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Cher (e) Sorcier (e),
Tu viens de débarquer dans un monde de la Magie subissant la dictature cruelle et sanglante de Lord Voldemort !
Un Monde où tout n'est que pouvoir, les faibles ne survivent pas ou suivent péniblement les forts.

Poudnoir est un forum qui se veut le plus réaliste possible ainsi la violence des combats et l'atmosphère de cette dictature est retransmise le mieux possible.
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comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ

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MessageSujet: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyDim 20 Fév - 22:39

Un silence pesant et inquiétant enveloppait les lieux. Nul n’aurait pu croire au réveil qu’une quelconque vie soit possible à plusieurs kilomètres à la ronde. Tout n’était que blancheur, joie et tristesse à la fois. La pureté provoquée à cette vision apportait un goût amer. La lourdeur de cette image étincelante contribuait à cette impression d’absence de vie. C’était ici et ailleurs à la fois, comme si on avait changé de lieu sans même avoir bougé. Etouffement, fraîcheur, insuffisance, brûlure, envie, égarement. La multiplication des états provoqués présentait un aspect déroutant. Le moindre son semblait s’évanouir avec ce changement de paysage. Juste un souffle, presque imperceptible, une respiration retenue, semblait transpercer l’air. Pourtant, on n’oserait s’y aventurer de peur de se faire avaler par les éléments.

Par son arrivée soudaine, l’hiver avait décidé de s’installer sur Poudlard et ses environs et de surprendre ses habitants. Les précipitations de neige n’avaient duré qu’une nuit. Elle s’était présentée à leur porte dans le même silence qu’elle imposa par la suite. Un brouillard tout aussi blanc, tout aussi épais enveloppait chaque parcelle environnant offrant aucune perception possible du delà. Tout était blanc, tout était irréel. Un champ de coton écrasant la cendre.

Pourtant une présence, comme un point égaré, une vision imparfaite et sombre, était bien visible au milieu d’une des vallées entièrement immaculée. Son souffle saccadé se faisait aspirer par les particules qui l’enserraient. Songe angoissant au milieu de la pureté.
Sa capuche recouvra sa tête, sa cape totalement noire enveloppait son corps frêle et lui offrait une protection parfaite au contact de la neige où cette présence était agenouillée. On ne percevait aucune de ses traces de ses pas derrière elle. Ses larmes ruisselant le long de ses joues pâles venaient à s’écraser sur le sol formant de petites crevasses. Il y avait des mois qu’elles n’avaient plus pris naissance au coin de ses yeux. La tête légèrement baissé, ses cheveux longs et ondulés encadrant sa nuque et son cou, elle se sentait désespérément seule face à sa douleur.

Frédérique LeeRoy était la plus prometteuse des Serviteurs des Ténèbres de Voldemort. Son ascension était reconnue, convoitée, critiquée. Elle était brillante, puissante et déterminée. Elle était jeune, forte et fragile à la fois. Pourtant son chemin initial n’aurait jamais laissé envisager un tel parcours.
Fille unique de Thomas Lee et Catherine Roy, elle devint orpheline à l’âge de 14 ans. Dès lors son ambition naîtra et son culte pour le Lord prenant. Ses premières aventures ne tardèrent pas et ce ne fut qu’à sa 6ème année à l’école de magie qu’elle se vit s’éprendre de Mitch Shaeffer qui devint son époux. Ses aventures ne cessant pas malgré tout, elle eut un fils, unique lui aussi. Mais alors qu’elle se confortait à une vie loin de ce qu’elle connaissait à Poudlard, son mari fut assassiné et son enfant enlevé. Depuis elle n’avait cessé de le rechercher.
Daniel.

La jeune femme tenait entre ses mains rougies par le froid, une coupure du journal, la célèbre Gazette du Sorcier. On voyait des enfants, blottis contre leur parent. L’article parlait des enfants qu’elle avait elle même retrouvé dans le sous sol de la maison d’un traître. Elle avait eu raison d’insister auprès de Michael Scofield, son amant, de les épargner. Les remettant au Ministère, ils avaient mis au grand jour un mystère que personne n’osait soulever. Un rapt d’enfants, d’enfants de famille de sorciers purs avait lieu en plein cœur de leur pays. Elle avait subi ce fameux rapt mais elle n’aurait jamais imaginé qu’elle subissait les mêmes douleurs que d’autres familles. Si leurs informations avaient été bonnes, les résistants kidnappaient ces innocents pour les rallier à leur cause à force de conditionnement. Qui étaient finalement les bons et les méchants ? Ceux qui se prétendaient défendre la bonne cause, tuaient, volaient, détruisaient autant de vie que ceux sur qui ils crachaient.

Durant cette fameuse mission, Frédérique ne s’était pas permise de cogiter sur le sujet, troublée par la vue du sang de l’homme qui avait opéré à l’enlèvement des deux garçons libérés. Elle aimait le sang, le trouvant plus beau, plus merveilleux, plus tendre, plus excitant que la neige. Pourtant à son réveil, quand elle s’était penchée à son balcon en tenant une tasse fumante de thé, elle avait eu envie de s’y envelopper, d’y disparaître. Une fois au milieu de celle ci, elle s’était laissée aller vidant son esprit et ses émotions.

Ses pleurs étaient silencieux autant que ses précédents pas dans la poudreuse. Et puis la gorge nouée, le cœur enserré, elle s’était laissée tomber à genou. Pourtant continuellement entourée par ses élèves, les professeurs, son mentor, son amant, des mangemorts, elle se sentait seule. Elle n’avait pas l’attention que tout être humain aime recevoir. Ni ami, ni ennemi. Son but était de retrouver son fils et de devenir la première femme Mage Noire. Oui mais après cela, que devenait-elle ? Désespérément libre, désespérément seule, malgré l’assurance qu’elle mettait en avant, elle était perdue, complètement perdue. Et comme si elle s’était faite surprendre par une impasse, elle ne savait plus comment avancer.

Elle n’était qu’une présence, comme un point égaré, une vision imparfaite et sombre…


Dernière édition par Pr Frédérique LeeRoy le Jeu 2 Juin - 19:16, édité 1 fois
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Pr Mandy Evans
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MessageSujet: Re: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyDim 6 Mar - 21:45

La cabane hurlante. La maison la plus hantée de toute la Grande Bretagne. Adolescente, lorsqu'elle était à Poudlard, Mandy n'osait pas s'en approcher, trop peureuse comme la moitié des élèves, et loin d'être téméraire comme la moitié restante. Dix longues années plus tard, même si tous ses doutes n'étaient pas dissipées sur cette vieille bâtisse croulante, elle avait franchi le pas et était venu se balader dans ses environs. Non pas sans raison, elle n'en était pas encore au point de venir ici, en pleine hiver, par une température polaire et un brouillard épais, juste pour son plaisir personnel. Elle n'avait plus de Belladone dans ses réserves. Il lui aurait été beaucoup plus simple d'aller simplement chez l'Apothicaire en acheter, mais pourquoi devait-elle dépenser des Gallions s'il lui était possible de faire ses courses gratuitement. Quelques Belladones gelées restaient non loin du lieu hanté. Elle les avait remarqué il y avait déjà quelques années de cela, et ce n'était pas la première fois qu'elle venait faire sa récolte en pleine hiver. Avec des gestes d'une précision étonnante surtout en considérant ses tremblements de froid. Ses lèvres étaient légèrement bleutées et ses mains rougies. D'un petit mouvement de baguette, elle coupa la tige gelée, la positionna en lévitation au dessus d'une fiole qu'elle venait de sortir de sa sacoche. D'un sortilège, elle la réchauffa, et d'un autre, elle fit couler le liquide dans le récipient. Elle répéta l'opération jusqu'à ce qu'il soit plein. Elle rangea le tout dans son sac, fière de sa récolte, et souffla sur ses mains et les glissa dans les poches de sa veste noire. Elle se releva, regarda blasée son pantalon et sa cape, envahis par la neige. Ce temps ne lui plaisait vraiment pas. Elle fit disparaître tout ça d'un coup de baguette et décida de ne pas trainer plus longtemps ici. Elle serait mieux au chaud, avec une bonne bière au beurre entre les mains.

Elle se déplaçait sans aucun bruit dans l'épaisse couche de neige. Ses yeux semblaient percer le brouillard et brillaient toujours de leur milles éclats. Elle avait bien rit il y a quelques temps, en lisant le journal de l'école. Une rumeur disait qu'elle utilisait une potion revigorante pour qu'ils soient ainsi. Un sourire aux lèvres, elle s'était juré d'essayer une fois, car elle n'arrivait même pas à imaginer le résultat.

