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POUDNOIR
Cher (e) Sorcier (e),
Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
Auras tu le courage de nous rejoindre ?
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Sacrifice humain [SOLO-passé]

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Light T. Leonheart
Date de naissance du joueur : 13/03/1992
Âge du joueur : 32
Arrivé sur Poudnoir : 27/01/2011
Parchemins postés : 1151



Pensine
Mon casier judiciaire est: sur le bureau de Crow
Mon niveau magique est: PA4 - Adulte Supérieur
Ma résistance magique est de: 15PV
Light T. Leonheart


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MessageSujet: Sacrifice humain [SOLO-passé] Sacrifice humain [SOLO-passé] EmptyJeu 10 Jan - 21:05

Sacrifice humain [SOLO-passé] 1357849064-titre

C’était fini. Tout était fini. Ce cauchemar…était enfin derrière elle.
Pour un temps au moins.

Elle aurait voulu rester là-bas cette nuit, avoir un lit, une couverture, un plateau p’tit dej’ avec du café en poudre, une miche de pain et une de ces mottes de beurre qu’on trouve dans les cantines d’autoroutes. Elle aurait voulu pouvoir dormir un peu, se reposer en gardant les deux yeux fermés, en sécurité, et non à tendre l’oreille et à sursauter à chaque gros coup de vent sur la cloison comme elle le faisait alors.
L’épuisement, la faim, la fatigue physique et morale. Trop de choses l’accablaient. Encore. C’était sa faute. Elle avait parié une fois de trop sur le destin et il lui avait fait comprendre. Et c’était sa faute à lui. Sauf qu’il n’en serait jamais accommodé comme elle l’avait été. Cette journée et les semaines la précédant resteraient ancrées comme le dur rappel que la vie pouvait décider pour vous si vous ne preniez pas un minimum de précautions pour que tout ne foute pas le camp quand vous vous y attendez le moins. Voilà où elle en était rendue.

Contrairement à ce que Sheppard lui avait fait remarquer plusieurs mois avant cette merde, elle n’avait pas passé le plus clair de son temps à ne rien foutre, à se la couler douce. Elle était partie en Egypte à la demande de Ron. Evidemment, ça venait de Lui…mais il n’y avait rien à perdre à prendre ses distances avec l’Ordre le temps que les choses se tassent. Ca avait été une bonne idée sur le coup…mais ceci est une autre histoire qui viendra plus tard.

On n’avait plus entendu parler de Light Leonheart en Angleterre depuis longtemps maintenant, comme si elle s’était évanouie dans le brouillard. Mais tapis dans l’ombre, les Guetteurs veillent toujours à notre insu. Elle avait pris des résolutions qu’elle comptait bien tenir quoi qu’il puisse lui en coûter pour participer plus activement à recueillir le maximum d’informations possible sur ce Régime de terreur et pouvoir l’abattre à coups de hache comme un simple sapin de Noël. C’est bien connu, les ennemis sont rarement à l’extérieur.
Et si Light avait appris quelque chose des hommes, c’est qu’ils sont près à faire approximativement n’importe quoi pour obtenir un peu de chaleur charnelle. Car oui, messieurs, pour la plupart, vos hormones vous rendent faibles. Et c’est ce qui fait de vous des proies ridiculeusement faciles.

On n’était plus dans un monde où la morale pouvait encore espérer trouver sa place. Il y avait des blessés, des morts, des accidents collatéraux…il n’y avait plus de limite entre Bien et Mal. Alors quitte à obtenir des informations…autant aller au plus simple…et en même temps joindre l’utile à l’agréable, quand bien même c’était agréable.
Oui, elle avait fait certaines choses disons discutables, c’était de la manipulation pure et simple, en quelque sorte de la prostitution sans en être. Mais qu’est-ce qu’il leur restait à eux comme moyens de combattre un monde bouffé jusqu’au cœur par la pourriture ? Ils se cachaient, devaient fuir et demeurer dans l’ombre pour continuer d’exister, avec la vaine espérance de pouvoir faire avancer les choses. Ils étaient obligés de mener des expéditions de force pour obtenir quoi que ce soit en prenant à chaque fois plus de risques et en impliquant le moins de personnes possible…
Il y avait des choses qui devaient être faites, et il fallait des gens pour les faire. Un peu de la manière qu’il fallait bien des éboueurs pour vider les poubelles des gens.

