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Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé]

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Tryan De SaintClair
Date de naissance du joueur : 26/02/1992
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Tryan De SaintClair


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MessageSujet: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyLun 27 Jan - 18:15

Un vent de changement soufflait au ministère. Entre les départs et les arrivées, difficile de s'y retrouver. L'Irlande n'était plus qu'un mauvais souvenir et l'endroit retrouvait une activité normale, comme si de rien n'était … à ceci près que les places les plus hautes étaient réservées au jeu des chaises musicales. Danse, danse petit rat, ta place tu laisseras.
Il n'en fut pas différemment au niveau neuf. La rumeur avait circulé sans qu'aucun ne puisse réellement l'affirmer ou la démentir, de toute façon, il était impossible de le faire, les langues-de-plomb portaient bien ce nom. Quand cela avait commencé ? Difficile à dire. Peut être dans la nuit ? Sûrement d'ailleurs. On racontait bien des choses, la plupart fausses d'ailleurs, personne n'était réellement dans le vrai, mais il y avait une certitude, la réponse viendrait au matin.
Alors quand la porte de l'ascenseur s'ouvrit, les quelques présents eurent chacun une réaction. Surprise, stupeur, effroi, crainte, angoisse, envie, jalousie, respect, tant d'émotions qu'il était impossible de toutes les décrire.
Encadré par deux langues-de-plomb, le nouveau directeur venait de faire ses premiers pas en cet endroit. Mulciber avait eu le nez fin, et bizarrement, il avait fait en sorte que l'ancien bras droit de Menroth soit présent lors de son arrivée au ministère. Augustus Rookwood, un homme plutôt grand au visage marqué et à la chevelure graisseuse, se tenait là, fermé, l'air lugubre.
Personne n'ignorait que le nouveau directeur n'appréciait que peu les mangemorts, et cette nomination surprenait d'autant plus que l'on avait jamais vu quelqu'un donner les mystères à un homme qui se voulait à la fois étranger et puriste sans être dans les rangs du Lord.
Ainsi, que pouvait bien penser ce cher Rookwood ? Pas grand chose, le français s'en foutait bien, il avait été clair avec lui dès le début, dès son arrivée en vérité. Il allait y avoir du changement aux mystères.

On lui avait fourni tous les documents lorsqu'il était sorti du bureau de Mulciber, et on avait fait tourné la nouvelle à toutes les têtes du régime, toutefois, on avait laissé la presse en dehors de cette histoire, il n'appartenait qu'au nouveau directeur de se faire connaître ou non.
Il fit le premier pas, sans un mot, se laissant dévisager par les présents. Il portait la même veste bleu foncé que la veille, habit qui se voulait presque autoritaire s'il n'était pas porté avec autant de décontraction. Les boutons d'argent, reluisaient à la faible lumière présente, tout comme ce qui avait été brodé, comme associé à un col voyant, une ceinture noire et un étui servaient au port de la baguette qu'une main gantée de cuir noir pouvait aisément attraper. Tout cela surplombé d'un grand manteau du même bleu pour un look différent de celui que l'on avait l'habitude de voir chez ce jeune homme, fini l'uniforme noir.
Lorsque tous l'eurent suffisamment observé, le nouveau directeur prit la parole, annonçant ainsi son entrée officielle en ces lieux, lieux contre lesquels il avait lutté à ses débuts en politique, l'ironie avait voulu qu'il les récupère, la guerre, il l'avait gagnée.

« Cela ressemble donc à ça le département des mystères … c'est pour le moins surprenant … »

Son regard détailla plus les lieux que les personnes présentes. Quand il eut fini, il poursuivit :

« Bien, entamons la visite … convoquez tous les membres du département pour une petite réunion. Disons dans une demi-heure, cela suffira t'il pour la visite ?»

La deuxième langue-de-plomb hocha la tête silencieusement. Dans l'assemblée, un des nouveaux larbins de DSC s'agita un peu. Remarquant le détail, le français l'interpella.

« Y'a t'il un problème ?»

L'autre répondit donc calmement bien que l'on devinait à son attitude un certain stress.

« Monsieur, certains de nos agents sont actuellement à Poudlard et ...
_ Qu'ils rentrent. Cette école se débrouillera sans eux. »

La réponse avait été froide et sèche. S'il y avait une chose que Tryan détestait particulièrement en plus des mangemorts et des bourbistes, c'était bien cette 'école de magie'. Elle ne lui avait attiré que des ennuis, elle lui avait pris son amie, l'avait changé et l'avait poussé dans les bras d'un traître à son sang. On y enseignait la magie noire également, chose que le français n'appréciait pas du tout considérant cela comme du bourrage de crâne … c'était aux élèves de choisir, pas aux professeurs d'imposer, mais ça, personne ne semblait l'avoir compris.
Voilà pourquoi lorsqu'il lancerait ses séances de recrutement en fin d'année il ne regarderait pas les notes de magie noire. Il ne l'avait pas fait au Rccm et cela avait plutôt bien fonctionné. En tant que directeur, il n'avait pas proscrit l'utilisation de cette magie, mais n'obligeait pas à ce qu'on la pratique, de ce fait, il s'était montré très ouvert pour un puriste.

Les individus se dispersèrent alors que le français commençait la visite du sombre département, voguant au gré des couloirs sur ce sol de marbre noir, comme flottant parmi son nouveau fief.
Toujours flanqué de ses deux subordonnés, il découvrit dans un premier lieu la salle aux douze portes. Les chandeliers, éclairant d'une lumière bleue cet endroit, donnait un aspect étrange à cette pièce, encore plus lorsque l'on regardait attentivement ces portes dénuées de poignée. Tryan savait qu'il lui faudrait un peu de temps avant de comprendre le fonctionnement des couloirs mais il n'était pas inquiet, après tout, ce lieu était sien.
On lui montra dans un premier temps la salle des planètes. Pièce pour le moins étrange quand on connaissait un peu la magie, les planètes flottaient en l'air, un brouillard se trouvait là, donnant une impression de flottement à qui marchait en ces lieux, comme si la gravité n'obéissait plus aux lois physique ici. On l'accompagna ensuite dans la salle aux cerveaux, l'amenant devant le grand bocal alors que certaines langues-de-plomb décortiquaient des souvenirs issus d'un des petits poissons de ce gigantesque aquarium. Le détail des études de ces cerveaux lui fut donné, en tant que directeur, il faisait partie des rares à en connaître les tenants et aboutissants.
Ils passèrent rapidement dans la salle des prophéties, la seconde langue-de-plomb lui expliquant le rôle de cet endroit, en particulier celui du stockage et du confinement dans l'attente qu'un jour un concerné vienne prendre son bien.
Vint à son tour la salle du temps, pièce remplie d'horloges en tout genre, les bruits de tic-tac rendant l'endroit aussi assourdissant que lumineux. Slalommant entre les bibliothèques, le groupe s'immobilisa devant la cloche … cette œuvre d'art, constituée d'un cristal aussi fin qu'élégant, représentait le cycle de la vie dans ses plus brefs détails. L'oeuf devenait oisillon, puis oiseau avant de faire le chemin dans le sens inverse. Tryan posa sa main sur le cristal avant de murmurer un 'fascinant' en français … nul doute que l'étude de cet endroit l'intéresserait. Preuve en était, il avait complètement shunté la présence des retourneurs de temps.
Pourtant, il n'y avait aucune langue-de-plomb sur les bureaux présents, peut être que la nouvelle avait déjà fait le tour de l'endroit, qu'importe.
Passant devant une porte, on lui désigna 'la salle de l'amour'. Sur le moment, le français s'arrêta net. La salle de l'amour ? À quoi cela pouvait il bien référer ? Rookwood lui précisa que l'ouverture de cette salle était interdite, même pour le directeur. Du zèle ? Il fallait avoir du cran pour annoncer ça à son nouveau patron. Tryan l'ignora complètement, attendant qu'on lui explique le pourquoi du comment. Le guide lui expliqua que selon la légende, cette pièce renfermerait l'essence de la magie la plus puissante au monde, celle de l'amour. D'abord surpris, Tryan se demanda de quelle magie il pouvait bien s'agir, on lui précisa que les manifestations de cette magie étaient rares mais suffisamment puissantes pour devenir quasi-historiques. Interloqué, le français se promit de regarder en détail ce que cela pouvait bien signifier … cela pouvait contredire une grande partie de ses croyances en matière de magie … il faudrait voir.
Puis on l'emmena dans une salle qui se promettait de le marquer à tout jamais. Poussant la porte, il découvrit une immense salle rectangulaire et assez profonde puisque les rangées de gradins se poursuivaient jusqu'en contrebas. Cette gigantesque fosse mesurait entre six et sept mètres … elle contenait une sorte de socle sur lequel était posé une sorte d'arcade. Descendant jusqu'en bas, le français s'approcha rapidement de cette arcade. Au milieu de cette arcade, une sorte de tissu ondulait, légèrement, comme si on venait de souffler dessus. L'absence de lumière, le froid ambiant, tout cela aurait évoqué certaines choses à une personne normale, mais pas à Tryan, pas avec sa mentalité. Comme absorbé par ce spectacle, il se coupa du monde extérieur, n'écoutant plus ce qu'on lui disait.

Il murmura alors plus pour lui même que pour les autres …

« Le Voile … il existe donc bel et bien … le passage vers l'autre monde ...»

Il avait lu bon nombre de choses à ce sujet, en particulier dans de vieux livres qui parlaient d'une magie ancienne. Selon un des auteurs, ce voile était le passage vers le monde des morts, d'autres suggéraient qu'il était le point d'encrage de la magie de mort. On racontait qu'en un temps, les druides se réunissaient en ce lieu pour prier et user de magies toutes plus puissantes les unes que les autres. Si Tryan n'avait vu là que des légendes, il se trouvait bien bête de devoir reconnaître son erreur, cela était si passionnant, si puissant … cette puissance qu'il avait toujours cherché, cet endroit lui paraissait si familier … si apaisant … comme mystique. Son souffle ralentit alors qu'il voyait le Voile onduler devant lui. Emily … elle était là, de l'autre coté … à attendre qu'il la ramène. Tout cela n'était plus qu'une question de temps.
Lentement, il approcha sa main pour effleurer le Voile, pour voir, comme absorbé par cette puissance à la fois si belle et si dangereuse, tout était là, devant lui, à portée de main.
La main de Rookwood vint saisir violemment son poignet, le tirant de sa rêverie avec force et brutalité. Le mangemort lui précisa avec une certaine haine que passer le voile signifiait rejoindre les morts et ne plus revenir, un simple contact était dangereux voir mortel selon ses dires. Tryan tourna la tête pour le fixer dans les yeux, comme un gamin prit sur le fait, mais qu'importe, on ne voyait dans le regard du français que de la haine, de la colère, comme si on venait de lui voler son moment. Il se dégagea violemment d'un mouvement de bras suffisamment ample pour que l'autre lâche la prise alors qu'un silence tombait.

Les choses commençaient bien entre eux … durant ce silence, le nécromancien se détendit à nouveau. Qu'entendait il ? Des voix ? Son regard redevint à la fois froid et émerveillé alors qu'il se tournait lentement vers le Voile sous les yeux surpris de ses subordonnés. Il était difficile de percevoir ce qu'elles disaient réellement, mais il les entendait, il ne devenait pas fou.
Se tournant rapidement vers les langues-de-plomb, il leur demanda sans rien préciser :

« Que disent elles ?»

Ils parurent un moment interloqués, de ce fait il reprit.

« Les voix … que disent elles ?»

Le guide haussa les épaules, précisant que seules certaines personnes pouvaient les entendre, on ignorait encore comment cela pouvait se produire, mais il n'y avait qu'une infime petite partie du département qui pouvait les entendre. La salle de la mort n'était que peu étudiée lui précisa t'on, faute de pouvoir avancer sur la question.
Précisant qu'il ne restait guère de temps avant l'assemblée, le guide amena ses compères jusqu'aux bureaux, dont celui de l'ancien directeur.
Lorsque De SaintClair entra dans l'endroit, il haussa un sourcil, c'était … à l'image de l'ancien directeur, poussiéreux, glauque et pas très accueillant. Il y avait là plus de saloperies qu'autre chose, c'était vraiment quelque chose de désagréable à voir, autant dire qu'il fallait être bien cinglé pour apprécier ça. Se déplaçant jusqu'à parvenir à la place du chef, Tryan regarda un peu ce qu'il y avait là, un sourire en coin naissait sur son visage. Ces bibelots dataient d'une autre époque, époque qu'il avait abrégé lui même d'ailleurs. S'installant sur le fauteuil, sans un mot, il contempla un instant les deux autres personnes présentes, sa vision avait elle changé ? Pas le moins du monde.
Se levant, il prit la direction de la sortie. S'arrêtant sur le pas de la porte, il se retourna avant de fixer Rookwood d'un air aussi dédaigneux que narcissique, ajoutant à ce dernier :

« Débarrassez moi tout ça au plus vite … et installez à la place ce que j'ai amené.»

Cela avait de quoi surprendre, et bien que le mangemort n'ait rien dit, le français devinait qu'il n'avait pas toutes les infos.

« Quelqu'un vous attend à l'accueil, voyez ça avec lui.»

Avant de partir, il désigna de la main la pièce.

« Et aérez moi tout ça … et si vous ne savez pas comment faire démerdez vous.»

Il laissa l'autre en plan, un sourire en coin sur son visage alors qu'il allait rencontrer tous les membres de son département. L'heure était au changement aux mystères.



**************************************



Revenu dans son nouveau bureau après son élocution face aux membres de son département, Tryan profitait du calme de l'endroit. Oui, cela avait été particulier de s'exprimer devant des subordonnés qu'on ne connaît pas, suffisamment pour lui permettre d'apprécier l'exercice.
Le nouveau directeur avait été clair, son ère serait différente de celle de Menroth, les choses allaient avoir une nouvelle image, les effectifs allaient changer, il y aurait du vide de fait, et des projets de mener à bien, l'heure n'était plus à la traîne, les mystères avaient perdu de leur impact et il allait devoir redorer ce blason souillé par l'oisiveté.
En d'autres termes, il allait regarder les rapports des projets, il allait interroger personnellement chaque personne travaillant au département afin de virer les inutiles, il allait s'occuper des archives et se tenir informé sur chaque dossier présents en ces lieux. Mais ce qui avait choqué, se furent ses derniers mots. L'annonce d'une équipe qui travaillerait sur les projets moldus. Il n'avait pas donné les effectifs, précisant qu'il prendrait les volontaires et s'assurerait personnellement qu'on ne taxe pas de bourbiste quiconque souhaiterait travaillé sur le projet, de quoi rassurer certains érudits.
Et maintenant, une pile de dossier de recherches devant lui, il allait se renseigner sur tous les projet en cours … de quoi l'occuper.

Mais l'endroit s'y prêtait de toute manière. Son bureau ressemblait assez celui qu'il avait au Rccm, à ceci près que les couleurs avaient changé. Le blanc du Rccm était devenu noir afin de s'associer au sol de marbre. On trouvait là toujours les mêmes bibliothèques, les mêmes étagères, mais d'un bois noir sombre et luisant, comme neuf. L'endroit était éclairé par quelques chandeliers noirs disposés un peu partout dans la pièce comme donnant une impression d'étude du soir bien qu'un lustre de cristal surplombait l'endroit sans l'éclairer.
Dans son fauteuil style baroque d'un noir profond, le français prenait de la distance vis à vis de son bureau de bois noir incrusté de dorures. Afin d'accueillir d'éventuels visiteurs, il avait fait disposer trois chaises argentés au velours gris, de style baroque également pour conserver le fil conducteur.
Ce qui changeait aussi, ce n'était pas la présence de ces habituels trophées, qu'ils fussent animaliers ou sous forme de coupe, non, c'était plutôt l'absence de fenêtres. Y en avait il seulement aux mystères ? Là était la question. Quoi qu'il en soit, il était ici incognito.
En effet, si les têtes du régime avaient du recevoir une missive les annonçant de sa nomination, il n'en avait rien été pour ce qui était de la presse et du public extérieur aux mystères et à l'autorité puriste. La discrétion était le maître mot, c'était à lui de choisir quand se révéler au public et non l'inverse.
De SaintClair était de retour en politique.

Ce fut plus tard, durant la lecture d'un dossier privé, qu'on vint le déranger. Celui qui lui avait servi de guide fit irruption dans son bureau après avoir toqué rapidement, lui annonçant la chose suivante :

« Monsieur, l'Intendant va bientôt arriver ... »

A peine avait il fini sa phrase que le directeur avait relevé les yeux et lui avait coupé la parole.

« Comment ça l'Intendant va bientôt arriver ? Eris n'arrive jamais avant d'avoir prévenu ...»