Par ce temps, il n'y avait pas grand monde au Pré-au-lard, quelques sorciers récalcitrant, s'ennuyant trop pour rester chez eux, seuls, ou encore, obligés de sortir pour le travail. Elle ne pensait pas croiser quelqu'un ici, et la surprise n'en fut que double lorsqu'elle vit se dessiner dans la brume une silhouette encapuchonnée, féminine, agenouillée dans la neige. Mandy resta quelques instants immobiles, se demandant qui pourrait bien venir se perdre ici. Ce n'était pas véritablement le lieu de recueil idéal, sauf pour celui qui cherchait la tranquillité. Elle aurait dû se méfier, elle ne connaissait pas la nature de celle qui se trouvait effondrée dans la neige. Les risques n'étaient pas bien grands non plus, on ne tombait pas à tous les coins de rue sur un résistant enragé, et elle doutait qu'une femme en pleure puisse représenter un quelconque danger. Et elle était plutôt bien placée pour le savoir. Elle haussa les épaules, concluant que le meilleur moyen d'accéder à la connaissance était d'expérimenter, elle se mit à marcher en direction de l'inconnue. Parce que jamais l'idée qu'il aurait pu s'agir d'une de ses connaissances.

Elle se plaça face à celle qui, toujours tête baissée, immobile, ne donnait pas un seul signe de vie. Elle posa une main sur l'épaule de la jeune femme et s'agenouilla pour être à sa hauteur.


« Ça va aller ? »

Autrefois, enfant, elle aimait jouer dans la neige. Étalant les flocons de poudreuses, elle se laissait tomber et se roulait dans cet amas de flocons semblable à un lit de plumes. Il n'y avait rien de plus amusant à ses yeux que de pouvoir tomber sans se blesser, que de pouvoir avancer sans marcher, se laissant glisser sur la glace, les batailles de boules de neige, le goût frais des stalactites et les anges que l'on dessinait au sol. Aujourd'hui, elle savait que c'était souvent dans la cause de la chute que se trouvait la véritable débâcle, qu'il ne servait à rien d'avancer sans décider soit même de son cap, qu'aucune guerre n'était bonne, que la chaleur des Hommes étaient plus désirables que n'importe quelle fraîcheur, et que les anges ne se résumaient réellement qu'à une forme dans la neige. Face à cette femme effondrée, elle se rendait compte une fois de plus du rapport faussé qu'elle avait eu avec l'hiver durant toute son enfance.
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MessageSujet: Re: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyMar 8 Mar - 19:14

La neige était à la fois merveilleuse et pure, douloureuse et mauvaise. Merveilleuse de part sa tendresse et son éclat. Pure de part sa blancheur et sa douceur. Douloureuse de part sa froideur et ses brûlures. Mauvaise de part sa contrainte et sa soudaineté. Son apparence, proche d’un champ de coton, n’avait pourtant pas ce coté mœlleux tant attendu.

Ses larmes coulaient alors qu’elle n’hoquetait d’aucun sanglot. Ses pleurs étaient étonnamment silencieux, presque en retenu alors que pour elle, elle avait l’impression de s’être laissée un peu trop emporter par sa douleur. Ses pensées restait posés alors qu’ils pourraient facilement être confus. Elle montrait sa plus grande faiblesse et pourtant tout en elle continuait à dégager une grande force. Elle pleurait et ces larmes n’avaient rien de déplacés ni de désolants. Elle ne cherchait et n’avait jamais cherché la pitié. Elle était de ceux qui se cachait. Elle avait ses secrets et les gardait enfouis au fond d’elle, jusqu’au jour où ils ressortaient et créaient un tourbillon d’émotions en elle.

Sa cape l’enveloppait entièrement. Sa capuche recouvrait sa tête et ses cheveux longs et ondulés encadrant sa nuque et son cou. Elle avait l’aspect presque parfait de l’idée que se faisait les moldus des sorcières au Moyen Age. Pourtant, une personne osa s’approcher de sa position et elle ne réagissait pas à cette présence au départ non désirée. Son visage et ses mains n’avaient aucune protection et rougissant ils commençaient à accuser du froid. Elle ne tremblait pourtant pas alors que sa peau rougissait doucement. Le ruissellement de ses larmes avait laissé des traces sur ses joues. Ses pleurs avaient cessé. En fait, les particules émises par le brouillard avait asséché ses yeux qui n’avaient pas l’habitude de pleurer.

La jeune femme tenait encore entre ses doigts minces la coupure de journal. A travers ses yeux embrumés, elle regardait la photographie qui se mouvait où des enfants se blottissaient contre leur parent. Une famille était remplie de joie à l’idée de retrouver leur enfant. La joie des uns faisait la malheur des autres. Consciente de son égoïsme, elle ne parvenait pourtant pas à s’en montrer insensible.

Sa tête et son regard légèrement baissés, Frédérique frissonna plus qu’elle ne sursauta quand elle posa sa main sur son épaule. Elle avait perçu le bruit de sa cape qui se mouvait autour d’elle, comme si ce mouvement décrivait parfaitement son aspect, sa silhouette, alors que ses pas se trouvaient silencieux dans l’épaisse couche de neige. Elle n’y avait pas réagi, espérant qu’on ne la découvrait pas, qu’on ne vienne pas jusqu’à elle. Proche de la cabane hurlante, elle ne pensait pas y trouver du passage. Les lieux d’effroi étaient plus fréquentés que dans son enfance. Comme tout, tout changeait.
Elle inspira profondément, comme surprise. Elle connaissait cette voix. Elle avait l’impression de l’entendre même dans ses rêves. Même au milieu du brouhaha, elle était certaine de l’entendre et de la reconnaître. Cette main, juste sur son épaule, lui procurait une immense chaleur.

Evans lui demandait comment elle allait. Elle ignorait si elle savait l’identité de cette femme en pleurs. Elle n’avait pas envie d’être piquante, encore moins de faire dans l’humour. Sa question lui sonnait plus comme des mots de réconfort que comme une attente réelle de réponse. Elle allait mal et cela se voyait parfaitement.
Sa voix était plus tendre que la neige qui les entourait.


« La perte d’un être cher est plus douloureuse que la perte de soi… »

Ainsi, elle ne lui répondit pas directement, mais sa réponse s’en faisait pourtant explicite. Elle avait bien choisi ses mots. Bien que rempli de douleur, elle n’en restait pas moins réfléchie. Elle n’avait pas parlé de l’être aimé mais d’un être cher. Elle ne voulait pas que la professeur de Potions croyait qu’elle pleurait un amant disparu ou fuyant. Elle voulait qu’elle comprenne que son état n’avait rien d’habituel, que ses pleurs ne pouvaient être que pour une personne bien précise bien qu’elle puisse ignorait de qui il s’agissait. A moins qu’elle n’usait de déduction en voyant la coupure de journal qu’elle tenait toujours et qu’elle serrait plus fortement presque à le froisser afin de se retenir.
Se retenir de poser sa joue sur la main d’Evans qui se trouvait toujours sur son épaule.
Se retenir de se réfugier dans ses bras tendres.
Mais elle ne savait pas réellement se montrer tendre. Encore un peu trop brusque, encore un peu trop emportée.

La jeune LeeRoy releva enfin le regard et porta ses yeux rougis vers cette femme aux magnifiques yeux clairs. Ils l’hypnotisaient. Ils l’envoûtaient. Ils la charmaient. Ses lèvres habituellement rosées étaient bleutés par le froid. Elle s’imaginait lui voler un baiser, dans l’espoir de les réchauffer et de se laisser emporter par leur douceur. Mais elle ne bougeait pas toujours agenouillée sur le pli de sa cape afin de ne pas geler ses genoux. Son être s’emballa quand son regard se plongea enfin dans le sien...
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Pr Mandy Evans
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MessageSujet: Re: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyJeu 10 Mar - 23:52

Son cœur s'emballa dans l'instant où elle comprit qui était cette femme. Elle qui ne croyait ni au destin ni au hasard aurait aimer placer un nom sur tout cette rencontre. Elle en avait rêvé, elle y avait pensé nuit et jour, la revoir devenait minute après minute une nécessité, un espoir dont la réalisation était vitale à sa survie. Elle ne doutait pas de la sincérité de ses sentiments, mais de leur légitimité. Avait-elle le droit de s'amouracher d'une femme ? Elle, elle n'y voyait aucun mal. Mais avait-elle tout simplement le droit d'aimer, alors qu'elle se voulait servante du Seigneur des Ombres ? En vérité elle ne savait pas réellement ce qu'était l'amour.... Elle l'avait déjà entraperçu, de loin, à travers le regard d'hommes qui s'enfuyaient toujours un peu trop vite pour qu'elle puisse les retenir. Elle feintait de s'interroger sur le bien-fondé de ses sentiments, alors que la véritable question était sa capacité à ressentir et supporter un attachement aussi fort.