Elle avait fait attention dès le début de ce stratagème, en prenant garde à ce qu’on ne fasse pas le lien avec Leonheart, le nuisible. La sorcière avait su être patiente, scrupuleuse quand au choix des cibles. Généralement des hommes seuls connus pour leur appétit de la gente féminine. Le genre de mec que l’on retrouve à moitié bourré à faire la tournée des bars et à draguer tout ce qui pourrait l’intéresser dans une soirée. Enfin, il fallait des hommes un tant soit peu au courant de ce qui concernait l’ennemi de l’Ordre, cela va de soi.

La première fois avait été…comment dire…un essai. Comme pour tout chef d’œuvre, il faut des brouillons. Le premier avait été une ébauche. Enfin, ça ne s’était pas si mal passé que ça. Ca avait juste été… « bizarre ». Peut-être aussi parce que ce n’était pas son genre de faire ça, d’agir ainsi…et qu’elle n’avait jamais voulu être une fille facile. Y’avait un début à tout. Les bombasses ne naissent pas bombasses, ça vient progressivement.
Enfin bref, elle n’avait pas été très à l’aise, à vrai dire, et elle avait tenté le tout pour le tout en se contentant de lui poser des questions sur lui -histoire de montrer un semblant d’intérêt- avant d’en venir au fait. Mais pour le premier soir elle était déjà tombée sur quelqu’un qui, même éméché, semblait éprouver une résistance particulière en ce qui concernait les sujets confidentiels. Et l’alcool ne lui avait pas délié la langue.
Elle avait bu aussi. Vous savez comment sont les hommes. Sirotez votre vodka innocemment et ils vous feront goûter au whisky, en vous resservant si subtilement que vous ne vous rendrez même pas compte de ce que vous avez bu avant de vous réveiller dans une baignoire. Mais ça c’est une autre anecdote.

Bon, elle avait un peu bu aussi, faut dire que le temps n’était pas à la joie, chaque jour était même pire à supporter que le précédent. La descente d’une marche de plus vers les enfers. Boire un coup ? Ca pouvait pas faire plus de mal.
Suite à ça il y avait eue une fin de soirée…et comme toutes les autres fins de soirée de ce type elle préférait l’oublier. Surtout en ce moment. Oui, bon, d’accord, elle s’était réveillée au petit matin, pas seule. Oui, elle avait pu poser des questions avec la petite moue faussement caractéristique de celle qui est contente d’être à vos côtés au réveil et vous promet qu’il faudra donner suite.
Il n’avait pas d’information intéressante à proprement parler, juste deux trois trucs qu’elle avait quand même gardés en tête au cas où. Lui ? Elle ne l’avait pas tué. Un trop grand cœur sans doute. Une perte de mémoire était plus utile à tout le monde.

Elle avait renouvelé l’expérience plusieurs fois après ça, avec plus ou moins de succès selon la personne. Mais il s’était finalement avéré que tout cela n’était pas sans risque.
Avec tous les dommages infligés et les sortilèges encaissés au fil du temps, Light s’était persuadée que son corps ne serait plus jamais comme avant, et c’était le cas quand les vieilles blessures se réveillaient. Même avec la magie il subsistait des séquelles, c’était inévitable. Le stress et leur mauvaise alimentation ainsi que le rythme éreintant des journées ne lui permettaient plus de fonctionner normalement. Il était clair que son métabolisme n’était plus celui d’une femme lambda.
Qui plus est, les hommes qu’elle avait fréquentés avaient eux aussi essuyés de nombreux coups et leur façon de vivre rendait impensable le fait qu’ils puissent concevoir quelque chose.

Sauf que si.
C’était arrivé un mois auparavant.

Il n’était pas comme les autres, il n’avait pas le « profil ». Mais elle savait que lui était influent, qu’il serait au courant de quelque chose…qu’il lui ferait partager, moyennant moyen. Elle s’était renseignée. Il devait participer à une réunion au Ministère sur la façon d’exterminer les Nuisibles qui se tiendrait une semaine plus tard. Elle avait décidé de lier quelque chose, de prendre le temps de tisser la toile en douceur, l’air de rien. Ils s’étaient vus plusieurs fois. Il était plutôt séduisant à vrai dire, un peu plus vieux mais pas mal. Elle aurait pu apprécier ces moments s’il n’y avait pas eu de raison à ses actes.
Elle avait appris ce qu’elle voulait savoir et avait à nouveau disparu avec assez d’informations pour revenir à Ron et le lui relater en plus du rapport de la mission.

Seulement sur le chemin, elle s’était rendue compte que quelque chose n’allait pas. Elle était plus faible qu’à l’accoutumée alors qu’elle s’était efforcée de ménager ses forces sur la route ; pourtant cela n’avait fait qu’empirer. Elle s’était arrêtée un moment, s’était reposée un peu en tentant quelques sortilèges dont elle avait su pertinemment qu’ils seraient inefficaces. Elle avait eu faim comme jamais mais n’avait rien réussi à manger sans éprouver un écœurement incompréhensible qui l’avait empêchée de se rassasier pleinement. La fatigue s’était écroulée d’un coup sur ses épaules en ne laissant plus qu’une pâle copie de la sorcière qu’elle avait été.
Jamais elle n’avait été aussi mal.