L'autre parut un peu surpris et essaya de justifier ce nouveau dysfonctionnement :

« Le courrier s'est peut être perdu en chemin monsieur … avec votre nouvelle nomination …»

Le français ne dissimula pas son soupire et reprit avec sarcasme avant de laisser filer son subordonné.

« Pourvu que cela ne dure pas … il vaudrait mieux d'ailleurs. Faites le entrer dès qu'il arrive … et que diable, trouvez moi une secrétaire compétente.»

Était ce si difficile de nos jours de trouver quelqu'un de compétent à ce poste ? Même Roxane avait mieux fait son travail et dieu savait qu'elle n'était pas une lumière … toujours était il que cela ne serait jamais arrivé avec elle. En attendant, le français continua sa lecture de dossier avant que l'on ne fasse entrer son mentor et père spirituel, lui qui ne l'avait pas vu depuis déjà un certain. Ils en auraient des choses à se dire … ça oui.
Entre impatience et fierté, Tryan attendait le nouvel intendant.


Dernière édition par Tryan De SaintClair le Sam 19 Avr - 23:03, édité 1 fois
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Eris L. Valverde
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Eris L. Valverde


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MessageSujet: Re: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyLun 27 Jan - 20:08

« Monsieur Paravell nous fait savoir que quatre intrusions ont été tentées au niveau de Poudlard. De plus, il aussi eu à régler une situation avec Monsieur De Saint-Clair.

Quelle est-elle?

— Monsieur De Saint-Clair a souhaité rappeler les langues-de-plomb que vous aviez demandé lorsque vous étiez Inquisiteur.

Ces langues-de-plombs étaient attachés aux services secrets du Département des Mystères. Leur cas est donc désormais traité par l'Intendance et le Département des Renseignements Secrets. Ils avaient été embauchés par le Directeur Menroth pour ce service-ci des Mystères. Il est donc naturel qu'ils soient non pas rappelés au Ministère mais à Buckingham.

— C'est aussi ce que pense Monsieur Paravell. Mais puisque ces nominations ont été faites sur la responsabilité du Magistère Brom, Monsieur Paravell estime que c'est à vous d'arbitrer.

Et il se trouve qu'il n'est pas dénué de toute raison. Demandez à ce que je rencontre Monsieur de Saint-Clair dans l'après-midi.

— Très bien, Monsieur l'Intendant. »

Il venait d'être nommé par Mulciber, première stupeur, à la place qu'avait si orgueilleusement occupé Menroth, seconde stupeur, avant de prendre des droits qu'il n'avait pas, troisième stupeur. Valverde devait en convenir, cette nomination était à l'image du nommé.
L'Intendant n'avait pas pour coutume de légiférer dans tous les domaines, avec précision. Il avait bien trop de travail pour cela, se voyant confié la cohésion des quatre Ministères, la renconstruction de l'Irlande, l'information et l'Education du Peuple. Sans parler, de toute évidence, des alliances diplomatiques qu'il fallait entretenir sinon créer. Autrement dit, les journées du Mangemort Politicien se faisaient plus que remplies et il laissait à d'autres la possibilité de se gérer.
Mais il se trouvait qu'avec le changement d'Intendance, ajouté aux changements qui l'avaient précédé - comme Poudlard, et à de nouvelles attributions à de nouvelles personnes, Valverde avait souvent à gérer quelques situations qu'il était le seul à même de répondre, notamment parce qu'elles découlaient de ses décisions et que hiérarchiquement, personne ne pouvait arbitrer mis à part Eris. Enfin, et c'était sûrement là l'évidence, le vieil homme devait revoir Tryan depuis le temps qui avait séparé les deux hommes. L'un, renvoyé par Mulciber par un excès de zèle et une peur évidente du français, l'autre nommé à Poudlard et quittant des locaux plus faciles d'accès du Ministère de la Magie et de l'Ordre Nouveau. Le travail faisant, les derniers moments de la guerre, les deux ne s'étaient que croisés à quelques moments. En somme, bien des changements qui avaient vu naître bien des personnes. Et Valverde, sûr de ses choix, voyait De Saint-Clair nommé aux Mystères. Et lors d'une soirée, près du feu de Gaydon, c'était ce même vieil homme qui avait conseillé à ce dernier le célèbre Département de Menroth.

Il termina de rédiger les différentes réponses aux notes des différents acteurs de l'Intendance. Une à Mulciber, notamment, lui stipulant de collaborer avec plus d’efficacité avec Alexieva. Cette dernière était une nouveau-née dans ce monde des institutions politique, bien que sa mission fût bien plus un objectif administratif, et certaines habitudes n'étaient pas encore acquises face à un Mulciber connaisseur des choses. Aussi était-ce surprenant de voir que le Ministre de la Magie ne fît pas plus preuve de pédagogie vis à vis des autres membres avec qui il avait à travailler. Mais qu'importait.
L'atmosphère du bureau de l'Intendant était encore calme et sereine. Un endroit où on aimait travailler tout en restant dans un calme total. Le vieil homme disparaissait presque dans ce décor digne des plus belles bibliothèques. C'était un univers que l'on avait toujours lié au Mangemort Politicien, si bien qu'on en oubliât parfois qu'il était avant tout un dangereux homme politique. Sa science, son savoir et son âge faisaient qu'on se rapprochait de lui avec une prétendue facilité accrue. Une manière de familiariser sa proie et de la mettre en confiance. On était soit rebuté par cette froideur, soit adminiratif devant le calme dont faisait preuve le vieux Mangemort. De cette manière, on le croyait presque inoffensif. Froid ou calme, il semblait rester passif face aux situations. Recevoir, et ne jamais donner, si ce n'était cette façon d'être toujours distant et éloigné de tous les événements.
Mais c'était là un leurre. Prendre l'Intendant avec accointance, c'était risquer de se perdre dans un jeu dangereux. Car il était patient, ce vieil homme froid et intelligent. Patient au point de faire attendre sa victime dans un immense dédale de couloirs sans fins, attendant le bon moment pour l'abattre. Il devenait une ombre froide derrière elle, se déplaçant avec distance et retenue et ressemblant à tout sauf à une quelconque menace. Puis il attaquait. Et c'était trop tard.

L'Intendant transplana au coeur de l'Atrium. Après que Neeson avait subi les attaques froides du vieil homme qui lui avait expliqué que c'était lui qui viendrait voir le nouveau Directeur des Mystères Anglais et non l'inverse, il avait pu faire sa réunion d'information. Un rapide déjeuner, ressemblant plus à une lecture rapide et intense d'un livre de politique entre un morceau de pain, un fruit et un verre de vin, et il était reparti à Buckingham.
Beaucoup de regards se tournèrent vers à lui. Valverde n'avait pas averti tout le service dédié aux cérémoniels du Ministère de la Magie. Aussi, personne ne s'attendait à sa venue si ce n'était les plus proches instances de Sécurité qui avaient averti quelques hauts placés afin d'assurer une sécurité maximale au vieil homme.
Désormais, face à tous ces gens, il était l'Intendant du Royaume-Uni. Brom, de son temps, se faisait rare, il était parfois si difficile de le croiser que certains avaient fini par l'oublier. Sa figure devenait haute et prestigieuse, mais lointaine pour le quotidien des personnes travaillant dans les instances administratives ou judiciaires de l'Intendance. Valverde, lui, était connu. Ses discours, les personnes s'en rappelaient si bien qu'une fois Intendant, beaucoup s'étaient vantés d'avoir assister à l'une de ses prises de parole.
Il entendit quelques « Bonjour, Monsieur l'Intendant », « Monsieur l'Intendant, mes respects. » et d'autres phrases apprises par coeur mais que tous se sentaient obligés de lâcher au vu du poste qu'occupait désormais le Mangemort Politicien.

« Monsieur l'Intendant, soyez le bienvenu au Département des Mystères.

J'ai posé mes pas sur ce sol bien avant que vous sachiez lire, Monsieur. Veuillez me conduire au Directeur, je vous prie. »

L'homme, décontenancé un temps, du se réduire à son rôle de guide et emmener avec lui le vieil homme froid et austère. Vêtu d'une robe noire et rouge-sang, Valverde croisa Rockwood qui le salua rapidement et s'éclipsa. L'homme avait été désavoué. Magnifique travail de Mulciber qui, contre toute attente, avait détruit l'Empire Menroth en se basant sur le fidèle De Saint-Clair à qui il avait fini par confier le poste. Une chose étonnante mais normale dans une psychologique telle que celle des Mulciber. Une famille antique, aux moeurs féodaux où le seigneur qui détrône son rival se voit confié la direction des terres et peut asseoir son derrière sur le trône de celui à qui il lui a ravis.
De cette manière, croiser Rockwood dans ce couloir des Mystères, fuyant on ne savait quoi, c'était comme voir une incarnation d'un des fantômes de Menroth. Succéder à Menroth, personne ne l'avait voulu. Son ombre semblait encore présente. Sa voix cassée s'entendait presque dans certains couloirs, à croire qu'il était toujours présent. Les Mystères étaient désormais liées à Menroth tout comme l'Ordre Nouveau avait été lié à Valverde. Peut-être étaient-ils tous devenus autre chose, le passé ne s'était pas oublié.

On l'introduisit dans le bureau de Tryan. La blancheur de la peau du jeune homme et les cheveux du vieil homme contrastèrent avec la majorité de noir présente dans la pièce.
Valverde fit un signe de tête au jeune-homme, regardant de son oeil observateur tout le nouveau domaine de son fils spirituel.

« Ce bureau est bien plus charismatique que précédemment. Je peux m'asseoir? Valverde n'attendit pas véritablement l'autorisation du jeune français s'installant avec calme sur l'un des sièges. Qui aurait refusé à l'Intendant, pas de la dernière pluie qui plus est, un siège pour se reposer. Il avait encore ce visage de fer qu'on lui connaissait tant. Sa fonction ne l'avait pas changé. Son regard exprimait toujours autant de détermination dans les objectifs qui étaient les siens, et la froideur ne l'avait pas déserté. Excuse ce rendez-vous organisé au dernier moment. Mon emploi du temps n'est pas des plus légers, je n'avais guère plus de temps dans les prochains jours et je crois que certaines clarifications ne seront pas inutiles. »

Valverde ne prenait pas de son temps de travail pour parler compotes et thé. Il restait un dirigeant politique, qui plus est Intendant du Royaume-Uni, et il n'avait aucunement de temps à perdre. Si les deux voulaient se voir dans un cadre plus privé, De Saint-Clair était un des rares à suffisamment bien connaître Gaydon pour venir le voir.

« Paravell m'a fait connaître ta décision de rappeler les Langues-de-plomb que j'avais demandés pour la sécurité de Poudlard. Je tiens à te rappeler que Poudlard est sous gestion administrative de l'Intendance depuis que j'y ai été nommé Inquisiteur, et que les décisions sont désormais prises par l'Intendant. Tu ne pouvais pas le savoir, certes. Quoiqu'il en soit, sur décision de Brom, les effectifs ne devaient pas bouger jusqu'à Juillet 2006. Je n'ai pas fait le choix de réviser cette décision, aussi les effectifs ne bougeront pas. D'autant que les Langue-de-plombs mis en place à Poudlard étaient ceux affectés aux Services secrets de ce Département et tous les effectifs des Services Secrets ont été transférés au Département des Renseignements Secrets de Buckingham. Aussi, et c'est là la raison principale de ma visite, le Département des Mystères n'est plus à même d'ordonner ce que tu as ordonné ce matin. Toutefois, si tu es en manque de personnels, je te sais suffisamment à même de répondre à tes besoins, soit en faisant tes choix, soit en demandant l'aide de Mulciber, soit la mienne. »

Une nouvelle législation à Poudlard avait vu l'Ecole gérer par l'Intendance du Royaume-Uni. Suivie d'un changement d'effectifs, où tous les langues-de-plomb travaillant dans les services Secrets des trois Départements des Mystères de chaque Ministères avaient été mis à Buckingham, il n'était pas grave ni étonnant que Tryan ne soit pas au fait des quelques changements.
Mais Valverde avait tranché. Les choses ne bougeraient pas. S'il avait besoin de plus d'hommes, le jeune homme saurait parfaitement où en trouver. L'Intendant était le premier de ceux qui n'en doutaient aucunement.
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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyDim 2 Fév - 0:25

Tryan était désormais maître des mystères. En d'autres termes, il avait à sa disposition la plus grande réserve de puissance magique du monde. Certes elle était particulièrement bien dispersée, mais elle était présente en ces lieux, dans chacun des dossiers présents il y avait une infime petite parcelle de pouvoir, pouvoir qui venait à grandir à chaque lecture. À la vue de ce constat, Tryan comprenait pourquoi d'autres avant lui avaient succombé à l'attrait du pouvoir, il était plus qu'omniprésent aux mystères, il était à la fois un fardeau et une bénédiction, le piège parfait en somme.
Menroth avait été corrompu par ce qu'il avait lui même contribué à créer et c'était peut être ce qu'il y avait de plus ironique dans l'histoire. On sentait encore sa griffe dans l'endroit, comme un prisonnier qui avait marqué de son sang cet endroit, dessinant sur les murs de sa cellule, marquant son territoire avant de le quitter. Oui. Ici, aux mystères, on ne l'avait pas oublié …
C'était peut être ça le plus gros challenge de Tryan, dépasser Menroth, le faire oublier, le changer en une abomination, qu'importe la méthode, il fallait succéder au monstre, à l'horreur, et relancer un département effondré depuis la perte de celui qui avait tant donné pour eux.
À l'heure actuelle, le français et nouveau directeur était seul contre son département. Il faudrait conquérir l'endroit car la simple perte du chef n'en était en rien synonyme, il allait devoir prendre sa place et la tenir, une tâche compliquée mais pas impossible.

Cela commençait par la lecture de chaque dossier, la prise de conscience de chaque recherche, connaître le moindre petit employé ainsi que son nom d'équipe, autant de détails qui allaient pousser le directeur dans ses derniers retranchements pour une seule et bonne raison : Devenir le Maître des lieux.
Qu'importe les prouesses passées, il partait de rien ici, on ne le connaissait pas, il ne les connaissait pas, tout restait à faire, cela commençait par l'apprentissage, puis par le tri, enfin la reconstruction, le tout promettait d'être assez long. Connaissant Mulciber, il allait très vite demander des résultats, le temps ne jouait pas avec Tryan, aussi avait il décidé que dès le lendemain, il allait prendre contact avec les organismes moldus pour commencer la compréhension de l'armement moldu. Encore un apprentissage qu'il faudrait accélérer sans le bâcler. Une tâche difficile encore une fois, mais Tryan n'avait pas signé pour la facilité, ça non.
Ainsi son plan de bataille apparaissait clairement dans sa tête, restait à l'appliquer en bon stratège qu'il était, une promesse de quelque chose d'intéressant.

Toutefois, voir Eris arriver si tôt n'était pas spécialement bon signe. Premier jour première erreur ? Peut être. Il n'avait jamais caché sa haine de Poudlard, jamais, aussi il voyait très clairement où était le problème, mais après tout, ces langues-de-plomb étaient encore rattachés à son département, il était donc dans son droit. À moins qu'on ne lui ait pas tout dit … et on savait les agents des mystères peu loquaces, ils le portaient dans leur nom d'ailleurs. Qu'importe.
L'intendant allait arriver d'une minute à l'autre, il exposerait tout naturellement ses raisons et ses motifs, bien qu'il n'en eusse fallu aucun pour que Tryan lui ouvre sa porte, il n'était pas en droit de refuser un entretien et ne le souhaitait encore moins car Eris était une des rares personnes à ne pas avoir de dent contre lui. Un soutien de toujours.
Mais on savait cet homme de pouvoir bien trop occupé pour se soucier de son poulain d'antan et ce dernier le comprenait parfaitement, d'où l'étonnement de cette visite, Eris n'était pas un homme prompt à féliciter, alors cet entretien avait bien un but particulier.


Le mangemort politicien n'était pas du genre à fanfaronner également. Oui, il avait un jour proposer à Tryan de reprendre les mystères, il lui avait dit que ce lieu était pour lui, il avait eu raison.
Eris avait toujours été très clairvoyant, un peu trop au goût de certains qui avaient cherché à l'évincer. Mulciber en avait été l'exemple, et s'il avait pu faire disparaître un des piliers du ministère Jugson l'autre avait tenu bon la barre, un exemple pour tout être qui aspirait à exister dans le monde de la politique.
En soi, Eris était un modèle de réussite professionnelle. Désintéressé du pouvoir, il avait gravi les échelons à la seule force de sa voix et de ses idées, il était l'homme d'une cause, cause qui était désormais celle que l'on embrassait à peu près partout où il mettait les pieds. Aucun sorcier ne pouvait plus prétendre ignorer ce qu'était le purisme. D'une idéologie exclusive, il avait fait le moteur d'un peuple, il avait instruit les petits, il avait conforté les grands et lui, en bon guide, suivait son exemple, un cas rare. Oh les politiques avaient toujours eu tendance à appliquer ce vieil adage : faites ce que je dis mais pas ce que je fais. Menroth l'avait prouvé, Jugson l'avait prouvé et les exemples ne manquaient pas, mais lui, Eris Valverde, restait le modèle d'un intégrité presque irréaliste et pourtant si présente et visible que le tout passait de la simple utopie au principe le plus sain. Et tel le messie, l'homme entra dans le bureau du français qui releva la tête de son dossier.
Le refermant et le posant à coté de lui, il salua d'un signe de tête son mentor, suivi d'un habituel 'bonjour Eris.' qu'il n'avait que peu l'occasion de sortir depuis ces derniers temps.

