♠ Date de naissance du joueur : 12/11/1988 ♠ Âge du joueur : 35 ♠ Arrivé sur Poudnoir : 31/12/2012 ♠ Parchemins postés : 72 Mary Eccleston
| Sujet: Mary Eccleston Mer 2 Jan - 11:06 | |
| .. | MARY ECCLESTON (ft. Karen Gillan) » SURNOM(S) : A part « Eh, face de boursouflet ! » de la part du grand brun devant le nez duquel elle avait chipé la dernière part de tarte à la citrouille, non. » NÉ(E) LE : 12/11/1989. » LIEU DE NAISSANCE : Londres, Angleterre. » ÂGE : Quinze ans. » ANNÉE À POUDLARD : Cinquième année. » ORIGINE(S) & NATIONALITÉ : Anglaise. » SANG CERTIFIÉ COMME : Pur. » BAGUETTE : 25cm, en bois de cèdre, contenant un fil de crin de Sombral. Importée de France. » ANIMAL DE COMPAGNIE : Juste un petit hibou brun assez piteux, Tickles. » PATRONUS : Un Scroutt à pétard Une abeille.
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» FAMILLE : Mary a grandi dans une famille de sorciers pure souche, établie à Londres depuis des générations. Ses parents occupent des postes prestigieux au Ministère de la Magie, manœuvrant pour y garder leurs places sous chaque mandat qui passe (il n'auront été en disgrâce que pendant une brève période, sous celui de Scrimgeour). Son père a étudié à Poudlard, chez les Serpentard comme il se doit ; sa mère, bien qu'anglaise, a été admise à Beauxbâtons, un choix éducatif exotique et sophistiqué duquel elle tire beaucoup de fierté. La baguette magique de Mary vient d'ailleurs du fabricant local : quoi de plus élégant pour sa fille, en effet, qu'une baguette d'importation ? Mary a également un frère, plus âgé, en dernière année à Poudlard et proche des idéaux de leurs parents, eux-mêmes extrêmement voisins de ceux prônés par Voldemort. La jeune fille ne sait pas précisément si tous trois sont Mangemorts, mais ils sont mêlés de près ou de loin aux agissements de ce dernier, cela paraît certain.
» AMITIÉ / RIVALITÉ : Bien qu’elle ne soit pas extravertie à proprement parler, Mary est assez amicale, et relativement appréciée des autres élèves. Cependant, son caractère secret rend compliquées les socialisations plus poussées. [Relations plus détaillées à définir.]
» QUALITÉ(S) : Discrète - Curieuse – Bon esprit d’analyse - Morale. » DÉFAUT(S) : Fière – Hésitante – Secrète, voire menteuse – Un peu trop rat de bibliothèque pour être véritablement populaire. » RÉGIME DE TERREUR : Officiellement, Mary est en faveur du régime instauré par le Seigneur des Ténèbres. Officieusement, si elle ne fait rien de concret pour le combattre, elle le vomit viscéralement. » NÉ MOLDU : Malgré la pureté de son sang, Mary n’a rien contre les nés moldus, les cracmols, les moldus, les vampires et les autres dizaines d’autres choses que le Lord Noir veut voir exterminées. Comme elle n’est pas complètement idiote, elle se garde toutefois bien d’en parler ouvertement. » AMBITIONS : Comme beaucoup d'enfants de son âge, Mary a quelques difficultés à se projeter véritablement dans l'avenir. Si elle laisse son esprit vagabonder en ce sens, cela dit, elle s'imagine "libre" (si vague que cela soit à ses yeux...). » CARACTÈRE : Mary est une jeune fille discrète et studieuse, appliquée dans ses études comme dans ses loisirs, employant un vocabulaire qui ne paraît pas convenir à son âge. Une jeune fille modèle. Elle renferme cependant plus de colère qu'un être humain peut normalement en contenir.
Secrètement révulsée par le régime, qu'elle voit comme une prolongation de la discipline de fer que ses parents lui ont depuis toujours imposée, son obéissance apparente ne dissimule que défiance et dégoût. Elevée dans une ambiance bourgeoise où chacun reste maître de soi, baignée dans une atmosphère de fascination pour la Légilimancie et l'Occlumancie, la dissimulation et le secret sont pour elle une seconde nature. Paraître approuver une opinion qu'elle réprouve, feindre le respect, l'amitié ou la déférence sont des procédés desquels, malgré son jeune âge, elle est déjà tristement familière. Si elle est en apparence plutôt gaie, intérieurement, elle a tendance à être mélancolique, parfois nostalgique d'un amour d'enfance perdu qui a beaucoup à voir avec son rejet du régime actuel.