Elle n'arrivait pas détacher son regard de celui de Frédérique. Même rougi par les pleurs, elle ne voyait pas d'autres yeux sur terre aussi beaux, aucun regard ne lui était aussi fort et profond. Il traduisait une détermination qui si elle faisait défaut à son corps, pourvoyait l'esprit de la jeune femme d'une puissance à laquelle elle ne pouvait résister. Un sortilège impardonnable. Sa main avait légèrement resserré son emprise sur l'épaule de LeeRoy, par surprise dirait-elle, mais aussi pour vérifier qu'elle ne rêvait pas et être un peu plus sûre qu'elle ne fuirait pas. Elle voulait la garder auprès d'elle aussi longtemps qu'il lui en était possible.

Mandy croyait bien qu'elle avait perdu tous les êtres qui lui avaient été chers. Certains lui avaient retirés par les hommes, d'autres par le temps. Elle connaissait cette douleur qui saisissait votre être et ne le quittait jamais. On s'habituait à sa présence et comme une mauvaise compagne elle ne vous quittait plus. Vos sentiments étaient sous le joug de cette menace à chaque instant.


« Je sais... »


Elle n'allait pas lui faire de grand discours, lui répéter comme on lui avait souvent dit qu'on ne perdait jamais ceux qu'on aime, qu'ils étaient toujours avec nous, dans notre cœur. C'était des conneries. Un mensonge monumentale. Elle n'allait pas non plus lui dire que la douleur s'envolait avec le temps qui passe mais que les souvenirs restaient. C'était doublement faux. La force des sentiments étaient toujours présentes mais les images se brouillaient, étaient de moins en moins précises et s'éloignaient de plus en plus. Même une concentration d'acier ne pouvait combattre les effets du temps. La magie en était capable. Avec les pensines on immortalisait les souvenirs. Mais Mandy en avait déjà fait les frais et la douleur n'était que plus grande. Tout paraissait tellement réel que le retour à la réalité était une véritable torture. Sûrement les sentiments que l'on ressentait après une telle épreuve n'étaient pas bien différents de ceux qu'elle ressentait en cet instant. Elle aurait aimé faire tout son possible pour voir ces larmes disparaître, emportant avec elles la douleur et la tristesse. Mais elle se sentait impuissante.

Mandy ne lui demandait pas d'explications. Elle ne voulait pas en savoir plus. Si LeeRoy décidait de lui parler elle l'écouterait, mais elle avait conscience qu'il n'était pas bon d'extirper par la force ce genre d'information. Elle aurait voulu lui dire des mots réconfortants, des mots qui réchauffent... Elle n'en connaissait pas. Sa main libre alla délicatement essuyer une larme qui quittait le coin de l'œil de la belle jeune femme. Elle frissonna au contact de cette peau douce et chaude. Elle « pleurait chaud ». Dans une autre situation cette pensée lui aurait extirpé un sourire. Par ses mots sa grand-mère voulait lui dire que pleurer réchauffait le cœur. Elle avait mis du temps à le comprendre et avait longtemps considérer que seuls les faibles verser des larmes. Elle avait compris par la suite qu'elles n'étaient que la plus grande preuve d'humanité.

« Les larmes apaisent l'âme... Mais elles ne guérissent pas les blessures du cœur. »

Elle osa un léger sourire navré. Elle se serait écoutée qu'elle l'aurait serrée dans ses bras, aurait glissé ses mains dans son cou, dans ses cheveux, effleuré ses lèvres des siennes. À la place elle se contenta d'enlever sa main de l'épaule de LeeRoy pour aller la glisser dans sa main, serrant tendrement ses doigts dans les siens. Elle essuya de nouveaux les larmes qui coulaient sur les joues de LeeRoy et s'attarda dans son dernier mouvement.
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MessageSujet: Re: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyVen 11 Mar - 18:20

Celle qui enseignait les Sortilèges à Poudlard, celle qui avait une forte réputation dans l’école pas forcement liée à son enseignement, avait relevé son regard et porté ses yeux rougis vers cette femme aux magnifiques yeux clairs. Hypnotisée, envoutée, charmée, une force invisible la poussait à se rapprocher d’elle, à se laisser se rapprocher physiquement d’elle. Mais une autre force la retenait. La raison et la passion, le conflit était grand.
Elle se laissa bercer par sa voix quand elle vint enfin à lui répondre. Mélodieuse et douce, elle pourrait l’écouter durant des heures. Aucun sort possible n’avait pu lui être jeté car son esprit était parfaitement conscient et répondait comme si rien n’y avait été changé. Mais ce qui se passait n’était pas dans son esprit. Le silence se faisait agréable et pesante. Elle prit le temps de lui répondre, en posant chaque mot fort de ces phrases comme si un sens était dissimulé derrière ceux-ci, comme entre les lignes.


« Mon coeur est meurtri… La douleur est atroce… L’apaiser me semble insurmontable… »

Frédérique ne parvenait pas à lâcher les yeux de Mandy. Son cœur était blessé par l’enlèvement de son enfant, mais il subissait la douce caresse des sentiments qu’elle lui portait. Sa présence, son contact, son regard lui suffisaient pour penser ses plaies. Mais une fois éloignée, la souffrance lui revenait mais pas la même la souffrance qu’elle avait ressenti quelques instants plus tôt, une souffrance différence et déstabilisante.
Pour le moment, la plus grande souffrance qu’elles avaient à craindre était le froid. Mais elles ne semblaient plus s’en préoccuper. Frédérique bouillonnait en elle des caresses qu’elle lui apportait.


« Il y a pire que la mort… La mort est douloureuse, soudaine, mais elle est définitive et irrémédiable… Elle effraie, elle paraît même attirante et merveilleuse… Pourtant, une chose m’est plus pénible… »

La jeune LeeRoy était irrémédiablement attirée par cette jeune femme, une attraction qui n’avait rien de physique. Une douce attirance, à la fois chaude et glacée, qui la déstabilisait jour après jour. Elle ne saurait être brutale avec elle. Attentive à chacun de ses mouvements, elle ne voulait pas la briser mais plutôt l’effleurer, la sentir frissonner et chambouler. L’appétit féroce qu’elle pouvait montrer dans ses relations ne lui semblait pas lieu d’être quand elle se trouvait en sa présence. Elle était partagée entre la tristesse qu’elle avait enfin laissé sortir et la tendresse qu’elle avait pour elle. Si Frédérique se permettait de l’aimer, si elle permettait à Mandy de l’aimer en retour, elle risquait de se perdre. Mais ne se perdait-elle pas déjà en ne la repoussant pas après avoir provoqué tout cela ?
Elle voulait d’abord soulager son esprit qui était en pleurs ainsi, elle pourrait mieux contrôler par la suite les impulsions qu’elle avait en sa présence. Lui voler un baiser délicat. S’entourer de ses bras. S’enivrer de son parfum et ne plus bouger. Mais ces sentiments lui étaient conflictuels. Elle n’y croyait pas. Elle avait aimé, elle aimait un homme, elle avait déjà eu diverses relations avec d’autres et n’en avait éprouvé rien de tout cela. Là, elles s’étaient à peine effleurées et tout son cœur s’était embrassé. Il lui suffisait à présent de l’accepter, qu’importe le dilemme que cela lui apporterait. Elle se cachait déjà avec Scofield, elle se cacherait pour Mandy.


« Il a 3 ans… Il fait parti de ces enfants que ces traîtres enlèvent… Ce n’est qu’un bébé encore… »

Mandy venait d’enlever sa main de son épaule et elle crut que ses larmes allaient revenir. Mais au lieu de cela, il vint à glisser sa main dans la sienne, celle qui ne tenait pas ce fichu article de journal, et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Elle entremêlait déjà ses doigts avec les siens et ses yeux dévièrent jusqu’à ses lèvres. Mais incapable de bouger, d’oser ce geste qu’elle avait pourtant su faire sans pudeur avec d’autres, elle baissa son regard pour fixer la neige sur laquelle leurs genoux reposaient. A son moment là, sa charmante collègue essuya de nouveaux les larmes qui persistaient sur sa joue.