« Ce bureau est bien plus charismatique que précédemment. Je peux m'asseoir? »

Dsc hocha la tête avant de lui désigner un siège que l'intendant avait déjà investi. Il commenta ensuite la remarque sur le bureau.

« Tu trouves aussi ? C'était d'un glauque et d'un … déplaisant … du Menroth tout craché. Grossier, lugubre, et d'un mauvais goût certain. Mais tu n'es pas là pour ça évidemment ...»

Effectivement.

«Excuse ce rendez-vous organisé au dernier moment. Mon emploi du temps n'est pas des plus légers, je n'avais guère plus de temps dans les prochains jours et je crois que certaines clarifications ne seront pas inutiles. »

Le français haussa les épaules avant de répondre calmement.

« Ne t'en fais pas, tu sais comme moi ce que c'est que l'installation … avec les dinosaures de l'administration Menroth, je m'attendais à tout donc ne t'en fais pas. Je t'écoute.»

Évidemment qu'il écoutait, il avait toujours écouté Eris, jamais il n'avait fait la sourde oreille aux conseils de son mentor. Bon, peut être une fois ou deux, mais les choses étaient différentes, elles l'étaient de par les postes, de par le changement de Tryan, et aussi de par le contexte.
Mais Eris ne se déplaçait pas pour rien, surtout avec son emploi du temps comme il le précisait si justement. Maintenant, il était un homme très prisé, non pas qu'il ne l'était pas avant, loin de là, juste que le phénomène était plus visible. Et il ne fallut pas longtemps pour que le mangemort parle franchement.

« Paravell m'a fait connaître ta décision de rappeler les Langues-de-plomb que j'avais demandés pour la sécurité de Poudlard. Je tiens à te rappeler que Poudlard est sous gestion administrative de l'Intendance depuis que j'y ai été nommé Inquisiteur, et que les décisions sont désormais prises par l'Intendant. Tu ne pouvais pas le savoir, certes. Quoiqu'il en soit, sur décision de Brom, les effectifs ne devaient pas bouger jusqu'à Juillet 2006. Je n'ai pas fait le choix de réviser cette décision, aussi les effectifs ne bougeront pas. D'autant que les Langue-de-plombs mis en place à Poudlard étaient ceux affectés aux Services secrets de ce Département et tous les effectifs des Services Secrets ont été transférés au Département des Renseignements Secrets de Buckingham. Aussi, et c'est là la raison principale de ma visite, le Département des Mystères n'est plus à même d'ordonner ce que tu as ordonné ce matin. Toutefois, si tu es en manque de personnels, je te sais suffisamment à même de répondre à tes besoins, soit en faisant tes choix, soit en demandant l'aide de Mulciber, soit la mienne. »

Le français détourna le regard et retint un soupir qui ne passa même pas sur son visage. Ainsi son propre département l'avait poussé à la faute … on ne lui avait pas tout dit. Il allait devoir se méfier de ses employés et un allait se faire renvoyer d'ici peu. Tout restait à faire dans son monde où on ne pouvait compter que sur soi ; ce département était la preuve même qu'un serment inviolable n'était pas gage de sûreté ou de fidélité. Tryan se fit la remarque qu'une personne servait plus facilement sans ce dernier d'ailleurs, il l'avait vu au Rccm, et il ne retrouverait jamais ce qu'il avait vécu là bas, les mystères étaient trop différents, trop impersonnels.
Peut être qu'Eris se trompait sur lui, peut être pas. Le jeune homme avait changé depuis le début de la guerre, et maintenant qu'elle était terminée, il était un autre homme, non pas détruit, non pas guéri, mais sauvé ou éveillé. Ce long cauchemar avait pris fin … emportant avec lui des objectifs aussi illusoires que fantasques, la réalité était si abrupte, si violente.
Le français fit rouler sa chevalière autour de son doigt, contemplant cette dernière. Oui, il avait changé.

Jamais il n'avait été aussi près de son but, et jamais il n'en avait été aussi loin. Cette distante proximité l'obligeait à considérer le paradoxe de son amour pour une morte, ou pour la mort elle même. Qu'aimait il le plus, l'idée de dépasser la mort ou celle de ramener celle qu'il avait aimé ? Oui, celle qu'il avait aimé car il n'était plus sûr de pouvoir ressentir l'amour à nouveau, comme si cela était différent, comme si cela n'avait plus le moindre sens, faussant ainsi son jugement. Et si tu faisais fausse route depuis le début ? Si tu avais péché par orgueil ?
Cette simple pensée transforma son regard de glace en quelque chose de plus humain, comme si cette muraille de froid avait été fissurée pour laisser pointer une petite trace d'humanité : le regret.
De SaintClair n'avait jamais été quelqu'un à regretter un acte ou une promesse, et pourtant c'était ce qui l'envahissait en ce moment. Les langues-de-plomb n'avaient plus d'importance, Poudlard non plus, ni même la politique, il se retrouvait seul désormais, livré à lui même comme projeté dans une dimension où il était l'unique être. Cela ne dura qu'une dizaine de secondes et pourtant il eut l'impression d'avoir médité pendant une petite heure, les avantages de la réflexion rapide sans doute.

Il releva les yeux sur les dossiers puis les reporta sur Eris en se frottant le menton, ajoutant calmement avoir dressé ses nouvelles barrières glaciales :

« Je l'ignorais comme tu t'en doutais … force est de constater qu'on ne me dit pas tout à l'intérieur même de mon propre département.»

Il soupira. Mentionner Poudlard serait amené un sujet douteux sur le tapis, Tryan était tout sauf objectif vis à vis de cette école et il savait ô combien elle était chère à son mentor, aussi il évitait le sujet par simple politesse envers ce dernier.
Posant la main sur les dossiers, il reprit avec un sourire en coin.

« Et il faut croire que l'administration des mystères est tout sauf à jour … je suis sûr que ces listes datent de l'ancien directeur.»

Repoussant ces dernières, il poursuivit, demandant simplement :

« Si cela ne te dérange pas, je demanderai à Neeson une liste du personnel muté.»

Le français soupira à nouveau. Il était difficile pour lui de se confier après cette absence de lien, et pourtant il allait le faire, il avait suffisamment confiance en son mentor pour cela, et il n'hésitait que par orgueil, il était toujours compliqué d'admettre ses propres fautes et ses doutes, pourtant il savait que son père spirituel ne le jugerait pas.
On l'avait vu fort pendant la guerre, un exemple pour les autres soldats, et voilà qu'une fois sorti du champ de bataille il se mettait à douter de tout, de lui, de son but en accédant à ce poste, du fondement même de ce qu'il croyait aimer.
Il ferma les yeux un instant, soufflant avant de reprendre, comme déjà las et fatigué de constater qu'on allait encore plus le trahir par la suite. Nul doute que les conseils d'Eris lui seraient indispensables.

« C'est dingue, j'ai comme l'impression que Menroth hante encore ces lieux. Chaque fois que je me retourne dans un couloir, j'ai l'impression qu'il m'observe. Je sais, c'est absurde, mais on me fait clairement comprendre à qui ils sont fidèles, et ce n'est pas moi.
Je sais que c'est stupide, qu'il faudra du temps, mais je ne suis plus au Rccm, la première faute et je retourne au néant … j'ai beau avoir confiance en moi Eris, ici il n'y en a pas un qui refuserait de me virer s'ils en avaient l'occasion.»


Il passa une main sur son front tout en reprenant, fronçant les sourcils.

« Que de migraines en perspective … d'autant plus que Mulciber m'a à l'oeil, encore plus qu'avant puisque je suis sous son nez, enfin ce n'est pas ce qui me dérange le plus. Je ne sais pas si tu es au courant, je pense que oui mais dans le doute je t'en informe, il m'a demandé de traiter avec les moldus afin de comprendre un peu mieux le fonctionnement de leur armement.»

Nouveau soupire.

« Le problème c'est que je n'y connais rien aux moldus et tu sais tout l'amour que je leur porte ...»

Même dans sa galère il se permettait un sarcasme, typiquement français disait on.

« Bref, je ne veux pas t'ennuyer plus avec mes problèmes, tu dois avoir les tiens … je renvoie immédiatement les agents à leurs postes, s'ils n'y sont pas déjà retournés.»

Tapotant sur sa plume avec sa baguette, cette dernière se mit à écrire frénétiquement un petit texte avant que le papier ne se replie et prenne la forme d'une sorte de serpent ailé pour filer par la porte entre-ouverte juste pour la laisser sortir.
Ceci fait, cela n'avait pris que quelques secondes, Tryan s'adressa à nouveau à l'intendant.

« J'y pense, je n'ai pas encore eu l'occasion de te féliciter présentement pour tes fonctions d'intendant. Il faut croire que le pouvoir vient à toi … cela me rassure de le savoir entre de si bonnes mains. Non pas que Brom eusse été un mauvais intendant, il n'a pas ta manière de faire.»

Le français retint un bref rire avant d'enchaîner.

« Par ailleurs j'ai été particulièrement surpris de voir ton équipe, si je puis l'appeler ainsi. Je ne remets pas en cause tes choix bien sûr, je sais que tu as toujours eu le don de dénicher des talents précis, mais j'avoue n'avoir jamais entendu parler de ce fameux Paravell et Alexieva m'était inconnue avant Dublin … enfin, tu dois avoir tes raisons évidemment.»

Jamais il ne douterait d'Eris. Il avait douté une fois, cela les avait conduit dans une impasse, il ne ferait pas deux fois la même erreur, mais Tryan était un éternel sceptique, il n'avait jamais totalement confiance en une autre personne que lui ou ceux avec qui il entretenait une relation fusionnel, à savoir Eris, Fleur et peut être Lyse …
Pour l'instant, il avait bien d'autres problèmes, comme les mystères.
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Eris L. Valverde
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MessageSujet: Re: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyDim 2 Fév - 11:38

Il était parti de Rien. Ce magnifique Rien, ce nihil existentiel qui fait que dans une immense société, on n'est qu'une simple petite fourmis qui ne sait pas véritablement ce qu'elle fait là. Une ouvrière, une travailleuse, une oubliée.
Et de ce Rien, il avait fait un Tout. Il était désormais l'homme le plus important politiquement parlant dans le Royaume-Uni. Et au-delà de ça, il était un Politicien reconnu par tous. Mais son destin était des plus intéressant. Car Valverde, éduqué dans une vision de la réussite totalement égoïste et courageuse, avait bien compris que son nom ne le mènerait nul part. Car les noms ne sont que des entités éphémères, utiles à des moments et bien dérangeantes à d'autres. Qui donc maintenant voudrait se prévaloir de s'appeler Dumbledore, Potter ou Granger? Et pourtant, il y en avait eu. Et ils avaient été les héros de leur temps. On avait voulu porter leurs noms. Tout comme ceux de Menroth, de Malfoy ou de Jugson. Valverde était à l'antipode de ces conceptions-ci. Il était bien plus Eris que Valverde. Il était bien plus le Mangemort Politicien que Valverde. Ses parents ne lui avaient pas légué de misère. Merlin savait que les Valverde était plus que riches, et que leurs biens s'évaluaient à une somme inconsidérée dont il valait parfois taire le montant. Ils avaient été réputés dans le milieu politique, lui, il avait été brillant. Ils avaient été connus dans ce monde ci, lui, il en avait été la tête de file.
Et cela grâce à quoi? A tout sauf à son nom. Ou du moins, à tout sauf au patrimoine de son nom. Il s'était construit tout seul. Il avait souffert et réussi tout seul. C'était là sa plus grande arme. Il n'avait mis personne en danger, mais ne s'était lui-même jamais mis en danger avec personne. Malfoy était tombé seul, Jugson aussi, Menroth aussi. Et pourtant, Valverde avait collaboré avec eux. A certains moments, il les avait conseillé. Mais qu'importait. Ils étaient tombés seuls. Car tout le monde savait qu'il était un solitaire. Qu'il était bien trop honnête pour qu'on pût lui reprocher quoique ce fût.

Mulciber avait essayé de le détrôner. Il n'avait fait que renforcer son pouvoir politique. Valverde faisait parti de ceux qui, lorsque l'on cherche à les détruire, on ne fait que les renforcer. Une sorte de feu magique qui se nourrit de tout ce qui pourrait à l'origine le réduire à néant. Par chance pour ce vieil homme, ceux qui avaient essayé de le détruire n'avaient qu'un sens réduit de la politique. Du moins, de la politique comme combat. Ceux qui en avaient un réel, un bel et bien présent, avaient eu vite fait de se lier à Valverde. Détruire Valverde, c'était s’éprendre d'une quête qui ne mènerait à rien. Car il était bien trop fou, bien trop excessif dans cette soif de savoir et de la politique qu'il finirait un jour par se détruire tout seul. Valait donc mieux laisser les choses se faire par elles-mêmes. D'autant que rien ni personne ne remettait en cause l'action du Mangemort Politicien. Encore moins Voldemort lui-même. Et tant qu'il n'avait pas pris cette décision de montrer un Valverde faible et inutile, personne ne pouvait la prendre pour lui. C'était là la conception des choses de ce monde, et surtout celle du vieil homme. Il voyait le tout en une pyramide. S'attaquer au sommet de la pyramide en montant dessus sans grands moyens, c'était évidemment s'assurer une chute mortelle. Non, il valait mieux attendre. Le temps ne s'arrêterait pas. A quoi bon donc le pousser toujours plus loin puisqu'il était lui-même fait pour avancer. Il fallait donc suivre, préparer un socle suffisamment confortable et solide pour mieux s'attaquer à plus haut. Dans cette attente, il fallait monter, à l'image de Crow, d'Eccleston ou de De Saint-Clair. Il fallait grimper un peu plus chaque jour, jusqu'à arriver à un point suffisamment puissant pour détruire. Mais d'ici là, Valverde ne ferait peut-être plus parti de la course. Présent et actif, le vieil homme pouvait apporter bien plus que détruit et passif. A quoi bon détruire l'Intendant Valverde? Actuellement, personne n'avait été capable de reprendre sa place. Mulciber et Witcher avaient encore des défauts que le Seigneur des Ténèbres explicitait aux réunions et qui avaient donc valu une absence d'intérêts du Mage-Noir pour ces Mangemorts.

Evidemment qu'il ne connaissait pas encore toutes les choses. Menroth avait construit un Empire. Et il avait été détruit par une finesse d'esprit que l'on pouvait féliciter, mais comme la gangrène, tout n'était pas encore réduit à néant. Il ne fallait pas penser qu'il ne restait rien de l'ère Menroth. Witcher avait lui aussi eu à se faire aux deux années de Valverde à l'Ordre Nouveau tout comme le vieil homme avait du combattre les deux années LeeRoy à Poudlard. Autant de temps dans un lieu, à diriger d'une main de fer pour Valverde, d'une main de peur pour Menroth ou de laxisme par LeeRoy, c'était autant de temps où leur image s'était imprégnée dans les lieux.
Que fallait-il donc faire? A Poudlard, Valverde Inquisiteur avait fait table rase des faiblesses mais s'était finement servi des puissances de l'Inquisition LeeRoy. Combattre tout, c'était perdre son énergie à une victoire inassurée. La preuve avec Voldemort lui-même qui s'apprêtait à faire de la civilisation moldue une entité esclave mais en pénétrant par ses racines avec la plus grande des discrétion. S'attaquer à front découvert, c'était prendre le risque énorme de tout se reprendre en pleine face. Et Valverde était un partisan de l'infiltration longue et patiente mais toujours réussie. N'avait-il pas été un des principaux acteurs de l'infiltration au coeur du Ministère de la Magie dans les années soixante-dix? Il en était un professionnel. La patience était son domaine. Trente années dont quinze à Azkaban avant que son talent ne soit totalement reconnu par tous? Il n'avait été qu'un lionceau face à d'imposants félins. Qu'avait-il fait? Il n'avait pas mordu de ses petits dents de plus grands qu'eux, au risque de se faire rejeter voire tuer par ceux-ci. Non, il avait attendu de grandir et d'avoir la capacité de mieux les détruire. Et grandir ne demandait pas trois années.

