L'après midi se poursuivait, c'était maintenant au tour du second dossier, Hugo Lawson, inconnu ou presque, un serviteur des ténèbres nouvellement arrivé en Angleterre, pas de recommandation spécifique, autant dire un pion jetable pour le régime.
Pas de métier magique particulier, l'entretien serait sans doute difficile.

Aussi, on appela l'intéressé à passer l'entretien, qui entra dans la pièce, fermant la porte derrière lui.
Laëti se leva, lui serrant la main et se présentant.

« Bonjours monsieur Lawson, Laëtitia Silverleaf, commissaire du sang, asseyez, l'entretien va débuter. »

Elle ouvrit son maigre dossier, chose à dire sur cet homme, elle commença donc à le questionner :

« Bien monsieur Lawson, quelle est selon vous la nature de votre sang, avez vous des papiers qui peuvent l'attester ? »

Gardant son air sérieux mais souriant, elle parcourut le dossier des yeux et reprit.

« Je vois dans votre dossier que avez étudié à Durmstrang c'est exact ? Pourquoi ne pas être allé à Beauxbaton, qui est l'école de magie française la plus réputée ? »

Des détails assez étranges, tout ceci ressemblait fort à une intrigue mal tournée, ce n'était pas monnaie courante, mais la plupart des personnes qui s'enrôlait dans les serviteurs avaient parfois un passé douteux, c'était le boulot de la comm' de déterminer si le tout était recevable ou pas.
Il fallait juger de la véracité des propos de cette personne à l'allure et aux origines presque douteuses.

En effet, on savait que la France était souvent opposée aux décisions anglaises, encore que la venue du Lord ait apaisé des tentions, il était rare de voir des français rejoindre les rangs du Lord, ou alors ceux ci étaient issus de famille puriste, et dieu sait qu'elle n'était pas nombreuses en France.

« Parlez moi de votre père et de votre mère, ainsi que de vos grands-parents. Ont ils exercé des métiers magiques particuliers, sont ils allés dans des écoles de magie spéciales ? »

La plupart des serviteurs des ténèbres se prétendaient sang-pur, et on voyait souvent le verdict sang-mêlé tomber à la commission, c'était monnaie courante, lui avouait clairement son sang, peut être était ce par dignité, ou par franchise, il était difficile de cerner ce genre de personnage, la racaille comme disait certain, Laëtitia préférait penser que ces gens voulaient mener une autre vie, loin des contraintes d'une vie répétitive, des envies de pseudo-liberté qui ne l'enchantaient guère.
Mademoiselle vivait comme il fallait, sa petite routine, ses entretiens, ses heures sup', et ça se limitait souvent à ce même refrain.

Enfin, elle ne le jugerait pas, tant qu'il disait la vérité, et qu'il y ait bien un ou deux sorciers dans sa famille, ce n'était pas le problème de la commissaire.
Elle l'écouta donc s'expliquer.

Celà faisait aujourd'hui 48h que j'avais traversé la Manche, quittant mon pays d'origine, ma famille et mon travail aux seins de la Police Magique française. Je considérais que mon avenir ne se jouait pas en France, mais là où les choses se passent. Je savais que je n'aurais jamais un statu correcte dans le monde de la magie dans l'hexagone, non pas car je n'avais pas la motivation ou même les compétences, mais car mes méthodes n'étaient pas les leurs. Sans être mauvais dans mon métier, j'étais qualifié de bourreau par mes collègues. De plus la politique française actuel n'était pas vraiment en accord avec mes idéaux, comparé à celle d'Angleterre dans laquelle je me retrouvais beaucoup plus ma façon de penser. C'est pour cela qu'il y a 2 jours, j''ai démissionné et décidé de m'installer en Angleterre, afin de défendre mes principes.

Pour le moment, j'avais élu domicile au Chaudron Baveur, pub situé au Chemin de Traverse, l'état de ce pub n'était pas des meilleurs et j'aurais préféré trouver meilleur logie, cependant pour le moment je ne pouvais me permettre, pour des raisons financières de me payer une chambre luxueuse.


Des bruits secs me tirèrent de mon profond sommeil. Ouvrant légèrement les yeux je m'empressas de les couvrir de mon bras, j'avais surement dût oublier de fermer les rideaux hier soir et le soleil m'attaqua fougueuse les yeux. Prenant quelques secondes pour m'habituer à la lumière, j'apperçus à ma fenêtre, un hiboux qui donnait des coups de becs a répétitions sur la vitre. Enfilant rapidement un pantalon, j'ouvris ensuite au hiboux qui s'envola et alla ce percher sur une chaise. Me doutant que j'avais reçu du courrier, je pris le rouleau de parchemin accroché à la patte du hiboux puis le lut. Ce fut sans surprise que je découvris que le Ministère souhaitait me convier à un examen de mon Sang. J'avais entendu dire que c'était un passage obligatoire pour tous Sorciers résistant en Grande-Bretagne. L'heure du rendez-vous, 14h30. J'avais le temps. Enfilant un T-shirt ainsi que ma robe de sorcier, je descendis en bas prendre un petit déjeuner à l'anglaise. Quitte à habiter en Angleterre, autant s'habituer à leurs coutumes.