« Seule, la douleur m’est plus forte… Une présence n’est pas un refuse, elle m’apparait comme une délivrance… Mon âme est partagée… Mais mon cœur est grand… »

Alors que Mandy semblait s’attarder sur sa joue, à son grand bonheur, son être s’emballa de nouveau. Penchant légèrement la tête sur le coté, comme pour renforcer la pression de sa main contre sa joue, elle glissa doucement ses lèvres entre sa paume et son poignée…
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Pr Mandy Evans
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MessageSujet: Re: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyMer 16 Mar - 21:19

Mandy ne se sentait pas dans son état habituel. Le contact de sa peau froide avec celle douce de Frédérique réveillait en elle une sensation étrange, à la limite du malaise, pourtant si agréable, apaisante, attrayante. Une chaleur envahissait progressivement tout son corps, prenait naissance tout doucement dans son ventre, envahissait petit à petit tout son être, gratifiait chaque parcelle de son corps de sa présence, en accentuait l'activité sensorielle ; à chaque frisson, c'était la terre qui semblait trembler, chaque sensation de chaleur était semblable au désert, aride et sec, meurtrier, et contenant les plus grandes richesses pour celui qui sait les trouver. Elle l'avouait, elle aurait donné tout en n'importe quoi pour fuir, sortir de cette situation sulfureuse ; comme un mauvais orateur qui tente de changer le sujet de discussion, de retourner les questions contre son asseyant lorsque la direction qu'elles prennent le mettent en mauvaise posture, il esquive, n'ayant ni le talent ni la hardiesse, sûrement téméraire mais loin d'être courageux, pour user de la harangue nécessaire aux acrobaties linguistiques qui pourraient le sortir de cette situation. Elle aurait bien attaché son regard à un passant à l’accoutrement un peu étrange, ou fait les gros yeux à quelques adolescents éhontés se promenant, mais près de la cabane hurlante, il n'y avait rien, ni personne. Dieu en soit remercié, elle ne pouvait pas reculer. Il ne lui restait qu'une seule issue pour oublier son malaise, sa souffrance émotionnelle qui lui faisait pourtant tant de bien, elle devait s'y donner entièrement, dans son entièreté. Opposé à lui dans son intégralité, elle apprendrait à diriger ses émotions... à coup de bâtons s'il lui fallait.

Pour qu'une femme ayant affronté la mort, donné à maintes reprises, avait participé à plus d'actes sombres que Mandy, vous et moi ne pouvons réellement l'imaginer, vivant indéfiniment dans un voile de mystère épais et cotonneux, entretenu avec autant de soin qu'elle décernait ses cours, affichant constamment une froideur et un calme sortant des capacités humaines, déjouant les apparences, avoue qu'une épreuve lui paraissait insurmontable, elle devait déjà y avoir perdu une partie non négligeable d'elle-même. Mais Frédérique LeeRoy était de ceux qu'on appelait serviteur, prétendant au titre de mangemort, une combattante hors pair qui avait une force d'esprit à toute épreuve. Elle avait le droit de douter de sa réussite, pourtant, l'échec lui était interdit.

Mandy laissa le silence s'instaurer. Parfois il valait mieux que toute parole, était plus lourd de sens et de réconfort. Sa voix, son parfum, sa peau, elle profitait de tout ce qu'elle lui offrait, inconsciemment. Même lorsqu'elle parlait de la mort, celle-ci prenait une forme attrayante, amoureuse, attirante. C'était plein d'ironie cynique, mais elle semblait en sublimer les aspects, peignant un tableau sensuel plus que sensoriel. Effrayante, attirante et merveilleuse... Les yeux de Mandy parcoururent le corps de Frédérique dans le moindre détail, s'attardant sur sa gorge, ses seins, ses hanches, puis son visage et ses lèvres. Si la mort était ainsi, alors cette femme en était l'incarnation, et elle voulait bien accepter son sort et mourir, demain plutôt que dans quelques années. Ses lèvres fines, ses grands yeux bruns, les traits délicats de son visage, elle était effrayante de beauté. Indubitablement, elle n'avait jamais ressenti, pour personne que ce soit, ce qu'elle ressentait pour une femme qu'elle pouvait encore considérer comme une inconnue. Les heures qu'elles avaient passé ensemble se comptaient sur les doigts d'une main, ce qu'elles savaient l'une de l'autre tenait sur ceux de l'autre. Pourtant le silence n'était pas pesant en sa présence, l'inconnu n'avait rien de trompeur, de terrifiant, ou de mystérieux, la nouveauté semblait plus rassurante que le présent. Mais le présent, elle y vivait, et elle ne pouvait s'en détacher entièrement. Il y avait toujours des doutes, des questions, qui revenaient sans cesse. Elle s'interrogeait sur la portée de chacun de ses gestes, chacune de ses émotions, elle avait déjà des réponses mais ne s'en satisfaisait pas.

Lorsque LeeRoy apaisa son âme, ce fut celle de Mandy qui fut retournée. L'acte affreux qui retirait ses parents à un enfant était pour elle le plus intolérable, le plus méprisable. Il n'y avait aucun châtiment à l'égal de ce crime. Une foule de sentiments remonta en elle, la haine, la peur, le désespoir et l'espoir, la tendresse, la solitude, l'innocence. Tout ce qu'elle avait ressenti, un beau matin d'été si doux, alors que deux Aurors venaient chercher ses parents, avec l'heureuse nouvelle qu'ils avaient gagné un séjour indéterminé dans un des lieux les plus sécurisé du monde. Mais il était incongru de s'attarder sur son malheur alors qu'il s'agissait là de celui d'un enfant. Son passé n'était pas rattrapable mais le futur de ce garçonnet se jouait encore, et elle se faisait un devoir à présent de lui épargner le désert sentimental qu'elle avait dû affronter. Ses grands yeux bleus se posèrent sur le morceau de journal que Fred tenait dans sa main.


« Des crimes resteront impunis... mais pas celui-là. J'en donne ma parole. Il vous sera rendu. »

Ses grands yeux bleus qui regardaient d'un air vide les visages grisâtres qui s'animaient lui donnait l'apparence des prophètes antiques, dont les augures n'étaient malheureusement pas toujours accomplis. Elle faisait là une promesse qu'elle n'était pas sûre de pouvoir tenir, bien qu'elle avait une légère idée... Tout ici n'était pas une question de chance ? Elle avait déjà fait une potion d'âme... Alors une potion de chance ne devrait pas lui poser énormément de problème...

Elle lui apparaissait comme une délivrance, mais ce n'était malheureusement qu'une apparence. Cela ne valait pas grand chose à côté des réalités concrètes.


« J'aimerai vous être plus encore... Réunir votre âme... Parcourir votre cœur pour en découvrir toutes les étendues... »

Paysages fantastiques, déserts de glace et océans de feu, forêts enchantés où se meurent de magnifiques créatures, le royaume du cœur était plein de surprises et d'étonnements, changeant d'une personne à une autre, d'un territoire au suivant. Les océans s'enflammèrent d'un grand brasier ardent lorsque Fred glissa ses lèvres entre sa paume et son poignet. Elle eu un sourire attendri. Le souffle chaud de LeeRoy sur sa peau attisait en elle un désir nouveau, inconnu. Elle lui lâcha la main, lentement. Elle ferma les yeux quelques instants.

« Frédérique... »

[HRP : Désolée de piètre qualité de cette réponse... vraiment ><]
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MessageSujet: Re: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyJeu 17 Mar - 23:59

La main que Mandy avait posée sur sa joue et l’autre sur sa main étaient froides au départ, mais une chaleur douce et agréable prit rapidement place. Leurs doigts entremêlés, la jeune LeeRoy avait l’impression qu’elle pouvait rester ainsi des heures ainsi, la tête légèrement pensée sur le coté, renforçant la pression de sa main contre sa joue, ses lèvres glissées entre sa paume et son poignée. Elle aurait aimé embrasser avec tendresse et délicatesse chaque parcelle de sa peau. Sa main délicate, son poignée tendre, son bras délicieux. Son être s’était emballé.
Toutes deux au bord du malaise et de l’ivresse, elles ne semblaient plus parvenir à bouger. Respirant à peine, comme pour ne pas gâcher le doux silence qui les enveloppait.