« Menroth aura toujours son fantôme en ces lieux comme celui de Dumbledore arpente Poudlard. Tu n'as plus qu'à en faire ta force. Quant à tes employés, le regard froid de Valverde fixa celui de De Saint-Clair, ils ne doivent pas savoir pour quelle raison Menroth n'est plus leur Directeur. Mais toi, tu ne dois pas l'oublier. Laisse le temps agir en ta faveur. Il ne récompense que ceux qui travaillent avec acharnement. »

Et De Saint-Clair savait pertinemment que Valverde en était l'exemple même. Longues années de travail, de recherches. Peut-être qu'il aurait réussi à avoir ce poste sans tout ce qu'il avait fait auparavant. On ne peut savoir ce que ne fait pas la réalité et que le hasard a mis de côté. Mais il n'aurait pas été le même homme. Il n'aurait pas eu cette légétimité ci. Un poste ne faisait rien, la preuve aux débuts de Jugson face à ceux de Mulciber. L'un avait de la légitimité, qu'il soit nommé Ministre ne changeait pas véritablement du regard qu'on pouvait avoir sur lui. Mais sa légitimité, il fallait la gagner. La preuve avec Brom ou Valverde, qui avaient eu à la construire à différents moments. Le Mangemort Politicien avait construit la sienne sur l'Ordre Nouveau, avait prouvé qu'elle n'était pas leurre à Poudlard et en avait été récompensé en étant nommé Intendant du Royaume-Uni. Sans cesse cette tripartite qu'il adorait tant. Ces trois niveaux, ces trois étapes nécessaires dans la construction totale d'un être. Un début, un milieu et une finalité. Que serait donc Valverde après l'Intendance?

« La peur de quitter un poste ou une fonction est plus destructrice que l'envie de mener à bien ces fonctions. Jamais je n'ai émis la moindre détresse face aux exactions de Mulciber. J'ai toujours su que le Seigneur des Ténèbres était le mieux à même de juger de mon travail, mais je n'ai pas oublié que son Ministre avait les droits de me renvoyer. J'ai donc fait en sorte qu'il soit obligé de ne pas le faire. Non par peur, mais parce qu'on m'avait confié une mission et que j'entendais la mener à bien, qu'importait ce que cela aurait pu coûter. Le tout n'est pas de savoir comment faire pour éviter le renvoi, mais de savoir s'y prendre pour garantir la reconduite. »

Valverde n'était pas un menteur. Il manipulait avec honnêteté. Et non pour son propre orgueil ou son bien, mais pour le Purisme. Et ce n'était pas une excuse de forme. C'était totalement vrai. Il entendait mener à bien ses missions pour la Sorcellerie et ferait toujours en sorte de supprimer quiconque l'en empêcherait. C'était sa règle. On le savait, on évitait donc de trop le menacer.
Il y avait cependant toujours un double sens chez lui. Il avait ce que l'on voyait, malgré la froideur qui le caractérisait, et ce qu'on ignorait totalement. Il ne cachait rien, il avait juste le don de toujours travailler à bien prévoir les choses. C'était là ses qualités.
C'était sûrement pour cette raison qu'il était difficile de détrôner Valverde. Simplement parce qu'il y avait nombre de choses dont on ne se doutait pas. Nombre de prévisions préparées à l'avance. Des arborescences de plans qu'il était impossible de savoir car lui-même en ignorait quelques fois certains dans son conscient. Car son cerveau avait été construit sur cette manipulation dangereuse et fine de la politique. Comme on faisait une pierre d'après un moule précis, son esprit était fait sur le moule de la politique. De fait, des réflexes et des pensées se créaient par automatisme, sans qu'il ne s'en rendît totalement compte. Par conséquent, s'attaquer à lui était complexe. Il fallait entrer dans son système de pensée, prévoir à l'avance toutes les solutions conscientes ou inconscientes que Valverde pouvait avoir, les détruire sans qu'il ne le constatât et ne détruire que ce qu'il restait de lui.

« Je pense que Mulciber a suffisamment retenu de sa folie en te renvoyant pour le faire une seconde fois. Et il a bien trop de travail pour s'occuper de choses dont il n'a pas à s'occuper. Sa paranoïa risque de le perdre un jour, aussi est-il prudent de se servir de ce qu'il est capable de faire tant qu'il le peut encore. »

L'Intendant avait toujours une dent contre cet homme sans finesse qui avait essayé de le détruire. Mais il était conscient des capacités du Ministre. Aussi lui avait-il confié toutes ces missions notamment dans la proximité avec les moldus. Mais ses missions devaient le calme. Si elles échouaient en cela, Valverde s'arrangerait pour que Mulciber ne devienne rien. Mais il n'était pas malhonnête. De fait, il laissait sa chance au Ministre. Ce dernier l'avait prise, les résultats prouveraient s'il était possible pour Valverde de pardonner à Mulciber.

« Je lui ai demandé de m'envoyer des rapports très réguliers dans la semaine. Par conséquent, je suis au courant de ce qu'il demande à ses employés. Une bonne chose. Peut-être a-t-il était malin et se dit que si je suis au courant, il ne sera pas le seul à porter le chapeau d'un potentiel échec. Quoiqu'il en soit, je connais les missions qu'il t'a demandé. Même s'il a fait le choix, judicieux de mon humble avis, de laisser les Mystères assez autonomes. Mais il craint encore un nouveau Menroth, ce qui n'est pas totalement désuet. Ce n'est donc pas étonnant qu'il soit acharné à bien te regarder. Mais Menroth n'était pas idiot. Il a su prouver qu'il y a les choses que l'on voit et celles qu'on ne voit pas. Vouloir tout voir et tout savoir, c'est s'assurer d'être aveugle et de ne rien connaître. Mais je laisse au Ministre de la Magie le soin de légiférer dans son Ministère comme bon il l'entend. Valverde prit un temps, observant celui qui avait longtemps été son apprentis indirect. Nuls doutes que le français avait appris en côtoyant le vieil homme. De cette manière, Valverde avait été bien utile pour celui-ci. Ne t'enferme pas seul dans ces lieux. Paravell est compétent comme beaucoup d'autres hommes. Leurs conseils ne seront pas inutiles. »

L'Intendant n'était pas un connaisseur de certaines choses. Et jamais il ne prétendait le contraire. Il pouvait se découvrir des compétences, mais il savait quelles étaient ses qualités dans certains domaines.
De Saint-Clair était jeune, il pouvait encore découvrir certaines choses. Certaines capacités qu'il ignorait encore. Car toute la vie n'était que découvertes successives. Découvertes de soi, de l'autre et du monde.

Paravell et Alexieva? En effet, il avait ses raisons. Il ne fallait jamais oublier le politicien Valverde qui faisait les choses dans un sens unique. Il y avait toujours quelque chose de sous-jasent. Et ce qui n'était pas visible n'était pas obligatoirement à des fins négatives ou autres. C'était simplement des choses que l'on ignorait à un moment donné et qui apparaissaient à d'autres.

« L'Intendance Brom a été compétente dans la guerre et heureusement que nous l'avons eue. Mais quant au respect de la hiérarchie, cela n'a pas été le fort de mon prédécesseur, malgré tout le respect qu'il mérite. J'entends établir le contraire. »

Et par dessus-tout, l'Intendant comptait mettre les compétences de chacun aux bons endroits. Les postes et les responsabilités, il n'en avait que faire. Paravell avait prouvé être capable de diriger des Services Secrets, il allait donc continuer. Tout comme on lui avait laissé la chance, à lui, de travailler durant deux ans à l'Ordre Nouveau et d'en être récompensé pour cela par une société de plus en plus Pure. Encore Intendant, Valverde ne voulait pas travailler pour un poste et une fonction. Il travaillait dans un but précis, avec une mission précise et des compétences précises.
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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyLun 3 Fév - 15:28

Il n'avait jamais été très patient, cela ne faisait guère partie de son caractère à vrai dire. Tryan était quelqu'un de pressé tout en étant stratégique. Un joueur de Blitz comme disait certains, il aimait réfléchir vite et bien, mais le temps ne jouait plus avec lui depuis longtemps. Chaque jour qu'il passait le séparait un peu plus de ses objectifs. Le temps pour ramener sa moitié s'écoulait encore et encore, voilà déjà un an qu'elle était partie, un an qu'elle n'était plus là, il avait pourtant l'impression qu'elle ne l'avait quitté qu'il y avait un mois, un long mois.
Il avait une course contre le temps d'engager, comme toujours, on ne lui laissait que peu le choix, Mulciber ne lui ferait pas de cadeaux, elle ne lui en ferait pas non plus, personne ne lui en ferait.
Chercher à prendre les mystères par la peur était peine perdue, Menroth était bien meilleur que lui pour ça, alors il devrait s'imposer lentement avec son propre style. Encore fallait il savoir quelle politique adoptée, et lui qui avait toujours un plan s'en trouvait pourtant dépourvu.
Concrètement, il ne comprenait pas que certaines personnes restent fidèles dans la peur, c'était quelque chose qu'il n'arrivait pas à concevoir. Pourquoi les mangemorts servaient un tyran qui les passai au doloris ? Pourquoi les langues-de-plomb continuaient de croire en un Menroth mort ? Cela le dépassait de loin, lui ne voyait pas la peur comme une arme, plus comme un ennemi à combattre.
Il n'avait jamais inspirer la peur, la crainte et l'appréhension peut être, mais certainement pas la peur, il trouvait cela trop grossier, pas assez fin et raffiné, c'était l'arme de celui qui ne savait pas user de sa force ou de son charisme. À chacun ses armes après tout, celle là était volontairement à la portée de tous, à tous les étages on pouvait la voir, mais elle n'était que le reflet d'une évidente faiblesse. La vraie force c'était de se débrouiller seul.

Il avait été élevé à cette école, la sienne, comme Eris, comme Fleur, comme bien d'autres avant lui qui avaient fait leur petit bonhomme de chemin, n'ayant de dette pour personne si ce n'était ses semblables. Une dette de respect éternel. Voilà ce qu'il éprouvait pour l'homme en face de lui, il ne souhaitait pas lui faire défaut, pas par orgueil comme on aurait pu s'y attendre, simplement par gratitude, une gratitude consentie cela dit. Si Eris avait besoin de lui, il saurait que son fils répondrait présent, peut importe la situation ou le sacrifice, une confiance quasi-aveugle envers un homme que tant craignait. Ils auraient pu dire que tout ceci n'était que folie, il leur aurait répondu que ce n'était que l'ordre logique des choses, le lien du sang et de l'esprit dépassait la peur ou le pouvoir, fusse t'il hiérarchique ou magique.
Ce pouvoir … voilà où était le piège des mystères, un piège qu'Eris connaissait bien, il avait probablement du avertir Menroth qui n'avait fait que la sourde oreille. Tryan gardait à l'esprit de ne pas devenir comme celui qu'il avait destitué, il ne souhaitait pas devenir tout ce qu'il haïssait, c'était à s'en répugner que d'être pareil au traitre, au lâche, à cet homme grossier qui ne se complaisait que dans la fange de son propre orgueil, si grand et puissant fusse t'il, cet homme n'était plus qu'un souvenir que l'on aurait eu plus vite d'effacer en portant la mention de traître.

Et ce fut à cet instant que les conseils d'Eris furent ce qu'ils avaient toujours été : avisés.

«Menroth aura toujours son fantôme en ces lieux comme celui de Dumbledore arpente Poudlard. Tu n'as plus qu'à en faire ta force. Quant à tes employés, ils ne doivent pas savoir pour quelle raison Menroth n'est plus leur Directeur. Mais toi, tu ne dois pas l'oublier. Laisse le temps agir en ta faveur. Il ne récompense que ceux qui travaillent avec acharnement. »

Ainsi, il n'aurait de repos que lorsqu'on aurait effacé toute trace de cet homme. Difficile de laisser ceci faire, entacher ce nom était si simple, il ne suffisait qu'une seule phrase, une seule preuve, un souvenir, et on pouvait oublier qu'un jour Larsen Menroth eusse été un grand homme. Mais Eris voyait bien plus loin que Tryan, ce dernier le savait et suivrait le conseil de son mentor, le vieil homme voyait bien plus que lui, il connaissait les hommes mieux que quiconque alors qu'il les haïssait.
Le travail ne payait pas toujours … le jeune homme en avait fait les frais. N'avait il pas survécu au piège irlandais par deux fois ? Tout ça pour un doloris et tomber dans l'inconnu ? Il avait aidé un homme qui ne pourrait jamais lui payer cette dette. Il en était évidemment ressorti plus fort, mais ce prix n'était pas celui qu'il aurait souhaité. L'Irlande lui avait apporté une puissance encore plus grande, mais elle lui semblait si insipide sans but que cela en devenait presque absurde et ridicule. Il avait des idées, mais comptaient elles vraiment sur ce plan ? Non, elles ne comptaient pas et il le savait bien. Plus on a de pouvoir, moins on sait quand et pour quelle raison l'utiliser. C'était peut être ça la différence entre un puissant et un faible, le puissant voyait à travers le pouvoir, sans une vision déformée par ce prisme. En ça, Eris était le meilleur des modèles sur ce plan, il n'avait jamais usé de sa fonction que pour faire avancer des idées et le bien commun, le purisme.
Pour être honnête, Tryan n'avait jamais spécialement tenu à un poste plus qu'à un autre. Certes il avait eu un léger pincement au cœur lorsqu'il avait quitté le Rccm, mais il s'en était remis, maintenant, les mystères étaient son nouvel objectif. Il avait découvert ici une réserve de connaissances et de pouvoirs qui ne pouvait que l'intéresser, cependant, il ne la tenait pas pour acquise, il savait qu'il n'en était rien. S'il ne s'était pour l'instant pas attaché à ces derniers, la chose viendrait vite, il allait devoir dompter ce pouvoir, s'y habituer sans y céder, et c'était là un enjeu de taille. Si Mulciber le renvoyait du jour au lendemain il n'en ferait rien, il savait pertinemment qu'un rang n'avait jamais fait un homme. Certains semblaient l'avoir oublié.

« La peur de quitter un poste ou une fonction est plus destructrice que l'envie de mener à bien ces fonctions. Jamais je n'ai émis la moindre détresse face aux exactions de Mulciber. J'ai toujours su que le Seigneur des Ténèbres était le mieux à même de juger de mon travail, mais je n'ai pas oublié que son Ministre avait les droits de me renvoyer. J'ai donc fait en sorte qu'il soit obligé de ne pas le faire. Non par peur, mais parce qu'on m'avait confié une mission et que j'entendais la mener à bien, qu'importait ce que cela aurait pu coûter. Le tout n'est pas de savoir comment faire pour éviter le renvoi, mais de savoir s'y prendre pour garantir la reconduite. »

Et Tryan pensait aussi avoir réussi à cette place, visiblement non. À la fin de la guerre, on ne lui avait rien proposé, pas de suite en tout cas. Brom avait menti, il l'avait encore une fois dupé, à croire que cet homme n'avait aucune parole. À trop traîner à demander sa dette, le français allait l'avoir à l'envers, aussi il préférait y penser, il fallait trouver quelque chose dans les mois qui suivraient.
Là encore, le français comprenait toute la subtilité des paroles de son mentor. Le patron restait l'Intendant et la face de serpent, à savoir Eris, aussi, il fallait s'assurer que le travail soit fait convenablement selon son avis. Ainsi, l'objectif n'était pas de satisfaire Mulciber mais bien Valverde, tout du moins en ce qui concernait la machine moldue. Tout prenait son sens, et si Tryan aurait fonctionné comme cela même sans cette explication, il comprenait mieux les subtilités de ce petit jeu.

« Je crois que je comprends ...»

Encore une des ficelles de la marionnette politique, une facette étrange puisqu'illogique. L'ordre n'était pas de satisfaire son employeur mais celui du dessus … en un sens c'était compréhensible, mais de l'autre, il s'agissait presque de désobéir à un ordre direct, donc se révéler mauvais collaborateur. Subtile jeu de jambes s'il en était.

