Il n'y avait pas trente-six solutions : il fallait aller tout raconter au Ministère. Assis devant un bon remontant, dans un bar du Chemin de Traverse, James avait tourné et retourné le problème ; il avait fui le quartier de Hyde Park où avait eu lieu la rencontre avec John Sheppard, et, loin de l'adrénaline du duel, tout l'aspect critique de sa situation lui avait sauté aux yeux : il venait de violer le secret magique, et de rater la prise d'un des hors-la-loi les plus recherchés du pays. Il aurait dû – il s'en rendait compte à présent – faire mine de ne pas connaître cet homme, alerter le Ministère, et se contenter de le garder à l’œil le temps que les personnes qualifiées pour l'arrêter arrivent... Alors, Sheppard serait derrière les barreaux, grâce à lui. Mais il avait cru pouvoir l'arrêter seul, et s'était lourdement trompé ; le Ministère aurait du travail pour faire oublier les sorts qu'il avait échangés avec l'Indésirable, et les résistants seraient certainement plus que jamais sur leurs gardes. Les réflexions du juriste le menaient toutes au même point : il risquait d'avoir des ennuis, mais son devoir était d'aller signaler sa rencontre avec Sheppard. Plus vite il irait, mieux ce serait. Il termina son verre d'une gorgée, jeta une pièce sur la table, et transplana en direction du Ministère de la Magie sans trop savoir à qui s'adresser.

William Avery. Lorsqu'il réapparut dans l'Atrium du Ministère, il en avait pris son parti : il essaierait de voir le Directeur de la Justice Magique. C'était ambitieux, bien sûr ; l'homme était de ces hauts responsables qu'il n'était pas facile de rencontrer, surtout lorsqu'on n'était qu'un simple employé... Mais l'affaire le concernait au premier chef, et le nom de Sheppard devrait le décider à accorder une entrevue à un obscur subordonné.
La secrétaire du Directeur ne l'entendait pas de cette oreille. Elle devait être habituée à rembarrer les importuns, et elle commença par demander à Eccleston s'il avait rendez-vous. De toute évidence, elle avait peine à croire que cet homme à la mine patibulaire était bien un juge du Magenmagot, et elle n'avait pas tort : les mains et le visage de James étaient égratignés, et le coup de poing administré par Sheppard lui avait à moitié fermé l'oeil gauche. Il n'avait pas pris le temps de se soigner et avait davantage l'air d'un voyou que d'un magistrat. Lorsqu'il répondit n'avait pas rendez-vous, elle prit un ton glacial pour lui expliquer que Monsieur Avery était trop occupé pour le recevoir, et qu'il avait un créneau pour le jeudi suivant.

-Mais il sera trop tard ! protesta le juge. Je dois le voir tout de suite. Je sais qu'il est très pris, mais dites-lui que John Sheppard a été repéré, je vous prie.
-Attendez ici, ordonna sèchement la secrétaire.

Elle se leva à contrecœur, manifestement certaine qu'elle allait se faire mal recevoir par le patron ; elle gratifia James d'un regard acide tandis qu'elle frappait trois coups légers à la porte qui reliait son bureau à celui d'Avery. Elle passa quelques instants dans le saint des saints, puis sortit en annonçant, légèrement radoucie :

-Monsieur Avery va vous recevoir. Par ici.

James la suivit, la gorge sèche, et pénétra dans le bureau de William Avery, Directeur de la Justice Magique. C'était la première fois qu'il rencontrait le grand patron, et, très franchement, il aurait préféré que ce soit dans d'autres circonstances.