Frédérique ne voulait plus aimer. A la mort de Mitch, à l’enlèvement de son fils, elle ne voulait plus ressentir de sentiments tendres pour qui que ce soit. Puis Scofield était apparu dans sa vie et lui avait promis passion et liberté, et elle s’était évader. Et enfin Evans s’était présentée à elle et elle avait perdu pied dans sa tendresse. L’amour l’avait transporté en deux fois, déchirant son cœur en deux parties mais une déchirure si douce qu’elle pouvait recommencer à chaque fois quitte à subir mille supplices, mille sacrifices pour retrouver ses instants. La force qu’elle présentait, sa froideur, son mystère, renforçait l’humanité qu’elle pouvait malgré elle présenter. Elle était persuadée que sa collègue l’avait lu en elle. Il fallait dire qu’elle lui laissait lire en elle, même si elle découvrait ce qu’elle mettait tant de mal à cacher. Ses faiblesses, son échec, ses émotions, ses sentiments.
Elle ignorait pourquoi pour elle, elle pouvait se livrer sans détour, mais elle le faisait. Elle ignorait pourquoi pour elle, elle l’avait laissé entrer dans son cœur, mais elle le faisait. Il ne fallait pas toujours tout comprendre mais on ne pouvait pas s’empêcher de s’interroger. Elles se connaissaient pas. En fait, Frédérique ne savait rien de Mandy. Si comme elle, elle cachait un quelconque amant. Si comme elle, elle avait eu une déchirure dans sa famille. Si comme elle, elle la voulait pour elle seule. Quelque chose lui disait qu’elles allaient apprendre à se connaitre et que le lien qui continuait à se tisser entre elles allaient renforcer leur rapprochement, leur compréhension.


« Nul besoin de votre parole… Je vous crois sans détour… Votre soutien est une puissance qui soulage mon être éploré… »

Mandy disait qu’elle aimerait lui être encore plus. Elle, elle voulait juste lui dire qu’elle aimerait juste pouvoir l’aimer. Implicitement, elle lui avait dit qu’elle se sentait seule, que sa solitude était sa plus grande détresse. Implicitement, elle l’avait réclamé, elle l’appelait à elle. Son âme avait été déchirée à l’enlèvement de son fils, une déchirure pour elle plus forte que les meurtres qu’elle avait pu donner. Mais elle lui avait parlé de son cœur où elle l’avait déjà accueilli. Mieux que ses attentes, elle y avait répondu et son cœur justement ne parvenait pas à trouver le repos dans sa mince poitrine. Elle avait l’impression qu’il allait jaillir, elle allait manquer d’air. Tout son corps était pris d’une chaleur intense mais pas douloureuse. Elle ne percevait plus le froid qui l’entourait. Sa joue dans la main délicate de celle qui avait volé son cœur renforçait la chaleur qu’elle éprouvait à ses mots.

La jeune LeeRoy frissonna. Elle venait de prononcer son prénom. Juste son prénom, sans grade, sans dénomination, sans nom. Son prénom complet et il avait un air mélodieux quand il sortait de sa bouche délicieuse. Sa voix raisonna en écho à l’intérieur de sa tête. Elle ferma les yeux comme pour garder cette sensation à jamais en elle et ne rien perdre de tout ce moment. Elle avait l’impression d’être au milieu d’un rêve. Elle se retrouvait avec un ange, elle l’ange déchu, au milieu de ce paysage pur et délicat. Mais le lieu n’avait rien du paradis, à moins qu’il l’était rien quand prenant en compte leur position au sein du régime.


« Votre regard est enchantement… il envoute, emprisonne… Il m’a enlevé… Il s’est emparé de moi… Et je me suis faite envelopper toute entière… »

Mais alors qu’elle se laissait emporter par la douce caresse de la main de la jolie brune sur sa joue, elle sentit ses doigts quitter les siens alors qu’elle les avait gardé entrelacer contre elle. Comme à moitié remise dans la réalité, elle tentait de chasser dans son esprit qu’ils étaient deux dans son cœur. Evans et Scofield. La première était délicate, expressive, attentive et tendre. Le second était froid, distant, brusque et cruel. L’une était une femme, l’autre était un homme. L’une était sa rivale, l’autre était son dirigeant. Comment lui dire que son cœur était déchiré entre deux êtres. Comment lui dire qu’elle était entrée dans un dilemme le jour où elle avait posé ses yeux sur elle, où son regard l’avait hypnotisée, conquise, envoutée.
Malgré cela, et elle s’en rendait doucement compte, elle les aimait, tous deux, aussi fort, aussi profond, aussi vrai. Ses larmes avaient séchés et ses douleurs s’étaient pensées. Pourtant, si elle avait été du genre à se laisser avoir par ses émotions, ses larmes auraient repris. Elle les voulait tous les deux, dans son cœur, juste pour elle.

La passion lui était comme une ombre, comme un être obscure et sombre qui s’emparait de son être pour la dévorer à petit feu. Il fallait pourtant qu’elle y succombe à son tour.
Une tempête d’émotion était en elle balayant le passé et rallumant ce vice amoureux, car elle avait toujours vu l’amour comme un vice, cruel et dangereux. Cet amour là lui était comme un incendie ravageur que l’on ne pouvait plus arrêter. Elle ne savait pas si elle avait raison ou tord de l’aimer aussi fort. D’un sentiment secret, elle s’était fait envahir par ce désir tendre. Trahir, maudire, rougir, souffrir, mourir. Pourquoi ces jours de douleur et ces nuits sans rêve lui faisaient mal et la comblait à la fois ?


« Un cœur qui ne demande qu’à être empli… Des âmes qui ne demandent qu’à s’entremêler… Pas besoin de souhait ou de demande, le vœu a déjà été exaucé… Mon cœur s’est offert de lui-même.. »

Frédérique savait que son âme déchirait ne serait pas rapidement soigné. Mais elle voulait cette femme. Elle ne la voulait pas pour combler un désir. Elle ne la voulait pas sur un coup de tête. Elle ne voulait pas lui faire de mal. Elle voulait juste pouvoir la chérir comme personne ne pourrait jamais la chérir.
Elle se redressa, attrapa la main de Mandy et y déposa un baiser sur le revers où elle laissa un instant ses lèvres sans bouger aspirant le parfum délicat de sa main. Ces gestes, tendres, pudiques, n’effaçait pas son envie de caresser leurs lèvres, de glisser leurs bouches l’une contre l’autre, de gouter au délice et s’abandonner dans un simple baiser sans arrière pensée. Mais jusque là, ses baisers étaient réservés pour l’excitation de ses proies. Mais elle n’était pas sa proie. Elle voulait que leur premier baiser soit délicieux, tendre, désiré, désireux, amoureux.

Elle lâcha à son tour sa main, comme la libérant doucement de ses mouvements, elle releva enfin le regard vers la jeune femme. La neige avait repris. Des flocons s’étaient déjà glissés dans ses cheveux. La brise s’était mise à souffler. Le froid s’empara à nouveau des sens de Frédérique. Mais elle se fichait du froid que ça pouvait la procurer. Elle se préoccupait plutôt de Evans. Elle glissa ses deux mains sur ses épaules, attrapant sa capuche, et recouvrit la tête de la jeune femme. Au moment où elle retira ses mains, la neige s’intensifia, et le brouillard, évanoui, fut remplacé par les flocons. Si elles restaient là, agenouillées dans la neige, elles allaient en être rapidement recouvertes avant d’être totalement frigorifiées. Ce n’était pas le moment pour ça non plus.
Les bourrasques de vent s’intensifiaient déjà et Frédérique eut des difficultés à se redresser. Ses cheveux, recouverts de neige, sur lesquels elle n’avait pas remis sa propre capuche, virevoltaient sur ses épaules. Elle tendait ses mains vers la jolie Evans afin qu’elle puisse se relever à son tour. Elles devaient rentrer avant le gros de la tempête mais Poudlard et Pré au lard semblaient à de trop grandes distances pour les accueillir rapidement…

[ HJ : Ma réponse n'est guère mieux... ]
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Pr Mandy Evans
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MessageSujet: Re: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyMar 22 Mar - 21:48

Cela ne s'expliquait pas. Ce lien, qui se créait petit à petit, entre elle et cette femme. Elle le voyait grandir, croître, se renforcer à chaque instant, et pourtant, il semblait être là depuis si longtemps. Penser qu'elle avait réussi durant à vivre sans elle lui semblait être une pure folie, et si cela lui avait été possible, alors cette époque était révolue, à tous les niveaux. Aussi loin que remontait sa mémoire, elle n'avait jamais connu ça, avec personne. Cette dépendance lui étaient comme une drogue, douce, délicate, indispensable. En son absence son âme souffrait et le mal était somatisé. S'abandonner était l'unique solution à son malheur, et elle se haïssait à chaque fois qu'elle succombait. Tout semblait échapper à ses choix pour ne suivre que ses désirs, et elle devait l'avouer, cette sensation d'impuissance lui était délicieuse.