Elle n’avait tout d’abord pas fait le rapprochement.

Lovée dans la paille, elle ramena un peu plus ses genoux contre elle en frissonnant, le regard vague. Elle aurait voulu oublier.



« Tu es belle »

Sa voix résonna dans sa tête comme un écho de plus en provenance du passé. Avec lui, rien n’avait fonctionné comme prévu. Elle aurait bien dû se douter qu’elle n’allait pas être au bout de ses surprises.
Cette fois là, le Polynectar avait perdu ses effets bien plus tôt que ce qu’elle avait imaginé et ce n’était pas une petite brune que l’autre avait découvert au réveil.
Quand Light comprit que tout était révélé, elle avait retenu son souffle avec une sorte de tension qui l’aurait fait se détendre comme un ressort au moindre danger.
Sur le coup, elle avait pensé qu’il allait bondir hors du lit et la mettre en joue, mais il n’en avait rien fait. Il l’avait seulement regardée sans faire un mouvement, avec comme une pointe d’amusement dans les yeux.

« Tu pensais vraiment que je serais si facile à berner ? »

Le silence avait été la seule réponse à sa question.

« Ce n’est pas parce que les gens oublient ce qu’il s’est passé que ça ne présage rien de louche. Tu prends toutes ces précautions pour rien »

Elle s’était levée et l’avait lorgné avec méfiance. Sur le coup, elle n’avait pas compris pourquoi il restait si calme, pourquoi il ne faisait rien. Le fait qu’il reste tranquillement là où il était l’avait dérangée. S’il y avait quelque chose de louche dans l’histoire, c’était bien son absence de réaction. Ca lui avait fait peur.
Light s’était habillée en vitesse et avait saisi sa baguette.

« Tu comptes m’effacer la mémoire à moi aussi ? »

La sorcière avait stoppé net son mouvement pour empoigner le loquet de la porte et s’était tournée vers lui sans savoir quoi faire. Son comportement la laissait dans l’incompréhension la plus totale et une question en particulier lui avait brûlée les lèvres.

« Pourquoi tu n’attaques pas ? »

Il s’était contenté d’un petit sourire mystérieux. Light avait froncé un peu plus ses fins sourcils et s’était rapidement éclipsée.

« Non »

La voix de l’homme avait à nouveau retentit dans ses oreilles avant qu’elle ne soit hors de portée.

« Tu devrais faire quelque chose pour ton bras »



Ligth ouvrit à demi les yeux et laissa vagabonder son regard sur les fins brins de pailles qui masquaient une partie de sa vision. Tout avait découlé de là. Tel était pris celui qui croyait prendre.
Elle jeta un coup d’œil à l’entrelacement des bandes qui couraient sur son membre gauche et soupira. Cette fois, ce n’était pas Manrey qui avait été la cause de ses soucis. Et à dire vrai, elle aurait préféré.
L’intervention avait eu lieu le jour même, tôt le matin. Un hôpital Moldu. Qui serait allé chercher un sorcier là-bas ?

Encore un des inconvénients d’être recherché. On ne pouvait plus aller trouver un guérisseur pour soigner chacun de ses bobos. Enfin si, ils avaient la chance d’avoir Wilson de leur côté…mais elle ne s’était pas vue lui demander ça…c’était trop humiliant.
Il n’aurait probablement rien dit et se serait gardé de lui faire une remarque sur le sujet…mais il aurait tout de même eu ses propres opinion et elle ne voulait pas le décevoir. Enfin…elle ne voulait pas ressentir plus de honte qu’elle n’en éprouvait déjà.

La jeune femme s’était donc renseignée elle-même sur le sujet, aussi discrètement que possible, pour régler ça à la manière des Moldus. Elle avait préféré faire un détour par la France pour s’éloigner un peu du monde qui grouillait non loin à Big Ben. Croiser un visage familier aurait été la dernière chose qu’elle souhaitait.
Au départ, elle s’était gardée d’user de la magie car la sorcière soupçonnait que cela aurait pu influencer en mal les actions et les informations de ses interlocuteurs. Elle y fit appel au bout d’un moment, pour la paperasse en fait, car l’administration aurait posé trop de problèmes si elle s’en était passée. Et elle n’avait pas tout son temps. Les frais furent convenus, elle trouva une combine pour ne devoir que le minimum sans pour autant entrer dans l’illégalité. On lui monta un dossier béton.

