Et encore un échec, il enchainait, des hurlements, ses yeux rouges comme le sang, témoignaient de son énervement, impossible de lui parlait sous peine de manger un cbr ( coup de boule rotatif ), du genre bien violent, t'as plus de mâchoire et mémé te donnera la soupe à la petite cuillière.
Haine et violence, passion et amour, rien à foutre au fond, le quidditch, c'était pour la gagne, alors il jouait uniquement pour ça, et pour le plaisir, parce que voler sur un balais, c'était quand même plaisant.
Mais que faisait Elia à ne pas descendre l'autre, elle se touchait dans un coin du terrain ou quoi ? Sérieusement, ils avaient que ça à faire les lions ? Ok ils avaient gagné, mais quand même, laisser à l'autre la possibilité d'attraper, sans H, jamais ! Non ! Son précieux ! A lui ! Pas touché le précieux !
Après tout, tout ce qui était doré pouvait être considéré comme tel non ?
Bref, reprenons, attrapeur, main, vif d'or, schéma simple en théorie, mais en pratique, allez vous le mettre où je pense, et tournez, si c'est pas assez douloureux, comme quoi, c'était peut être le seul moyen de réviser correctement, ou pas d'ailleurs.
« Viens là saloperie ! »
Et il reprit la course, arrivant au virage et tentant une ennième fois sa chance.
Mais la pétasse de Poufsouffle sortit d'un coup de bluff, avec mademoiselle la chance, le coiffa sur le poteau, comme par magie, dépité, H stoppa son balais, impossible de battre ces bouseux ? Nan mais c'était quoi ça …
Il descendit à grande vitesse vers le sol, où les blaireaux étaient rassemblés autour de leur attrapeur, seul soucis, ils avaient perdu, du moins, il semblait à H.
Une fois au sol, il ne serra la main d'aucun adversaire, marchant d'un pas décidé vers les vestiaires, alors que son équipe fêtait à moitié une victoire.
200-170 … petite victoire, et on ne rirait pas dans les vestiaires des rouges.
En tête du groupe, il entra le premier, ouvrant la porte avec hargne, et laissant ses compères le dépasser.
Une fois que tout le monde fut rentré, on referma la porte, il fit signe de la main à ses joueurs de s'asseoir, et ils devaient bien sentir que le capitaine était mécontent, pire, ivre de rage.
Il inspira une fois.
« Deux cents à cent soixante-dix … vous trouvez ça suffisant ? »
Pas de réponse, l'ambiance, n'était guère à la fête.
« Alors ouais on gagne … ouais on gagne mais face à quoi ? Poufsouffle les gars, l'équipe la plus nase de Poudlard, on gagne que de de trente points ... »
Il releva la tête et fixa Pablo et Sarah.
« Alors vous, rien à dire, vous avez fait votre match, et même plus, vous êtes les seuls. »
Son regard se tourna vers Levinson et Parch.
« Et vous là ? Vous foutiez quoi putain ? Pas un point ! Mais je vous ai pris pour quoi ? Des surdoués ? Levinson, t'as été super contre Serdaigle, mais là nulle … Et toi ... »
Il fixa Parch avec un air mauvais, foncièrement mauvais, et plein de rage comme si l'envie de lui péter un front était une évidence.
« TU TE PRENDS POUR QUOI PARCH ? »
La voix forte raisonna, de l'extérieur, on aurait pu croire à un massacre en règle.
« T'es qu'une merde ! Regardes toi … tu pètes plus haut que ton cul, tu te la joues alors que t'es pas foutu d'enquiller un point ? Casses toi de là avant que je te bute … »
Il ignora le poursuiveur, fixant désormais Elia, qui put sentir son ire depuis le banc.
« Je te faisais confiance … je croyais que tu allais me couvrir, même me prévenir que l'autre approchait … et puis quoi ? Trop lente ? Pas assez réactive ? »
Il se dirigea vers la porte, et donna un gros coup de poing dedans on entendit à la fois un craquement de bois et d'os.
« PUTAIN ! Tu me refais plus jamais ça Elia … plus jamais … la prochaine fois, je te le jure, sur ma tête … tu me refais ça, je t'empale sur la grille de ce PUTAIN DE CHÂTEAU DE MES COU****S ! »
Ensuite il se mit bien devant eux, droit, et ne s'attarda sur personne en particulier.
« J'ai merdé aussi, j'ai pas eu de bol … on a gagné, profitez en si vous voulez … c'est vous qui l'avez votre victoire, moi j'ai des trucs à régler, et notamment avec un certain Achille.
Bravo pour la victoire, on reparle de ça à l'entraînement ... »
Il se changea vite, et remonta au château, enfin plus précisément au Lac, il posa ses affaires à terre, et regarda l'étendue d'eau paisible.
Il fallait que tout ceci remonte, toute cette rage, tout cette frustration prenne forme, tombant à genoux, il cria, un cri de haine et de violence, tout ce que Crow voulait, et il aurait aimé être là, pour voir ça, et comprendre à quel point son apprenti avait ce qu'il cherchait tant.
Les mains du Gryffondor se crispèrent, il baissa la tête, c'était dans ces moments là, qu'il comprenait vraiment qu'il était seul.