Frédérique la croyait sans détour. Elle accordait sa confiance à quelqu'un qui ne savait plus en qui ou en quoi croire en cet instant. Elle avait oublié tout, jusqu'à son nom, jusqu'à celui de son maître, la neige, le décor, les autres, le monde. Elle ne pensait plus qu'à Frédérique, elle savait seulement qu'elle était là, avec elle. Elle ne savait pas si elle avait le droit d'y croire, si tout ceci était bien réel. Cela ressemblait bien trop à un vieux films romantiques à l'américaine. Pas le genre de comédie dépassée, avec des décors en carton, qui passent en boucle dans les cinémas en plein air. Pas non plus ceux des cinémas rétros. Non, il y avait quelque chose de bien plus fort dans ce scénario. Le décor respirait le vivant et les actrices étaient en total improvisation. Elles se découvraient ainsi que tout le reste. Dans ce genre de situation, la réalité dépassait la fiction. Elle voulait vivre intensément chaque instant qui lui était offert, accessible. Rien n'était parfait, mais tout était pur. Et qu'est-ce que ça valait vraiment, un instant de vie sans défaut ? On y était, c'était tout. Il ne restait plus qu'à ses imprégner.
Elle ne voulait plus vivre dans le passé. Il lui avait été trop douloureux, trop enclin à l'abandon et à l'échec. Mais elle avait bien du mal à croire que son présent et son futur étaient tous les deux là, juste devant elle.

Le frisson qu'eut Frédérique, Mandy le ressentit comme s'il venait d'elle. Sa main contre sa joue, sa peau contre la sienne, et un simple mot qui éveillait tant de sensations. Elle n'osait pas dire ceux qui lui brulaient les lèvres. Elle les dirait, à un autre moment, certainement pas à une autre personne, mais lorsqu'ils ne lui feraient plus peur. Car c'était bien elle qui la paralysait. La Peur. Elle se retrouvait face à un ange, déclassé, certes, mais un ange magnifique. La légende raconte que la déchéance fut unique pour le plus beau des anges. Il se tenait devant elle. L'Ange déchu. Aux portes de l'Enfer, sa raison la poussait à faire marche arrière. Se repentir et retourner à ses racines, à sa pureté première. Mais il y avait toujours une part d'elle qui était attirée par le danger.

« Un enchantement... Peut-être... Un simple sortilège éphémère... Qu'adviendra-t-il lorsque la magie n'opérera plus ?

On lui avait si souvent fait ce compliment, que d'ordinaire, elle n'y faisait plus attention. Ses yeux, si magnifiques pour les autres, n'avaient rien d'extraordinaire à son avis. Néanmoins, cette fois-ci, les mots semblaient plus sincères, les phrases plus mélodieuses, et l'ensemble, plus poétique. Mille fois elle aurait prononcé ces mots, et mille fois, Mandy l'aurait écouté avec autant d'envie, d'attention, d'émoi.

Frédérique pouvait désirer l'un et l'autre, les avoir l'un comme l'autre. Mais aussi grand soit un cœur, ceux qui l'hantent ne sont pas pour autant enclin à le partager. Autant un enfant n'était pas une entrave pour Mandy, autant elle ne s'imaginait pas un court instant seulement en compétition avec qui que ce soit. Certainement pas avec son supérieur hiérarchique. Ni avec cette femme en robe rouge... Inutile, invalide, toute compétition lui semblait perdue d'avance. Cependant ce qu'elle ignorait ne pouvait pas lui faire de mal. Elle ne courrait aucun risque du moment qu'elle restait dans l'ignorance, et Frédérique devait faire en sorte de l'y laisser.

Elle ne voyait ni l'amour comme un vice, ni la passion comme une ombre. Non, pour elle, tout était -malheureusement?- merveilleusement lumineux et chaleureux. Seulement, la lumière aveugle et le feu brûle. Elle avait perdu toute sa capacité de jugement le jour où elle avait vu ses yeux d'un brun intense, elle ne voulait plus considérer le monde que par elle, que pour elle. Elle se brûlait les ailes en volant trop près du soleil, mais la brûlure était si douce et ce mal lui faisait tant de bien, qu'elle ne s'en passerait pour rien au monde. Cette douleur, elle la ressentit de nouveau lorsque LeeRoy déposa un baiser sur sa main. C'était comme si elle avait eu le droit de boire quelques gouttes de l'ambroisie divine, que durant un bref instant, elle avait pu frôler l'éternité. Son cœur et son Esprit, d'ordinaire si opposés mais se contentant d'une telle situation par une vassalité tacite entre l'organique et le spirituel, s'alliaient enfin pour une même cause. Elle savoura avec délicatesse ce contact prolongé.

La neige repris, un peu plus forte qu'auparavant. Frédérique recouvrir la tête de Mandy de sa capuche, un acte simple montrant toute l'attention et la protection qu'elle lui portait. Mais c'était une faible bouclier face au danger de la neige qui s'intensifier. Sans prévenir, en l'espace de quelques secondes, le ciel s'était énervé et lâchait tout son couru sous forme d'une tempête. Elle attrapa les mains que Frédérique lui tendait et se releva un son tour. Elle n'en lâcha qu'une, gardant l'autre dans la sienne. Aucun doute qu'elles n'auraient pas le temps de retourner au Pré-au-Lard, encore moins à Poudlard. Se mettre à l'abri rester une nécessité.


« La cabane... » souffla-t-elle.

Elle lança un rapide regard à LeeRoy avant de se diriger vers la bâtisse ensorceler, l'attirant légèrement vers elle dans les premiers centimètres pour être sûre qu'elle suive ses pas. Au fur et à mesure qu'elles s'approchaient de la cabane, la neige semblait se faire de plus en plus épaisse. La végétation avait disparu sous ce manteau de pureté et tout un équilibre s'était créé dans cette harmonie fragile.
De sa main libre, elle saisit, avec un peu de difficultés à cause de ses doigts gelés, sa baguette et d'un sort informulé elle ouvrit le portail puis celle de la maison. Plus rapidement que Mandy ne l'aurait peut-être voulu elles se retrouvèrent à l'intérieur. Dans un grincement rauque, la porte se referma, aidée d'une petite impulsion magique. L'air était empoussiéré, lourd. Elle lâcha la main de Fred, et fit quelques pas dans la bâtisse. Le parquet craquait sous son poids. Les toiles d'araignées qui jonchaient le plafond était si épaisse qu'on aurait facilement parié qu'elles étaient là depuis des siècles. Le tapis au sol se devinait vaguement sous l'épaisse poussière et un peu plus loin, dans le couloir, une vieille armoire au sommet vitré témoignait d'une ancienne présence humaine. Mandy l'aurait bien fouillée, peut être y aurait-elle trouvé un quelconque livre intéressant.

« Eh bien... Je m'étais toujours imaginée ce lieu plus... effrayant... »

Elle s'était toujours imaginé passant cette porte, tremblante, affolée, presque criant d'effroi, et surtout, en moins charmante compagnie.


Dernière édition par Pr Mandy Evans le Jeu 14 Avr - 20:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyJeu 24 Mar - 19:03

Si il n’y avait ni les autres, ni sa chère mission, ni son fils. La jeune LeeRoy serait partie très loin avec cette jeune femme. Sans doute un coup de tête mais elle pouvait en être capable. Elle voulait l’enlever tout autant qu’elle voulait qu’elle l’enlève. Elle voulait que ses bras devenaient sa prison. Elle n’imaginait pas qu’elle enlaçait une autre qu’elle. Jalousement possessive quand on était si volage, elle était la contradiction personnifiée. Ce qu’elle ressentait était pourtant pour la première fois entièrement pure. Cet Ange faisait d’elle ce qu’elle n’avait jamais su faire, ce qu’il lui avait toujours semblé étranger à elle, lointain, comme appartenant qu’aux autres. La tendresse qu’elle lui accordait ne lui était pas familière mais elle aimait l’être, elle ne pouvait pas à présent s’imaginer brutale avec elle, sans voulant presque de ses premiers gestes.

Frédérique était entourée de secrets, de mystère. Mais placée au centre des préoccupations, il n’y avait rien qu’elle n’ignorait, et ce qu’elle ignorait, elle finissait toujours pas quelque moyen par l’apprendre. Elle ne les voulait pas tous, pas réellement, certains n’étaient qu’un jeu, d’autres qu’un divertissement, les derniers comme échappatoire. Non réellement elle ne voulait qu’elle. Pour lui, c’était plus compliqué, d’une complexité si forte que s’était pour cela qu’elle ne parvenait pas à s’en détacher. Nous attachions toujours trop d’importance à ce qui nous échappait. Le fantasme, le rêve était plus agréablement convoité quand justement on ne parvenait pas à atteindre.

