affinités. Son père lui reprochait assez de s'en plaindre et d'avoir pourtant travaillé pour lui dans l'ombre en écrivant ses discours de campagne. Hypérion associait cela à de la conscience collective, une preuve de son élan nationaliste. Il avait participé à mettre en place le régime actuel, à rendre compte du purisme au Royaume-Uni. Ça lui suffisait amplement. Il se raccrochait à peu d'emblèmes, mais toujours quelque chose de solide.

A quoi se raccrochait Niklaus ?
D'après ses dires, Hypérion aurait plutôt avancé la théorie d'un gosse merliniste épris d'un élan puriste contestataire. Mais l'équation semblait bien plus complexe. Le jeu s'annonçait drôle et stimulant. Il allait s'y prêter volontiers.

-Tu connais déjà suffisamment bien Cassidy pour la juger vive d'esprit ? Ça en dit long sur vos rencontres « occasionnelles ». Soit.

Il tira sur sa cigarette et prit une gorgée de vin.

- M'est avis que ton père n'a jamais réussi à t'embrigader dans son merlinisme récalcitrant. Sinon tu suerais plus que cela depuis ton entrée ici. Il s'approcha lentement, exagérant les propos pour laisser place au sarcasme volontairement grossier Rares sont les bourbistes étant sortis d'ici encore entiers. Il marque une pause.Psychologiquement parlant, j'entends.

C'était au moins clair, Hypérion était puriste.
Il rit de bon cœur. C'était franchement drôle comme idée. Le croquis d'un journaliste agressif, taillant ses invités pour obtenir d'eux de simples aveux de faiblesses que tous savaient vraies, se précisait dans sa tête. L'idée était amusante, car elle était un simple reflet de ce qu'il était. Il poussait souvent à bout ses adversaires. Ses articles taillaient avec justesse. C'était si juste qu'il forçait les excuses publiques des victimes. Ou des explications. Ou des justifications. Ses articles ne laissaient pas indifférents car ils n'étaient pas écrits avec indifférence. Hypérion se sentait concerné par bien des sujets. Et l'actualité... l'actualité il avait choisi de l'épouser. Au détriment d'une vie familiale épanouie, il avait précisément choisi de rendre compte publiquement de l'information.

-Vu que tu es ici, maintenant, faisons connaissance. Tu pourras probablement apprendre des choses à Cassidy sur son père et moi... moi je sais pas bien ce que je vais pouvoir en tirer, mais soit, l'exercice peut être amusant.

Il se leva et tira deux bouteilles qu'il déposa sur la table. Il se frotta les mains, laissant sa clope entre ses lèvres. Il fumait comme un pompier, la fumée embaumait la pièce petit à petit. D'un geste de baguette les dossiers s'envolèrent et se rangèrent dans les étagères de l'office d'elles-mêmes. Il reprit place et tira sa montre à gousset.

-Oh. Il est déjà tard. Presque midi déjà. Il haussa ses épaules et frappa dans ses mains. C'est donc l'heure de boire. Partant ?

Il le fixa du regard.

-Jouons. Tu as le droit de me poser la première question. Ose, il n'y a que nous. Avant chaque réponse, nous prendrons un shot. Qu'en dis-tu ?

Il tira une nouvelle cigarette après avoir écrasé l'ancienne. De mémoire de journaliste, il n'avait jamais trouvé plus facile que de pousser quelqu'un à parler en lui proposant de boire en même temps. D'autant plus lorsqu'on proposait de commencer à répondre. Manipulation simple, efficace et bien souvent remise au placard donc discrète. Les principes simples étaient parfois les plus efficaces, bien souvent les plus abandonnés. Hypérion leur donnait vie en usant d'eux avec excès. Il adorait boire. Mais il adorait encore plus apprendre ce qui ne le concernait pas.
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Niklaus Schulz
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MessageSujet: Re: Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] EmptyMar 26 Juil - 20:13