Tout était réglé au bout d’une semaine et une date fut fixée. Ce matin.



Light arriva là-bas avec dix minutes d’avance, histoire d’être large, frissonnant encore du froid mordant qui l’avait assaillie tout au long du chemin. Elle avait avec elle un vieux sac à dos avec des affaires de rechange, un nécessaire de toilette, une bouteille d’eau, un vieux magasine, sa baguette et les papiers administratifs. Une fois passé le grand hall désert, elle emprunta le couloir derrière les deux grands battants bleus et s’assit dans la dernière salle d’attente, là où on lui avait précisément demandé de venir.
Elle n’avait mangé qu’un chocolat, celui de son calendrier de décembre quelle affectionnait comme une Moldue, et elle se sentait néanmoins nauséeuse.
La jeune femme avait l’air épuisée, et c’était le cas. Toutes les fois où elle se réveillait la nuit, tous ces repas considérablement diminués, les soucis, tout cela la rongeait. Et elle appréhendait aussi cette journée. Elle espérait voir une délivrance au terme de celle-ci, mais elle redoutait également un échec cuisant. Une boule lui compressait la poitrine et elle resta seule à se morfondre dans le couloir, la tête baissée.

« Vous venez avec moi ? »

7h15, heure française. Pile à l’heure. Light acquiesça d’un signe de tête et ramassa son sac. L’infirmière lui désigna une salle cinq mètres plus loin, à quelques pas de son propre bureau, et lui intima de prendre trois comprimés avec un grand verre d’eau.

« Celui-là est pour les nausées et ceux-ci sont pour la douleur »

Charmant. Light les avala l’un après l’autre bien qu’étant peu habituée et posa son sac vers un des quatre fauteuils disposés face à face.

« Je reviens dans trente minutes pour vous donner le médicament ».

« D’accord, merci. »

L’infirmière s’en alla, la laissant seule en présence d’une petite table avec les Voici et Auto de l’année passée et quatre casier à cadenas codé. Light voulu y mettre son sac mais quand elle lu toutes les instructions sur le battant des casiers elle préféra laisser tomber, de peur de ne plus réussir à l’ouvrir. Elle préférait user le moins possible de la magie dans les locaux.
Elle enleva son manteau et le posa sur le dessus du sac à dos avant de revenir s’installer confortablement avec un magasine féminin « Comment font les bombes », un sujet très instructif qui la marquera pour ces prochaines années.

Une jeune femme blonde emmitouflée dans un épais manteau et un bonnet de laine fit son apparition dans la pièce, suivie d’un homme un peu plus vieux qui l’accompagnait. Elle la reconnut au premier coup d’œil pour l’avoir vue deux jours plus tôt alors qu’elle-même avait une consultation. Elles étaient toutes les deux là pour la même chose.
Elle lui adressa un rapide « bonjour » et toutes deux repartir dans leurs activités, Light dans son bouquin, l’autre à s’installer.

L’infirmière revint un peu plus tard et donna les fameux comprimés à laisser fondre sous la langue. Quelle horrible sensation de bouche pâteuse ça lui procura !
L’autre femme eut droit au même cocktail une fois revenue des toilettes. La sorcière remarqua que celle-ci était en plus pitoyable état qu’elle, ce qui la réconforta un peu tout en la faisant s’inquiéter pour cette dernière. L’empathie…
Il n’y eut rien pendant un temps durant lequel elle se dit qu’elle aurait aimé ne pas être seule, avoir quelqu’un, avoir un homme à ses côtés. Comme l’autre… qu’est-ce qu’ils allaient penser d’elle ?
Elle soupira et tourna une nouvelle page de son magasine. Si seulement. Et si seulement elle n’avait pas eu à être là, surtout.

La blonde avait l’air de plus en plus mal et Light sentit quelque chose se contracter dans la partie basse de son ventre. Elle eut un sourire en sentant que ça faisait finalement effet. Au moins, c’était rassurant. Elle se leva pour aller à une des deux toilettes qui leur étaient dévolues après avoir acquiescé quand l’autre lui demanda si elle ressentait quelque chose.
Quand elle ressortit, sa partenaire de fortune avait elle-même disparut dans les autres sanitaires et envoyait des sons de régurgitation qui conforta la sorcière dans l’idée qu’elle se portait elle-même plutôt bien, finalement.

La blonde avait la mine pâle et se tenait le ventre. Light se demanda si elle ne faisait pas la comédie. Son copain revint avec l’infirmière qui l’emmena ailleurs. En les entendant discuter, elle comprit qu’elle lui avait donné un antidouleur et qu’elle allait s’allonger dans une chambre.