Cathy a de longs cheveux noirs, au vent, des cheveux flous qui font mal au ventre quand on les regarde, parce qu'ils sont longs et beaux.
- Attends-moi !
Mary court très vite, mais Cathy est toujours plus rapide. Elle caracole devant, le fil de son ballon d'anniversaire à la main, et le ballon semble voler derrière elle et courir aussi pour la rattraper et, comme Mary, n'y arriver jamais.
- Attends !
Mary est hors d'haleine ; ses souliers vernis lui font mal. Cathy s'arrête sous le grand chêne, seul au milieu du champ, et rit sans pouvoir s'arrêter, rit pour rire, rit pour se moquer, mais c'est un rire gentil, flûté, et Mary fait le clown en se traînant plus encore pour qu'il ne s'arrête pas. Elle aime l'entendre rire. Elle aime la regarder. Ca lui fait mal au coeur et chaud au ventre, tout à la fois. Cathy essuie la goutte de sueur qui perle sur le front de Mary, lui sourit et partage avec elle un Chocogrenouille qu'elle a chipé sur le buffet du goûter. Elle s’assoient sous le grand chêne et mangent sans rien dire. Puis soudain :
- Pourquoi ton frère m'a traité de Sang-de-Fourbe, l'autre jour ?
Mary se fige, avale difficilement :
- Laisse tomber.
- Mais ça veut dire quoi ?
Mary pense à sa mère qui ne voulait pas qu'elle vienne au goûter d'anniversaire de la petite voisine, à combien elle doit insister à chaque fois qu'elle veut venir jouer ici, à tout le mal que ses parents disent des parents de Cathy et auquel elle préfère ne rien répondre.
- C'est des conneries, tout ça, dit Mary d'une voix rauque, comme un secret, une bravade. Ca veut rien dire. Laisse tomber.
Cathy hausse les épaules et sourit. Elle a lâché son ballon d'anniversaire sans faire exprès, et il s'est emmêlé dans les branches du chêne au-dessus d'elles ; on peut le voir encore en levant la tête, et les inscriptions mouvantes qui dansent à sa surface : Catherine, 8 ans. Elle se tourne vers son amie et s'exclame :
- Tu veux être mon amoureuse ?
Les entrailles de Mary fondent, si fort qu'elles lui font mal.
- Ok, murmure-t-elle.
Cathy lui claque une bise à la commissure des lèvres, se lève d'un bond et recommence à courir :
- Attrape-moi, attrape-moi !
Mary se lève aussi, laisse les pensées familiales désagréables, laisse la fatigue, laisse le ballon envolé sous le chêne et regarde les cheveux noirs de Cathy qui, déjà, volent derrière elle. Elle prend son élan et recommence à courir.
- Entre donc, Mary, ne reste pas plantée sur le seuil.
- Oui, Père.
La toute jeune fille referme la lourde porte de bois du bureau derrière elle.
- Assieds-toi.
Elle prend place sur le fauteuil ouvragé, face à son père. Derrière la stature - haute, sombre, légèrement rigide - de ce dernier se tient la bibliothèque. C'est la seule chose que Mary aime dans la pièce : les livres richement ouvragés, pleins de merveilles et d'horreurs, aux titres aussi évocateurs que Ombrages du passé, Précis de créatures exotiques, Senteurs et parfums en herboristerie enchantée ou Histoire commentée des Sortilèges dits Impardonnables. Au fond à droite, derrière le guéridon qui, elle le sait, referme divers crus de Whisky Pur-Feu, Mary distingue un rayonnage de livres aux couvertures noires, celui que son père préfère, sur ce qu'il appelle les "Arts de l'esprit". Il ne cesse d'en parler. Mary a le sentiment qu'elle savait épeler "Légilimancie" avant d'écrire "maison" ou "carotte". Son père lui tend obligeamment une tasse de thé, et elle trempe ses lèvres dedans. Il est trop fort.
- Si je t'ai fait mander, c'est pour que nous discutions ensemble des évènements survenus récemment. Vois-tu de quoi je veux parler, Mary ?
- Je crois, Père.
Il boit une gorgée de thé, passe ses doigts le long de ses favoris grisonnants :
- Eh bien ?
- Vous voulez parler de la victoire sur Poudlard et de l'émeute de Londres. Vous voulez parler de Vous-Savez-Qui.
- Le Seigneur des Ténèbres, Mary.
- C'est cela. Le Seigneur des Ténèbres.
Elle a parlé d'une voix douce, obéissante. Son père se ressert du thé.