"Les femmes auront notre peau" avait dit un jour son oncle lors d'un dîner de famille. Niklaus était en train de se dire qu'il n'était pas très loin de la vérité. La prochaine fois qu'il verait Cassie, il aurait sincèrement deux mots à lui dire. Lui, dans ce bureau en train de boire avec son père ... vraiment pas l'après-midi qu'il avait imaginé. Loin de là ... Même si les plans de Cassie pour cette après-midi ne l'avaient pas enthousiasmé plus que ça, il préférait sincèrement ça à ce qui allait se passer maintenant. Un putain de traquenard. Voilà ce que c'était. Néanmoins, Niklaus n'avait apparemment pas hérité de tout les traits de sa maison d'accueil et il n'allait pas fuir par couardise. Son ego était trop fort pour ça, il préférait rester et s'en sortir du mieux qu'il pouvait. Sans compter qu'Hypérion Nott, si on enlevait le fait qu'il était le père de Cassie de l'équation restait un homme extrêmement intéressant. L'information, c'est le pouvoir disait son oncle et qui de mieux placé qu'un journaliste avec des connexions comme les siennes pour avoir le pouvoir justement.

Cassie ne parlait pas souvent de ses parents. Il savait simplement qu'ils étaient séparés et qu'ils avaient une vision relativement différente de son éducation. Niklaus n'était pas un type invasif, forcer les gens à parler n'était pas son truc. Pas s'il les appréciait en tout cas. Il n'avait donc pas demandé de détail. Force était de reconnaître qu'il allait les avoir d'une façon tout à fais inatendue. On lui tendit la bouteille de vin qu'il admira avec le soin requit. Lorsqu'Hypérion lui dit qu'il espérait qu'il apprécierait l'audace de ce vin, il choisit l'honnêtée, souvent plus audacieuse que le mensonge.

" - Probablement pas autant qu'il le mérite. Je ne suis pas encore un grand buveur."

Pas encore, tout était là dedans. Niklaus, en adolescent ambitieux et en bon rejetton de l'élite savait qu'il en ferrait un jour partie. Il n'en doutait pas parce qu'il se donnerait les moyens d'y arriver. Ambition ou arrogance ? La ligne qui les séparait n'était pas loin et Merlin seul savait ce qu'Hypérion devait en penser. Dire que le gamin n'était pas impressionné par l'homme devant lui aurait été mentir. Il incarnait cette image du parfait puriste - parce que Niklaus ne doutait pas qu'il le soit. Elegant, bon parleur, doué dans ce qu'il faisait, respecté, il était l'image même de l'homme que Niklaus voulait être plus tard. Bien entendu, il n'était pas assez idiot pour penser que le père de son amie n'avait pas de défaut. Loin de là, on a tous nos tords, nos travers, nos vices cachés. A seize ans, Niklaus ne faisait pas exception à la règle, pourquoi en aurait-il été autrement pour Hypérion ?

Le verre de vin étant servit, Niklaus prit une gorgée de celui-ci. Le vin était bon, fruité, il avait une bonne tenue en bouche et faisait probablement partie des meilleurs qu'il ait goûté. Il savoura une gorgée avant de reposer son verre sur le bureau. Il ne pouvait faire qu'acquieser quand le journaliste commenta que Cassidy avait bien des défauts dont celui de ne pas écouter. C'était quelque chose dont il s'était rendu compte assez vite. Ca et sa manie d'oublier les rendez-vous d'après ce qu'il voyait. S'il avait osé, il aurait demander un hiboux et du papier pour lui envoyer un message salé comme elle le méritait. Néanmoins, il n'en fit rien. Sans savoir exactement ce qui se jouait, il avait bel et bien l'impression de passer un test.

Comment il avait rencontré Cassidy ? Par hasard, c'est vrai, mais il n'avait aucun problème à l'expliquer, ce qu'il fit avec une certaine décontraction :

" - C'est plutôt moi qui aborde les étrangers je suppose. J'échappai au reste d'une séance de shopping avec ma mère et je suis allé me prendre une glace chez Fortarôme. Il n'y avait plus de place, mais Cassidy occupait une table de quatre à elle seule, je lui ai donc demandé si ça ne la dérangeait pas que je m'y installe. Elle a dit oui et on a sympathisé. Un pur hasard. Je suppose que ce n'est pas plus mal, on m'a dit que les Gryffondors et les Serpentards ne sympathisaient que rarement à Poudlard."