Voilà une journée qui était vraiment longue pour le directeur de la Justice Magique. Il venait de passer la matinée à trier, regarder et remplir des dossiers dont certains étaient de grandes importances et d'autre de moindre importance. D'un côté, il préférait éviter de laisser de la paperasse à son assistante. Douée pour grogner sur toutes les personnes tentant d'approcher du mangemort ou pour apporter encore plus de travail. Mais en ce qui concernait la paperasse, on pouvait pas dire qu'elle était très forte. Sympathique mais pas très futée la fille. D'ailleurs, William se demandait encore comment elle avait pu être engagée comme son assistante et secrétaire personnel. Bon, elle avait des points positif comme son travail acharné et son dévouement sans faille pour son patron. Avery aurait pu lui confier les plus basses besognes qu'elle les aurait réalisé sans rechigner. Bon, bien sur le mangemort ne profitait pas continuellement de cette qualité mais il était sur que lorsqu'il était de mauvaise humeur, il passait les nerfs sur elle. Un punchingball en quelque sorte. La demoiselle savait bien que William, bien qu'homme de nature calme pouvait être imbuvable lorsqu'il était d'humeur bougonne. Et ça, ça pouvait arriver souvent.

D'ailleurs, ce jour là, le directeur de la justice magique n'était mais alors pas de bonne humeur. Marre des dossiers, marre du manque d'action et des problèmes à la chaine qui arrivaient. Le truc c'est qu'il n'y avait pas énormément de solutions à ça. Et s'occuper des dossiers, ça commençait à bien faire. L'Ordre commençait à vraiment refaire surface et la capture de deux mangemorts ne serait surement pas leur dernière action. Alors William devait réfléchir. Il devait organiser les choses, placer des patrouilles mieux formées, faire des arrestations plus nombreuses. Au moins, ça ferait moins de Hors-la-loi sur le territoire. Si bien sur les manœuvres marchaient...

Plongé dans un dossier sur l'Ordre qu'un de ses informateurs lui avait donné, il entendit distraitement son assistante entrer dans le bureau, poser quelque chose sur un meuble au fond et de se diriger vers la porte. Sans relever les yeux de son actuel centre d'intérêt, il formula froidement une demande à la jeune femme.

"Je ne veux plus être dérangé.

-Bien monsieur Avery..."

Un instant, la jeune femme resta planté sur place devant la porte entre ouverte. Relevant son regard sur elle, il la dévisagea.

"Vous comptez rester combien de temps ici ? Vous n'avez pas de travail ?

-Heu... excusez moi monsieur." Bafouilla t-elle avant de disparaitre en refermant la porte derrière elle.

Une vrai cruche, oui. Bon sang mais pourquoi l'avait-on engagée celle là ? Oubliant déjà ce moment, Avery reprit intérêt pour ce qu'il lisait. Ce que lui rapportait son informateur était vraiment médiocre, il en attendait plus mais visiblement, William était entouré d'incapable...

Alors qu'il refermait son dossier, sa secrétaire entra de nouveau, un air vraiment mal alaise sur le visage. Si elle avait pu, elle se serait surement enterré sous terre. Pourtant William ne releva pas immédiatement les yeux, commençant à ranger mécaniquement son bureau. Une chose qu'il détestait, être littéralement submergé de paperasse. Il ne supportait pas ne pas retrouver ses affaires. Et en ce moment même, son bureau était un véritable foutoir. Avec précision, il arrangea ses dossiers, et une fois cela fait, il retourna un regard à la jeune femme qui n'avait encore rien dit. En fait, elle semblait avoir peur de prendre la parole et Avery fut donc obligé de le faire. Fort mécontent, sa voix était froide et dure.

"Il me semblait avoir demandé à ne pas être dérangé.

-Je... Je sais monsieur, mais il y a là un homme étrange qui dit vouloir vous parler de John Sheppard..."

Arquant un sourcil, le vieux mangemort fut d'un coup très intéressé par ce que lui disait la jeune femme. Si un homme tenait à ce point à lui parler d'un des plus dangereux nuisible du pays c'est qu'il devait avoir des informations de choix. Si ce n'était pas le cas, William ne se gênerait à aucun instant pour l'envoyer paitre ailleurs. Il n'avait pas que ça à faire non plus.

"Faites le entrer."

La jeune femme acquiesça avant de ressortir quelques secondes et revenir avec un jeune homme. Ça pour sûr, il avait une tête étrange, à croire qu'il venait de se battre à l'instant. Faisant signe à son assistante de sortir, il regarda l'homme devant lui, presque comme si il l'analysait, un regard droit et perçant, avant de lui adresser la parole.

