Depuis tout petit, Malcolm rêva d'être un dragon. Pas posséder un dragon ou chevaucher un dragon (quoique, quelle classe que de survoler la ville sur le dos d'une de ces bêtes) mais, bel et bien être un dragon, littéralement. Parce qu'il pourrait aussi être un animagus dragon, c'est un rêve comme un autre après tout mais, le petit garçon trouvait cela moins fun que d'être l'animal en lui-même. Un dragon c'est énorme, ça crache du feu, peut détruire des villes entières dans un embrasement gigantesque, peut même tuer de puissants mages noirs. Enfin, dans l’imagination débordante du gamin, qui voyait dans les dragons des créatures si puissantes qu'il était impossible de les tuer ou de les détruire, les plus badass des êtres vivants. Pourquoi ce rêve délirant d'être un dragon ? Eh bien, pourquoi pas au final, les enfants ont toujours des rêves plus ou moins fous. Malcolm ne différait donc pas des autres gosses dans ce domaine-là, sa chambre d'ailleurs, sa petite vie, se remplit très vite de jouets, peluches et livres sur les dragons. Ses parents trouvait cela mignon, pensant avec tendresse que cette lubie sur les dragons passerait avec l'âge. Bien sur, cela ne fut pas le cas, au fil des années cette passion ne cessa de grandir, presque à en devenir quelque chose d'assez envahissant.

Il ne cessait de poser des questions, de les harceler sur le sujet, de ne parler que de ça tout le temps, même si parfois cela le poussait à se répéter. Vint ensuite la séparation de ses parents, le jeune garçon se demanda souvent si cela avait avoir avec sa passion trop dévorante envers les dragons, après toute sa chère mère aurait pu se lasser, fort heureusement son père le rassura très vite sur ce point-là. Il lui expliqua qu'elle était un traître à son sang, qu'elle risquerait d'attirer des ennuis à la famille à cause de la souillure de son sang et, d'autres choses de ce genre-là. Tout ce dont compris Malcolm fut qu'il ne reverrait jamais sa mère, qu'elle était une sorte de monstre peut-être, il n'arrivait à se l'imaginer. Pourquoi son père, si soudainement, s'inquiétait-il de leur sang ? Le jeune garçon ne le sut jamais, son père étant un homme peu bavard, préférant garder pour lui les raisons de ses agissements. L'homme passait énormément de temps à conduire son magico-bus, laissant alors le petit sorcier seul dans leur maison à Liverpool. De ce fait, il apprit rapidement à se débrouiller seul, à aimer cela même, au moins pouvait-il courir, sauter, dans toutes les pièces en s'imaginant être un dragon. Cela dura donc quelques années, son père et lui vivant seuls, ne partageant pas énormément de moments ensemble mais, vivant en bonne entente.

Une bibliothèque sorcière se trouvait dans leur petit quartier, un quartier exclusivement habité par des sorciers d'ailleurs. Ce n'était qu'un petit quartier de Liverpool où, au fil des années, les sorciers c'étaient regrouper petit à petit, créant alors quelques commerces magiques, entre eux, faisant fuir les moldus par différents moyens. Le jeune garçon aimait cet endroit, côtoyant que des enfants comme lui, entendant toutes sortes d'histoire sur les moldus, mais, celles-ci ne l'intéressaient guère. Oh, il était trop jeune pour se soucier de personnes qu'il ne voyait jamais, ils faisaient partie d'un autre monde. Quoi qu'il en soit, une bibliothèque se trouvait dans ledit quartier, celle-ci comportait beaucoup de vieux grimoires, notamment sur les créatures de leur monde magique. Des dragons, des chapitres entiers, des volumes presque, leur était consacré, une véritable mine aux trésors pour le petit passionné. Il passa des heures affalé sur les vieux fauteuils, lisant sans se lasser, les descriptions des monstres volant cracheur de feu. Ses journées défilaient donc très vite et, lorsqu'il ne lisait pas, Malcolm passait le reste du temps avec son père, ou tout simplement seul. Il ne partageait pratiquement rien avec son père, l'homme était plutôt rustre ainsi que renfermer, cela s'empirant même depuis le départ de son ancienne femme. Il ne cessait de déblatérer contre des choses horribles à propos d'elle, à propos des sangs de bourbes, à propos des monstres non magiques en général. Cela finit par influencer le jeune sorcier, qui finit par le penser également, le fait que sa vieille tante soit aussi venimeuse sur ce sujet avait une incidence aussi, après tout, les adultes ont toujours raison non ? C'était donc une petite vie simple, qui ne différait pas tellement de celles des autres enfants du quartier, venant tous de familles sorcières modestes.