Sa propre douleur apparut quelques temps après, de manière progressive. Ce n’était pas beaucoup différent des règles habituelles –enfin à l’époque ou c’était encore quelque chose de régulier-, elle décida tout de même d’en informer leur soignante dans son bureau.

« Vous évaluez votre douleur à combien ? »

« Heu… » Light médita quelques secondes devant elle avant de se décider. « Entre 4 et 5 je dirais »

« D’accord. Il faut que vous marchiez, ça commence. Si la douleur augmente vous revenez me le dire, d’accord ? »

« Ok »

Elle quitta le bureau et se mit à errer sans but dans le couloir en soupirant doucement. Cette fois, la douleur gagna de manière fulgurante en intensité, si bien qu’elle lui coupa presque le souffle et la força à rester courbée en deux. Elle sentait ses muscles se contracter douloureusement et elle ne comprit pas comment un simple travail musculaire pouvait faire aussi mal.
Finalement, elle essaya de situer cette douleur par rapport à celle du Videntraille qui hantait toujours ses pensées. Quelle fut son exaspération quand elle fut forcée d’admettre qu’un simple médoc faisait pire ! Elle en regrettait presque la vue des entrailles sur le sol.

La jeune femme se mordit la langue et étouffa un grognement de douleur tant bien que mal en se forçant à continuer de marcher. Mais elle sentait peu à peu ses jambes trembler de manière incontrôlable et la douleur devenait bien trop aigüe pour qu’elle puisse en supporter les effets plus longtemps.
Light frappa à nouveau au bureau. L’infirmière était bien là mais c’est une autre qui lui ouvrit.

La sorcière sentit dangereusement le contenu de son estomac remonter dans sa gorge au moment ou le battant lui révéla la petite femme. Celle-ci ouvrit de grands yeux.

« Vous n’avez pas l’air bien ! »

Light secoua la tête et entra dans le bureau en plaquant une main sur sa bouche et l’autre sur son ventre. « Son » infirmière se rapprocha.

« Vous avez mal ou vous avez envie de vomir ? »

Light ferma les yeux et inspira une grande bouffée d’air par le nez pour essayer de se calmer et de faire le vide.

« Les deux… » Sa voix trembla comme elle sentait le danger approcher.

« Asseyez-vous là, prenez le haricot. Je vais vous préparer l’antidouleur »

Light hocha la tête en signe de remerciement et se laissa choir sur le tabouret, un petit récipient en carton sur les genoux. Elle gardait la petite chose bien serrée entre ses mains et maintenait la tête baissée pour essayer de se concentrer sur l’objectif principal « ne pas vomir », ce qui lui coûta cher en volonté.
La douleur fut plus forte qu’elle et la sorcière se pencha en avant. Aucun contenu douteux n’alimenta le haricot mis à part un peu de salive, mais le râle qui émana de sa gorge fut digne du meilleur zombie de film d’horreur que le monde ait connu. La comparaison l’exaspéra un peu plus.

« Vous pensez vomir ou vous pouvez prendre le médicament ? »

Light observa la petite cuillère qui contenait une gelée bleuâtre et resta un moment silencieuse jusqu’à pouvoir jauger la situation de manière la plus objective possible.

« Je pense que c’est bon »

Elle avala le contenu de la cuillère et la reposa sur la table roulante. Le goût frais lui piqua la gorge et sembla momentanément calmer ses envies de vomir, mais pas l’étau qui lui compressait le bas ventre avec une douleur brûlante comparable à celle de milliers d’aiguilles chauffées à blanc qui l’auraient transpercée.

« Vous voulez aller vous allonger avec l’autre patiente ? »

La sorcière hocha la tête. Ce n’était pas la peine de rester sur un fauteuil en attendant que ça se passe, c’était trop insupportable.

« Je vais chercher mon sac »

Elle retrouva l’infirmière une minute plus tard et celle-ci lui ouvrit la porte sur une autre salle. La blonde était déjà couchée dans un des lits, son ami auprès d’elle sur une chaise.
Light se dirigea vers le deuxième lit, près d’une fenêtre en verre teinté jusqu’à mi hauteur, et se glissa en frissonnant sous les couvertures en tournant le dos au deux autres.
Elle se retenait de ne pas pleurer et conservait d’instinct la position fœtale qui lui était la moins douloureuse. Mais elle ne souffrait pas que physiquement. Moralement aussi.
Être seule dans cette situation lui faisait horriblement mal. Elle aurait pu demander à un petit ami de venir, ou même à un ami. Quel petit ami ? Quels amis ? Il n’y avait personne. Il n’y aurait jamais personne…

Un sanglot silencieux lui coupa momentanément la respiration et elle enfouit un peu plus sa tête sous le fin drap blanc. Elle avait été bête, c’était pour cela qu’elle payait aujourd’hui. Elle avait pensé que tout irait bien, que ce serait sans conséquence, en se protégeant toutefois en dernier recours avec un autre truc Moldu. Y’avait des risques que ça marche pas.