"Asseyez vous. Votre nom et profession."

Il écouta la réponse de l'homme, toujours son regard froid posé sur lui, puis reprit.

"Bien, j'écoute ce que vous avez à dire."

Il avait intérêt à avoir des choses intéressantes dans ses poches, car sinon, il connaissait déjà la sortie.

Le jeune homme en face de lui semblait suspect. Premièrement, il était pour le moins très mal alaise, ce qui était assez logique. Mais son accoutrement faisait assez... tache. Des ecchymoses et des coupures ressortaient sur son visage, ce qui lui donnait un air vraiment malade, qui plus est, il était un peu palot... Bon, d'un côté, il se trouvait en face d'un mangemort qui pour une fois n'était pas de très bonne humeur. D'ordinaire, Avery était un homme calme et patient, mais la journée qu'il venait de passer diminuait ses capacités à attendre. Qui plus est lorsque des informations de taille allaient lui être révélé.

Généralement, William ne prenait pas la peine d'user de la politesse face à des personnes de moindre importance, et ce jeune homme était peu important. Juge du magenmagot certes... Seule chose intéressante venant de lui, le fait qu'il soit venu devant le directeur pour lui faire part d'information qu'il avait sur un des plus grands indésirables du régime. James Eccleston, il n'en avait jamais entendu parler, et si celui ci fournissait des informations médiocres, Avery n'aurait aucun scrupule à l'oublier. Il aimer éviter fréquenter les nuls... M'enfin, il écouta attentivement la suite.

Comme l'avait demandé le directeur de la justice magique, le jeune homme commença à raconter ce qu'il savait, ce qui eut pour effet d'intéresser un peu plus le mangemort. Intrigué, il s'avança un peu sur son siège, s'appuyant sur son bureau devant lui, le regard toujours plongé sur James. Il ne le lâchait pas d'une semelle. Hésitant d'abord, le jeune homme révéla peu à peu les informations qui était susceptible d'intéresser Avery. Avoir repéré John Sheppard dans le centre de Londres, à Hyde Park, c'était très intéressant... Au moins, voilà une information qui avait signification, surtout que visiblement, le jeune juge devant lui venait juste de le rencontrer. D'ailleurs, très bonne initiative d'être tout de suite venu le voir pour lui en parler. Un bon point pour lui, pensa le mangemort.

Près a continuer, Eccleston continua de parler, ne laissant pas le temps au directeur de la justice magique de répliquer. De toute façon, il n'avait pas grand chose à dire et préférait écouter la suite qui surement serait toute aussi intéressante. Et William ne fut pas déçu. Ou du moins, ne laissa rien paraître. Cependant, il était clair que suite aux paroles du juge, la tension commença à monter. Résumé rapide et surement complet, mais Avery eut l'impression qu'il manquait quelques détails. D'ailleurs, certaine choses posait problème au vieux mangemort, et ce n'était pas le mal alaise de James Eccleston qui allait l'empêcher de faire son travail. Toujours aussi froidement, gardant son calme, il commença à poser ses questions.

" Bien. Déjà monsieur Eccleston, je vous félicite d'être venu me voir immédiatement après avoir rencontré Sheppard, cependant, il aurait mieux valu pour vous de prévenir directement les autorités magiques plutôt que de vous lancer seul contre lui. "

Après une petite pause, surtout pour son interlocuteur que pour lui, William reprit. Le juge devait se douter que ça n'allait pas être aussi calme pour la suite. Déjà, le ton commençait à monter.

" Maintenant j'aimerais savoir monsieur Eccleston, votre combat avec Sheppard a t'il eut lieu devant des Moldus ? Qui plus est, vous m'avez même dit qu'un policier avait réussi à blesser l'indésirable juste avant de transplaner. J'aimerais donc savoir, quand est-il du secret magique ? "

La réponse commençait à s'immiscer lentement dans l'esprit du mangemort, et finalement, il se doutait que la réponse ne lui plairait pas du tout. James Eccleston aurait intérêt de faire attention à ses paroles car Avery n'était pas enclin à écouter les excuses d'un petit juge du magenmagot. Il avait tenté quelque chose pour arrêter un Hors-la-loi certes, mais il aurait dû soit réussir la capture, soit prévenir la police magique pour éviter des ennuis.