Parfois son père buvait trop, revenait à la maison accompagner de plus ou moins jeunes femmes sorcières, gloussant, montant directement dans la chambre. Ces soirs-là, Malcolm préférait alors rester dans le petit salon, écoutant les matchs de quiddicht retranscrit à la radio ou encore dessinait, sculptait, peignait, des dragons. D'autres fois, sa tante le gardait tandis que son paternel travaillait ou buvait dans le pub sorcier du coin, elle ne cessait de parler, farcissant la tête du jeune garçon d'histoires glorieuses à propos de sorciers au sang pur. Ce n'était pas toujours de bonnes histoires et, plus d'une fois le jeune homme s'ennuya, rêvassant plutôt, fixant la cheminée. Les flammes avaient toujours eu quelque chose d'hypnotique pour lui, ce ne fut donc pas une surprise que ses pouvoirs se manifestèrent à travers elles. Cela arriva un soir, comme beaucoup de soirées donc il était seul avec sa tante, celui-ci dormant profondément, affalé sur le vieux canapé. Malcolm n'avait cessé de fixer le feu, à tel point qu'il ne remarqua pas tout de suite les petits bouts de flammes s'envolant vers les rideaux mangés par les mites du salon. Il faillit bien incendier la maison, les rideaux prenant feu très vite, fort heureusement son père arriva à ce moment-là, éteignant le feu grâce un sort. L'homme avait assisté à toute la scène, fier que son fils ne soit pas un crac mol (ce qui aurait été une honte pour la famille), quelque chose qu'il redoutait, après tous les pouvoirs du garçon se révélèrent assez tardivement. De ce fait, Malcolm ne fut pas puni mais bel et bien félicité, le jour d'après on lui offrit une chouette. Poudlard ne semblait plus très loin désormais, ce qui enchantait le futur élève, sentant que la vie au château serait bien plus excitante que celle qu'il menait maintenant.

En effet, sa vie à Poudlard se releva bien plus intéressante. Déjà l'arrivée dans le château fut la chose la plus excitante de sa vie, l'endroit était immense, impressionnant, imprégner de magie pure et, ancienne. C'était son impression en tout cas, quelque chose qui le quitta pas, même après plusieurs années passé dans l'école sorcière. Les autres adolescents l'impressionnèrent aussi au début, se sentant un peu timide avant que le choixpeau ne l'intègre à l'une des maisons. Après tout, se voir accueillir par des applaudissements était plutôt encourageant. Il s'entendit très vite avec plusieurs camarades, sans réellement avoir d'amis le jeune homme vivait en bonne entente avec à peu près tout le monde, sauf ceux bien sur qui ne pouvaient s'empêcher de faire des remarques. Parfois sur son sang, parfois sur ses habits, parfois sur rien du tout, juste pour le plaisir de l'insulter. Malcolm ne répondait pas à chaque fois aux provocations, préférant se défouler sur ceux qu'il n'aimait pas, le jour de match de quidditch, après tout, qui pouvait lui reprocher d'être un peu brutal avec les cognards ? Ce n'était cependant, qu'une distraction, ces moqueries, il n'était pas le seul à en subir et, au final, qu'est-ce qu'il en avait à faire ? C'était bien plus intelligent, bien plus enrichissant de se concentrer sur les cours mais, surtout, parcourir la bibliothèque de l'école. Il avait cru enfant que celle de son quartier était extraordinaire, il c'était lourdement tromper. Les grimoires qu'il trouva étaient bien plus vieux, plus volumineux, bien plus détaillé également. Ils étaient pour le jeune sorcier, une incroyable richesse, une source d'information parfois plus captivante que les professeurs. Non pas qu'il n'aimait pas les professeurs de Poudlard, ils étaient de grand sorcier certainement, être un professeur implique de savoir énormément de choses. Quoi qu'il en soit, Malcolm ne manqua absolument pas son ancien chez soi, préférant même rester à l'école durant les vacances plutôt que de revenir voir son père.

Bien sûr il envoyait des lettres à sa famille, quel gamin ne le fait pas (ou alors, ne fait pas pour diverses raisons, peu importe). Il lui parla de ses cours, de ses examens, des filles qu'il rencontrait. Il eut quelques aventures en effet, jusqu'à ce que ses conquêtes se lassent du fait qu'il était non seulement infidèle mais, qu'il n'était avec elle que pour s'amuser entre autres choses. Malcolm, jeune homme ayant toujours vu son père avec différentes femmes depuis le départ de sa mère, ne voyait pas en quoi c'était mal de changer de partenaires. Non pas qu'il ne croyait pas en l'amour mais, au fond, s'en fichait tout bonnement, le plus important était la magie. Les années défilèrent donc, à une vitesse effrayante, jusqu'à ce que le début de la dernière année arrive. Le dernier été chez son père ne fut guère excitant, les deux hommes se rendirent compte qu'ils n'avaient plus rien à se dire, étant totalement différent. Le jeune sorcier savait qu'il devait penser plus sérieusement à son avenir, s'il ne voulait pas devenir chauffeur de magico-bus (ou un autre boulot de ce genre). Il se débrouillait plutôt bien certes mais, que faire ensuite ? Les possibilités semblaient infini, parfois trop ardues selon lui, comme travailler au ministère par exemple. De plus en plus, Malcolm songea à partir, parcourir le monde, chercher des endroits ou l'on pouvait apercevoir des dragons dans leurs milieux naturels. Jamais, il n'avait quitté l’Angleterre, comme bon nombre de ses camarades, il ne devait pas être le seul alors à rêver de voyages. Plus âgé, plus instruit sur la magie, le jeune homme n'avait néanmoins pas changé sur ses idées concernant les moldus ou sang de bourbe, le fait que Voldemort soit tout-puissant aidait à garder ses idées en tête. Peut-être pourrait travailler à son service . Malcolm savait bien que cela serait une grande joie pour son père ainsi que sa tante, seulement, il savait également que ce n'était pas aisé.

En définitive, Malcolm est encore un jeune homme qui doit faire ses preuves. Il ne sait ce que lui réserve l'avenir et parfois, il préfère ne pas y penser, il n'a que dix-sept ans après tout …