« Je pense que Mulciber a suffisamment retenu de sa folie en te renvoyant pour le faire une seconde fois. Et il a bien trop de travail pour s'occuper de choses dont il n'a pas à s'occuper. Sa paranoïa risque de le perdre un jour, aussi est-il prudent de se servir de ce qu'il est capable de faire tant qu'il le peut encore. »

Tryan eut un sourire en coin non dissimulé à l'écoute de cette phrase. C'était vrai, le ministre n'avait plus beaucoup d'alliés, encore moins au sein de son propre ministère. Étrangement, le jeune homme n'eut pas de remarques cyniques pour ce même ministre, il ne le comprenait que trop bien. Mulciber avait douillé, l'Irlande lui avait volé ses hommes de confiance, les emportant ailleurs pour le laisser seul capitaine d'un bateau à moitié coulé, à mi chemin entre l'épave et le sabordage. Voilà pourquoi il avait pris deux nouveaux collaborateurs, pour essayer de remonter la pente. Si Dsc voulait le couler ? Ça non, il avait trop d'honneur pour cela, et puis même, il avait eu l'occasion d'en finir avec lui bien avant, il n'aimait pas ce genre de coups bas en politique, aussi évitait il d'en user, surtout contre un potentiel allié.
Certes Mulciber était un homme dangereux, mais il n'en restait pas moins une personne que le français ne détestait pas, ce qui était rare dans un pays de l'intendance. Il avait prouvé sa bonne foi et son attachement au purisme malgré son fort caractère, le ministre était un homme à prendre avec des pincettes, Tryan n'en avait pas et c'était peut être pourquoi ce dernier l'appréciait. Jamais on avait réellement vu ce jeune homme laisser ses idées face à plus grand que lui. Ainsi, il se souvenait des paroles de l'ancien alcoolique … il n'allait pas lui foutre la paix, ça non, il le ferait chier, mais dans l'intérêt du purisme et pour leur bien commun. L'efficacité avant tout, c'était quelque chose que tous comprenaient.

Il n'avait aucune prétention à manipuler le ministre, il n'en voyait pas l'intérêt, la collaboration courtoise mais franche semblait être la meilleure option. S'il se plantait, Mulciber tombait, lui pouvait toujours se relever, pas le ministre. S'il réussissait, la gloire reviendrait à un homme qu'on imaginait rarement seul dans ce genre d'entreprise, et bien qu'il soit solitaire, ce cher ministre ne pouvait pas tout faire tout seul. C'était donnant-donnant. Son premier geste fut de confier les mystères à un allié, le second lui proposer de participer aux colonies. Quant à la suite, ils verraient en temps voulu.

« Je lui ai demandé de m'envoyer des rapports très réguliers dans la semaine. Par conséquent, je suis au courant de ce qu'il demande à ses employés. Une bonne chose. Peut-être a-t-il était malin et se dit que si je suis au courant, il ne sera pas le seul à porter le chapeau d'un potentiel échec. Quoiqu'il en soit, je connais les missions qu'il t'a demandé. Même s'il a fait le choix, judicieux de mon humble avis, de laisser les Mystères assez autonomes. Mais il craint encore un nouveau Menroth, ce qui n'est pas totalement désuet. Ce n'est donc pas étonnant qu'il soit acharné à bien te regarder. Mais Menroth n'était pas idiot. Il a su prouver qu'il y a les choses que l'on voit et celles qu'on ne voit pas. Vouloir tout voir et tout savoir, c'est s'assurer d'être aveugle et de ne rien connaître. Mais je laisse au Ministre de la Magie le soin de légiférer dans son Ministère comme bon il l'entend.»

Tryan hocha la tête positivement.
On était jamais à l'abri d'un retournement de veste, et les mystères n'étaient jamais un terrain conquis, même en y plaçant une personne de confiance. Menroth avait trahi, lui qu'on avait pensé parmi les plus grands serviteurs du purisme et du Lord. Plus que cette simple trahison, il s'était enorgueilli, avait corrompu tout un département. Avait il peur que Tryan fasse de même ? Peut être, peut être pas, restait à voir ce que cela donnerait.

«Ne t'enferme pas seul dans ces lieux. Paravell est compétent comme beaucoup d'autres hommes. Leurs conseils ne seront pas inutiles. »

La réponse se tarda pas.

« J'y veillerais.»

Pour ce qui était de Paravell, la question ne se posait encore car il n'avait pas eu à composer avec cet individu. Qui était il ? D'où venait il ? Tant de questions qui restaient sans réponses. Quel dommage pour le nouveau directeur que les mystères n'eurent plus leur fonction de renseignements, cela aurait pu lui être fort utile. Sur Paravell comme sur Alexieva d'ailleurs, il ignorait tout d'elle si ce n'était son joli minois et sa tendance à tout dissimuler derrière une facile petite risette. Cela avait marché une fois, pas deux, il le gardait bien en tête. Sans pour autant tomber dans la paranoïa, il fallait se méfier des inconnus, non pas de tout, mais de tout le monde.

« L'Intendance Brom a été compétente dans la guerre et heureusement que nous l'avons eue. Mais quant au respect de la hiérarchie, cela n'a pas été le fort de mon prédécesseur, malgré tout le respect qu'il mérite. J'entends établir le contraire. »

C'était vrai, Brom était plus un militaire qu'un politicien, on l'avait d'ailleurs peu vu sur ce terrain, peut être n'y était il pas à l'aise et, en homme intelligent qu'il était, se gardait bien de s'y aventurer.
Eris était porté sur l'ordre, à l'extrême peut être. Chacun à sa place et ne sortaient du rang que les meilleurs, que ceux qui pouvaient vraiment se le permettre. En soi, Eris faisait rapidement le tri dans une institution, pas de place pour les faibles ou les traîtres, une méthode aussi expéditive qu'efficace, il n'en était pas à son coup d'essai.
Toutefois, Tryan avait l'impression de manquer quelque chose dans ce discours, comme s'il n'avait pas tout saisi ou bien qu'il lui manquait une information.
On ne pouvait pas reprocher à Brom d'avoir su déléguer habilement, le fait était qu'il n'avait que peu rendu de comptes à ses hommes, Tryan avait quasiment géré seul de a à z sa campagne en Irlande, tout ça pour quoi ? Pour une victoire puriste, mais rien au delà, et il n'avait pas gueulé alors qu'il aurait pu. Se taire était parfois plus intelligent que d'exposer le manquement à un devoir les plus simples, à chacun sa faute, restait au commun de choisir ou de pouvoir la voir ou non.

« Vous n'êtes pas du même bois Brom et toi … voilà pourquoi la logique a voulu que tu prennes sa place. Toutefois, je ne comprends ce que tu veux par dire par manquement au respect de la hiérarchie ? Il n'a pas trahi rassure moi … je l'aurais mauvaise de m'être autant trompé sur un homme de son calibre.»

Brom, quel homme insaisissable il faisait.
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Eris L. Valverde
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Eris L. Valverde


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MessageSujet: Re: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyVen 7 Fév - 9:07

Eris Valverde et Léon Brom avaient toujours eu un lien que beaucoup ignoraient. L’ancien Intendant, qui fut aussi Inquisiteur de Poudlard et Professeur de Magie-Noire avait toujours eu le soutien du Mangemort Politicien. Leur parcours se ressemblait presque, puisque les deux derniers postes de Brom étaient les mêmes que ceux de Valverde. Mais à sa différence, le vieil homme ne venait pas d’un monde de l’enseignement. Il était issu de celui de la politique, ayant été Juge au Magenmagot durant de nombreuses années avant de se voir confier le Département de l’Ordre Nouveau.
Léon Brom était l’un des rares êtres à avoir la confiance totale de Valverde. Qui plus est, il en avait le respect entier, ce qui n’était pas de trop chez un être comme l’actuel Intendant. Car son respect, il l’offrait à tout le monde mais dans les limites de la cordialité. Brom, quoiqu’il fît, à moins, de toute évidence, de trahir le Seigneur des Ténèbres, aurait toujours le respect de celui-ci qui longtemps avait été son bras droit. Car telle était la relation entre l’ancien et l’actuel Intendant. Beaucoup pourraient penser une rivalité, une certaine compétition entre les deux. D’une part, celui mis aux plus hautes fonctions politiques alors qu’il n’avait rien d’un politicien, et de l’autre, un politicien pas encore arrivé aux postes les plus prestigieux pour les êtres de sa caste. Mais rien n’en était ainsi. Car la froideur et la réserve des deux hommes les avaient rapprochés. Et ce, depuis la prétendue mort de Valverde. Brom avait du y trouver un homme intéressant, plus que dévoué au savoir et au Purisme et motivé sans cesse dans ses actes par l’automatisme de la politique. La froideur de Valverde dépassée, c’était un homme aux conseils avisés, à la droiture morale et à l’honnêteté dans le travail réalisé. L’Intendant de l’époque n’avait alors pas été sot. Il avait compris qu’il pourrait trouver en cet homme un atout considérable pendant cette guerre en Irlande qui allait durer bien plus de temps qu’on ne le pensait. Il avait fait le choix de mener une campagne militaire digne des plus grands, entouré de qualités et de compétences non négligeables. Crow, De Saint-Clair, Mulciber et tant d’autres. Mais à qui avait-on laissé les affaires de l’Intendance ? Celles qui demandaient une gestion interne, professionnelle et rigoureusement politique. De toute évidence, le nom de Valverde ressortait avec logique. Administratif né, politique avisé, il était celui sur lequel on pouvait compter dans ces moments difficiles. Ils avaient donc formé, et non par un accord quelconque mais par un lien naturel et logique qui s’était vu naître au cours de cette guerre, un tandem politique puissant et travailleur. A l’un la guerre, à l’autre politique. A l’un la conquête, à l’autre la paix. Car pendant que Brom s’en allait au combat, Valverde signait les traités, paraphait les décrets, lisait et relisait les dossiers, rencontrait dirigeants et alliances potentielles. Brom n’aurait pas pu tout faire seul, et Valverde non plus. Aussi s’étaient-ils liés, de manière à créer un duo Dirigeant – Conseiller des plus discrets mais également des plus fructueux possible.

De cette manière, l’actuel Intendant était lié respect à celui qui était le Magistère du Royaume-Uni. Jamais n’aurait-il l’idée de le contrer ou de le critiquer. Ce n’était pas chose commune lorsque l’on succédait à une personne dans une haute responsabilité politique. Jamais Valverde n’avait critiqué Isaac Mulciber ou McNair qui l’avaient précédé à l’Ordre Nouveau. Et pourtant, même un aveugle aurait vu le désastre administratif qu’ils avaient laissé comme héritage au cœur de ce Département alors inconnu de tous sinon de ceux qui entendaient « Commission du Sang » et le liaient au Ministère seulement.
Aussi, le Mangemort Politicien tenait ses observations de l’époque où il avait été Directeur du Département de l’Ordre Nouveau puis Inquisiteur, c’est-à-dire quand il avait été sous les ordres de l’Intendant Brom. Désormais Intendant, il ne comptait pas délaisser ses avis pour une quelconque bienséance hypocrite et inutile. Bien que rusé politicien, il n’en était moins honnête avec lui-même et les autres. Et deux années de travail avec Brom lui avaient montré qu’il ne fallait aucunement délaisser la gestion interne des effectifs. Respectable, puissant, l’Intendant de l’époque s’était installé dans son froid et prestigieux trône de pierre loin des tumultes quotidiens de la politique et des guérillas internes de pouvoir. Une chose louable en soi, certes. Brom restait accessible, clairvoyant et ouvert à la discussion. Toutefois, une fois le bureau de l’Intendant quitté, on se retrouvait dans un champ de ruine politique. Car si tous respectaient l’Intendant, ils ne se respectaient aucunement entre eux. Les cas Mulciber et Menroh n’étaient pas arrivés par hasard et Brom, malgré le talent qui était le sien de diriger des Armées, n’était pas innocent dans cette histoire de guerre interne. Valverde avait toujours pensé qu’un jour, Brom viendrait au Ministère et mettrait un terme à ces histoires de pouvoir aussi destructrices qu’intéressantes. Ou alors, il les convoquerait les deux et règlerait les choses. Certains auraient pu dire qu’il se tarait de pouvoirs qui n’appartenaient qu’à Lord Voldemort. Celui qui, à l’époque, dirigeait l’Ordre Nouveau pensait qu’il était de la mission de l’Intendant de régler les histoires de politiques internes. Quant à la loyauté des Mangemorts envers leur Maître, quant à la bonne marche des missions précisément données par celui-ci, leur sort était entre les mains du Seigneur des Ténèbres. Quant au reste, il n’avait ni le temps, ni l’envie, de gérer les conflits entre Mulciber et Menroth puis entre Mulciber et Valverde. Le vieil homme s’était donné étonné d’entendre Mulciber parler ainsi de lui en public, face à tout le monde. Voldemort avait rattrapé le coup, le dernier des derniers qui n’avait fait que renforcer le vieil homme et abaisser le Ministre. Mais il était certain que cette chose ne serait jamais arrivée si Brom avait mis clairement les choses à leur place avant. Cela n’avait pas été le cas, soit par manque de temps à cause de la guerre, soit par une inconscience totale en matière administrative et politique. Qu’importait. Les choses étaient terminées, l’Intendant désormais s’appelait Eris Valverde et il était plus qu’inutile de revenir sur le passé.

Toutefois, ce dernier avait le choix de ne pas laisser les choses ainsi. Mulciber obéirait et serait obéi par De Saint-Clair et Selwyn qui auraient sous leurs ordres leurs employés. Une pyramide des échelons, due à une hiérarchie précise. Petit juge, Valverde n’avait jamais cherché à être plus. Il avait du se soumettre aux Juges que l’on appelait « Chargés d’Affaires », puis au Président du Magenmagot, puis au Directeur de la Justice Magique, puis au Secrétaire d’Etat et enfin au Ministère de la Magie. Ils étaient ses supérieurs, il leur était inférieur tant qu’il n’avait pas prouvé être capable d’occuper leurs postes. Il n’avait pas changé de point de vue. Mulciber était l’égal de Crow, d’Eccleston, de Paravell. Toutefois, Tryan restait inférieur à ces hommes par la hiérarchie. C’était les règles. Peut-être un jour percerait-il et irait plus loin. Aussi aurait-il le droit au respect de plus petit que lui. Par l’intelligence, il en battait beaucoup. Tout comme Valverde, qui avait du se contenter durant trente années de la discrétion la plus totale tandis qu’il conseillait Voldemort en matière politique et que d’autres noms tels que Malfoy, Yaxley ou McNair résonnaient dans les sphères politiques. Il avait du s’en contenter, attendant sagement son heure qui était désormais venue. Il n’aurait aucune pitié pour ceux qui lui manqueraient de respect. Crow, Mulciber, Paravell, tous seraient renvoyés s’ils se comportaient comme des Menroth du temps où il était encore vivant. Il entendait le respect de la hiérarchie non pas pour se sentir lui-même supérieur à certains, mais pour assurer le maximum de liaison et de bon fonctionnement. Car, qu’est-ce qui avait été mis en œuvre à l’Ordre Nouveau et à Poudlard afin de résoudre les crises internes ? L’Ordre. La hiérarchie. Et à chaque fois, les choses avaient fonctionné. Platt et Witcher pouvaient être satisfaits du respect que les plus petits qu’eux avaient pour ceux-ci.
Le vieil homme n’avait pas à décider pour Mulciber. Cependant, s’il l’un de ses Directeurs de Département semait la discorde interne dans l’Intendance du Royaume-Uni, Valverde exigerait leur renvoi immédiat. Ce que Brom n’avait jamais fait. Et l’Intendant le ferait non par orgueil ou par déplacement de pouvoir, mais bien pour assurer la mise en fonctionnement parfait des institutions qui mèneraient la Sorcellerie et le Purisme à la puissance qui leur était due. Mais cela, tous les acteurs de l’Intendant le savaient déjà. Ils connaissaient Valverde, détenaient les informations nécessaires pour convenir à sa politique. Il fallait s’y plier, car c’était la décision du Seigneur des Ténèbres. Juge, Directeur de Département, Inquisiteur, Valverde s’était plié aux décisions de plus grand que lui. Certes la cohésion gouvernementale Ordre Nouveau et Ministère avait été plus que dérangée sous Mulciber. Six mois où le Département avait été sous le commandement du Ministre avant de passer sous la gestion de l’Intendance. Six mois difficiles, non parce que Valverde ne souhaitait pas obéir aux ordres du Ministre, mais bien parce que ce dernier en donnait des totalement incohérents et destructeurs quant à tout ce qu’avait fait le vieil homme pour remettre tout en place. Il avait fallu un certain temps pour Mulciber pour qu’il comprenne tout cela. Désormais, il avait bien ancré les choses dans sa conscience et évitait de répéter les mêmes erreurs. Et c’était tant mieux, car plus les mois passaient, plus il se montrait comme une personne compétente et rigoureuse. Ce qui n’avait en aucun cas était promis à son arrivée en Février 2004. Quoiqu’il en fût, Valverde avait toujours respecté les ordres et les institutions. Il entendait qu’on fît de même désormais. Il sévirait les choses n’étaient pas mises dans cet ordre. Le Seigneur des Ténèbres tuerait si personne ne pliait.

