L’Angleterre. Un royaume ou les gens étaient ternes, le régime totalitaire, les tenues noires et les cœurs bringue balancés. Chacun par peur de croiser un ennemi au sang impur ou un maître qui pourrait croire que des velléités de révolte sommeil au fond de son cœur baisse les yeux en même temps que les armes. Il n’y a pourtant pas longtemps que le Lord a établi son gouvernement de terreur, 5 ans à peine. Une petite éternité pour la plupart des jeunes sorciers qui entendent son surnom « Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » depuis plus de trente ans, depuis qu’il est connu comme le plus grand mage noir de tout les temps, celui qui surpasse Grindelwald dans les mémoires populaires, celui qui a vaincu Dumbledore et tué Harry Potter, le maître de tous les pouvoirs et de l’Europe entière. On murmure que les richesses d’Afriques, les secrets d’Asie et le pouvoir des Etats-Unis ne sont que des jouets entre ses mains. Et son culot n’a d’égale que la puissance de sa baguette qu’on affirme légendaire et d’une puissance inénarrable. Que peut-on faire dans ces cas-là? Il y a plusieurs exemples au sein de cet univers que l’on pourrait citer. Prenons Elliot Manrey. Résister, aller absolument partout ou il y a du méchant à casser, vouloir sauver ses anciens amis, se battre contre Voldemort, pactiser avec des menteuses, des alcooliques, des Mangemort, pour au final malgré sa réputation et son panache finir à Azkaban. Prenons Raphaël Sorel. Métisse franco-Anglais, beau gosse et élève de l’Indésirable numéro un. Brisé par le régime et par envie d’avoir une situation confortable, il s’est mis à disposition du Ministère et de Scofield pour pouvoir enseigner la défense absolue à Poudlard, blanchi, nourri, logé, aux mains de l’ennemi et loin de ceux qu’il a trahi. C’est le retour par solitude et par crainte. Prenons Jim Fisher, un autre personnage tiraillé par la peur. Soumis au Ministère malgré ses convictions par crainte et par souci de préserver la dernière chose qu’il lui restait, sa vie. Maigre chose je vous l’accorde.

Le problème c’est que bon, on n’invoque pas assez souvent, les figures spirituelles qui pourraient nous aider à survivre et garder la tête haute et je peux le comprendre. Déjà, le climat de terreur n’aide pas puisque le maître est un chauve à face de serpent. Enfant d’putain! Et la pluie torrentielle, pisse de vache dans un tonneau ou mortelles hallebardes quand elle n’est pas corde à mettre au cou ou chiens et chats enragé n’arrange absolument pas les choses. Mais la source du problème tient en quelques lignes d’un lyrisme effroyable : l’homme redoute le ciel pour une raison indéfinie, et il s’efforce autant que possible d’éviter les grands espaces. Sur le point de mourir dans une chambre aux rideaux tirés, il se retrouve soudain dans une immense plaine nue sous un immense ciel gris, sous une motte de terre, trois brins d’herbe folle et une gerbe de fleur qui contraste avec le gris du marbre funéraire. Mais ça n’est pas la fin, si Dieu ne peut pas vous le dire qui le pourra? Il monte. Dans ce ciel, lentement, monte un visage infini et terrible auquel il ne peut échapper, tous ses sens s’étant mystérieusement fondu au sens de la vue. La mort, pour lui, est l’instant éternel durant lequel il fait face à ce visage, et il comprend pourquoi il a toujours craint le ciel, pourquoi quand il se couchait dans l’herbe il avait toujours cette sensation de vertige et d’égarement, de palper et de soupeser une puissance qu’il ne comprenait pas. Nom de moi! Je suis à part et personne ne ressent ce que j’éprouve! J’suis qu’un spectateur qui pleure des larmes de sang, mais qui influe sur le destin par simple esprit de contradiction. Regardez en bas. Il y a un symbole. Il y a le Chemin de Traverse, dévasté par un rafle des Serviteurs des Ténèbres il n’y a pas trois mois. Il y a des regards tristes, plein de colères de certains passants contre des Serviteurs qui se baladaient. Et c’est l’hamadryade qui allait arbitrer la bataille. L’hamadryade, c’est mon agent. L’hamadryade, c’est une nymphe des bois qui vit et qui meurt sous son arbre. L’hamadryade, c’est un serpent venimeux asiatique. L’hamadryade, c’est l’arbre du serpent de la Bible. Eve a été empoisonnée. C’est l’arbre qui a servi à ériger la croix de Jésus. Il n’est pas ressuscité, je vous l’affirme haut et fort! Il n’est simplement pas mort parce que Pilate l’a épargné par commisération. Et l’arche de Noé a été construite avec des branches d’hamadryade. Pas pour rien qu’elle a coulée… Partout ou il y a de l’hamadryade, il y a du sang et de la mort. Le sureau c’est d’la gnognotte.