- A la rentrée, comme tu le sais et s'Il le veut, tu iras à Poudlard. L'école aura changé. Le monde aura changé. Ce qui se prépare est infiniment plus conforme à ce que ta mère et moi avons toujours souhaité, à l'avenir que nous appelions de nos vœux pour ton frère et toi, Mary, le comprends-tu ?
- Oui, Père, je le comprends.
- En es-tu heureuse, Mary ?
Elle ment :
- Oui, Père.
Il caresse ses favoris d'un air pensif.
- Bien sûr, il y aura des... changements susceptibles de t'affecter, tu dois le comprendre. De l'ordre doit être remis. L'ordre du sang.
Mary ferme brièvement les yeux et, lorsqu'elle les ouvre à nouveau, un sourire étire ses lèvres.
- Cela concernera toute sorte de gens, mais tous sont les mêmes. Tu ne dois pas te préoccuper de leur sort, Mary, sais-tu pourquoi ?
Elle récite :
- Car ce sont des inférieurs. De la même façon qu'il y a les humains et les animaux, il y a les Sangs Purs et les sangs gâtés.
Les mots sonnent creux à ses oreilles, un discours vide, sans signification, extrait de la logorrhée qu'elle a subi tant et tant de fois. Mais son père semble satisfait. Il reprend :
- Lorsque je veux dire que cela est susceptible de t'affecter, je fais référence à des gens que tu pourrais connaître, Mary, j'imagine que tu le comprends. Joues-tu encore avec cette... enfant du couple Earnshow ? Catherine, me semble-t-il ?
Mary ment encore :
- Qui donc ?
Son père fronce les sourcils : elle passait tant de temps avec cette Catherine, il est impossible qu'elle l'ait oubliée. Mary insiste pour qu'il comprenne bien :
- Je ne sais pas de qui il s'agit.
Un mince sourire étire alors les lèvres de l'homme.
- Bien... Très bien, Mary. Très bien.
Il détaille sa fille avec une fierté nouvelle : son visage rond d'enfant, ses longs cheveux roux sagement coiffés, son air appliqué et attentif. A un détail, cependant, il fronce les sourcils :
- Tu ne bois pas ton thé ? Il ne te convient pas ?
- Si, bien sûr. Il est excellent.
Mary reprend sa tasse et avale le breuvage infâme. Jusqu'à la dernière goutte.
Le cœur de Mary bat à ses tempes tandis qu'elle descend la ruelle. C'est, à chaque fois, le rush de la désobéissance, de la peur et de la défiance entremêlées. Elle pense à toutes les lettres de Cathy cachées sous la pierre creuse de la cheminée de sa chambre, tous ces parchemins un peu cornés qui commencent par Chère Mary et s'achèvent invariablement par une formule sentimentale exaltée, comme Je t'embrasse, et toutes mes pensées vont vers toi ou Tu me manques tant qu'il me semble ne plus pouvoir respirer, ou encore J'aimerais mieux être changée en lutin de Cornouailles que ne jamais te serrer dans mes bras à nouveau. Elle pense aux lettres exaltées qu'elle-même écrit et dissimule sous l'encorbellement de la cinquième bicoque de cette ruelle, toutes les semaines depuis des mois. Elle presse le pas, se hâte, avide de découvrir une nouvelle missive. Mais lorsque ses doigts fouillent le recoin secret, ils ne rencontrent que du vide. La semaine suivante, il n'y a rien non plus. Pire : sa lettre à elle n'a pas été relevée.
Mary sait pourquoi, et cela n'a rien à voir avec une peur de l'abandon ou du désamour de Catherine. Cela a tout avoir, en revanche, avec les titres de presse qui s'étalent à la une des journaux que sa mère déplie chaque matin : Commission du Sang : L'ordre enfin rétabli chez les sorciers, ou encore La Commission de Sécurité au service des intérêts de la Nation. Elle espère simplement que l'absence des lettres de Cathy signifie qu'elle a pu fuir. Elle ne le saura jamais.
Le parchemin est soigneusement exposé, dans un cadre d’argent, sur le bureau du père de Mary au Ministère.
Bulletin scolaire de l'école de sorcellerie Poudlard pour l’année 2003-2004 Mary Eccleston, 4ème année.
Histoire de la Magie : Optimal. Métamorphose : Effort Exceptionnel. Sortilèges : Effort Exceptionnel. Défense Absolue : Optimal. Magie Noire : Effort Exceptionnel. Botanique : Effort Exceptionnel. Potions : Optimal.
Il y a une légère trace humide sur le papier, en bas à droite. Sans doute une fiole qui a coulé. Ou un crachat. On ne peut pas savoir et, de toute façon, ça ne se voit presque pas. QUI EST DERRIÈRE L'ÉCRAN ? |
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