C'était décevant, à croire que le directeur de département qu'il était, et pas des moindre, n'était entouré que d'incapable, de peureux et incompétent. Il avait pensé un instant que ce gamin en face de lui allait ressortir un peu du lot mais malheureusement, ce ne fut pas le cas. William voyait très bien que James Eccleston transpirait littéralement de peur, c'était comme si un aura de malaise l'entourait constamment. Le juge n'osait pas regarder son patron et peut-être qu'il avait raison de ne pas le faire. Car il y avait comme un regard noir qui ressortait de son regard. Avery n'était pas content, il était même très loin de l'être vu les nouvelles que lui rapportait le jeune homme.

Vu le comportement de son interlocuteur, Avery comprit bien vite que les choses ne s'était pas soldé par une simple rencontre avec Sheppard. Et si le directeur de la Justice Magique avait posé la question, c'est qu'elle avait lieu d'être. Rien n'était plus important que le secret magique. Certes, les moldus n'étaient rien de plus que des êtres insignifiant bon à écraser, mais il en allait de la loi, point final.

Avec un certain calme, William écouta les explications du juge visiblement de plus en plus mal. Ce malaise ne faisait qu'accentuer le mauvais état de son visage. Ce qui était sur, c'est que l'indésirable ne l'avait pas loupé lorsqu'il s'était battu contre lui, a espérer maintenant que de son côté, Eccleston avait fait pas mal de dégâts sur Sheppard. Que le ministère ne soit pas le seul à s'en prendre plein la gueule. Mais comme prévu, les explications ne satisfirent pas le moins du monde le directeur de la Justice magique. Premièrement, les sorts qui furent échangés devant des moldus, c'était un très mauvais point, et si personne ne l'avait remarqué dans la rue où l'altercation avait eu lieu, c'est que ces moldus étaient encore plus stupide que des animaux. Lorsque le jeune homme énonça les sorts utilisé, Avery arqua un sourcil, amusé de voir que cet indésirable n'y était pas allé de main morte. Il fallait réellement accentuer les recherches pour venir à bout de lui. William n'osa pas imaginer les dégâts qui avait été occasionnés et en fait, il s'en fichait un peu.

Et lorsque James confirma ce sur quoi Avery était déjà sur, ce dernier ne fut pas surprit outre mesure. Il allait falloir faire quelque chose pour réparer les erreurs qu'avait commit le Juge en face de lui. Et une punition adéquate aussi serait intéressante à appliquer, histoire de lui apprendre un peu. D'ailleurs, le directeur se demanda un instant si il n'allait pas l'envoyer à Azkaban. Puis finalement, Avery se ravisa. Toujours le regard plongé sur James, le vieux mangemort se leva, fit mine de contourner le bureau pour venir se placer derrière Eccleston. Tout doucement, il posa une main sur l'épaule de celui ci, puis, d'un voix froide rompit le silence:

« Monsieur Eccleston, il semblerait que vous avez fait une grosse erreur, je me trompe ? Car en plus de ne pas avoir prévenu la police magique, vous avez laissé Sheppard s'enfuir et pire que tout, vous avez violé le secret magique, certes pas seul, mais vous êtes l'un des responsables. Savez vous ce qui est susceptible de vous arriver ? »

Bien sur, William posait là une question rhétorique. Si le jeune homme devant lui était juge, il était censé connaître la peine qui encourait suite à une telle violation. Lui laissant à peine le temps de répondre, Avery attrapa Eccleston par les cheveux et plaqua le visage de celui ci sur son bureau, joue contre la matière dure qu'était le bois. S'il avait eu mal, tant pis pour lui, le mangemort n'était vraiment pas content et là, il passait outre la politesse. Ce n'était pas non plus dans ses habitudes lorsqu'on le décevais de la sorte. S'approchant du visage de James, il lui murmura tel un serpent. Il n'était pas étonnant alors que le jeune homme eut peur pour sa vie.