« Il n’est ici aucunement question de trahison. Brom traître, c’est le régime entier qui s’écroule, nous les premiers qui le soutenons le plus. Il a mené la guerre en Irlande en maître, personne n’aurait pu être son égal en cela. Mais il a laissé aux organes de l’Intendance l’occasion de s’auto gérer. Cela n’a, de toute évidence, pas fonctionné. La méthode ne sera donc pas la même. »

Puisque l’Ordre Nouveau avait été mis sous gestion de l’Intendance, Valverde était devenu le seul représentant de cette institution au sein du Ministère de la Magie. Esseulé, mis face aux contradictions d’une nouvelle installation, il avait eu à gérer bien des problèmes qui auraient du être ceux de Brom. D’une certaine manière, heureusement qu’il ne les avait pas eu, auquel cas le sort de la guerre en Irlande aurait pu être différent. Mais les faits s’étaient véritablement déroulés. Ce n’était pas un grief que Valverde avait. Politicien, il avait pour coutume de ne pas garder rancœur. Des coups, surtout des durs mais des lâches, il en avait reçu toute sa vie. Il admirait Brom pour tout son travail fait, et Merlin savait qu’il s’en inspirait et s’en était inspiré pour beaucoup de choses. Mais à chaque personne ses méthodes. Le vieux Valverde restait un administratif rigoureux, peut-être un peu trop mais semblait-il suffisant pour l’actuelle Intendance. C’est ce dont avait besoin Voldemort, à ce moment précis de l’avancée de son régime. D’un Eris Valverde représentant politique de quatre territoires.

« Je les regarde. Je vous regarde, tous. Et cette sensation d’être coupé de vous est encore bien plus forte et présente qu’avant. Le vieil homme parlait avec un calme froid qui cachait tout sentiment de sa part. Ses confessions étaient rares. Être Intendant, c’est entrer dans une fonction de Maître du Jeu. Un jeu crée par le Seigneur des Ténèbres qui nous observe tous. En être le Maître, c’est à la fois avoir le prestige de tous les guider, leur donner des missions, leur montrer les obstacles qu’ils auraient à franchir. Mais c’est aussi ne plus être dans le jeu, observer le tout avec une distance cérémoniale qui devient obligatoire dans de telles fonctions. Il y a huit mois, j’étais encore au niveau dix du Ministère de la Magie. »

Il n’était pas nostalgique. S’il avait accepté de quitter l’Ordre Nouveau pour Poudlard, c’était bien parce qu’aussi il avait senti que son temps en ce Département était terminé. Il avait fait ce qu’il avait à faire, il pouvait donner l’œuvre à quelqu’un d’autre qui la mènerait encore plus loin. Il avait recollé les morceaux éparpillés du vase brisé, l’avait repeint et lui avait trouvé sa fonction. Désormais, Witcher pouvait faire ce qu'il voulait de ce vase. L'embellir, le détruire, l'entretenir. Qu'importait. Ce n'était plus l'affaire de Valverde depuis Mai 2005. Poudlard était en crise, il fallait une personne dont le visage connotait la sévérité et l’Ordre. Valverde avait semblé le meilleur pour ce poste de courte durée et d’extrême. Il fallait briser cette crise, réduire à néant ces farouches personnes qu’étaient les adolescents de l’Elite. Mais il n’aurait pas pu rester deux années à Poudlard, comme il l’avait fait à l’Ordre Nouveau. La crise terminée, c’était la mission de Valverde finie. Qu’il soit donc Intendant n’était pas quelque chose d’indésiré pour le vieil homme. Depuis qu’il était arrivé à ce poste, il avait fait en sorte de rester le même homme. Toujours le même calme, toujours la même solitude et la froideur ambiante, toujours l’honnêteté et la franchise. Toutefois, Intendant, il savait qu’on ne le voyait plus de la même façon. Personne n’oserait plus s’attaquer à lui et pour un politicien qui aimait la cruauté du jeu politique, c’était comme entrer dans un panthéon certes prestigieux, certes occupant, mais hors de tout jeu. Valverde savait très bien que ce serait son dernier poste. Il n’allait pas retomber au Magenmagot, ou à la direction d’un Département sous le commandement d’un nouvel Intendant qu’il aurait peut-être lui-même dirigé lorsqu’il l’était. Il savait donc qu’il était arrivé à la fin de la course. Il l’avait gagnée, il pourrait se prévaloir de la victoire durant quelque temps. Une année, deux années. Des années remplies de travail, de rencontres, de victoires et de défaites, mais bel et bien les ultimes années de sa carrière. Il n’ennuierait pas, ne perdrait pas du respect et la considération qu’on avait pour lui. Il resterait toujours ce même homme froid et distant. Il serait à jamais le Mangemort Politicien, celui dont on craint les manœuvres. Et celles-ci ne disparaîtraient pas. Il était encore un politique. Et jusqu’à sa propre mort, il le serait.

« Succéder à quelqu’un, c’est prétendre être autant capable que lui dans une mission. McNair et LeeRoy qui m’ont successivement précédé à l’Ordre Nouveau et à Poudlard avaient fait un désastreux travail. Mais lorsque les choses sont bien faites, prendre le relai n’est jamais facile. Mais chercher à imiter son prédécesseur, c’est se perdre dans des masques qui ne sont pas les nôtres et qui nous décrédibilisent face à ceux que l’on commande. Reste toi-même et tu te feras respecter pour cela. »

Les espions de l’Intendance avaient donné des informations à Valverde sur Poudlard. Platt à sa tête, l’Elite semblait reprendre du pouvoir. Le vieil homme avait donc pris tant de risques pour rien ? Bedan serait-elle en train de le trahir, une fois lui-même parti ? Il n’en savait pas plus. Mais trois mois suffisaient à mettre à bas tout un travail de plus mois voire d’années. Witcher avait été brillant car il n’avait pas remis en question la politique de Valverde. Il s’en était servi comme base pour s’imposer. Il avait été modeste et admis les réussites de celui qui avait dirigé l’Ordre Nouveau pendant deux ans. Il n’avait pas eu de gêne à reprendre les bons côtés, puis avait travaillé sur le reste. La meilleure méthode, lorsque l’on succédait à quelqu’un qui n’avait pas été mauvais. Garder le bon, améliorer le moins bon. Personne n’est parfait. Brom, Valverde, Menroth, Jugson, tous avaient fait un jour ou l’autre un excellent travail mais n’avaient pas pu tout faire.
Il semblait qu'à Poudlard Platt ne respectât par le travail du vieil homme. Elle en paierait le prix si les soupçons se révélaient être vrais. Quant à Bedan, elle resterait en bas d’une échelle qu’elle avait commencé à monter et dont elle avait fait soudainement le choix de redescendre et de sauter pour on ne savait quelle raison.

Mais l’échelle ne se présente qu’une fois. La manquer une fois, c’est la manquer pour toujours.
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Tryan De SaintClair
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MessageSujet: Re: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyDim 16 Fév - 17:52

Survivre, le purisme ne se contentait plus. Non, maintenant le purisme voulait vivre.
Le résultat de cette émancipation était clair et net, plus aucun sorcier n'ignorait son sang, on avait commencé la purification de la plus belle des manières.
Tout d'abord, l'opinion avait été sensibilisé à cela, probablement ce qui était le plus délicat dans la manœuvre, il fallait impliquer le sorcier, Tryan ne le voyait pas ainsi, mais il fallait avouer qu'Eris avait un formidable travail, avec lui, même le sorcier au sang le plus clair pouvait se dire puriste. Quelle bonne blague.
Tryan avait été élevé dans une tradition puriste relativement archaïque, on lui avait appris que tous les sangs-mêlés se valaient, qu'ils n'étaient que des sorciers de seconde zone, des hybrides entre le vrai sorcier et l'infect moldu. Ce que lui en avait tiré était la base de l'idéologie, et si ses cousins croyaient dur comme fer à cette doctrine, lui avait une vision légèrement différente de la chose. Fleur lui avait prouvé que la magie ne rimait pas qu'avec sang-sorcier et surtout qu'elle pouvait se révéler aussi forte que la sienne. Difficile à croire mais il le concevait, le sang sorcier n'était peut être pas le plus à même de dompter n'importe quel pouvoir. Puis il y avait eu les petits sangs-mêlés qui lui avaient prouvé que la réussite pouvait aussi tenir à un effort, à une volonté certaine.
En soi, le français avait tenu à s'éclaircir les idées, d'abord en quittant la politique pour un temps, puis en faisant la guerre, mais la belle bête l'avait rappelé. Ou plutôt disons que c'était Mulciber qui avait souhaité retrouvé un allier, peut être que la présence de ce jeune loup aux dents longues comme le bras rassurait, allez savoir, Mulciber était un être irrationnel contrairement à l'homme qui faisait face au nouveau directeur des mystères.

Eris était une machine froide, fonctionnant selon un modèle logique, rationnel, un être que l'on aurait pu penser prévisible, mais c'était mal connaître cet être complexe. Incarnant la réussite par l'idée, refusant le pouvoir, vivant politique, cet homme était un modèle, l'incarnation de la progression la plus maîtrisée que l'on pouvait voir. Et maintenant, que lui restait il à grimper ? La place du Seigneur des ténèbres peut être, Tryan n'aurait pas été surpris que son mentor eusse été autrement plus compétent que le sans-nez à cette place.
Actuellement, Eris contrôlait la tête du purisme, ordonnant à ses divers bras d'agir, libre à eux de le faire ou pas … la menace de l'amputation n'était jamais loin. Quand l'Intendant voulait une tête, il l'avait, c'était aussi simple que ça. Et cela fonctionnait, en témoigne la marche de l'Ordre Nouveau, puis Poudlard, et enfin l'Intendance. Dès qu'Eris posait un pied dans un endroit, ce dernier s'arrêtait de vivre, attendant que le mangemort ordonne qu'on le fasse.
Cette autorité tranquille, le charisme d'un leader, tout laissait à penser que ce vieil homme serait immortel, on ne l'imaginait pas partir de ce monde qu'il couvait avec une certaine poigne, avec une certaine force. Et voilà que son poulain revenait dans ce cher monde, seul, il n'avait plus besoin qu'on le pousse, restait à lui de se rendre indispensable pour survivre seul, il en avait les ressources, du moins le pensait il.

« Il n’est ici aucunement question de trahison. Brom traître, c’est le régime entier qui s’écroule, nous les premiers qui le soutenons le plus. Il a mené la guerre en Irlande en maître, personne n’aurait pu être son égal en cela. Mais il a laissé aux organes de l’Intendance l’occasion de s’auto gérer. Cela n’a, de toute évidence, pas fonctionné. La méthode ne sera donc pas la même. »

Le français se détendit alors. Si jamais il avait soutenu un traître, qui plus est il l'avait ramener à la vie, sa carrière serait ruinée, à l'image de ceux qui, un jour, avait soutenu Menroth en pensant que jamais il n'aurait trahi. Quel dommage pour eux.
Car aujourd'hui ils n'étaient plus rien. Rookwood était devenu le larbin personnel de De SaintClair, celui qui avait viré son beau patron borgne, et tout le département était retombé dans l'ombre, dépouillé de ses fonctions qui avaient fait ses heures de gloire. Plus de Wilkes, plus de Sweet, plus de Piercowski, plus de Todorov, plus de Menroth, plus rien !
Dire qu'il avait fallu qu'un jeune sorcier dépouille le Seigneur des Ténèbres pour le voir tomber … Menroth aurait du apprendre de cet épisode fâcheux.

« Je les regarde. Je vous regarde, tous. Et cette sensation d’être coupé de vous est encore bien plus forte et présente qu’avant. Être Intendant, c’est entrer dans une fonction de Maître du Jeu. Un jeu crée par le Seigneur des Ténèbres qui nous observe tous. En être le Maître, c’est à la fois avoir le prestige de tous les guider, leur donner des missions, leur montrer les obstacles qu’ils auraient à franchir. Mais c’est aussi ne plus être dans le jeu, observer le tout avec une distance cérémoniale qui devient obligatoire dans de telles fonctions. Il y a huit mois, j’étais encore au niveau dix du Ministère de la Magie. »

Si Tryan n'avait pas connu cet homme, il aurait dit de lui que tout cela lui manquait, que ce jeu était taillé pour lui, comme s'il regrettait d'avoir quitté ce plateau qu'il décrivait avec tant de passion et de précision. Seul, l'Intendant allait l'être. Malgré les nombreux collaborateurs qu'il pouvait avoir, il allait être coupé de tout, tout au plus pourrait il souffler en rentrant chez lui à Gaydon, et encore, s'il y avait un problème ce serait lui qu'on appellerait. Encore une fois, Eris allait trop se donner pour la politique et en un sens Tryan avait toujours peur que cela cause sa perte, mais on savait que cet homme était plus que solide.

« Succéder à quelqu’un, c’est prétendre être autant capable que lui dans une mission. McNair et LeeRoy qui m’ont successivement précédé à l’Ordre Nouveau et à Poudlard avaient fait un désastreux travail. Mais lorsque les choses sont bien faites, prendre le relais n’est jamais facile. Mais chercher à imiter son prédécesseur, c’est se perdre dans des masques qui ne sont pas les nôtres et qui nous décrédibilisent face à ceux que l’on commande. Reste toi-même et tu te feras respecter pour cela. »

Le jeune homme approuva d'un signe de tête. C'était tout à fait juste, sauf que lui n'avait pas vraiment choisi de succéder à Menroth. Mulciber l'avait fortement incité à prendre cette place, il avait accepté par curiosité et par conviction. Pourrait il faire mieux que son prédécesseur ? Là était tout l'enjeu de sa nomination. Celui qui était passé avant avait placé la barre très haut, on ne pouvait lui nier un certain talent pour la magie, tout du moins à ce qu'on disait. Restait à voir ce que cela donnerait.

« Comme tu le sais, je n'ai rien d'un Menroth. Je ne suivrai certainement pas le même chemin, c'est une certitude. Quant au respect … je suppose que cela viendra avec le temps. On ne peut pas ordonner le respect, on ne peut pas le prendre ou le voler, il faut le gagner, la balle est dans mon camps de toute évidence.»

Rester soi même … Tryan n'était pas un habitué des masques, si ce n'était de celui de froid qu'il revêtait régulièrement. Il n'était pas un vendu, pas ce genre de gars qui mettait de coté les idées et l'orgueil pour plaire, plaire il n'en avait jamais rien à foutre. Que cela soit en politique ou lorsqu'il était encore sur les bancs de l'école, il était toujours resté lui même.
Toujours en fixant son mentor, il lui demanda :

« D'ailleurs, cela me fait penser … crois tu qu'il est nécessaire que je prenne contact avec ton département des affaires moldues pour la question de l'armement ? Je n'ai rencontré qu'une seule fois Alexieva, peu de temps avant l'assaut de Dublin … j'ai du mal à lui faire confiance, d'autant plus qu'elle m'avait confié ne pas se sentir spécialement à l'aise en politique.»

Il avait peur qu'elle ne fasse une bourde. En effet, il n'avait pas confiance en elle, elle était la petite nouvelle du monde politique, elle aurait à apprendre, mais une erreur et sa tête tombait, Tryan jouait essentiellement sa place sur la collaboration avec les moldus, enfin plutôt l'espionnage de leur technique, il ne pouvait se risquer à laisser une opportunité à une mangemorte de le saccager, fusse t'elle débutante. On ne pouvait avoir confiance qu'en soi en politique, il l'avait appris, et s'il pouvait éviter de s'encombrer d'un fardeau, il le ferait.

Hrp:
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Eris L. Valverde
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Eris L. Valverde


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MessageSujet: Re: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyMer 26 Fév - 15:27

Il y avait des façons différentes de faire la politique. Il y avait ceux qui, comme Mulciber, s'attachaient à leur poste en le faisant évoluer et n'attendant rien de personne. Ils y étaient si bien attachés qu'il est difficile désormais de les voir ailleurs ou de voir d'autres à leur place. Witcher Ministre? Trop ressemblant à Mulciber. Crow? Pas assez politique. Quant aux autres, ils étaient déjà trop loin ou désintéressés par cette forme de pouvoir. Valverde, Brom, Paravell, De Saint-Clair, tous avaient évolué à cause ou contre Mulciber. Certains étaient bien supérieurs à lui, mais il avait réussi un coup de maître. Comme une verrue qui s'accroche au doigt, il était bien installé dans son bureau de Ministre au coeur du niveau un. Contre vents et marées, il était encore là.
Valverde n'aurait pu s'en satisfaire. Surtout après tant de contradictions et de remises en question. Jamais, à l'Ordre Nouveau ou à Poudlard son pouvoir n'avait été remis en cause. Intendant, cela ne pourrait plus arriver. Sauf, de toute évidence, de la part de Voldemort lui-même. Mais il avait toujours su que si des dirigeants compétents remettaient en question la politique interne des organes publics qu'il avait eus à gérer, alors il aurait rendu le tablier à un plus compétent que lui. Mulciber était installé comme Ministre de la Magie. Mais à quel prix? Des gouvernements changeants, des conflits à droite à gauche, des mesures jamais véritablement claires, encore moins politiques. Ministre, il se devait d'être à la fois ombre et lumière. Il semblait qu'il maintenait les choses dans l'ombre. Les institutions fonctionnaient très bien, mais on ne savait pas comment. Aussi, on pensait bêtement qu'il ne faisait rien. Le penser, c'était déjà y accorder un crédit. Un crédit plus que dangereux pour une figure politique dirigeante.