Vous l’avez entendu ? Cette main qui applaudit ?

C’est sans doute mon ami Lucifer qui vient assister à la bataille. J’imagine que les deux larrons délibèrent souvent sur l’avenir de l’humanité, des débats sportifs, les succès de tel ou tel écrivaillon débraillé. Leurs organisations sont rivales, mais tout les PDGs des grandes entreprises se connaissent, sont de la même race - des carnassiers qui se ruent vers l'or et aiment dominer - et discutent ensemble des parts de marchés et de l’emergence d’éventuels petits frères par simple mimétisme envers ceux qui ont le temps et le pouvoir entre leurs doigts. Le problème c’est qu’ils sont tous juifs, et d'un point de vue ouverture ils n'écoutent que Moïse... Par conséquent ils critiquent les autres émissaires divins et ne les reconnaissent pas, non pas par racisme mais par principe et justement par zèle religieux ce qui est totalement compréhensible et qui est justement le problème de toutes les religions… En même temps fallait pas prendre Moïse… Jésus était un hippie, Mahomet une victime, ils ont juste été transcendé… Mais Moïse venait d’une royale famille Egyptienne et avait pris leurs qualités tout en conservant les siennes, celle que sa naissance pauvre lui avait conféré. Donner du pouvoir à un puissant, c’est comme donner du plaisir à un obèse - qui n’a pour seul déplaisir les conséquences de ses plaisirs qui sont certes très lourdes, désolé pour le jeu de mot- ou une baffe à un émophile. Ou rajouter une touche de couleur rouge sur une rose. Une accumulation lourde d’un seul élément qui devient de très mauvais goût. Comment ça rajouter des larmes sur un monde pluvieux c’est aussi con?

Hem, récapitulons donc. Le Chemin de Traverse était passablement lugubre. Il y avait pas mal de bars vides, leurs échoppes se balançaient au rythme du vent et grinçaient sur un rythme monocorde. Certains magasins, vides et insanes n’étaient que des ventres sans fond, avec un laconique avertissement sur la porte « Magasin fermé » et une vitrine éventrée par les violences commises quelques semaines auparavant. Mais pourtant il y avait une certaine activité. On était deux semaines seulement après la prise d’Urquhart. Et il n’y avait toujours pas eu de tension. Le Ministère a surveillé attentivement les coins chauds de l’Angleterre, et il a bien fait, puisqu’a Cardiff un léger soulèvement a eu lieu. Aussitôt la brigade Magique, a quelques exceptions près a été envoyée là-bas mater la rébellion. C’est pas pour autant que le Chemin est sans surveillance… Il y a des Brigadiers en tenue, et certains passants peuvent aussi être des infiltrés… Cet homme en débardeur par exemple, ou bien celui qui a rabattu sa capuche sur sa tête, ou cette femme qui jette un regard furtif autour d’elle avant de s’engager dans la rue. Il serait quand même dommage de provoquer un bain de sang, un dimanche a 17 heures, le jour de la messe a l’heure du thé, non ? Hiii hiii hiii… Il faudrait être sacrément fou...

Même si la topographie du lieu se prête allègrement à une escarmouche comme le passé l'a déja prouvé. De nombreux objets dans les vitrines comme des balais, des baguettes, des chaudrons, des animaux. Des badauds qui pourraient servir de bouclier ou de projectiles, pas mal de ruelles et d'objets derrière lesquels on pourrait s'abriter. On ne peut pas établir un sort anti-transplanage au dessus du Chemin de Traverse sous peine de le parasiter entièrement ainsi que des quartiers moldus de Londres. Et le terrain ne se prête pas à un combat de masse. Le but est de faire un maximum de mal avant de se retirer. Mais les Serviteurs, habitués aux guerillas, ne se feront sûrement pas faire et se battront coûte que coûte. Et les badauds peuvent faire basculer la donne d'un sens comme dans l'autre. C'est à chacun de faire les bons choix pour tirer un maximum de bénéfice de l'orgie de sang qui va se dérouler et s'en sortir avec les honneurs ou au moins avec la vie sauve même si elle n'est pas forcément très saine. Let's start!
P.S : On parlait de l'hamadryade tout à l'heure ? Et bien je vous conseille de ne jamais prendre de cure-dents dans les restos chinois.

[ Je rappelle le déroulement de la mission : Les méchants postent, puis les Hors-la-loi, et Marlena postera en dernier pour lancer le combat. De là se déroulera une alternance Hors-la-loi / Méchant. Postez sur le topic partie mission pour plus de précision. ]

"-Hé ! Chéri ! Réveille toi ! Tu vas être en retard !"
"-Qu'est-ce que ? Oh, bordel !"