« Vous mériteriez un aller simple pour Azkaban, un mot et je peux vous y envoyer. »

Laissant un petit blanc s'installer, il regarda le juge dans les yeux, lui intiment l'ordre de ne rien dire. Puis il reprit, déjà un peu plus calme.

« Cependant, je pense que votre aventure peut nous être utile. VOUS allez vous rendre utile ! »

Il lâcha violemment la tête du jeune homme et retourna s'assoir. Il laissa un petit instant à son interlocuteur pour reprendre ses esprits. Les explications n'allaient pas tarder, Avery avait eu une petite idée pour permettre au jeune homme de se racheter. Et encore, pas sur que le vieux mangemort décide de pardonner, il ne faisait pas non plus dans la gentillesse !

Le temps n'était pas à l'orage, mais l'humeur d'Avery était à peut près proche de cette comparaison. Il aurait foudroyé Eccleston sur place pour son incompétence voir même le tuer, c'était dire, il l'aurait torturé rien que pour le plaisir de passer ses nerfs sur quelqu'un. Bon sang, finalement il avait raison de penser que dans son département, il n'y avait pas grand monde à part un ramassis d'incapables... Néanmoins, le juge devant lui semblait vouloir tout faire pour se faire pardonner ses erreurs, voilà un bon chien, près à suivre son maitre et à baisser la queue. C'était peut-être pas un homme manipulable mais il semblait avoir la tête sur les épaule et comprenait bien que si il voulait s'en sortir et ne pas finir ses jours à Azkaban au bon plaisir de William, il devrait faire exactement ce qu'allait lui dire le directeur de la Justice Magique.

S'étant rassit, il regarda une nouvelle fois dans les yeux de son interlocuteur. Bien, il avait vraiment envie de ne pas finir avec les détraqueurs, une bonne chose pour lui car si il faisait une autre bourde, pas d'excuse valable cette fois, direction Azkaban, point barre. Avery n'était pas le genre d'homme à laisser une seconde chance si il estimait que la personne en face de lui n'en valait pas la peine, et actuellement, Eccleston ne trouvait pas grâce à ses yeux. La seule chose qu'on pouvait lui attribuer comme qualité, c'était sa fidélité au ministère et au régime. Un sourire mauvais vint étirer les traits ridés du vieux directeur, il avait une idée derrière la tête. Oh, ce ne serait pas exceptionnel non plus mais c'était une occasion à ne pas rater non plus. Un petit plus en quelque sorte pour montrer au pays que les indésirable n'étaient que des nuisibles bon à enfermer.

Se renfonçant dans son fauteuil, William Avery reprit la parole après avoir murement réfléchit à cette petite idée.

« Vous allez faire une interview. »

Lâcha t-il, laissant le temps à James de répliquer quelque chose. Bien sur, il n'y avait rien à redire la dessus, c'était en quelque sorte un piège, le directeur ne tenait pas à être interrompu dans ces explications, mais, on est mangemort ou on ne l'est pas.

« Vous allez parler devant la presse et dire exactement ce qui c'est passé à quelques détails près. Vous accentuerez bien entendu sur les blessures que vous à fait Sheppard. Enfin, vous comprenez bien ce que je veux dire par là. »

Il avait intérêt de comprendre oui, car cette fois, William n'avait pas envie d'être déçu. Le but était de montrer aux sorciers que les Hors-la-loi s'attaquaient à des innocents du ministère, à titre officielle bien entendu car officieusement, il en était tout autre. James avait intérêt d'omettre les bons détails et d'en rajouter, les temps n'étaient plus à ceux de la vérité, et ça, il devait bien le comprendre. Heureusement que le jeune juge semblait intelligent pour comprendre ce qu'attendait de lui le directeur de la Justice Magique.

« Me suis-je bien fait comprendre monsieur Eccleston ? »