Me réveillant en sursaut, je jeta un coup d'oeil à l'horloge, j'avais encore une demi-heure devant moi pour me présenter au Ministère. Mon estomac me pesais et je sentis avec dégoûts mon "BreakFast" remonter à nouveau, courant vers les toilettes, pour la 3ème fois, je vis des morceaux de saucisse et d'oeuf faire un plat dans l'eau. Ah ça c'était sur, dorénavant le matin ce sera pain beurre et rien d'autre. Me regardant dans le miroir, je coiffa mes cheveux avec précautions. Puis lorsque j'eux rassembler tous ce dont j'avais besoin, me dirigea vers la cheminée au flammes vertes.

"Ministère de la Magie"

Quelques secondes plus tard, je me trouvais au Ministère. Jetant un coup d'oeil à l'accueil, je remarqua non sans un sourire rassuré que la file d'attente était inexistante. Je me présenta et prévint que j'avais rendez-vous avez Mademoiselle Silverleaf. La vieille femme de l'accueil me répondit sans même me regarder de me rendre au 6ème étage, département de l'Ordre nouveau. Prenant donc l'ascenseur je pressa le bouton 6 et arriva à ce fameux 6ème étage. Un homme m'attendais puis me fit signe d'entrer dans une pièce. J'entra donc, refermant la porte derrière moi. Là une jeune femme se leva, puis me serra la main.

« Bonjour monsieur Lawson, Laëtitia Silverleaf, commissaire du sang, asseyez, l'entretien va débuter. »

Je m'assis donc alors que la comissaire ouvrait un maigre dossier qui devait, sans aucun doute être le mien. J'imaginais bien que dans ce bureau, beaucoups d'hommes et de femmes avaient dû trembler de peur, moi j'étais seulement quelques peu décontenancé, j'avais l'habitude de poser les questions, pas de subir l'interogatoire.

« Bien monsieur Lawson, quelle est selon vous la nature de votre sang, avez vous des papiers qui peuvent l'attester ? »

Si j'avais pu me permettre de garder le silence, je l'aurais fais sans hésiter, c'était un sujet qui était pour moi en quelque tabou, en effet, ayant toujours soutenu qu'il était de Sang-Pur, là je me trouvais devant une représentante du Ministère et ne pouvais donc pas me permettre de mentir, même si j'avait très honte de la tâche que comportait mon sang.

"Mon Sang est Mélée et effectivement j'ai des papiers pouvant l'attester, voici mon arbre généalogique."

D'une poche intérieur de ma robe de sorcier, j'en sortis ce fameux arbre généalogique, montrant avec véracité que j'étais issue de la famille Black. C'était ma fierté, êtres un descendants des Black. Seul cela compensait la honte que j'avais d'avoir une Sang-de-Bourbe de grand-mère maternelle.

« Je vois dans votre dossier que avez étudié à Durmstrang c'est exact ? »

"Oui.."

« Pourquoi ne pas être allé à Beauxbaton, qui est l'école de magie française la plus réputée ? »

"Je n'ai jamais posé la question à mes parents, c'est surement parce qu'ils pensaient que c'était à Dumstrang que je bénéficierais du meilleur enseignement."

C'est vrai que je ne m'étais jamais posé la question, pourquoi Dumstrang? Lorsque j'aurais l'occasion de revoir mes parents, ce sera certainement l'une des premières choses que je ferais. Mais pour l'instant je n'en étais pas là, les questions que lui posait cette Laetitia me portait à croire qu'elle tentait de trouver le moindre petit détail, c'était un commissaire très doué, ses questions étaient très pertinantes.

« Parlez moi de votre père et de votre mère, ainsi que de vos grands-parents. Ont ils exercé des métiers magiques particuliers, sont ils allés dans des écoles de magie spéciales ? »

Cette question là par contre je m'y attendais. En effet, afin de pouvoir vérifier l'authenticité des mes dires ainsi que de celui des documents que j'avais apporter, elle se devaient d'avoir d'autre preuve extérieur, au cas ou je mentirais et aurais truquer les documents, ce qui bien entendu, n'était pas le cas.