Si Niklaus n'avait jamais mis les pieds à Poudlard, il n'avait pas manqué de s'informer sur sa future école pour autant. Il avait souvent changé de pays et d'école. Assez en tout cas pour savoir qu'il valait mieux toujours s'informer plutôt que de faire un impair le premier jour qu'on paierait le reste de l'année. Le monde des adolescents étaient un monde effrayant, parfois bien plus que celui des adultes et Niklaus aimant tout contrôler, il préférait toujours s'informer. Quant à Cassie, si elle n'aimait pas aborder des inconnus, on ne pouvait pas dire qu'elle avait été contraire avec Niklaus, loin de là. Sur base de rien, ils s'étaient vite entendu et ils avaient mené une petite enquête d'amateur se mettant dès le premier jour dans les emmerdes. Elle n'avait pas semblé lui en tenir rigueur, loin de là. Après tout, n'était-ce pas ce genre d'emmerdes qui forgaient les amitiés ?

Niklaus ne savait pas ce qu'Hypérion savait de lui. Probablement pas grand chose, Cassidy étant une adolescent typique qui gardait probablement ses amis assez éloigné de ses parents, mais lui-même étant le fils d'une figure publique, certaines informations devaient avoir filtré. Restait à savoir si le moins reluisante - selon les points de vue - de toute, c'est à dire le meurtre d'un enfant moldu qu'on lui avait imputé l'an passé, était parvenue aux oreilles très attentive de Nott. Ca ne semblait pas l'intéresser pour l'instant. Il semblait bien plus préocupé par ses opinions politiques que par la fréquence à laquelle il avait vu sa fille. Avec une certaine lucidité, Niklaus se rendait bien compte que dans une société aussi polarisée politiquement que l'était la société anglaise, ses opinions politiques détermineraient probablement à quel fréquence il continuerait de la voir ou non.

Il prit son verre et but une gorgée de vin et tandis que son interlocuteur lui expliquait, le rire au lèvre et la clope au bec, qu'aucun Merliniste n'était jamais sortiti d'ici en bon état. Etrangement, il y croyait, il y avait quelque chose chez lui, dans son regard, qui lui indiquait qu'il ne blaguait pas. Quand il lui proposa un jeu à boire, il se sentit pâlir un instant. En sachant qu'il n'avait que très peu mangé au déjeuné, il savait à quel point c'était une mauvaise idée, mais depuis qu'il était entré dans ce bureau, il avait décidé de ne pas fuir. Décision un peu stupide, mais qu'il avait prise avec une résolution inébranlable. Est-ce que Cassidy se rendait compte de ce qu'elle lui faisait faire ? Probablement pas !

" - C'est un jeu que je vais perdre sans aucun doute.", s'entendit-il répondre d'une voix posé. Il esquisa un sourire quelque peu amusé et ajouté : " - Je suppose qu'il y a des jeux qu'il faut parfois perdre pour gagner. Allons-y ! "

Quitte à perdre. Autant perdre avec les honneurs et quitte à perdre avec les honneurs, autant poser les bonnes questions. Que pouvait-il demandé à Hypérion ? Il n'en savait rien. Alors il posa la première question qui lui traversa l'esprit. Une question probablement un peu bâteau, mais qui était d'une importance primordiale pour l'adolescent qu'il était :

" - Selon vous, y-a-t-il un pouvoir plus grand que celui de l'information ? Si oui, lequel ? "

Oh certes, ce n'était peut-être pas la question à poser en premier, mais vraiment, lui demander comment l avait eu Cassidy et pourquoi il était divorcé ce n'était vraiment pas son genre !