Quelle heure était-il ? Aucune idée, mais il devait se dépêcher ! Il avait un rendez-vous, et pas des moindres dans moins d'une heure. Quoi ? Quel rendez-vous ? Attendez ! Où étiez vous ? Il a eu une affaire à mener pendant près de 6 mois, il a aboutit à la solution, et une grosse conférence est organisée, et forcément, il est tenu d'y assister, puisque c'est lui qui la présentera. Pas de Miles, pas de conférence. Pas de conférence, pas de supérieur content. Pas de supérieur content, pas de promotion. Pas de promotion... hé ben pas de promotion. Bon, hop hop hop on s'active. On réveille avec beaucoup d'espoir pour pas qu'elle ne rouspète, la petite fille de 4 ans, après tout, quand c'est petit, il parait que ça râle moins, encore une stupide rumeur pour rassurer les jeunes couples. On file dans la douche, et je vais vous dire, le matin, rien de mieux pour se remettre les morceaux parcellés du cerveau en place ! On court à la cuisine, on prépare les petits déjeuners, en expresse parce qu'on a pas le temps, on avale le tout en deux bouchées, on retourne dans cette maudite sale de bain, qui bien sûr et occupé par la femme de sa vie, on force l'entrée on fait sa toilette, on enfile son manteau, un perfecto noir pour Miles, et on file tout droit au Ministère, avec environ 15 minutes de marche à pied. Ah des fois je vous jure qu'il retournerait bien à Azkaban si il pouvait.

Plus tard dans la journée...

Voilà, c'était terminé. Conférence achevée, et réussie. Enfin réussie, cela resté à voir, mais bon, le sourire, certes en coin mais visible, de son supérieur direct laissé penser que Dexter avait plutôt fait bonne impression. Après tout, une si grosse affaire mérite salaire, et il avait sa petite idée sur le moment idéale pour réclamer son dû. Réclamer n'est certes pas très glorifiant, mais, sortez vos têtes de vos télés, fini les bisounours, nous vivons dans un monde de lâcheté et de cupidité, alors, réclamer quelque chose est devenu presque anodin, impressionnant n'est-ce pas ?

Bon, mais ce n'est pas tout, maintenant que la journée est bien avancée, que l'estomac est remplit et qu'une après-midi, relativement, tranquille s'étend à ses pieds, Dex entreprend de se détendre un peu. Se détendre, un bien grand mot, qui pourtant, ici, garde tout son sens. Miles est un bosseur savez vous, et continuer à bosser est un peu son loisir. Rappelez vous de cette mission, peu commune, il faut l'avouer, de Larsen Menroth, mangemort et directeur du 9ème département. Ah ! Pour sûr que ça lui occupait l'esprit, imaginez la récompense... une place de choix au département 9. Ca ne se refuse pas, et Miles n'avait absolument pas l'intention de la refuser. Mais, voilà le hic, pour avoir et pour s'empêcher de refuser cette place, encore fallait-il se la voir attribuer. Là, rentre en jeu le loisir : la chasse aux infos, l'enquête officieuse, la mise en relation des contacts... l'utilisation de l'esprit. Il avait recueillit quelques informations, bien maigres, mais c'était un début, sur cette potion, que dis-je, cette fiole digne d'un grand terroriste, de Poudlard. Et, comme par Magie, Larsen l'avait devancé en lui envoyant un hibou expresse, lui stipulant de venir au chemin de traverse, pour... discuter. Ni une, ni deux, voilà le brigadier partit, et c'est avec une certaine satisfaction qu'il entreprend d'utiliser les nombreuses cheminées de l'atrium.

Il atterrit dans un des nombreux, et sombres, magasins de l'allée des Embrumes, coïncidence ? Je ne crois pas. Il sortit rapidement, serrant la main du propriétaire, qu'il connaissait bien d'ailleurs, et rejoignit l'allée principale de la galerie marchande des sorciers. Il scrutait les quelques magasins encore ouverts, beaucoup étaient encore fermés, et tout le monde espérait que le Lord les remettrait en état de marche. Il remontait la rue, quand, d'un coup d'œil furtif il aperçut un homme encapuchonné. Cela ne pouvait être que lui. Il se rapprocha, et vérifia discrètement. C'était bien lui : Larsen Menroth.

"-Bonjour Monsieur Menroth."

Basique, classique, mais efficace. Après tout, Miles n'a jamais manqué de respect envers ses supérieurs, et s'est toujours montré courtois, ce n'était pas demain la veille que cela allait changer !