"Mon père, Arthur Lawson, étaient médicomage à l'hopital sorcier de Paris et a fait ses études à l'école de sorcellerie de Poudlard. Ma mère, Françoise Dubois a fait elle a fait ses études a Beaubaton et son travail fut de s'occuper de mon éducation. Du côté de mon père, mes Grand-Parent sont Gilderoy Lawson et Minerva Black. Du côté de ma mère, mon Grand-Père est Jean Dubois un sorcier et ma Grand-Mère Jeanne Delaporte... est une vulgaire Sang-de-Bourbe."

J'avais répondu avec la plus grande honnêteté aux questions qui pour le moment m'avais étais posé, et très franchement j'avais plutôt hâte que cette "entretiens" ce termine, n'étant pas habitué à être de ce coté là de la table lors d'un interrogatoire, cela me mettais décontenancé un petit peu.

Lawson avait un petit truc en plus des autres serviteurs, lui, il avait un coté honnête.
On les savait fourbe et pas toujours très facile lorsqu'il s'agissait d'être franc, lui n'avait pas l'air d'être une mauvaise graine, sans doute plus victime de la réputation de son métier qu'autre chose, Laëtitia était dans le même cas, on s'imaginait tous que le commissaire du sang était un fourbe qui ne cherchait qu'une chose, la preuve pour vous envoyer à Azkaban, il y en avait des comme ça, mais pas que, et heureusement.

Lorsqu'il répondit à la question sur Durmstrang, c'était en toute honnêteté, pour la qualité de l'enseignement ? Mauvaise réponse, Poudlard, Durmstrang et Beauxbaton étaient l'élite, mais si on connaissait cette école dans le nord, c'était pour la réputation, la magie noire était monnaie courante là bas, et oui, un descendant d'un Black à Beauxbaton, ça faisait plus sourire qu'autre chose, la réponse lui paraissait logique, des parents pro-régime à cent pour cent, pas la peine de chercher plus loin.

Il était curieux de constater qu'une fois les rôles inversés, les serviteurs avaient du mal, surtout lui, son passé de brigadier l'avait habitué à interroger plus qu'à être du mauvais coté du bureau, aussi, il avait l'air d'avoir hâte d'apercevoir la conclusion de cet entretien.
Un sadique aurait pris son pied à demander des précisions encore et encore, jusqu'à pousser Lawson à la crise de nerf, une chance pour lui, il avait une commissaire compréhensive et sympathique, aussi quand elle eut fini de noter, elle le regarda en souriant et lui dit calmement.

« Vous n'avez pas à stresser comme ça monsieur Lawson, ce n'est qu'une formalité. Inutile de vous morfondre pour cet entretien, si vous êtes clean et franc, il n'y aura aucun soucis. »

Gardant son sourire, elle lui demanda s'il voulait une boisson quelconque, elle prit un verre d'eau pour étouffer un peu plus cette soif qui l'attristait.

Ni une ni deux, dès les informations notées, elle envoya le dossier par la porte d'un coup de baguette avant de lui expliquer.

« Vos dires sont en cours d'examen et nous allons vérifier l'authentification de ceux ci, la procédure peut être plus longue que prévue vu que vous avez de la famille à l'étranger. »

C'était souvent le cas, pour les familles qui étaient dispatchées à l'étranger, il fallait prendre le temps de contacter les autres ministères et vérifier l'existence de tel ou tel personne.
C'était éprouvant tant pour la secrétaire qui devait courir, que pour celui qui passait l'examen, rester dans le bureau d'un commissaire n'était pas très amusant, sauf si le dit commissaire avait l'amabilité de ne pas se cantonner à son rôle de juge du sang.
Laëtitia était de ceux qui taillait volontiers la bavette pour passer le temps.

« Excusez de cette question qui n'a rien à voir avec l'entretien, mais je me demande ce qu'un homme comme vous fait ici. »

Elle but une gorgée de son verre d'eau et reprit.

« C'est vrai, vous avez trente ans, vous avez un passé de brigadier plutôt solide en France, pourquoi tout quitter pour venir ici en Angleterre ? »

Elle le dévora des yeux, et put agréablement constater qu'il était plutôt beau garçon, mais comme on disait, pas de ça au bureau.
Gardant son sourire amical, elle attendait des réponses à sa curiosité.

Lors de cette entretiens, j'avais étais tout ce qu'il y a de plus franc avec la commissaire, venant d'arriver en Grande-Bretagne et désirant rejoindre si l'avenir me le permettais obtenir le statut prestigieux de Mangemort, je ne pouvais de ce fait me permettre d'avoir une mauvaise appréciation à la suite de cette entretiens. Bien que j'avais dû pour la première fois de ma vie avoué clairement que dans mes veines, coulait le sang d'un Moldu. Pendant tout l'entretiens Miss Silverleaf avait pris soin de note tout ce que j'avais dis, lorsqu'elle s'arreter de gratouiller son parchemin, je compris que la première phase de l'entretiens, les questions, était terminé, ce qui d'un côté m'arrangeais, car le fait que l'ont me demandes de raconter ma vie me mettais quelques peu mal à l'aise.