Elle repensait d’ailleurs à ce que le médecin lui avait dit à la consultation, après l’échographie.

« Vous avez pris la contraception d’urgence ?»

« Oui »

« Ah, vous avez pas eu de chance »

« …oui »

Pas de chance, oui. Fallait bien des gens pour faire baisser les statistiques d’un produit. Manque de bol c’était tombé sur elle. La preuve qu’on pense que ça n’arrive qu’aux autres, jusqu’au jour où…

La douleur se calma lentement comme elle pensait à autre chose, mais c’était sûrement aussi dû à ce qu’on lui avait donné. L’infirmière arriva d’ailleurs peu après et leur demanda comment elles se sentaient. Ca allait mieux pour toutes les deux. Elle dit quelque chose puis repartit en fermant la porte derrière elle.

Light soupira et se dit qu’il faudrait peut-être stimuler un peu l’action des médicaments. Elle se leva donc avec précautions et s’enferma dans les uniques toilettes de la chambre. La pièce sans radiateur était glacée et le carrelage froid lui gela les pieds. Mais elle n’y allait pas pour lire un bouquin.
Elle ferma les yeux et attendit que quelque chose se passe, mais rien. Elle soupira.
La jeune femme avait regardé des forums sur internet, des femmes qui avaient elles-mêmes subi la même chose et qui faisaient part de leurs témoignages. Selon elles, il fallait s’attendre à « ressentir » l’expulsion de l’œuf, signe que Light guettait désespérément.
Mais quand elle ressortit, il n’y avait rien eu que du sang.

Elle se blottit à nouveau dans ses couvertures et ferma les yeux. Ce n’était pas dans sa nature de faire ça…de renoncer à quelque chose de si important. Certes, elle avait l’âge d’élever un enfant, elle l’avait déjà fait…pour Dreith. Mais comment pourrait elle se regarder en face, le regarder en face alors qu’elle n’avait même pas été capable de protéger la seule personne au monde qui comptait ?! Comment aurait-elle pu Le « remplacer » sans se donner envie de vomir pour un acte aussi horrible ?!
De toute façon, elle ne voulait pas, elle ne voulait plus d’enfant. Elle avait déjà trop de peine à endosser jour après jour avec la perte de Dreith pour en assumer une autre. Et puis, comment aurait-elle pu élever un enfant en étant dans la résistance, avec tant de dangers autour d’eux ? Pourquoi aurait-elle gardé le fruit d’une simple manipulation pour des informations ?!

Elle n’imaginait pas fonder une famille heureuse un jour, dans un foyer chaleureux avec un homme qui la ferait sourire. Alors comment garder l’enfant d’un ennemi qui avait juste servi à la renseigner ?
Qu’est-ce qu’ils auraient pensé ?
Elle n’avait aucun mal à imaginer ce que Sheppard aurait dit. Il aurait sauté sur l’occasion sans se priver, la traitant de tous les noms, sûrement de traînée qui ne faisait que se divertir en passant du bon temps avec le camp ennemi, qu’elle-même était une traîtresse et qu’elle les trahirait comme elle les avait trahis.

Non, elle n’avait pas le choix. Elle devait s’en débarrasser. Il n’y avait pas d’autre solution. Et puis, elle avait haï cette chose dès les premières semaines, parce qu’elle l’affaiblissait, la rendait malade comme un chien du lever au coucher, diminuait sa magie.

Mais…quand elle avait vu ce point informe sur l’échographie…elle avait ressentit quelque chose au niveau du cœur. Comme de l’amour… de l’amour pour cette chose qui lui rendait la vie impossible.
Cette chose qui faisait partie d’elle. Cette chose qui commençait déjà à se développer en elle.
Une question morbide lui était venue et depuis elle se demandait si ça aurait été un garçon ou une fille. Son esprit lui-même semblait vouloir la culpabiliser.
Une profonde tristesse succédait au soulagement d’en être enfin débarrassée.