Intendant, Valverde n'avait pas changé. Il était toujours aussi observateur, patient. Il observait les situations internes et étrangères. Il regardait le comportement des autres nations, attendant que le moindre faux pas fût réalisé pour mettre un couteau froid et déterminé sous leur gorge. Il considérait l'action de ses Directeurs de Département. Crow, Witcher, Eccleston, Paravell, Alexieva, autant de nom qui avaient leur preuve à faire et qui ne resteraient guère longtemps si les choses n'étaient pas bien réalisées. Faire parti d'un nouveau gouvernement n'était pas toujours des plus honorables. Il fallait prouver que le choix était bon. On était sous l'oeil de tous, car le moindre faux pas pouvait être impardonnable. Puis, pour celui qui succédait alors, les choses devenaient plus simples. Il fallait travailler pour réparer les bêtises de l'ancien et faire mieux que celui-ci. C'est ce que Valverde avait fait à l'Ordre Nouveau et à Poudlard. On ne l'avait pas appelé lui en premier, mais il avait fini par être indispensable pour relever les choses.
A sa place, il était à même de mieux les regarder tous. Les analyser. Plonger dans leurs méthodes de travail, à chacun et en toute légalité. Intendant, Valverde semblait plus reculé et plus observateur. Sa main de fer était posée sur le bureau, là quelque part. Elle était présente. On sentait le froid se diffuser peu à peu dans l'immense sphère politique. Plus calme, plus mesuré, mais pas moins dangereux. Valverde avait un train d'avance face à tous ceux-ci. Mais il savait très bien que beaucoup d'entre-eux n'hésiteraient pas à le poignarder dans le dos pour avoir son poste. C'était là la difficulté d'accéder aux hautes fonctions.

Il était certain que Valverde les respectait. Il reconnaissait leurs talents, par là même qu'il les avait reconduit dans certaines de leurs fonctions et en avait nommé d'autres pour des postes qui étaient taillés à la mesure de leurs compétences. Cependant, il n'avait jamais eu aucune forme de pitié pour ceux qui ne faisaient pas bien leur travail. Pour certains, c'était une forme d'intolérance que l'on appréciait peu chez le vieil homme. Pour ceux qui avaient déjà travaillé avec lui, dont Tryan, c'était une maîtrise du personnel par le travail et pour le travail. Le tout dans une ambiance de perfectionnisme constant. Il n'entendait pas avoir des menteurs avec lui, encore moins certains qui se tareraient d'être à une fonction et prouveraient qu'ils n'en sont pas dignes. Il voulait des personnes qui travaillent. Rien de plus, rien de moins. Et comme tout, le travail finit toujours pas payer. Les résultats arriveraient par eux-mêmes si le travail était fait. Aussi, lorsqu'il demandait à ceux qui travaillaient pour lui une date pour tels ou tels résultats, il attendait surtout une mise en branle rapide du travail. Les résultats, eux, arriveraient évidemment à temps.
Il aimait se dire que chacun avait ses méthodes. Cependant, en bientôt soixante dix années de vie, il avait bel et bien retenu que le travail est le meilleur des alliés. Le travail de toute les manières possibles. Avec le temps, ce dernier finissait toujours par payer. Un jour ou l'autre, les résultats arrivaient et on était des plus satisfait de soi-même en voyant autant d'efforts avoir une conséquence. Mis le travail restait aussi un univers de déception et de frustration. Mais ces moments étaient en eux-mêmes des résultats du travail. Et comme tous résultats, ils devaient être pris en compte et analysés de façon à ce que ressortît la méthode de travail. Puis on repartait, sans cesse. Ni Léon Brom, ni Eris Valverde ne seraient devenus ce qu'ils sont sans tout ce qu'il y avait derrière eux. La chance n'existe pas, dans les compétences de chacun.

« Alexieva est comme Crow ou Eccleston. Je leur ai demandé certaines choses. Si ces choses sont réalisées, il seront reconduits. Si ce n'est pas le cas, je leur demanderai de laisser leur place à quelqu'un d'autre. Les batailles d'ego ont assez fait de dégâts au Ministère pour que je puisse consentir à ce qu'il y en ait à Buckingham. Ne pas prendre de risque c'est rester dans le connu et l'immobilisme. Trop en prendre c'est s'exposer à ne faire que des choses rapides, vides et sans poids politiques. J'entends équilibrer les choses. Mais il faudra un certain temps d'observation pour voir quelles seront les forces positives à cet équilibrage. Le Seigneur des Ténèbres a des attentes pour l'Intendance. Si ces attentes ne sont pas remplies, alors il est légitime que d'autres y pourvoient. Il avait dit cela sans lien véritable avec la question de De Saint-Clair. Mais le jeune homme devait s'étonner sûrement qu'il ne fît pas parti de ce nouveau gouvernement. La réponse sous-jacente que lui offrait l'Intendant était que les choses pouvaient changer régulièrement. Le Département des Affaires Moldues a pour fonction d'informer les moldus de manière à ce que peu à peu ils prenne conscience de leur nature inférieure. Alexieva peut te renseigner, mais elle te sera surtout utile si tu as besoin d'expliquer certaines de tes pratiques. »

C'était étrange d'entendre parler Valverde de moldus. C'était comme si, depuis la fin du Secret Magique, tous s'étaient retrouvé devant un même savoir. Tous aussi démunis les uns que les autres. Avec ce coup, Voldemort avait prouvé qu'il était le seul maître à bord. Car moldus comme sorciers, tout le monde avait été désorienté. Valverde en faisait parti. Et c'était étrange pour lui de se sentir l'égal de la petite secrétaire des Jeux et Sports Magiques qui vivait la même chose que lui. Par cette nouvelle, le Seigneur des Ténèbres avait réduit l'entière humanité en une vaste masse qu'il pouvait contrôler. Le temps de quelques secondes. Mais des secondes qui avaient tout de même été vécues. Car désormais, c'était évident que les Sorciers en savaient plus sur les moldus qu'eux-mêmes. Que parmi eux, les Puristes en savaient plus que la masse. Et que les Mangemorts eux-mêmes étaient encore mieux renseignés. Puis, parmi ceux-ci, les plus proches de Voldemort savaient presque tout. Valverde faisait parti de la dernière catégorie, mais comme tous il avait été de ceux qui ne savaient rien. Rien, et puis c'est tout. Il avait gravi les échelons en quelques minutes, mais un temps durant avait-il été un étranger parmi tant d'autres.

Gravir les échelons. Une pratique que connaissait désormais bien celui qui représentait la politique Puriste de Lord Voldemort. Le Mangemort Politicien n'avait jamais été de ceux qui étaient opportunistes. Auquel cas aurait-il accepté de devenir Directeur du Département de la Coopération Magique Internationale sous Thicknesse quand ce dernier lui en avait fait la proposition. Valverde était certain de ses convictions. Il avait toujours voulu être lié à la politique, au Droit et au Sang. Aussi attendait-il quelque chose de la Justice Magique ou plus tard, de l'Ordre Nouveau. Les choses étaient venues. En leur temps.
Il déconsidérait ceux qui arrivaient par opportunisme et il se moquait de ceux qui riaient des situations presque précaires de certains. N'avait-il pas été un inconnu Juge du Magenmagot pendant des années avant de se voir confié autant de tâches qui le mèneraient au poste d'Intendant du Royaume-Uni? Il ne pouvait pas concevoir une seule seconde qu'il fallait se servir des choses avec rapidité pour atteindre un but. Intendant, cela n'existait pas lorsqu'il avait commencé la politique. Aussi, qu'importait au final s'il avait prévu des choses puisque tout un nouveau système avait finalement vu le jour. Il fallait savoir se servir des circonstances. Mais chaque chose dussent venir en leur temps. Les peser, préparer la suite tout en donnant l'illusion de manquer de temps. Valverde avait entretenu ses relations, avait flouté certaines autres tout en mettant en place nombre de choses pour le Purisme. Il fallait savoir manier aussi bien la lumière que l'ombre.

« Quel regard portes-tu sur le gouvernement que se construit Mulciber actuellement? »

Il posa ses yeux noirs et froids sur le jeune homme. Valverde posait rarement des questions. Mais il savait s'entourer des meilleurs conseils. Il n'avait pas besoin de conseillers officiels. Les conseils venaient et repartaient à leur bonne convenance. Il prenait ceux qui étaient les plus intéressants et savait se rappeler du visage des meilleurs conseillers. Désormais qu'il était en mesure de féliciter ceux qui faisaient du bon travail en leur offrant des postes, il ne se gênait pas pour que chacun d'eux tentât de prouver ses compétences.
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Tryan De SaintClair
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Tryan De SaintClair


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MessageSujet: Re: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyJeu 27 Fév - 1:27

Musique : Quartet pour piano et cordes en la mineur

« Quelle est cette musique ? Bach ?»

Le jeune couple, immobile, comme figé dans le temps, écoutait la symphonie qui résonnait en ces lieux.

« Non … Mahler … quartet pour piano et cordes en la mineur.»

Tryan n'ajouta rien de plus, profitant de la mélodie comme si elle le touchait particulièrement au plus profond de son âme.

« Cette musique est horrible, elle me file le cafard ...»

Toujours immobile, le regard fixé au loin, le français lui répondit alors qu'elle se serrait contre lui, ressentant la douleur de la musique.

« Ce n'est pas le but de cette musique. Elle présente le monde comme un océan de peine et de regrets. Elle nous montre l'étendu de la solitude, de la mélancolie, elle nous expose le reflet de l'âme de ce monde, décidant de mettre à nu son front le plus simple, le plus vrai. En ça elle est belle ...»

Le regard de la belle se tinta d'une peine qu'elle ne put décrire, se contentant de simples mots.

« Pourquoi tu dis ça … elle est triste ...»

La réponse fut sèche et froide.

« C'est tout le contraire. Elle incite à la joie, à contempler le merveilleux là où il n'y en a pas. Elle est le prisme de nos désir en ce monde bâtard de bonheur. Ce n'est pas la musique qui est triste, c'est le monde qui la porte, elle, n'est que bonheur.»

Son regard se reporta vers elle.

« C'est parce que ce monde est laid et monstrueux, c'est parce que l'on souffre que l'on peut aimer. C'est parce que nous ne connaissons pas le bonheur que nous le créons. Malher est un génie parce qu'au travers de la désillusion, il nous montre qu'il peut y avoir du beau, que même si la dernière parcelle d'espoir est envolée, il y a encore matière à trouver du bonheur. C'est lorsque l'on ne peut plus revenir en arrière que l'on trouve le plus beau des bonheurs au milieu des ténèbres.

Cette musique magnifique, l'équilibre entre l'ombre et la lumière, un sourire au travers de la désolation, le bonheur est dans la musique, la peine est en nous, et non l'inverse Emilly. Et nous écoutons cette musique ... »


Il n'eut pas de sourire en coin, juste un regard de glace alors qu'elle affichait elle aussi un masque froid, comme celui de la mort qu'un jour elle avait revêtu.
La musique continua de danser puis elle s'envola.


***********************************************


Le français sortit de sa rêverie pour atterrir à nouveau dans son bureau au département des mystères. Eris était toujours là, devant lui, dans son habit calme et serein. Il incarnait la tranquillité de ce monde, la parfaite beauté de ce qu'il y avait de plus obscur, il était celui qui souffrait autant qu'il était heureux, il avait atteint l'équilibre parfait.
L'espace d'un instant le français avait quitté le monde de la politique, celui dans lequel il vivait pour revenir à ce passé qu'il appréciait tant. La symphonie de Mahler ne résonnait plus, envolée, elle était retournée à ce monde de désespoir, de ténèbres, elle avait laissé place au silence froid de la désillusion. Car Eris comme Tryan l'avait connu plus jeune, le jeune homme ne le savait pas mais il se rapprochait énormément de son mentor, plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Vivre pour des idées, sans jamais renoncer.
Qu'il aurait aimé entendre cette symphonie pour se rappeler de ses paroles, qu'il aurait aimé les comprendre, et plus que tout, les vivre. L'espoir était là, si ridicule, si anodin, si négligeable qu'il laissait petit à petit place à une différence aussi violente que morbide. L'affront à sa promesse, cela le rongeait encore bien qu'il arrivait à nouveau à aborder le sujet avec de grandes difficultés. Il en avait parlé à Charlyse de manière si anodine, comme s'il avait franchi un cap, mais ce n'était pas le cas. Tryan était toujours prisonnier de ce sentiment horrible qui le rongeait. Parfois il s'en sentait libéré, mais jamais longtemps, il y revenait sans cesse, comme s'il avait mérité sa peine et qu'à défaut de pouvoir la subir de l'extérieur, il se l'infligeait lui même.
La punition du juste.

Triste et terrible, il arpentait les allées du pouvoir, grimpant petit à petit les marches de l'escalier de la puissance, devenant un peu plus chaque jour ce qu'il avait souhaité être. Mais à quoi servait cette quête de puissance s'il ne pouvait pas s'en servir pour faire ce qui était juste ? À quoi rimait tout cela, la politique, les duels, la guerre, tout cela n'était il pas que le grand jeu de la mort ? Plus il y réfléchissait, plus il comprenait qu'il n'était qu'une pièce de cette matrice funeste. Il avait cru pouvoir dépasser ce déterminisme, et encore aujourd'hui il espérait y parvenir, mais la vie ne lui avait trop prouvé que le contraire. Dans son fauteuil, il regardait son père, reflet de ce qu'il serait peut être un jour.
L'enviait il ? Oui et non. La sagesse d'Eris était une de ses forces, façonnée par l'expérience et tout le génie qu'il était, elle avait nécessité un prix bien lourd à porter, prix que le jeune homme ne se sentait pas prêt à payer. Au fond de lui, il voulait vivre aussi longtemps que possible. Qu'importe les postes, qu'importe les sacrifices, qu'importe les morts, il voulait la vie, il voulait la mort, il voulait tout ce que le monde avait à offrir, il désirait être, tout simplement.
Parfois, la tristesse laissait place à une lueur de génie, alors de son aubépine il traçait les nouvelles lignes de la magie, alourdissant un peu plus le fardeau sur ses épaules, mais cette damnation, il l'acceptait pour elle.

Ce retour en politique, cette chose qu'il détestait avec admiration, n'était pas qu'une simple dévotion au purisme, elle était également intéressée, ça Eris devait le savoir. Il avait fait ses mises en garde et si le jeune homme avait choisi cette voix, un peu à l'image de son prédécesseur au poste de directeur des mystères, ce n'était par quête personnelle, c'était pour quelqu'un d'autre, cette dévotion n'était pas liée à une quelconque soif de pouvoir, elle relevait de quelque chose de plus grand encore.
Aussi, les autres politiciens lui paraissaient si anodins qu'il ne les considérait que par bienséance, qu'il faisait son travail par principe et par foi en un purisme accompli, mais jamais il n'avait accepté que quiconque empiète sur son projet. Jamais Alexieva ou les autres n'auraient ce qu'il était, ce qu'il désirait, jamais il ne laisserait ces êtres faibles lui voler cet espoir, jamais.

« Alexieva est comme Crow ou Eccleston. Je leur ai demandé certaines choses. Si ces choses sont réalisées, il seront reconduits. Si ce n'est pas le cas, je leur demanderai de laisser leur place à quelqu'un d'autre. Les batailles d'ego ont assez fait de dégâts au Ministère pour que je puisse consentir à ce qu'il y en ait à Buckingham. Ne pas prendre de risque c'est rester dans le connu et l'immobilisme. Trop en prendre c'est s'exposer à ne faire que des choses rapides, vides et sans poids politiques. J'entends équilibrer les choses. Mais il faudra un certain temps d'observation pour voir quelles seront les forces positives à cet équilibrage. Le Seigneur des Ténèbres a des attentes pour l'Intendance. Si ces attentes ne sont pas remplies, alors il est légitime que d'autres y pourvoient. Le Département des Affaires Moldues a pour fonction d'informer les moldus de manière à ce que peu à peu ils prenne conscience de leur nature inférieure. Alexieva peut te renseigner, mais elle te sera surtout utile si tu as besoin d'expliquer certaines de tes pratiques. »

Avait il seulement besoin d'elle pour cela ? Il ne le pensait pas. Il se savait plus intelligent qu'elle, plus brillant, plus doué, elle était ce que jamais il ne serait. Elle était faible, elle était esclave, il était libre. Elle représentait ce qu'il haïssait et ce qu'il craignait, elle incarnait le destin qu'il souhaitait éviter, chose qu'il avait réussi à faire jusque là.
Son ego lui intimait de ne pas se fier à elle, lui ordonnant presque littéralement de l'ignorer, de composer sans elle malgré les indications d'Eris, là où la raison lui proposait de faire avec en usant de courtoisie déplacée comme il savait si bien le faire. Elle allait devenir une marionnette de l'Intendant, marionnette que le français comme inutile, mais il fallait bien des têtes à couper, il fallait bien déléguer et c'était précisément pour cela que le mangemort politicien orientait son apprenti d'un temps vers la bleusaille de l'Intendance. C'était elle qui aurait à apprendre, pas lui, lui savait comment gérer sa barque avec les moldus, elle devrait se taire et regarder, chose qu'elle avait su faire en Irlande si son souvenir était exact.