Protectrice, attentive, attentionnée, la Directrice de maison avait recouvert la tête de son aimée alors que la neige avait repris de plus belle et que le vent fouettait déjà leur visage, comme si Dame Nature avait été blessée par ce qu’elle avait vu. Deux femmes, un péché au milieu de la pureté.
Quand une fois relevée, elle tendit ensuite ses mains vers elle pour l’aider, Mandy les prit immédiatement et, une fois redressée, elle n’en lâcha qu’une. On ne voyait plus à un mètre de distance. Elles devaient se mettre à l’abri avant d’être emprisonnée par cette tempête.
Ses propos n’avaient été qu’un souffle mais qu’importe le vent qui tapait contre ses tympans, sa voix lui serait toujours audible. On ne pouvait pas en dire autant de sa vue, Frédérique ne parvenait plus à attraper son regard, même quand elle le posa sur elle.


« La cabane ?… »

Bien que l’idée était bonne, elle n’en était pas moins effrayante. Elle frissonna, un mélange de la crainte que cette bâtisse pouvait donner et de froid que la tempête lui procurait. Il n’y avait pourtant pas de place à la réflexion. Elle ne lui lâcha pas la main et fut même attirée légèrement vers elle. Elle se laissa faire, la suivant malgré tout. A l’abri, avec elle, s’imaginant dans ses bras, même la cabane hurlante ne pourrait pas être effrayante, pas totalement.
Elles passèrent le portail et pénétrèrent déjà dans la bâtisse refermant la porte derrière elles. Elles étaient à l’abri mais pas forcement en sécurité. Il fallut quelques instants LeeRoy pour chasser les sensations froids de ses yeux et recouvrir une vision non brumeuse. Ses cheveux étaient envahi de neige. Mais les flocons fondaient déjà dans la moiteur des lieux, lieu étrangement agréable et pour le moment accueillante. Oui, pour le moment.

Si l’Enfer était là, elle voulait mourir, dès à présent, avec elle. Et que la première des deux se fasse consumer par les flammes, pour que la seconde, dans son tombeau, tienne entre ses mains la cendre adorée.
L’image pouvait être troublante, inquiétante, mais on ne pouvait être sans savoir que la mort était la crainte principale de la maîtresse des Sortilèges. La mort de ceux qu’elle aimait. Sa propre mort. On avait vu dans le passé ce qu’elle avait pu faire quand on avait assassiné ses parents. Qu’importait leur camp, qu’importait celui de leur assassin, elle les aimait et s’était tout ce qui lui important à ce moment là. Une fois venger, si elle n’avait pas succomber au mal, elle se serait donnée la mort. Mais elle ne l’avait pas fait. Elle l’avait regretté dans le passé. Plus à présent, plus depuis que les magnifiques yeux clairs de sa tendre Evans s’étaient arrêtés sur elle.

Mandy lui lâcha la main pour faire quelques pas dans la première pièce, sans doute principale, de cette maison, ou plutôt donc, cabane. Passant une main, elle se retira le reste de neige avant de se débarrasser de celle qui recouvrait sa cape. Elle regarda autour d’elle à son tour, claquant à son tour ses talons sur le parquet craquant. Les murs étaient défraîchis. Des toiles d’araignée ornaient le plafond. Des couches de poussière recouvrait le sol et le tapis. La parquet était craquant. Et pourtant, on pouvait apercevoir des vestiges de tableau accroché ci et là. L’un représentait une femme et un bébé. Ils semblaient inerte, sans vie. Frédérique s’en approcha alors l’envie de déposer ses doigts sur la toile. Ce qu’elle ne fit pas. Elle se contenta de répondre à la jeune femme qui venait de lui donner un semblant d’avis sur les lieux. A elle, les lieux ne l’importaient que peu.


« Vous n’avez plus de famille je crois… pardonnez moi… Les directeurs de maison consultent les dossiers de tout nouveau personnel de Poudlard… Je n’ai plus personne moi non plus… »

Libérant ses mouvements, elle passa sa cape par dessus ses épaules, l’entrouvrant enfin. Sa tenue était simple, classique, qu’elle portait habituellement au château. Un pantalon noir, une chemise verte à manches trois quart, et sa mitaine longue en fine dentelle noire à sa main gauche. Classique, presque impersonnelle, mais qui sur elle lui donnait une allure étrangement class. Elle ne se retourna pas, scrutant toujours la toile. Cela lui rappelait les photos que l’on faisait des morts, au siècle dernier, les rendant un dernier hommage et leur donnant des postures si réelles qu’ils en paraissaient presque vivant.
Elle glissa enfin les doigts sur la toile, parcourant le cadre, avant de glisser le long des portraits, comme si ils étaient de vrais êtres. Leur contact froid la surprit. Elle s’était toujours demandée comment un tableau pouvait vivre sur ces toiles. Enfant, elle leur imaginait une vraie vie, une véritable histoire, une réelle aventure. Mais son imagination avait disparu avec le temps et elle s’en était totalement désintéressée.


« Vous savez, chez les vrais sorciers, nous mettons un point d’honneur à donner un parrain et une marraine à chaque enfant… Mes parents étaient des résistants, je n’ai donc pas eu cet honneur… Je n’ai pas eu le temps d’en attribuer un à mon fils… »

Ses doigts quittèrent la toile dans une dernière caresse. Se frottant les mains, elle en retira la poussière qu’elle avait ainsi ramassé. Frédérique passa sa main sur la chaîne autour de son cou, comme pour s’assurer de sa présence. L’anneau que lui avait remis Mitch quand il l’avait épousé ornait son cou, telle une relique. Elle n’était pourtant pas matérialiste. Elle avait choisi de la retirer de son doigt à sa mort mais ne parvenait pas à s’en séparer pour autant. Il y avait quelques temps, elle avait failli le transformer en horcruxe. Un jour il le deviendra.
Elle se demandait si sa condition lui faisait quelque chose. Elle parlait bien évidemment du fait qu’elle avait pu être mariée, et bien que veuve, qu’elle pouvait avoir un fils bien à elle. Elle se demandait si elle avait eu vent des rumeurs de son lien avec le Professeur de Magie Noire, qui l’avait attribué sa succession la faisant passer d’une sorcière banale qui tentait d’évoluer à une Serviteur des Ténèbres importante qui obtenait une place au pouvoir. Son position de Mangemort lui semblait proche, son rang de Mage lui semblait possible.

Mais qu’importe, sa demande était réelle. Elle voulait lui donner une place entière dans sa vie. Si elle ne pouvait pas en faire sa compagne officielle, elle en ferait un membre à par entière. Evans lui accordait son aide, elle le lui en avait donné la promesse, pour retrouver son enfant. Elle l’aimait. Elle ne douterait jamais d’elle. Elle ne trouvait rien de plus naturelle de lui demander d’accorder sa protection totalement pour Daniel en devenant sa marraine.


« Pourquoi la magie cesserait-elle d’opérer… ? Ne cessez jamais de m’envoûter… Je ne veux plus sortir de votre emprise… C’est quand vous me lâcherez que j’aurais mal… »

Frédérique s’approcha de Mandy, l’enlaçant un peu plus. Son regard glissait déjà de ses yeux vers sa bouche. Ses doigts, ses mains caressaient le long de sa taille, appréciant chaque courbure. Elle rapprochait doucement ses lèvres, comme pour apprécier ce moment. Leur souffle, à la fois chaud et sucré, se mêlait déjà. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il lui fallait d’y poser la main pour en ressentir chaque impulsion. Il ne fallait qu’un demi pas pour que leur corps se collait parfaitement. Il ne fallait qu’un demi centimètre pour que leur bouche fusionnait enfin. Leurs lèvres presque entrouvertes se caressèrent légèrement, timidement, rien à voir avec leur première étreinte, leur premier contact, brusque, violente, impulsive. Tout son corps brûlait, mais d’une douce chaleur. Alors que s’en éloignait lui faisait mal, la toucher l’enivrait. Elle voulait l’embrasser, pour toujours.

Mais soudain, comme un courant d’air glacial et piquant, passa entre elles et les obligea à se séparer. Frédérique fut prise de nouveaux frissons. Elle avait du mal à respirer. Cela n’avait rien à voir avec les convulsions qu’elle avait déjà connu, ni avec des décharges électriques. On aurait dit qu’on lui avait un instant privé d’oxygène, de vie. Elle tentait de rester calme, inspirait, expirait à un rythme le plus régulier qu’elle pouvait. Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle reculait et heurta par conséquent le mur vers lequel elle s’était dirigée un peu plus tôt. Le tableau, posé ainsi juste au dessus, bougea légèrement mais juste assez pour déverser de la poussière sur elle. Il était évident que cette maison n’était plus habitée depuis de très nombreuses années.
Elle s’étouffa.

La neige, le froid, la poussière. Elle se demanda ce qui allait leur arrivée par la suite. Elle pensa au feu et préféra chasser rapidement cette pensée. Coté brûlure, elle avait déjà donné.