« Vous n'avez pas à stresser comme ça monsieur Lawson, ce n'est qu'une formalité. Inutile de vous morfondre pour cet entretien, si vous êtes clean et franc, il n'y aura aucun soucis. »

Décidement, j'avais eu bien du mal à cacher mon malaise durant cette entretiens et cela semblait amuser la jeune femme que j'avais en face de moi qui souriant tout en me fixant.

"Disons, que c'est assez déconcertant de se trouver a cette place, tout en sachant que toute ma vie, j'occupais la vôtre."

Me proposant une boisson, je refusa d'un léger signe de tête tandis qu'elle se servait un grand verre d'eau, tout en envoyant le dossier me concernant par la porte, surement afin de le transmettre à sa secrétaire, d'un coup de baguette.

« Vos dires sont en cours d'examen et nous allons vérifier l'authentification de ceux ci, la procédure peut être plus longue que prévue vu que vous avez de la famille à l'étranger. »

Sur mon visage dût surement se lire l'impatience, en effet ayant apporté des documents non trafiqués et étais des plus franc, je ne m'imaginais pas devoir encore patienter dans cette seul. Ce qui logiquement me contrariais quelques peu. Je me garda le droit de rester silencieux, tout en faisant un signe affirmatif de la tête, signe que j'avais compris ce qu'elle m'avait dit.

« Excusez de cette question qui n'a rien à voir avec l'entretien, mais je me demande ce qu'un homme comme vous fait ici. C'est vrai, vous avez trente ans, vous avez un passé de brigadier plutôt solide en France, pourquoi tout quitter pour venir ici en Angleterre ? »

Je fus quelques peu surpris par cette question, pensant que l'interrogatoire était terminé, je me demandais, si c'est la curiosité de la sorcière ou de la commissaire qui s'exprimait. Néanmoins, je jugea dans le doute préférable de répondre, alors que je constatais que la dénommé Laetita me fixais avec insistance.

J'ai quitté la France parce que la vie là-bas ne me convenais plus, ou plutôt, ne m'a jamais convenu, voir autant de Sang-de-Bourbe à des postes importants me dégoûtes. Et depuis quelques années, l'Angleterre à un système politique en accord avec mes idéaux, contrairement au système français. Mes parents m'ont inculqué des principes et contrairement à eux, je ne supportes pas de vivre dans un pays ou mes principes sont jugées d'extrémiste par la plupart des gens.

"J'ai quitté la France parce que la vie là-bas ne me convenais plus, ou plutôt, ne m'a jamais convenu, voir autant de Sang-de-Bourbe à des postes importants me dégoûtes. Et depuis quelques années, l'Angleterre à un système politique en accord avec mes idéaux, contrairement au système français. Mes parents m'ont inculqué des principes et contrairement à eux, je ne supportes pas de vivre dans un pays ou mes principes sont jugées d'extrémiste par la plupart des gens."

Le sourire qui se dessinait sur la visage de la commissaire était tout autre, comme s'il y avait encore une pointe de démon en elle, elle n'osait pas l'avouer, mais elle avait une sainte horreur des français, comme beaucoup d'anglais d'ailleurs.
Ils étaient moins restrictifs au niveau du sang, et le régime en place là bas, c'était surtout du grand n'importe quoi, du point de vue de miss Silverleaf en tout cas, et il y avait une part de vrai.
Niveau sang, les familles puristes françaises, se contaient sur les doigts d'une main, et encore, les alliances avec des familles puristes d'autres pays n'étaient pas rare, autant dire qu'on se retrouvait vote avec un pays qui ne pouvait pour des raisons évidentes, guère supporter le Lord et son régime.

Lui semblait prétendre le contraire, et bien tant mieux, il ne s'en porterait pas plus mal.
Le mot extrémiste était un peu fort, même beaucoup, les frenchys en avaient plus rien à foutre qu'autre chose, des cruels insatisfaits et indécis.
Aussi, la procédure dura un peu plus longtemps que prévu, on parla de tout et de rien, surtout de rien, lorsqu'enfin, le dossier revint par la porte.

La commissaire l'attrapa et jeta un coup d'oeil rapide, avant de prendre les nouveaux papiers de sang de Lawson, elle prit la plume, la trempa dans l'encre et de sa belle écriture manuscrite, elle remplit les différentes rubriques.
Une fois cette formalité terminée, elle tendit le tout à son invité et ajouta.

« Voici pour vous, comme prévu, vous êtes bien sang-mêlé, tout est en règle, je vous souhaite une bonne journée et de réussir monsieur Lawson. »

Elle le salua donc, et il prit la porte avec ces papiers et ce qu'il avait amené, entretien terminé, la suite arrivait déjà.