Esquissant un léger sourire en coin, il répondit calmement de sa voix froide à son mentor.

« Très bien, nous verrons cela dans peu de temps.»

Au delà de l'ultimatum, il savait que Mulciber avait besoin de lui. Son ministère était plus éparpillé que jamais, il avait besoin de le reconstruire autour de valeurs sûres. Tryan en était une.
Derrière son apparence rustre, le ministre était un homme complexe, capable du meilleur comme du pire, il avait besoin d'hommes compétents sans quoi il tomberait, et nul doute qu'il tenait à sa place tant que sa tête était sur ses épaules bien qu'il ne craignait guère de perdre cette dernière. Sa vie n'avait pas d'importance, De SaintClair le savait, mais s'il lui avait sauvé la vie par deux fois, ce n'était pas pour ses beaux yeux, ni pour une quelconque récompense, c'était pour le purisme. L'avenir lui avait donné raison puisqu'il était désormais sur le trône de son adversaire, il était en voie d'obtenir ce qu'il désirait, plus que jamais il était proche de son but.
Sa place, il savait à qui il la devait. Pas à Brom, pas à Mulciber.

« Quel regard portes-tu sur le gouvernement que se construit Mulciber actuellement? »

On y était, nous y voilà. Le français ne cacha son sourire amusé. Il ne s'agissait pas d'une moquerie envers Eris, jamais il ne se le serait permis, il lui devait trop et le respectait trop pour cela, le vieil connaissait son lointain cousin. La chose prêtait à sourire, et cela était tout à fait justifié.
Si l'Intendant souhaitait avoir l'avis de Tryan, c'était que des raisons le poussaient à trouver ce dernier utile, constructif, intéressant. Il allait avoir une vue de l'intérieur, cela n'était pas de la charité, c'était de la considération, ce qui flattait le nouveau directeur des mystères.
Détendu, il répondit sans détours à son père spirituel.

« Son ministère est composé de bric et de broc, il est lambeau, amorphe, presque vide de toute vie. Mulciber est un capitaine qui s'accroche à son gouvernail sans se préoccuper du fait que le bateau coule ou non. Il a commis sa première erreur en assumant des responsabilités qui ne sont pas les siennes à mon avis. Alors que lui reste il à faire sinon reconstruire et trouver un nouvel équipage ?»

Passant une main sur son visage, le jeune homme poursuivit.

« Si tu veux mon avis, il mise sur des valeurs sûres. Me rappeler n'était pas anodin, il me l'a bien fait comprendre … avant d'avoir besoin d'alliés, il a besoin de compétences. Chose à laquelle il ne nous avait pas habitué jusque là. C'est indéniablement un point positif.»

Cela pouvait passer pour de la vanité ou de l'orgueil, mais c'était avant tout la réalité.

« Je ne connais pas assez Selwyn pour me prononcer à son sujet, mais je pense que Mulciber cherche à retrouver un équilibre, pour cela il prend des risques, chose nécessaire. M'est avis que cela payera. Je ne le dis pas parce que je suis embarqué dans ce bateau, j'ai l'intime conviction qu'il parviendra à accomplir sa mission … en tout cas je l'y aiderai. Le purisme en a besoin, bien plus que lui ...»

Tel était le regard du français.
Embarqué sur le navire, il avait pris son poste, il était déjà une personne sur qui Mulciber avait misé, il avait choisi la compétence avant l'amitié, en cela il s'était révélé être un homme imprévisible, peut être avait il appris de ses erreurs. Cela semblait peu probable au français mais les faits démontraient l'inverse … pour l'instant.

« Pourquoi cette question Eris ? Doutes tu de Mulciber ou de sa politique ?»

Il n'y avait jamais d'inquiétude chez l'Intendant, il avait les armes nécessaires pour répondre à n'importe quelle situation, voilà pourquoi il était étonnant que cet homme pose cette question. Même après avoir passé de longs moments avec son mentor, le français ne saisissait pas toujours la portée des propos celui qui avait fait de lui ce qu'il était actuellement. Encore moins lorsqu'il s'agissait de questions aussi ouvertes. Il n'avait plus peur des pièges, il était honnête, droit et franc … et surtout puriste.
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Eris L. Valverde
Date de naissance du joueur : 25/08/1994
Âge du joueur : 29
Arrivé sur Poudnoir : 09/06/2011
Parchemins postés : 3607



Pensine
Mon casier judiciaire est: vide
Mon niveau magique est: PA4 - Adulte Supérieur
Ma résistance magique est de: 14PV
Eris L. Valverde


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MessageSujet: Re: Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] Des artistes il est permis de tout entendre Pv Eris[Terminé] EmptyVen 28 Fév - 17:13

Haine. Il n'était que Haine. Pour les moldus, il aurait pu être comparé à un robot ou une machine. Mis en fonction que pour la réussite du Purisme. Il serait capable de tout pour cette ultime mission. Toutes les données étaient prises en compte. Capacités d'administration, de Droit, de politique, de science. Il n'avait plus aucun état d'âme, aussi mettait-il tout en oeuvre pour que sa mission réussisse. S'il mourrait? Qu'importe la Mort quand la vie n'existe déjà plus?
C'était cela qui faisait de Valverde une si bonne force pour le Purisme. Tout simplement parce qu'il ne vivait plus. Et s'il l'avait pu, il aurait souhaité être moins bon et être comme les autres. Ressentir des choses. La faiblesse, le bonheur, l'amour, la victoire. Il avait été aussi insensible lors de la victoire à Dublin que lorsque sa peine au coeur de l'horreur d'Azkaban était tombée. Toujours ce même visage de fer, cette volonté de détruire toute forme de danger pour la Sorcellerie. Qu'importait alors ce qu'il y avait autour. Il n'y avait aucune forme de pitié, encore moins en politique. La confiance, si certains lui accordaient, il ne l'accordait à personne. Pas même Tryan. Il savait le jeune homme intelligent, brillant même, suffisamment pour se débrouiller seul. Mais il savait aussi que la seule personne capable de mieux servir ses propres intérêts, c'était lui-même. Pour un être lambda, cette vision des choses touchait à l'égoïsme total. Mais pour quelqu'un comme Eris Valverde, c'était une tentative de mettre de son côté toutes les chances de faire réussir le Purisme. C'était sûrement pour cela que miser sur Valverde n'était pas miser sur le vide. Il pouvait échouer, il pouvait être tué. Mais jamais il deviendrait un Menroth ou un Jugson. Ce n'était pas possible. Sa vie n'était dirigée que vers la gloire du sang Pur et de la Sorcellerie et de la Haine pour toutes celles et ceux qui s'opposaient à cette gloire totale. Jamais il ne trahirait sa Cause.

L'Intendant était un perfectionniste. Et ce, depuis toujours. C'était cette quête du toujours meilleur et de l'améliorable qui l'avait mené à cette place qui était la sienne actuelle. Celle d'Intendant, évidemment. Mais surtout celle de leader politique incontestable dans le monde Puriste. Aussi, il remettait toujours tout en question. Pourquoi Witcher à l'Ordre Nouveau et pas un autre? Pourquoi lui-même en tant qu'Intendant? Pourquoi Mulciber comme Ministre? Chacun devait prouver à chaque fois qu'il méritait la place qui était la sienne. Du moins, c'était la conviction du Mangemort Politicien. Aussi, jamais ne misait-il sur le repos sur les lauriers. Personne n'est infaillible. Et c'était pour cette raison qu'il posait la question à De Saint-Clair.
Par dessus tout, il aimait travailler le sens critique de chacun. C'était ce sens critique qui lui avait permis d'être au Ministère puis à l'Intendance durant toutes ces années. Il était d'autant plus complexe de le préserver lorsque l'on vivait les choses de l'intérieur. Valverde voyait Mulciber et son Ministère avec une vue plus surplombante depuis qu'il n'était plus au Ministère. Mais était-il objectif? Ou du moins, y avait-il d'autres avis et d'autres observations à faire? Intrangigeant, Valverde l'était avec tout le monde, lui-même avant toute chose. Mais il refusait les choses dites et faites à la légère. Toutes les critiques ne pouvaient pas mûrir d'un hasard et d'une réflexion aussi longue que le mandat d'Ombrage à Poudlard face à toute l'Histoire de cette Ecole. Se devait être un long travail. Et il ne voulait ni blâmer ni féliciter les personnes sans que tous les éléments soient mis à sa disposition pour qu'il pût le faire. C'était sa vision des choses. Dans cette Haine et cet extrémisme qu'était le Purisme, Valverde continuait à représenter l'équilibre. La sagesse parmi la folie, l'équilibre parmi l'irrégularité totale. Paradoxe en soi. Toutes mesures évacuées, le vieil homme ne valait pas mieux que tous les autres Mangemorts. Il était un fou, emporté dans une théorie de l'extrême qui ne pouvait pas fonctionner car jamais le monde n'avait été un jour manichéen. Mais cela, lui-même l'ignorait. C'était bien ce qui faisait la dangerosité de l'actuel Intendant.

Au final, De Saint-Clair était sûrement le moins fou de tous. Et le moins en danger. Beaucoup cherchaient à le détruire, sûrement parce qu'une part d'eux-même avait conscience de la quasi immunité du français face à la folie des Mangemorts. Sans-doutes admirait-il son mentor, pour sa Justice et sa capacité à mener à bien les missions qu'on lui donnait sans jamais être remis en question dans son autorité. Mais, toutes ces choses évacuées, Valverde restait un Mangemort. Un Mangemort qui s'était toujours différenciait en ce qu'il avait d'autonome. Pas la même liberté que Menroth. Une liberté qui servait à Voldemort bien plus que s'il fût enchaîné tel un esclave. Sans cette liberté, il ne serait pas le Valverde que l'on connaissait autant.
Mais au final, De Saint-Clair était aussi dangereux que Jugson et Benjamin Mulciber. Il avait conscience de la folie de tous ceux-là. Valverde ne risquait rien. Il était bien trop utile actuellement et vieux pour qu'on le menaçât. Mais les Witcher, Crow et Mulciber avaient bien un problème avec De Saint-Clair. Car le jeune homme avait tout à gagner avec cette folie. Il pouvait voir le Sang-Pur mis en place sans pour autant être mis en cause dans le gouvernement de Voldemort. Si un jour les Mangemorts venaient à disparaître, ce qui arriverait obligatoirement, il ne disparaîtrait pas, lui. De Saint-Clair, à la différence de tous ceux qui animaient la politique actuelle, pouvait se prévaloir d'une place égale à celle de Valverde si venait un jour où le Purisme ne rimerait pas avec Mangemort. Chaque chose en son temps, le Purisme n'aurait jamais pu arriver à une telle place dans le monde sans Voldemort et ses Mangemorts. Mais c'est bien là la cruauté de la vie et de la politique. Les choses changent et évoluent. Un temps succédant toujours à un autre, ni Voldemort et ses Mangemorts seraient éternels. Valverde en avait totalement conscience, en plus du fait que lui-même n'était pas immortel. Et plus il observait ce visage jeune, récemment vieilli par le deuil, plus il se rendait compte de la précarité et du pouvoir de celui qui le portait.

« Je n'ai confiance ni en Mulciber, ni en Witcher, ni en Crow ni en quiconque d'autre qui se trouve actuellement à une fonction politique. Encore moins en ceux qui visent ces dites fonctions. Je pense qu'il est bon de garder un regard sur ce qu'il se passe autour de nous, pour ne jamais sombrer dans l'obscurantisme politique interne qui s'est observé avec Menroth et Mulciber. Toujours prendre de la distance, relativiser et agir en circonstance. »

Méthode Brom, comme pouvait dire l'autre. C'était une qualité de l'ancien Intendant que son remplaçant avait apprise avec lui. Prendre suffisamment de distance pour mieux juger. Car le vieil homme était désormais amené à juger le travail et le comportement politique de chacun. Cette prise de distance, et c'était peut-être là toute la réjouissance du poste d'Intendance, était autant bénéfique d'un point de vu de dirigeant comme d'homme politique. De cette manière, Valverde pouvait observer tous les lions en cage qu'il tentait de dompter. Ces lions pouvaient à n'importe quel moment l'attaquer. Mais il avait un atout face à ceux-ci: lui, il n'était plus en cage. Il était donc dans une position tout aussi valorisante que dangereuse. Il devait en prendre conscience et agir en circonstance. Car il était évident qu'on ne manquerait pas de pitié à son encontre, surtout si l'on désirait son poste. Brom n'avait souffert d'aucunes remises en question, notamment parce qu'il était un professeur débarqué dans un monde de la politique. Une immunité avait été alors inscrite d'office sur son visage: pourquoi Voldemort choisissait-il un homme tout sauf politique pour le représenter dans toute sa gloire politique? Cela avait donné du fil à retordre à chacun, Valverde en premier. Une remise en question nécessaire, bénéficiant à l'actuel Magistère du Royaume-Uni.
Toute chose a deux mesures. Défaut devient vite qualité et vice versa. Aussi, l'éloignement par nature de Brom avait provoqué les discordes du Ministère Mulciber. Et les discordes du Ministère Mulciber avaient éliminé le Ministre dans la course pour le poste d'Intendant et en avait fait profiter le Mangemort Politicien.

Assis là, dans ce bureau, Valverde prouvait son essence avant tout politique. Intendant, il restait politicien. Tryan pouvait se prévaloir de cela, il serait le seul chez qui Valverde viendrait. Il ne ferait aucunes visites à d'autres, sauf si les circonstances l'exigeaient. Il n'était que trop allé chez tout le monde du temps où il n'était rien. Orgueil? Non. Réalité. L'Intendant du Royaume-Uni ne fait pas le tour des bureaux pour se faire voir. Il exigeait la présence de chacun lors des réunions puis des entretiens privés. Il ne laissait pas le choix en cela. Ceux qui ne voulaient pas communiquer n'auraient pas le choix de le faire ou partiraient. Rien d'autre.
C'était cela, finalement, ce qui pouvait au mieux résumer l'Administration Valverde. La communication. La hiérarchie dans la communication. Valverde devait tout savoir, car il était Intendant. A l'Ordre Nouveau, il devait tout savoir concernant l'Education du Peuple et la question du Sang. A Poudlard, tout sur la Jeunesse et l'Instruction. C'était ainsi. C'était les règles qu'il imposait. Si on ne les respectait pas, alors il partait. Sauf dans le cas présent. Car Intendant, il était supérieur à tous les autres. Il n'avait plus à partir. Hormis sur décision de Voldemort. Les autres devaient se plier. Et l'Intendant ne le faisait guère par la force. Il promettait la mise en avant des conséquences de chacun tant que tout était respecté.

« Se douter des êtres est une règle en politique. Ne jamais rien miser sur eux. A une certaine mesure, de toute évidence. Il faut savoir mesurer en toute circonstance. Je suis sûr que tu comprends ce que je dis là. »

Sa voix était d'un calme parfait. La voix du vieil homme dénotait cette froideur du Purisme et de ses bases. Une chose est froide car elle est là, présente. Personne ne peut la détruire. Personne ne pouvait détruire la froideur de Valverde.
Il savait que Tryan comprenait. Il n'avait que trop observé le vieil homme pour ignorer cela. A l'Ordre Nouveau, Valverde avait preuve d'un calme impressionnant. Il s'était imposé comme dirigeant politique face aux Jugson, Mulciber et Menroth. L'un avait changé de camp, un autre était mort. C'était la dure loi de la politique, jeu auquel jouait Valverde depuis trop longtemps pour être détrôné. Il ne misait pas sur l'incompétence des personnes. Il ne se croyait pas surpuissant. D'ailleurs, il ne pensait rien de lui-même en matière de politique. Il restait au service du Purisme. Mais force était de constater qu'il s'était imposé. Un temps viendrait où il laisserait la place à d'autre.
Mais ce n'était pas tout de suite.
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