Car c’était une vie à laquelle elle décidait de mettre fin. Certes, l’embryon n’en serait même pas conscient…mais elle, si. Il était déjà vivant d’une certaine manière. Et elle décidait d’y mettre fin avec cette démarche.
Elle qui considérait que la Vie était si précieuse…Pourquoi fallait-il donc qu’elle prenne une décision aussi horrible ? C’était tellement contraire à ce en quoi elle croyait…mais elle n’avait pas le choix…Il fallait le faire. Pour le bien de tout le monde.

La douleur était presque inexistante à présent, elle n’était plus aussi intense qu’auparavant et s’apparentait à celle normalement ressentit lors de ses cycles.
Light soupira à nouveau et attendit que l’autre soit ressortie pour se rendre à nouveau aux toilettes dans l’espoir de guetter un signe favorable à ce qu’elle avait lu sur la toile. Avec un peu de chance…

Cette fois, elle resta plus longtemps, en essayant de discipliner ses muscles pour tenter d’aider à l’expulsion de tout corps qui voudrait bien dégager de là, que ce soit des vaisseaux ou quoi que ce soit d’autre.
Elle allait abandonner quand elle ressentit quelque chose d’inconnu à sa connaissance, quelque chose d’anormal.
La jeune femme eut la sensation que quelque chose se passa, comme si elle avait doucement recraché un de ces bonbons arlequins, une sorte de petite poche globuleuse. Elle ne sut pas très bien mettre de comparaison claire là-dessus, elle savait juste que rien de comparable ne lui était jamais arrivé.

Elle tenta de discerner quelque chose comme les autres avant elles l’avaient décrit, mais elle n’avait jamais vu autant de sang, si bien qu’il lui fut impossible de distinguer quoi que ce soit, quand bien même il y aurait eu quelque chose à voir.


Light laissa passer un peu de temps et retourna plusieurs fois aux toilettes en ressentant à plusieurs moments la même étrange sensation, ce qui la conforta dans l’idée et l’espoir que l’intervention aurait fonctionné sur elle.
Il était onze heures. Elle se recoucha et regarda les flocons tomber sur le fond de ciel grisâtre qu’elle pouvait apercevoir sur la partie claire en haut de la vitre à côté de son lit.
Le temps fila lentement, mais cette fois Light était à l’aise. Elle ferma les yeux et se laissa doucement sommeiller, rassurée.

L’infirmière arriva dans les dix minutes qui suivirent et demanda à chacune comment elle se sentait, s’il y avait eu des pertes de sang, comment elles évaluaient la prise en charge de la douleur, si le médicament avait été efficace. Elle termina son interrogatoire en leur demandant si elles voulaient un petit déjeuner, ce à quoi Light répondit tout de suite positivement sans se faire prier.
Elle mourrait de faim. C’était la première fois depuis des semaines qu’elle avait envie d’engloutir un énorme croissant, un pain au chocolat, un chocolat chaud, n’importe quoi d’extrêmement consistant et nourrissant.

On leur apporta un plateau chacune avec une miche de pain rond, une petite barquette de confiture à la cerise, un peu de beurre, un couteau et une tasse d’eau chaude ainsi qu’un pichet d’eau froide. Light secoua son sachet de café en poudre et le dilua avec sa cuillère, goutta, fronça le nez, et déversa les deux sachets de sucres dans sa boisson.
Elle engloutit presque à la suite son pain et son beurre en sirotant son café avec délice. Jamais elle n’avait autant apprécié un petit déjeuner de sa vie.
Après toutes ces semaines à demeurer couchée comme une loque avec l’envie de vomir tout ce qu’elle avait mangé et même ce qu’elle n’avait même pas mangé, elle pouvait enfin déguster quelque chose sans éprouver la moindre nausée.

Il ne resta bientôt dans son plateau que des miettes de pain, la confiture et un peu d’eau fraiche au fond du pichet, guère plus.

Elle soupira de contentement et se redressa sur le dossier remonté du lit, l’air enfin plus serein. L’épisode des dix douloureuses minutes semblait bien loin et le fait de saigner et de ne plus éprouver de gêne à manger la rassurait. Elle espérait juste que ce n’était pas qu’un effet des médicaments et que le traitement avait bien fonctionné mais en réfléchissant elle parvint à conclure que les anti-nauséeux devaient avoir été métabolisés par son organisme depuis belle lurette.

Une asiatique entra dans leur chambre. Elles ne la connaissaient pas.

« Bonjour, je suis le médecin, il faudrait que vous veniez avec moi pour l’échographie, chacune votre tour »

Elle laissa la blonde y aller en premier et resta seule dans la chambre. Le petit copain ou « l’ami » était parti elle ne savait où depuis un moment.
La sorcière regarda l’heure. Onze heures et demi. Bien, elle ne tarderait pas à sortir d’ici. Et surtout à savoir si elle était tranquille ou pas avec cette histoire.
La Moldue revint quelques temps après et Light lui demanda si ça avait marché pour elle.