« Qu’était-ce… ? Et que sait-on au juste de ce lieu… ? Il faut se méfier du calme et des silences… ce lieu est réellement effrayant… Mais la peur me pousse à la curiosité… »

Elle releva le regard, après une quinte de toux. Son regard avait un air de défi. Frédérique frissonnait pourtant encore de l’étrange sensation qu’elle avait eu un peu plus tôt, comme si un corps étranger venait d’entrer et sortir de son propre corps. Bien que la crainte était minime à leur entrée dans les lieux, à présent, on pouvait dire qu’elle était réelle…
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Pr Mandy Evans
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MessageSujet: Re: comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ comme un point égaré,une vision imparfaite et sombre-TERMINÉ EmptyMer 20 Avr - 22:05

En vérité, le vieil adage avouant que le monde peut être refait à coup de suppositions était sûrement le plus véritable. Le plus vicieux aussi. Sans les autres, sans mission, sans enfant, alors peut-être... et sans Mandy ? Il fallait se satisfaire du présent tel qu'on nous l'offrait, et ne pas prendre le risque de le changer, à moins de vouloir tout perdre. Mandy n'imaginait sa vie autrement, loin de toute nécessité de délaisser tout ce qui semblait la séparer de Frédérique, elle possédait tout ce qu'elle pouvait désirer : cette femme. Comment un seul être, fait de chaire et de sang comme tous les autres, souffrant, évoluant et vivant comme la grande masse, pouvait à ce point sortir du lot et se montrer tout à coup comme la concentration de tous vos désirs ? Question sans réponse, là encore, il fallait prendre les choses telles qu'elles venaient.

La jeune apothicairesse se désintéressa rapidement des lieux, aussi effrayant qu'ils pouvaient être, ils n'avaient pas autant d'intérêt que celle qui les occupait. Elle se retourna vers elle pour la contempler. Les poètes auraient pu louer sa silhouette de courbes délicieuse, belle et vive. Mais même la plume d'un Baudelaire ou d'un Rimbaud n'était pas digne de sa grâce. Elle aurait aimé connaître aussi bien qu'eux l'art des mots, les manipuler avec leur aisance, pour pouvoir décrire toutes les sensations qui étaient siennes. Crier sur le papier son désir de frôler sa peau, sentir son parfum et la tenir dans ses bras, la protéger du monde. Malgré ça elle devait se contenter de regards. Et elle ne pouvait même pas profiter du sien. Concentrée sur un tableau représentant une femme et son enfant, LeeRoy devait faire face à ce destin qui s'attachait tant à lui rappeler sa souffrance.

Sans prévenir, elle brisa à la fois sa contemplation et le silence. Mandy eut un léger pincement au cœur à ces paroles.


« Il paraît qu'une part d'eux ne meurt jamais... Reste avec nous... Pourtant même en sachant ça, la solitude me pèse parfois. »

Elle eut un léger sourire peiné.

« Il n'y a pas de mal. »

Un léger sentiment de honte l'envahit. Sur ce dossier y figuraient les termes « sang-mêlé »... Elle devait faire bien pâle figure vis-à-vis d'une sublime sorcière empli de pureté, elle qui n'était, disons le une bonne fois pour toute, en réalité, qu'une sorte de bâtard.
Au moins, ces mots là elle arrivait à les dire sans détour, aucun. Elle aurait aimé que ceux qui brûlaient les lèvres ne soient plus non plus un défi. La difficulté résidait dans cet élan qui consistait à cesser de se substituer à la subjectivité d'autrui pour faire face à la sienne, affronter ses sentiments face à face et oser les nommer. La solitude l'effrayait de plus en plus et son corps tremblait d'effroi rien qu'à l'idée de devoir s'affronter elle-même. En sa seule compagnie elle ne pouvait pas trouver un refuge, et celle d'autrui ne représentait pas non plus un asile respectable ; elle ne se sentait réellement pleine et entière, elle-même, que lorsqu'elle était à ses côtés. Et qu'il était alors dur de s'exprimer, complètement troublée, elle n'arrivait ni à habiller ses paroles d'encre et de papier ni à les laisser vaguer dans l'air. Pourtant elle avait bien des choses à dire.

Mandy ne pouvait pas se soustraire à l'hypothèse que Frédérique en savait peut-être plus sur elle et son histoire qu'elle pouvait elle-même le prétendre, et étrangement cette idée de l'effrayait pas. Elle n'avait jamais réellement voulu savoir qui était ses parents et pourquoi les évènements passés avaient mené à ceux présents. Son histoire était pour le moins étrange et dans ce qu'on avait bien voulu lui en dire, elle ne prenait exclusivement que ce qui pouvait l'arranger. Les souvenirs qu'elle s'était inventé enfant était sûrement encore les plus beaux.
Le hasard, ou le destin qu'importe le nom qu'on s'amuse à lui donner, avait décidé que la balance devait se rééquilibrer. C'était à son tour à présent de rencontrer la vie de celle qu'elle convoitait, et même si elle aurait préféré que cela soit dans d'autres circonstances, elle ne pouvait cacher ce sentiment de satisfaction face à ces confidences franches et instinctives. Sa confiance était une des plus belles preuves d'estime -et d'amour ?- qu'elle pouvait lui faire. Et cette vie elle voulait s'en faire le dignitaire. En fait parti autant qu'il lui en était possible. Alors elle aimerait cet enfant comme s'il était le sien, elle n'avait cure de quelques rumeurs, et si elles étaient justifiées, alors elle ne pourrait en être que plus fière, que plus satisfaite de son bonheur. Elle accepterait toutes les conditions qu'on lui soumettrait, parce qu'elles n'étaient rien face à cette nécessité absolue qu'elle avait d'être à elle.

Frédérique posa une main sur le tableau. Si le trouble de Mandy n'était pas non loin de son paroxysme, sûrement aurait-elle, un peu alerte et méfiante, posé une main sur sa baguette. Aucune d'entre elles ne savait où étaient dissimulés les pièges dans « la maison la plus hantée de Grande Bretagne... ». Cependant, sa perception des décors était faussée, et n'importe où se trouvait-elle que le lieu lui aurait paru le plus beau du monde si elle s'y devinait en sa présence.


« Votre fils est encore bien jeune, vous aurez encore le temps de lui accorder un parrain ou une marraine au sang d'une pureté digne de la sienne et de la vôtre... »

Oh non ! Qu'elle ne voulait pas souiller ce nom de son infirmité ! Elle était née sang-mêlée et le resterait, son honneur inexistant ne pourrait jamais être créé, et elle ne voulait pas partager même par un lien infime cette honte. Elle ne voulait pas infliger de dommages collatéraux...
Frédérique l'avait dit elle-même : « […] chez les vrais sorciers [...] » ; elle n'avait rien d'un vrai sorcier. Une puissance bien médiocre lorsqu'on la chassait de derrière ses chaudrons, et un peu moins négligeable dans le cas contraire, ne faisaient pas d'elle quelqu'un de respectable. Elle avait du talent et en avait déjà fait maintes fois la preuve, mais ces dispositions ne trouvaient pas leur origine dans son sang, elles en perdaient toute valeur.

Lorsque ses mains mains touchèrent sa taille, Mandy en frissonna de plaisir. C'était comme si tous ses sens venaient de rencontrer un élément qui les satisfaisait tous à la fois, créant alors une sensation sublimée, quasi irréelle, parfaite. Elle posa une de ses mains sur la hanche de la jeune femme alors que l'autre alla lui caressait la joue.

« Je ne supporterai pas de vous voir souffrir... »

Tout son corps s'affola alors que leurs lèvres se frôlèrent à peine. Elle ferma les yeux pour savourer l'instant. Si c'était un rêve alors elle était entrée dans les bonnes grâces de Morphée et elle ne voulait jamais se réveiller. Son corps était enivré, démoli par cette passion de trop, et pourtant, dépendant, il la réclamait de manière incessante.

Puis le rêve sembla tourner au cauchemar...

Mandy dégaina sa baguette et quasiment au pas de course alla se positionner à côté de Fred. Elle était complètement paniquée à l'idée qu'elle se soit blessée dans le choc et un sentiment de culpabilité croissait en elle ; ce n'était pas une si bonne de venir ici en réalité.


« Rien de cassé ? »

Elle aurait voulu s'en assurer d'elle-même...

« Un fantôme... Et il ne doit pas être le seul à hanter ces lieux. »


Elle posa son regard sur Fred. Qu'elle aurait aimé être auprès d'un feu de cheminé, la prendre dans ses bras, et regarder la neige tomber par la fenêtre. C'était un plaisir simple, élémentaire, mais le lieu ne collait pas exactement avec son désir.

[Hrp : excuse moi pour cet affreux temps de réponse ma Fred ! <3]
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