Hrp : Sur tablette, à éditer.
Désolé pour le retard, je dois le poster depuis une semaine, mais le net est vraiment pourris. J'ai eu un peu de mal à me remettre dans le bain, mais j'espère que ça t'ira
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MessageSujet: Re: Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] Mon beau-père et moi || Hypérion [abandonné] EmptyVen 12 Aoû - 14:52

Le monde des Sorciers étaient remplis de légendes et de clichés auxquels tous croyaient plus ou moins. On aurait pu dire pareil chez les moldus, à ceci près que la magie était un mythe pour eux. Les Sorciers aimaient se complaisaient dans un idéal fantastique, il leur fallait, à eux aussi, une part magique qu'ils ne saisissaient pas. Les enfants y étaient particulièrement sensibles, les gens comme Hypérion, beaucoup moins. Il n'était pas spécialement réaliste, mais il avait bien trop transgressé les codes pour croire à de quelconques superstitions qui faisaient encore légion. Niklaus était un jeune homme qui finirait comme Nott. C'était à peu près certain, il suffissait de l'observer un instant pour comprendre qu'il ne serait jamais naïf. Il traînait avec lui les clichés d'un gamin traversant le monde. N'importe qui avait son à priori sur tout un chacun. Sur chaque pays. Sur chaque culture. Il en avait sur l'Angleterre et le système social anglais. C'était amusant à décrypter pour quelqu'un comme le journaliste qui était parfaitement ancré dans ce mode de vie. Hypérion était presque une caricature de l'homme quarantenaire londonien. A trop vouloir sortir du moule, peut-être s'était-il enlissé au cœur de celui-ci pour en définir les formes, les épouser et ne plus jamais en ressortir. Il était conditionné, qu'il le veuille ou non, par la vie londonienne. Elle imposait un rythme dont il était devenu dépendant. Elle demandait des sacrifices qu'il avait fait sans hésiter. Aujourd'hui il ne s'en voulait pas. Il ne regrettait rien. Le débat serait à remettre sur la table d'ici vingt ans. Il avait presque déjà perdu sa fille, que pouvait-il espérer de mieux pour l'avenir ?

Schulz représentait, aux yeux de Nott, ce qu'il était voilà quinze ans. Il était à un croisement de sa vie, sans s'en rendre, qui le conditionnerait jusqu'à la mort. Deviendrait-il comme le journaliste, toujours sur la fil du rasoir ? Ou se conformerait-il à un rythme de vie plus pur mais ô combien frustrant ? C'était tout ce qu'Hypérion trouvait d'amusant dans le petit jeu qu'il avait concocté pour son invité. Savoir où était positionné le jeune homme par rapport à son avenir. Qu'il veuille engrosser sa fille n'avait, finalement, aux yeux d'Hypérion pas beaucoup d'importance. Ça en aurait suivant ses réponses.

-En vérité, il n'y a que les simplets qui pensent au clivage entre Gryffondor et Serpentard. Et Salazar sait que le simplet est répandu aujourd'hui. Il faut passer au-dessus d'une rivalité inexistante. Elle n'est là que pour entretenir un esprit d'entraide entre les maisons. Mais ça fait désormais bien longtemps que plus personne n'en a quelque chose à foutre de ta maison d'origine.

Il bu une gorgée lentement puis mima une reprise de ses dires avant d'enchaîner après avoir avaler le breuvage exquis qu'il s'était servis.

-Du moins, chez ceux ayant réfléchi un temps, soit peu, à ce qu'était réellement la Magie.

Car c'était un sujet sensible et finalement au centre de toutes les préoccupations. Qu'est-ce qu'était la Magie ? Un don ? Un pouvoir ? Un concept ? Une société ? Un mode de vie ? Il y avait une véritable philosophie inhérente à la magie, et à chaque statut de sang et à chaque pratique que l'on en faisait. C'était complexe, autant voire plus que le genre humain et Hypérion y avait longuement réfléchi, sans réellement trouver de réponse. Y en avait-il seulement une ? Ce qui était sûr, c'était l'absolue superficialité des conflits. Le combat éternel entre sang-pur et impur n'existait pas pour la Magie. C'était un fait de société. Hypérion se gardait bien de le proclamer haut et fort car il estimait autant la Magie que la Société, mais le monde se ruait sur un raccourci qui n'était que tromperie. Le faux débat général était de savoir si le sang-pur était un être magique et l'impur ne l'était pas, en croyant parler de Magie. Pourtant on ne parlait que de droit, de racisme. On clivait les Hommes en différentes catégoriques à qui l'on octroyait des droits et des devoirs différents. Mais la Magie, elle, était plus profonde et subtile qu'un simple conflit d'intérêt. Elle n'était pas humaine. Métaphysique, elle vivait le monde, le façonnait, avant de le détruire sans plus d'émotions. Ce que les incultes croyaient être la Magie n'était, finalement, qu'un reflet de leur propre stupidité.