« Oui » sa voix trahissait son soulagement. « Je suis contente que ce soit enfin fini »

« Je comprends » admit Light avec un sourire. « Bon, j’y vais…croisons les doigts »

Light sortit dans le couloir et entra dans la pièce qu’on leur avait désignée à toutes les deux. L’asiatique lui fit signe d’approcher de l’espèce de dispositif matelassé où elle dû s’installer, pour la troisième fois en moins d’une semaine. Elle n’avait jamais été autant suivie par un gynécologue qu’en cette période. Et encore, pour les deux consultations précédentes elle avait eu droit à un homme avec une étudiante. Elle avait décroché le pompon et avait accepté de servir de cobaye à la nouvelle avec bon cœur.

C’était n’empêche assez bizarre. Mais bon, elle s’y faisait, elle savait que les Français étaient reconnus quand il s’agissait de la médecine. Et ils expliquaient assez simplement pour qu’ils réussissent à se faire comprendre.
Elle-même avait quelques notions, mais elle tâtonnait assez avant de faire une phrase.

Cette fois, l’écran d’échographie ne révéla aucune masse noire correspondant à la présence de l’embryon ; il n’apparut que des dégradés de gris.

Ca avait fonctionné ! Elle n’était plus enceinte !

Elle demanda confirmation au médecin qui lui répondit positivement.
Light se rhabilla et s’installa à son bureau alors que l’asiatique lui faisait une prescription à mettre en place dès le jour même. Elle hocha la tête, la remercia et revint dans la chambre.

« Alors » Lui demanda la blonde. L’homme était de retour à son chevet et elle s’était recouchée.

« C’est tout bon » Répondit Light avec un sourire qui laissa transparaître son soulagement.

Elle rangea sa prescription et regroupa ses affaires. Contrairement à sa compagne de fortune, elle se sentait prête à décamper d’ici depuis un bout de temps ! Elle allait partir d’ici sur le moment, après avoir refait son lit.

« Bon, j’y vais. Bon courage. »

« Au revoir »

Elle enfila son manteau, balança son sac à dos sur son épaule et sortit de la chambre en refermant la porte doucement.
La sorcière alla frapper une dernière fois au bureau de l’infirmière pour la prévenir qu’elle partait puis elle se rendit à l’accueil pour régler ce qu’elle devait à l’hôpital, le dossier aidant.

Elle s’enroula le cou dans son écharpe et sortit sous la neige en poussant un soupire de soulagement et disparut au coin d’une rue. Une fois rentrée en Angleterre, elle devrait prendre rendez-vous chez un médecin vingt et un jour plus tard pour vérifier que tout soit revenu dans l’ordre.
Ainsi s’était déroulée sa matinée.






Recroquevillée dans la paille, son sac sous sa tête, Light éclata en sanglot. Elle s’était sentie si seule dans ce lit d’hôpital, si abandonnée, tellement livrée à elle-même.
Comme toujours, elle avait réglé ses affaires seule…car quand on est seul, personne n’est là pour nous tenir la main et nous dire que tout va finir par s’arranger.

Si elle avait décidé de mener cette grossesse à terme, au moins elle n’aurait plus été si seule…
Elle secoua la tête. Non. Elle n’aurait pas pu. Même sans s’en défaire par cette méthode, elle aurait été obligée de l’abandonner, de le confier à des inconnus. Et ça n’aurait pas été bien. Ca n’aurait pas été correct de confier son fardeau à quelqu’un d’autre, de participer à l’arrivée d’un nouvel orphelin…de faire connaître à un enfant ce qu’elle-même avait été forcée de vivre.

Le vent fit craquer un peu plus le bois de la grange en répandant une froideur un peu plus accrue au creux de son lit de fortune.
Elle avait été encore trop faible pour transplaner. Et puis elle préférait reprendre un peu de forces pour ne pas faire soupçonner à l’Ordre que quelque chose était arrivé.

Elle regarda sa main bandée à travers ses larmes et se mordit la langue. Avec un peu de chance, l’enfant n’aurait même pas pu arriver à terme. Enfin…de la chance… Ce problème était résolu, mais celui-là restait bien présent.

La jeune femme remonta un peu plus son manteau sur ses épaules et ferma les yeux. Elle partirait peut-être demain.
En attendant, elle devait essayer de ne plus penser, de laisser cette journée là où était sa place.

Toutes ces semaines de cauchemar appartenaient désormais au passé.

Enfin.



Mais jamais elle n’oublierait.
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Sacrifice humain [SOLO-passé]

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