Et le jeu que proposait Hypérion était là pour décider si son interlocuteur parvenait à différencier la Société, de la Magie. Deux notions que l'on croyait proches, voire jumelles alors qu'elles étaient tout ce qu'il y avait de plus opposé. Son jeune âge ne lui laisserait peut-être pas l'occasion d'être clairvoyant. Mais c'était intéressant de savoir jusqu'où ce gamin avait pu un jour réfléchi sur sa propre existence. D'ailleurs il enchaîna assez vite. Il était vivace, c'était une grande qualité chez un adolescent. Sa question n'était, d'ailleurs pas dénuée d'intérêt. Elle était probablement attendue, quoiqu'elle amenait une certaine réflexion. Ce qui était plus gênant c'était le rapport de maître à élève qui s'imposait directement dû au statut social d'Hypérion et de celui de Niklaus. Force était de constater que lui ne pouvait pas répondre à cette question. Tandis que Nott était l'un de ceux capables de discerner le vrai du faux. Hypérion détestait l'enseignement. Ça le répugnait d'imposer ses connaissances à d'autres, il était à peu près persuadé que l'on comprenait mieux le monde tout seul en prenant le temps de se concentrer dessus, plutôt que guider par un autre. Soit, il tira sur sa cigarette tout en prenant le temps de réfléchir. Il se leva lentement, tira une bouteille de Whisky Pur Feu et deux shooters du buffet, et les déposa sur la table avant de reprendre place. Il se servit un verre et le vida d'un coup sec.

- Non, il n'y en a pas. Je peux, aujourd'hui, faire démissionner Malefoy grâce à ce que je sais. Je peux créer une guerre entre l'Italie et la France. Je pourrai, bientôt, changer la perception que l'on a d'un pays simplement grâce à un mensonge. Informer revient à désinformer l'audience. Je fais ce que je veux des sujets que je traite.

Il écrasa sa cigarette lentement, le regard pensif.

-Le sorcier lambda, stupide et ignorant, croit que l'argent dirige le monde. Et le sorcier presque instruit mais tout aussi stupide, croit que c'est totalement faux. La vérité est au centre. Le pouvoir c'est savoir et mentir sur ce que l'on sait.

Il releva ses yeux vers Niklaus, un sourire en coin décontracté.

-Mais, concrètement, on irait pas bien loin sans un coffre de Gringotts bien rempli.

On pouvait renommer Informer par Savoir. Ou Savoir par Désinformer. Tout se reliait et se démêlait. Il s'agissait de la même chose. Et Hypérion adorait ce monde où le plus fort était celui qui en connaissait plus que les autres sans avoir besoin de le proclamer. Il fit tourner son verre entre ses mains, réfléchissant à la relance du jeu.

-Restons dans la veine du pouvoir, tiens. Qu'est-ce qui fait, selon toi, un puriste convaincu ?

Il estimait que la question était intéressante lorsqu'elle était posée à un adolescent dont l'on ne connaissait pas l'alliance politique. Il aurait été inutile de poser cette même question à Cassidy. Il connaissait ses arguments. Mais Niklaus pouvait lui réserver bien des surprises. Ou des déceptions, s'il tombait dans un cadre classique et attendu. Il semblait intelligent et subtil de prime abord. L'était-il réellement ?
L'alcool parlerait à sa place d'ici quelques minutes. Merci Cassidy d'avoir oublié ce midi entre père et fille, car de fait, papa se complaisait enfin dans une discussion imprévue.
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